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Alain cabello > Un massage obstétrical en Égypte
entre la XVIIe et VIe dynastie chez Edwin SMITH (1822-1906).
Page créée le : mardi 14 novembre
2017, terminée
le : ?, affinée
jusqu'au : mardi 10 juillet 2018,
10:11 ; modifiée le : samedi 21
juill. 2018, 7:48
Mots clefs : Histoire du massage en Égypte
; le massage en Égypte
; Égypte
; Soudan ;
Maghreb
; massage thanato-morbide ; réverso-thanatique ; Vindija en Croatie ; Leipzig ; Saqqarah
Noms propres cités (42) :
– Les institutionnels - Institut Max-Planck ; CFDRM de Paris ;
– Les hommes
- contemporains : (prérogative éditoriale) Gardiner ; Edwin SMITH ; Georg Moritz Ebers ; James Henry Breasted ; Sydney-Hervé Aufrère ; Richard-Alain Jean ; Anne-Marie Loyrette ; Isabelle Régen ; Georg Möller ...
- secondaires en citation : Hippocrate ; Claude Lévi-Strauss ; Louis Althusser ; Christian Bonnet ; Nicolas Buire ; Alain Cabello-Mosnier ; Barbara Cartland ; Michael Douglas ; Exbrayat ; Sigmund Freud ; Alessia Guardasole Jacques Jouanna ; Paul Kenny ; Bertrand Lançon ; Caroline Magdelaine ; Hélène Rytmann
– Les rois & personnages : {Amenhotep III ; Ankhmahor ; Khnoumhotep et son frère Niankhkhnoum ; Niousserre }
– Les dieux : {Jésus-Christ ; Akhet ; Anubis ; Hathor ; Isis ; Khoiak ; Nephtys ; Osiris ; Rê ; Seth ; Shou ; Thot/Thoth }
Dossier associé
: (Le massage en Egypte dossier collecteur)
Article précédant : Les
superviseurs des manucures du palais 11 juillet 2013
– Article
suivant : N/C
(racc. perso Alt3)
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En cours de rédaction (ne pas lire) Un massage obstétrical en Égypteentre la XVIIe et VIe dynastie chez Edwin SMITH (1822-1906 )étude
de texte par Alain
Cabello Mosnier avec le concours patient de l'égyptologue
Richard-Alain
Jean.
Rédigé à Paris le : mardi 10 juillet 2018
« Il y a tellement de portes que je ne sais
plus laquelle ouvre sur quoi ! A.C.M.B.
L'égyptologue Richard-Alain Jean écrit depuis des années des ouvrages que j'ai presque envie de qualifier d'anthropologie médicale à l'époque égyptienne qu'il met patiemment en perspective d'abord sur son blog Histoire de la médecine en Égypte ancienne avant de les publier. Alain Cabello-Mosnier (votre narrateur) j'aime bien se présenter comme 'masseur-aux-pieds-nus', concepteur du Massage-Français que j'exerce dans mon propre établissement à Paris ; je suis également à l'origine de cette initiative CFDRM, Centre Français de Documentation et de Recherches sur les Massages dont l'objectif est de récolter et de mettre en ligne depuis des années, des éléments tracés, documentés sur la place que le massage a pris, du plus loin que nous puissions remonter jusqu'à aujourd'hui. Enfin, si je m'intéresse au massage ce n'est pas seulement pour l'exercice benoît d'une la relaxation à la Barbara Cartland mais parce qu'il constitue un carrefour des sciences humaines et que le moment massage est une anthropologie, je dirais même, une forme d'épouillage moderne.
Quand une image fixe à ce point les projections idéalisées d'une reconnaissance socioprofessionnelle dans une symbolique historique aussi majestueuse que royale, plus rien ne doit venir s'interposer pas même la source. Et c'est bien là que notre image péchait, l'absence de source comme si, l'origine, (l'Égypte), la magie du support, (le papyrus) et ses couleurs, (envoûtantes), suffisaient à eux seuls à prouver l'authenticité de l'archive et l'indéniable pratique que l'on voulait y trouver coûte-que-coûte. Cela en disait long sur nos désirs de reconnaissances professionnelles. Chacun reprenait donc avec hardiesse cette image d'Épinal orientale, facilitatrice d'expérience, vade-mecum de toute technique, partout et tout le temps nous étions trop heureux d'avoir quelque chose d'enfin vieux qui puisse nous hisser collectivement quelque part, faisant de nous des êtres légitimes jusque dans notre exercice professionnel que nous contestait avec méprit l'Ordre des kinésithérapeute. Les masseurs et les masseuses de relaxation en France ne demandaient pas grand chose sinon que d'établir le massage dans ses principes de conversité simple et d'échapper à ces relations synecdotiques qui font du masseurs une brute épaisse , un Auvergnat hirsute ; un obèse (allemand) par nature stupide ; un incompétent reconverti ; un nègre , un objet sexuel , bref, un charlatan et de la masseuse, une hétaïre loin d'être tout à fait libérée du stigmate originel. Telle était la caricature qu'avait véhiculé durant des décennies la carte-postale. Alors moi je claudiquais tout autant que les autres dans ce lixiviat informationnel improbable qui me faisait déambuler entre doutes et appétits de savoir mais je m'attelais pourtant à une collecte minutieuse et coûteuse d'archives que je partageais sur le site du CFDRM que j'avais créé. Cela qui me permettait enfin de disposer et de mettre à disposition cette petite boîte à outils annonciatrice de sources, éternellement incomplète mais chaque jour plus précise. Sommes toutes je ne suis rien de plus qu'un agenceur méticuleux, qu'un archiviste tout aussi fasciné par ces désordres de cellulose qu'anxieux devant l'immensité du travail à accomplir, satisfait par celui qui a déjà été fait que désespéré par ses relectures, horrifié par ce qui reste à faire, heureux de s'y coltiner et dans l'instant effaré à l'idée de n'y parvenir jamais. Et si un élément m'échappait ? Si quelque chose de centrale restait machiavéliquement invisible à mes yeux ?
Un bas-relief du mastaba de Niankhkhnoum et de son frère Khnoumhotep , superviseurs des manucures du palais sous le règne du roi Niousserre , 6ème roi de la Vème dynastie (-2460-2430) av. J.-C. vaudrait davantage que cette étonnante et très rares couverture d'un roman de paralittérature présentant un massage ? Bien sûr que non, d'ailleurs, qui nous empêche de lire consécutivement un papyrus et un Fleuve noir ? Agents secrets (recherchant) et pharaons (recherchés) prennent toujours la même position pour se faire masser, celle du gisant, mort ou relaxé, et ne doutons pas que, dans les palais comme dans les bordels, nombres le furent, reste juste à en isoler les traces. Certains cherchent des momies, moi des moments et vous savez quoi ? le massage en est un mais pas n'importe lequel, il est parmi de ceux qui laissent le moins de traces et c'est cette trace qu'évite d'abandonner le meurtrier pour que son meurtre d'oubli paraisse le plus parfait possible. Seulement ce qui est parfait pour l'un, reste injuste pour la victime, vous savez, cette scène de massage ensevelie sous les millénaires que nous devons pelleter, passer au crible pour en retrouver ne serait-ce qu'un ADN fragmenté à peine exploitable, un message codé laissé par le disparu et c'est là qu'entre en jeu les mornes inspecteurs de mon acabit, soupçonneux, méthodiques, scrupuleux. _ « Le pauvre n'a laissé aucune trace ! » _ « Ah oui ? Laissez-moi donc vérifier cela par moi-même... » Un de mes contacts gentiment accessible, Nicolas Buire, solidaire de mes impuissances chroniques à ne pouvoir répondre définitivement à tout sans erreur, tout le temps et a fortiori à ce papyrus, m'avait mis en contact avec Richard-Alain Jean, mais après L'intrigante histoire du papyrus du web... et Les superviseurs des manucures du palais 11 juillet 2013, voici que Richard-Alain m'interpelle sur une nouvelle entrée sur le massage dans une Égypte vieille ici de 1600 ans avant Jésus-Christ. La bienveillance de l'homme m'avait tout de suite étonné. Imaginez le gap intellectuel entre masseur de relaxation et égyptologue ? Ne croyez-vous pas que je ne l'ai pas sentit la gêne polie de cette célèbre librairie de textes antiques et organisatrice d'une rencontre à l'occasion du 500e volume de la C.U.F. série grecque dédiée au Pronostic d'Hippocrate avec pour intervenants Jacques Jouanna, Caroline Magdelaine et Alessia Guardasole lorsque parmi les invités inscrits en ligne je débarquais flanqué de mes dreadlocks ? Ou ces libraire spécialisés en livres anciens chez lesquels je venais certain de trouver des ouvrages très anciens sur le massage ? _
« Le, le, le massage ? Ah non, nous n'avons pas de
livres sur le massage ici monsieur. » L'Égypte avait du apporter à Richard-Alain assez de surprises et de bizarreries pour que mes questions ne souffrent jamais aucune condescendance mais des réponses précises et suffisamment documentées en tout cas pour moi. Depuis, il n'est pas rare que, lors de nos échanges, Richard-Alain m'informe spontanément de l'existence d'un ouvrage médical abordant ici le massage et parfois, comme en ce mois de novembre 2017, la conjonction se fait entre son objet de recherche Égypte-médecine et le mien le massage à travers les âges. Sur son blog Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 1er novembre 2017, chapitre « Clinique obstétricale égyptienne - VII. Le diagnostic différentiel : Les tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes. Les problèmes hépatiques », le massage y était nommé, probable puisque laissé à sa traduction hiéroglyphique mais néanmoins étayé, formalisé par une gestuelle qui ne pouvait s'effectuer sans son concourt.
- Datation
de l'archive en présence Je suis parti à l'origine d'un travail particulièrement méthodique et scrupuleux alors en court d'élaboration mené par l'égyptologue Richard-Alain Jean auteur de Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 1er novembre 2017 : « Clinique obstétricale égyptienne - VII. Le diagnostic différentiel : Les tumeurs bénignes. Les tumeurs malignes. Les problèmes hépatiques ». J'ai isolé la trace de massage indiqué et procédé à une extraction partielle de données pour élaborer ce texte ayant trait au massage dans le contexte de l'Égypte de la XVIIe dynastie (1600 av. J.-C.).
Cette petite activité de quasar-historique ne fait que mettre en lumière de façon subreptice la seule entrée identifiée concernant une forme de massage issue du chapitre 1.2. de "Les tumeurs bénignes de l’utérus". Richard-Alain Jean y aborde les fibromes et l’hématométrie, c'est-à-dire une rétention de sang dans l'utérus que le massage pourrait possiblement résorber selon les médecins/sacerdotes de l'époque.
Datation de l'archive en présence Le papyrus en présence reprend des textes de divers sources plus anciennes comme il était souvent d'usage de le faire, il n'est donc pas du tout homogène ce qui ne nous permet pas de dater l'exemple de massage vulvaire qu'il contient en proposant le nom d'un règne et sa titulature royale . Isoler une séquence de massage morcelée comme un ADN tellement ancien qu'une partie de son code manque c'est toujours mieux que de ne rien avoir. Alors, comme l'a fait l'Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste de Leipzig en reconstituant partiellement le genome d'un néandertalien en collectant des millions de fragments d’ADN récupérés sur trois os issus de la grotte de Vindija en Croatie, devant des expressions aussi ténues de massage, en sommes pour l'instant qu'à poser des marqueurs exactement comme dans une fouille archéologique. Richard-Alain Jean revisite cette tombe de papier, alerte Alain Cabello Mosnier d'une disposition qui pourrait potentiellement intéresser son objet de recherche avant de devenir cette sentinelle HTML relayée par le CFDRM de Paris, fragile trace dans l'attente d'autres masseurs-copistes qui le relayeront à leur tour ou la laisseront échapper.
Dans l'item dont nous disposons, c'est-à-dire qui nous est parvenu, il n'est pas possible de nous aventurer sérieusement dans une tentative de datation précise puisque des ajouts, de reprises de textes parfois très anciens sont visiblement venus s'agréger ? polluer ? modifier ? un texte original sans même d'ailleurs que l'écrit corresponde nécessairement avec l'âge de son support. Donc sur ce papyrus médical notre frise chronologique se situerait entre la XVIIe dynastie égyptienne (1600 av. notre ère.) et la VIe dynastie (env. 2350-2200 av. notre ère) voire même nous dit Richard-Alain JEAN à l'Ancien Empire - soit environ 2700 à 2200 av. notre ère !!! (peut-être) ce qui nous offre un gap qui se situe entre 750 et 1100 ans d'hésitation. Ne pas parvenir à dater ne signifie pas que l'on doive renoncer à collecter toujours davantage d'informations jusqu'à ce que des découvertes futures ou d'autres recherches permettent de resserrer notre estimation, de comparaisons en associations, d'intuitions en déductions.
Rapidement et pour simplifier, je ferai la distinction entre la langue parlée et la langue écrite. A
l'orale l'Égypte vocalise un égyptien d'abord
ancien que la communauté des égyptologues appellera
archaïque évoluant vers un nouveau stade qui
sera qualifié de vieux pour attendre un dernier niveau
qualifié de moyen. Bien sûr les conquêtes,
les échanges commerciaux font bouger les langues qui se priorisent,
se complexifient, adoptent des codes qui ne sont originellement
pas les siens. Concernant la langue écrite ce sont les idéogrammes hiéroglyphiques que nous connaissons bien qui sont employés mais aussi une forme plus quotidienne nommée hiératique du grec grammata hieratika ; littéralement « écriture sacerdotale » qu'on simplifiera encore par le démotique. Bien entendu on ne parle pas que l'égyptien mais aussi l'arabe qui arrive après l'époque chrétienne. L'égyptien chrétien est lui écrit en copte, ainsi, selon la langue, la forme des caractères tracés, le type de formules employées, il est possible de placer, d'estimer la période à laquelle un texte peut avoir été écrit. Le hiéroglyphe lui même n'est pas fixé, il bouge, de découpe selon le mot que l'on veut former. Par exemple le mot chat se dit « miou » (translittération : mw) , mais si l'on veut désigner une des composantes du chat on ne prendra qu'un des hiéroglyphes ou sa moitié qui, associé à un autre pourra signifier encore autre chose. Il faut garder en mémoire que l'oeuvre d'aucun auteur de l'antiquité grecque ou romaine, même parmi ceux gravitant autour de notre ère ne nous est parvenue intacte alors que ces grandes cités disposaient d'une administration formidable et d'une véritable culture de l'écrit et de la trace. Les livres que nous exhumons ont tellement voyagé, furent tellement réécrits et manipulés pour être lus, qu'ils durent payer un lourd tribu à la dégradations, à l'éparpillements et, lorsque la marge s'étiole, le texte s'en va avec elle, solidaire avec chacun de ses émiettements, tristes spectateurs absents de nos chagrins contemporains. Évidemment si l'altération pouvait
s'arrêter avec ce que nous en possédons nous nous en
porterions que mieux, mais les livres qui nous parviennent, épuisés,
fragiles, sont loins d'être des sources sûres, ils ne
sont là que parce qu'ils ont été inlassablement
recopiés et naturellement, au gré des saisies, des
erreurs se sont immanquablement glissées, puis d'erreurs
en erreurs... Ensuite venait l'écueil de la censure, les mises à jour au regard de l'époque qui les adaptait ou des intérêts du commanditaire et là, nous ne parlons que d'écrits dont la notoriété de l'auteur lui donnait quelques chances d'être dupliqué et que ces éditions soient suffisamment accessibles pour qu'elles entretiennent l'intérêt de ces médecins. Leur seul alliés fut la permanence des sujets, à savoir la religion, le droit et ici, la médecine qui, pour atténuer le peu de résultat de leurs prescriptions, _prenez juste la maxime d'Hippocrate "Surtout ne pas nuire." ce qui en dit long sur le crédit que l'on pouvait prêter à ces médecins souvent qualifiés de charlatans_ avaient besoin de l'ancestralité de vénérables sacerdotes iconiques. Il n'est pas inutile de rappeler que par la suite ce sont eux (les Ordres des médecins et celui leurs petits soldats kinésithérapeutes) qui ont poursuivit en justice les rebouteux, ancestraux utilisateurs traditionnels du massage justement pour charlatanerie. Et enfin, la pierre lancée dans le jardin bien mal entretenu des uns ne doit pas nous dispenser d'enpierrer le-nôtre et nos massages tous autant liés à une thérapeutique que l'on dit efficace au nom de la sécularité de sa technique mais au méprit de sa réelle connaissance par bien des praticien(ne)s et d'études fiables.
Pour ce qui est de la pratique du massage en Égypte, ne pas avoir grand chose ne signifie pas que nous n'ayons rien et surtout que nous devrions nous contenter de ce que nous avons. L'exemple sur lequel nous allons travailler en est la parfaite illustration, de fait, plus nous zoomons sur un détail historique, sur une chronologie, plus la pixellisation devient forte et l'image floue, mais en collectant patiemment les données nous éclaircissons ce qui hier était encore inconnu. En
2017, l'achèvement d'une partie des travaux du Grand Musée
égyptien al-Mathaf
al-Misri al-Kabir a permis l'ouverture au public des collections
de Toutankhamon et ce documentaire de Michael Douglas diffusé
sur France 5 le 17 avril 2018 nous rappelle l'impensable. L'emblématique
Pharaon d'Égypte
dont on aurait pu légitimement penser que chacune des 5398
pièces constituant son royal tombeau avaient toutes été
largement étudiées, mesurées, scanées,
photographiées, documentées présentaient deux
facettes. L'une célèbre et dorée connue de
tous et enfin celle qui n'a jamais quitté la nuit des réserves
muséales et où nombres d'objets n'avaient même
jamais été examinés. Pourtant il s'agit là
d'un roi et quel roi. Qui pourrait imaginer que tout de lui n'a
pas été intégralement et régulièrement
examiné ? Je vous dis cela pour bien mettre en perspective
l'étonnant bazar que cela représente et que même
la part infime offerte à la lumière des fascinations
humaines est loin d'avoir été complètement
révélée, ce qui laisse à l'autre versant
méconnu, un champs de travail gigantesque et insoupçonné
dans lequel, espérons-le, le massage trouvera sa part.
Concrètement, en terme de textes antiques nous avons deux
pôles majeurs de recherches que sont la médecine qui
nous convoque dans ce présent papier et l'hygiène
avec l'art de la toilette (le savonnage
est une forme primitif de massage) et la cosmétique
impliquant les onctions
douces et/ou fricatives.
Méthodologie : ce chapitre 1.2. de "Les tumeurs bénignes de l’utérus" par Richard-Alain Jean présente un bloc-texte hiéroglyphique que j'ai pris le parti de scinder en deux sections afin que les allées et venues entre la ligne correspondante et la traduction soient facilitées. Il y aura une première partie contextuelle que traitent ces hiéroglyphes tels que posés sur le blog de Richard-Alain Jean (qu'il traduira glyphe après glyphe comme l'a fait James Henry Breasted avant lui). Ensuite je procéderai aux arrêts sur images plus focus qui intéresseront directement notre objet de recherche alternés des traductions, et pour que ces textes soient facilement identifiables, dès lors que ça concerne le massage, je vous les mettrai en ROUGE. Comme
vous le verrez, chaque ligne de hiéroglyphes est divisée
en blocs de registres que vient segmenter une valeur numérale
et là aussi je serai amené à la découper
pour une meilleure compréhension.
SECTION I : 1er corps hiéroglyphique intègre issu de - 1.2. Les tumeurs bénignes de l’utérus pSmith XX, 13a - XXI, 3b : Fig 2 : Les tumeurs bénignes de l’utérus pSmith XX, 13a - XXI, 3b. SECTION I : 1er corps hiéroglyphique déconstruit et traduit - chaque ligne a été défaite de son ou ses groupes précédemment numérotés afin d'en mieux identifier le contexte mais ses formules sont en grisées puisque le texte n'aborde pour l'instant pas du tout le massage puis ensuite, l'idée de préparation intervient : XX, 15b tu prépareras pour elle..., d'abord par un boire buccal, ensuite par un boire vaginal avec l'application d'un médiateur externe thérapeutique qui vient faciliter le contacteurs et agir. — XX, 13a Si tu examines une femme qui souffre de son "ventre féminin" XX, 13b et dont les menstrues ne reviennent pas — XX, 14a et si tu trouves quelque chose "au niveau péri-ombilical" — XX, 14b tu diras à son sujet : "c'est une retenue de sang dans l'utérus" — XX, 15b tu prépareras pour elle XX, 15c Plante-ouam (1) 20 ro (2), huile 1/8 ro, bière douce 40 ro, (1) Richard-Alain
n'est pas encore en mesure de nous indiquer le type de plante à
laquelle ouam
fait référence : « il faudrait faire une recherche très approfondie
dans la langue elle-même et dans la pharmacopée. » puisqu'en effet, nous sommes là
en présence d'une désignation végétale
vernaculaire en égyptien donc ce n'est pas la peine de se
tourner du côté du Jardin des plantes de Paris pour
obtenir la moindre réponse. Par exemple dans Les Bains
de G.
du
Chou de 1555 TDM (ouvrage
qui parle de massage en
vieux françois) la
cannelle n'est jamais mentionnée que sous son nom latin cassia qui donne en français
la casse
comme croisée à deux reprises dont au verso
de la feuille 10. (2) En 1911, l'égyptologue Georg Möller identifia à partir de documents du Nouvel Empire, que certains signes hiéroglyphiques pouvaient raisonnablement servir à mesurer des volumes de grains notamment l'œil d'Horus dit Oudjat . Ro à translitérer 'r(3)' (prononcer " rA ") correspond donc à un volume, à une unité de mesure égyptienne, soit une fraction qui équivaudrait pour nous à 0,060 litre (0,0600625). Par exemple, une mesure jp.t (lire "oïpé"), comprend 320 r(3) = 320 parties (pour nous : 320 partie de 19,22 litre). Les fractions de "l'œil d'Horus" se déclinent aussi en parties r(3). XX, 16a Faire chauffer, XX, 16b : et faire boire, XX, 16c : pendant quatre jours XX, 16d Tu lui feras aussi (une préparation) « évacuatrice du sang » (XX, 16e) : [Donc là on parle en effet d'une "préparation" et en-dessous les composant sont énumérés] : Fig 3, découpe de la Fig 2 à savoir : XX, 17a résine, cumin , galène , myrrhe douce : Fig 4, découpe de la Fig 2 XX, 17b fais-en une préparation homogène : Fig 5, découpe de la Fig 2 puis le massage revient : XX, 17c et enduis-en le « bas-ventre féminin étendu » (f). (Le mot "enduire" est constitué par les deux premiers symboles du registre + le personnage debout.) Fig 6, découpe de la Fig 2 XX, 17d très souvent. Il
y a donc ici un net espace dans lequel le massage s'exprime
et se voit clairement et hiéroglyphiquement mentionné,
cela est suffisamment rare pour le noter avec application ; nous
avons un massage manifeste du bas-ventre d'une femme
à des fins thérapeutiques, daté
de la XVIIe dynastie égyptienne (1600
av. J.-C.) et la VIe dynastie (env. 2350-2200 av.
notre ère) voire même nous dit l'égyptologue
Richard-Alain
Jean à l'Ancien
Empire - soit environ 2700 à 2200
av. notre ère !!! Il n'y a pas de supposition ici, juste
une lecture d'idéogrammes dûment
traduits par un chercheur autorisé.
SECTION II : 2e corps hiéroglyphique intègre : Les tumeurs bénignes de l’utérus pSmith XX, 18a, - XXI, 3a.
Fig 7, Les tumeurs bénignes de l’utérus pSmith XX, 18a, - XXI, 3a. SECTION II : 2e corps hiéroglyphique déconstruit et traduit : (développé dans le chapitre Sur l'onguent) XX, 18a Tu placeras une « oreille de hyœnidæ (2)» sur de la graisse [Donc là il s'agirait de laisser macérer l'oreille d'une hyène dans de la graisse destinée ensuite à masser la vulve présentant les symptômes de la hématométrie et autres fibromes.] XX, 18b après (apparition de) la putridité Fig 8, découpe de la Fig 7 XX, 18c + XXI, 1a tu l'en frotteras, : correspond à sjn « frotter » puis Fig 9, découpe de la Fig 7 [Groupe Gardiner selon le logiciel JSesh S29-M17-K1:N35-Aa2:D36]
correspond à hr k sy Fig 10, découpe de la Fig 7 Ce qui nous donne : « tu l’en frotteras » = sjn.hr.k sy (littéralement : « frotter » « toi » « quant à » « elle »)
Par cette traduction je suis bien sûr en situation de retenir l'emploi de l'inessif en qui en linguistique, comme l'inessif dans implique la pénétration ici par le massage. (2) Il s'agit de la hyène rayée (Hyaena Hyaena) qui était semble-t-il, la seule espèce connue de la civilisation pharaonique.". XXI, 1b et enduiras ses Fig 11, découpe de la Fig 7 [Groupe Gardiner selon le logiciel JSesh V28-N35:D36-Aa16:O34-A24] Soit : hn' & gz (sous-entendu hr.k) (littéralement : « et » « enduire » « toi (ses) » (3) XXI, 1c « parties vulvaires externes et intermédiaires » XXI, 1d très souvent. La formulation, très souvent est aussi l'image verbalisée d'une masso-récurrence. (3) Ce qui nous donne : « et enduiras (ses) » = hn' gz littéralement : « toi » (hn' = à lire héna , une préposition qui ici, correspond à = et, puis...) (gz = « enduire » avec le déterminatif d’action forte A24 ) (sous-entendu hr.k : comme ci-dessus) (ses = sous-entendu pour la suite = « parties vulvaires externe et intermédiaire ») Précision : donc, si l'on ne veut isoler que l'expression "« enduire » avec" il ne faut conserver que la 2eme partie du glyphe XXI, 1b, à savoir « gz » [Groupe Gardiner selon le logiciel JSesh Aa16:O34-A24]
XXI, 1e Tu déposeras (ensuite) XXI, 2a de la myrrhe sur de l'encens XXI, 1e entre ses deux cuisses, Fig 13 découpe de la Fig 7 XXI, 3a (et) tu feras en sorte que la fumée émise pénètre XXI, 3b dans son vagin. Fig 14, {sec. xxi 3a} découpe de la Fig 7 Ici la poésie de la traduction est quasi sublime, elle invite à déposer de la myrrhe mais pas n'importe où, il s'agit de la déposer sur de l'encens, entre les deux cuisses d'une femme malade, y amener le feu, le résorber jusqu'à la consummation végétale et en conduire la fumée à l'intérieure de la matrice toujours avec le même inessif "dans le vagin" qui semble corroborer le premier emploi déjà indicateur du principe de pénétration. Le feu est un purificateur notoire mais là il est comme traduit en fumée comme si sa mutation s'imprégnait de ses vertus apotropaïques. La clarté de l'intention purificatrice de l'act semble se nimber des mystères de ses fumigations .
- Sur
la hyène DICTUM « au préalable » : Alors bien entendu n'étant moi-même pas égyptologue j'en suis réduit à des déductions illatives , à des interprétations projectives de pures formes mais ce qui est interprété est déjà une verbalisation subjective de l'idée que l'on se fait de ce qu'elle est, de ce qu'elle a pu être, de ce qu'elle a pu drainer avec elle pour parvenir jusqu'à nous, c'est tout un ensemble de scénarios, de frames, de scriptes auxquels on va tenter de coller ou d'aller en fonction des didascalies conscientes et inconscientes, quelque part, en désordre disséminé un peu partout dans notre culture, dans nos non-dits, en morceau, en attente de l'énoncé qui lui donnera corps. Si affirmer doit reposer sur des arguments irréfutables, supposer est une narration d'archiviste, c'est proposer selon la permission que nous donne l'imagination mais cette imagination ne procède pas que d'elle-même, elle entre invariable en résonance avec ce qu'au fond de soi on a toujours su comme si cela relevait d'une sorte de mémoire d'espèce, frame. J'aime beaucoup ce que dit Gershom Scholem ce grand interpréteur de la mystique cabbalistique : « Les lettres et les noms ne sont pas seulement des moyens conventionnels de communication. Ils sont bien plus que cela. Chacun d'eux représente une concentration d'énergie et exprime une plénitude de sens qu'il est absolument impossible de traduire, du moins complètement, en langage humain. » Et bien voilà, hiéroglyphes, médecine ancienne, dans le receptacle des hommes d'alors restent une sémiotique mystique d'interprétant qui étaient à la fois des prêtres, des religieux, des excerçants à l'écoute des Dieux et des hommes.
Sur la hyène : une Hyaena Hyaena ou hyène rayée . Il serait dommage de mener ce travail d'étude impliquant de façon aussi centrale une oreille de hyène plongée dans un onguent à destination d'un massage sans se demander à quel genre pourrait bien appartenir cet animal alors que la seule entrée que nous ayons dans ce texte médical égyptien ne nous donne aucune autre indication. Il est à noter que dans la classification de Gardiner la hyène est associée à la lettre E correspondant à la section Mammifères dans laquelle elle est représentée à la quatre vingt deuxième position = E82 accompagnée de ce hiéroglyphe qui se dit Hétjet. Fig. Gîza, mastaba de Néfer (Ve/VIe dyn.) : hyène amenée en offrande au mort (© Gizapyramids.org, AEOS_I_5588). La systématique nous indique que les hyènes font parties de la famille des hyénidés , du latin hyaenidae, qui se divise en deux genres distincts. D'un côté nous avons le genre binominal Crocuta crocuta ou hyène tachetée , _la seule qui ricane et là bien sûr le sujet est trop sérieux pour que ce soit elle..._ et de l'autre, nous disposons du genre "Hyaena" qui forme alors deux espèces, la Hyaena hyaena dite hyène rayée et la Hyaena brunnea ou hyène brune . C'est Isabelle Régen dans Un animal 'bien aimé' des anciens Égyptiens : la hyène rayée page 50 qui nous dit que «...la hyène rayée (Hyaena hyaena) est, semble-t-il, la seule espèce de hyène qu’ait connue la civilisation pharaonique. ». Ma conclusion qui est plus assertorique qu'apodictique m'enjoins donc à considérer que notre hyène essorillée devrait donc être, si je tiens compte du "semble-t-il", une Hyaena hyaena, une hyène rayée. Bien sûr ça ne change rien au sujet mais en identifiant l'animal en situation nous pourrons peut-être disposer d'éléments supplémentaires nous permettant de faire de futures associations. Qu'elle est d'ailleurs la représentation de la hyène dans la vie quotidienne en Égypte ancienne ? Je ne suis bien sûr pas plus autorisé que cela pour répondre avec justesse à cette question et loin de moi l'idée de faire de cette herméneutique une succession de suppositio impropria (suppositions impropres) mais je peux quand même m'appuyer sur des textes déjà existants et tenter de dérouler mes propres relations de conversité. Il se trouve qu'Isabelle Régen nous éclaire sur la place qu'a pu occuper cet animal dans ce que j'appelle le ductus anthropologique égyptien qu'elle reconnaît naturellement comme étant moins stellaire que le chacal thérianthrope ou le scarabée ce qui la rend moins attrayante. Pourquoi avoir fait entrer, dans la préparation d'un onguent destiné à être apposé sur la vulve d'une femme souffrante, l'image de la hyène et pas celle du chacal ou de celle d'Isis , la Grande magicienne et doctoresse propharmacienne [...] à la croisée du normal et du pathologique, du bien et du mal. (Jean/Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM , Jean, Ed. Cybele. 2012 TDM p. 25) ? Peut-être y-a-t-il des symboliques que je ne connais pas dans la théodynamique de cet animal puisque l'égyptologie n'est pas mon sujet premier mais le chacal étant une représentation masculine de la divinité d'Anubis ou Inpou, son association avec le féminin n'était pas nécessairement la plus justifiée. Anubis est le protecteur des embaumeurs et aucun d'eux me semble-t-il, même parmi les prêtres égyptiens, n'à pu compter dans ses rangs des femmes. De plus, en égyptien ancien, la hyène rayée est désignée par un terme féminin, Hétjet là où le chacal se dit ounech et même s'il connaît un féminin avec ounechet, chacals et chiens-loups sont des réceptacles de divinités mâles, des projections de la figure masculine alors que la hyène s'aligne davantage sur le genre féminin. Ce qui me surprend le plus c'est la dimension
chtonienne qui s'amorce dans ce jeu de figures et
qui n'est sûrement pas à
négliger car nous avons bien une correspondance partitive
de cynocéphalie égyptienne qui se déploie.
En effet, Inpou (Anubis), dispose d'une partition
génésiaque à la fois
d'espèce et de nature : Ca c'était pour la figure chacal/humain d'Anubis mais nous disposons en quelque sorte d'une équivalence spéculaire humaine/hyénidé , puisqu'à cette femme s'ajoute un attribut organique de hyène par macération. L'anubisation est donc déduite, elle ne s'opère pas par l'abouchement d'une oreille directement à la vulve de la patiente mais propagée en elle par pénétration. Cet Anubis féminin n'est donc pas complet, pas terminé puisqu'il n'était que volontairement transitoire et probablement prescrit et pratiqué par des prêtres médecins. Il ne s'agit pas de se focaliser sur un homme-chacal qui aurait trouvé une séduisante correspondance avec une femme-hyène (bon, un peu quand même) mais de trouver un schéma thérapeutique coaxial de préservation, de continuation, la vie vs la mort par antonymie sèche, la maladie vs sa guérison par opposition de conversité, la femme et la hyène, par opposition de complémentarité (l'une ayant besoin de l'autre), où se situe le principe funéraire lorsque l'on sait que dans son déroulé, les huiles étaient des éléments préservatifs ? Ce que je voudrais tenter d'établir c'est la fonction distinctive et cumulative des expressions symboliques, magiques, thérapeutiques dans une proposition de sens. Lorsque les égyptiens proposent cette préparation est-ce de l'observation empirique ou cela engage-t-il d'autres mécanismes, cultuels , des superstitions ? La hyène ne contenait-elle pas davantage en elle les principes féminins et de la femme, et de l'oreille et de la vulve ? Nous verrons cela plus bas. L'homme, depuis ses origines si fortement liées avec le reste du règne animal qu'il croisait dans les régions qu'il habitait, à constitué des affinités électives parfois très particulières avec certains de ceux-là. Cette présence animale comme végétale se retrouve dans sa statuaire zoomorphe , dans ses métaphores, dans ses colonnes papyriforme de Temples égyptiens, dans ses objets du quotidien comme ces vases à onguents thériomorphes de temps en temps réalisés en défense ou en dent d'hippopotame. Il ainsi était naturel que les compositions cosmétiques ou thérapeutiques qu'il y faisait entrer soient elles-mêmes, en partie, issues de son milieu environnemental écoumène (animal, végétal, minéral).
Le texte : SECTION II : 2e corps hiéroglyphique déconstruit et traduit XX,
18a Tu placeras une « oreille de hyœnidæ (2)»
sur de la graisse. Évidemment nous allons d'abord nous interroger sur la place de cette partition animale, pourquoi utiliser l'oreille plutôt qu'un autre organe ? Déjà, par pure analogie formelle il est difficile de ne pas voir la troublante similitude morphologique, elliptique, sinusoïdale quasi panchronique qu'entretient l'oreille essorillée d'une hyène et le vagin blessé d'une femme, leurs circonvolutions anatomiques et enfin le sang d'un pavillon de hyénidé ouvrant une sorte dialogue ménorrhéique avec sa receveuse homo sapience sapience. Peut-être qu'une partie de mes assertions peuvent passer pour des paréidolies anatomiques mais après tout nous sommes bien dans une médecine magico-religieuse de l'interprétation dans laquelle le prêtrisme médicalisé traduisait ce que les dieux communiquaient ? Qu'est-ce que l'oreille d'une hyène pourtant mal considérée peut avoir de plus ou bien de similaire avec la matrice d'une égyptienne souffrante, quel passage peut-elle ouvrir pour permettre à cette femme, hyénidée par l'onguent, d'être entendu des dieux ? Est-ce que la proximité corticale de l'oreille de cette part animal en lien direct avec la vie sauvage et les forces souterraines, si confusément semblables au vagin, pourraient prétendre, voir, être la clé de cette intercession ? Il faut préciser tout de suite que la hyène ne fait pas partie du Panthéon égyptien, elle ne fut jamais divinisé, par contre certains éléments historiographiques nous laissent penser qu'elle fut domestiquée, voire même consommée, sachant que cela reste encore discuté par les archéozoologites, mais peut-on trouver avec la promiscuité humaine de la domestication une perspective linéale qui, en reliant la bête à l'homme relierait l'oreille et le vagin ? relierait le désir de guérison qu'exige la douleur et la démarche qui nous fait consulter ? celle que l'on fait par la consultation des prêtres pour être soigné par eux, pour qu'ils intercèdent au-près des dieux ? L'idée que cette oreille puisse être source de pouvoir ou soit capable de transmettre à un corps gras une information organique, métaphysique, thérapeutique c'est bien imposée à ces prêtres à un moment ou à un autre ? Quelqu'un a bien fini par faire ce lien entre hyène et mal, Homme et animalité, entre décoction et soins ? Il y eu bien quelques préparateurs pour formuler ce baume, pour l'amendé, pour décider que c'était l'auricule qu'il fallait sectionner, faire macérer, en déduire la période la plus propice à son désagrègement, à sa décomposition, à sa propagation dans cette graisse désormais chargée de principes actifs. Cette solution est alors devenue médicalement suffisamment commune pour que des scribes en tracent les glyphes sur un papyrus qui nous est parvenu. Nous savons que de tout temps et dans toutes les cultures l'homme a voulu plus ou moins s'extraire de sa condition animale qu'il partageait avec les autres espèces dont la chasse constituait un palier magico-anthropologique par lequel passait divers niveaux d'échanges, alimentaires, culturels, métaphysiques etc. Il a alors tenté de s'accaparer l'énergie qui l'environnait, allant jusqu'à ingérer des d'individus de sa propre espèce par cannibalisme de correspondance. Si l'acte de manger donnait visiblement de l'énergie au corps n'était-il pas judicieux de penser que cette énergie pouvait potentiellement venir de la force vitale de ce que l'on mangeait comme transmise par une manducation subsumée ? Les végétaux contenaient l'énergie immobile de la terre, les animaux exprimaient l'énergie de ceux qui possédaient le mouvement, la prédation, la vitesse, la stratégie. Manger n'était donc pas qu'une simple nécessité physiologique mais devenait une transmission de faculté par absorption. Chasser l'animal c'était déjà l'avoir vaincu, le domestiquer c'était le dominer en le plaçant dans sa maison, le manger, c'était s'accaparer au moins une partie de ce qu'il était dans la nature, rapide, fascinant, effrayant. La hyène possédait cette caractéristique, ne pouvait-on pas alors la détourner par emprunt anatomique et l'applique par onction ? Dans l'antiquité grecque et romaine, jusqu'à notre plus haut moyen-âge, de la Renaissance à la Révolution industrielle jusqu'au XXIe siècle, toutes sortes de produits organiques toutes espèces confondues, mortes ou vivantes, fraîches, pourries ou séchées, bouillies, pillées, intègres ou mélangées, mixions, excréments, larmes, végétaux, minéraux, gaz, incantations, furent exploités avec une imagination sans pareille, horrifique , magique, alchimique , scientifique, pour soulager les patients du mal qui les rongeait ou de leur bourse qui ne leur serait bientôt plus vraiment utile. Foi, crédulité, superstitions, désespoir, amour, sincère engagement professionnel, empirisme , observation, raisonnements, déduction, preuves scientifiques, tous les rouages ont fonctionné pour arriver à une médecine moderne dont chaque époque était l'héritière d'hommes illustres dans leur domaine. Du charlatan au médecin moderne, de l'apothicaire aux laboratoires pharmaceutiques modernes, la manipulation a toujours existé. Mensonges, certitudes, marketing, de tout temps le médicament a fasciné, dévoré, tué, inféodé dans la pire des dépendances et parfois soigner. Alors bien sûr on peut toujours se dire que naturellement le soigneur est tributaire de son environnement et des influences de son époque au point de faire entrer dans ses compositions pharmacognosie les forces terrestres qu'il pouvait saisir par la décoction, l'infusion, la macération etc. ce qui place de fait notre hyène parmi ces forces, elle est une énergie, une aspiratrice d'animam sanguinis. Par exemple nous lisons (JEAN, 2012 TDM p. 22 au sujet du traitement des plaies par la médecine égyptienne « L'utilisation de miel, de divers onguents composés et même de viande pouvaient être utiles. ») Une formule de protection tirée d’un papyrus médico-magique du Nouvel Empire décrit le lion, la hyène et le chacal (loup africain) comme "les premiers des animaux à queue longue, consommant de la chair et buvant du sang ». Régen p. 51. « Le plus souvent, des parties de l’animal peuvent être ingurgitées pour des raisons non alimentaires mais pseudo-thérapeutiques, via des philtres d’amour ou "des décoctions", en Égypte, au Soudan mais principalement au Maghreb... » Régen p. 57. Que puis-je faire d'autre sinon que d'être assertif et déduire de cette appétence naturelle pour le sang un mécanisme qui, par association, pourrait donner à l'oreille le pouvoir d'entendre une hématométrie et de signifier à son instinct, à cette part sécable , de boire celui contenu dans la rétention ? Rappelons que l'affection dont nous parlons est précisément une rétention de sang dans l'utérus qui gagnerait à être exhaurée , bue. Pour rester dans ces sanguinaria, y aurait-il un infra dialogue cataménial entre menstrues et rétentions de celles-ci ? L'oreille de hyène coupée impliquerait donc que les réflexes de cet animal nécrophage pourraient se propager au mal lui-même et venir aspirer dans la patiente, par cette bouche à l'écoute, le sang qu'il cherche déjà dans la nature. Peut-être aussi que, ce qui a été coupé serait en capacité de couper à son tour l'affection de la même façon qu'il préexiste encore aujourd'hui chez nous des coupeurs de feu ?
On peut aussi suggérer que, symboliquement, l'oreille se constituant de cartilages souples comme des variantes latérales de vagins soit faite pour être ensemencée par la parole des autres, par des incantations et que cette "tête parturiente " accouche de la raison ou encore que celle d'un dieu entende l'intercesseur, le soignant. Bon, là je m'emporte un peu mais après tout l'oreille reste la seule partie molle qui combine à la foi la cynocéphalie de la hyène dans sa forme chtonienne, manipulable comme une vulve et la thérianthropisation symbolique de la malade par onction. Si Anubis peut être regardé comme un chacal anthropomorphe d'émanation divine, alors la hyène peut être circonscrite à sa cynocéphalie auriformis et se comporter comme telle là où on l'applique ou, pour faire plus simple, si l'on peut distinguer Anubis par sa tête de chacal, alors l'apicalité auriculaire de la hyène présente des numerosa aequalitas « nombreuses similitudes » avec un sexe auriforme ou subauriforme (), c'est-à-dire qui en a l'aspect et être capable de communiquer ensemble. Dans cette division spéculaire chacal/humain et humaine/hyénidé nous avons une correspondance qui se fait avec ce que l'onguent amène de part de hyène à sa part de femme sinon en abouchant directement à la vulve un organe adjonctif sacrifié, en tout cas en l'apposant par macération successive, longue et comme un massage onomatopéique , répétitif, contre, autour et dans la matrice en faisant appel à une autre sorte de graisse génésiaque , mais afin d'absorber quoi ? L'énergie animale dévorant une autre énergie animale ? Enfin il y a une autre figure qui m'interpelle lorsque l'on observe les chapiteaux hathoriques qui chapeautent les colonnades de certains temples religieux arborant la déesse Hathor nantie de ses oreilles de vache. Alors Hathor apparaît souvent sous la forme de ce bovidé ou encore sous celle d'une femme à cornes et la seule façon pour rendre l'image parlante pour celui qui la regarde d'en bas c'est de lui donner des attributs physiques aisément indentifiables. Une femme sur un chapiteau ça reste une femme, mais une femme avec des oreilles de vache, c'est Hathor, néanmoins, j'aimerais bien savoir ce que pourrait être la théodynamie de l'oreille dans la culture égyptienne ? Là sans doute sont les limites qui font qu'un masseur n'est pas un égyptologue et qu'un article ne constitue pas encore un ouvrage complet et fouillé. (Voir si tu veux apporter un regard ou une précision médicale ou historique pour mesurer mon propos)
Richard-Alain me dit que la femme était très considérée dans l'environnement nilotique de ces époques même si, au regard de la datation imprécise de ce texte, son statut à pu beaucoup bouger puisque nous allons de l'Ancien Empire l’Égypte antique soit environ 2700 à 2200 av. notre ère jusqu'à la XVIIe dynastie 1600 ans av. notre ère mais alors pourquoi l'associer à la hyène que des documents satiriques sur papyrus et des ostracons du Nouvel Empire présentent comme couarde, animée d'une force brute confinant à la stupidité ? Peut-être parce c'est avant tout un charognard qui se nourrit de chairs en putréfaction, qu'elle est spontanément attirée par l'odeur du sang et de la mort que l'hématométrie peut amener par septicémie . Je le dis dans mon chapitre Sur la hyène, même si la hyène est peut-être moins stellaire que le chacal d'Anubis, elle reste à mon sens, une version féminine bien plus plausible d'Inpou/Inpw dont-elle possède certaines de ses facultés cynégétiques et necrophages , tous les deux entretiennent une relation aussi bien avec le sang qu'avec la mort. Je rappelle que Hétjet en égyptien ancien comme hyène rayée en français sont tout deux féminins, ce qui ajoute de la force à l'analogie. La hyène est une femelle qui ici devient quoi ? Une partie ? une fonction ? une soeur ? une mère qui communique avec une autre femme et lui prête l'oreille, son oreille pour que les dieux à leur tour, prêtent là-leur, pour qu'elle/ils entendent le mal, le désigne, le chasse, et l'efface par matrotrophie ? Quelle part de hyène pénètre dans l'épiderme de la matrice féminine ? Quelle part de féminin possède la hyène pour lui mettre ainsi de dévorer sa mère ? C'est un peu le même procédé que la différence que fait Claude Lévi-Strauss entre cannibalisme et omophagie autrement dit, entre manger quelqu'un pour ingérer son pouvoir et manger quelqu'un par goût sachant que les principales sources d'anthropophagies étudiées étaient plutôt limitées à l'absorption d'un organe ou d'une région du corps réputée contenir ce pouvoir. Le pouvoir de l'oreille de hyène est-il vectoriel, symbolique ? Pourtant cette oreille est bien mangée, sinon par les voies hautes en tout cas l'est-elle par les voies basses ? Dans le cas présent, le cannibalisme est juste déplacé même si nous sommes en présence d'un incertae sedis (de siège incertain) redoutable puisque Anubis, homme/chacal, maître des nécropoles, prépare les morts à l'embaumement et se voit ici remplacé par quoi ? Une femme à laquelle est adjoint une concoction d'oreille, une hyène essentialisée qui s'occuperait de quoi ? D'une vulve/nécropole qu'un corps étranger menacé de septicémie ? Cette femme, ne devient-elle pas de fait une Anubis par adjonction ? Anubis participe avec Isis et Nephtys à la reconstitution du corps dispersé d'Osiris, peut-on envisager que cette hyène fractionnelle ait cette même fonction d'éloignement de la mort, de reconstitution, de réparation d'un corps qui se disperse dans la maladie et que l'xéno-baume, au sens grec de xénos qui signifie (« étranger, hôte ») rétablirait dans ses fonctions ? A la fin du chapitre Sur la hyène, j'abordais rapidement ce mimétisme qui donnait à diverses formes langagières, architecturales, médicamenteuses, des principes vitaux empruntés au vivant, à la motilité , à la force, aux superstitions et là, nous avons de nouveau, toute une infra strate qui s'aménage comme un cannibalisme par percolation dans l'ensemble de la sphère sociale lui donnant une morphologie digestive dont on utilise les symboles pour s'en emparer à moindre frais. Donc, ce dont on se gausse au premier abord lorsqu'on les aperçoit dans leur gangue originelle (macération d'une oreille de hyène) redevient valides dès lors qu'ils se réactualisent, s'imposent par la répétition du schème sans même avoir besoin de beaucoup changer de lexique (la force de la bête, le sang réal du lion, la rapidité du guépard, le vénéneux, le rapide, le mortel, même notre astrologie y puise et bien d'autres encore). Sur les douze signes du zodiaque , huit constituent un bestiaire : Bélier , Taureau , Cancer (crabe), Lion , Scorpion , Sagittaire (Centaure ), Capricorne , Poissons , alors pourquoi l'Égypte ne s'en servirait pas ? Nous aussi nous nous nourrissons de nos symboles dont nous mangeons la force en les dotant d'une magie ontologique qu'on utilise pour s'augmenter à divers degrés. Ainsi, la première expression de réalité augmentée de l'histoire fut-elle probablement, le symbole. (Voir si tu veux apporter un regard ou une précision médicale ou historique pour enrichir mon propos)
J'ai tenté de mettre en avant les similitudes morphologico-panchroniques qu'il y a entre l'oreille des cyénidés/canidés et le sexe féminin mais il y a une autre corrélation forte, une force casuelle que j'aimerais souligner avec le couple infernal odeur /olfaction (l'organe) à la fois si nécessaire et propre à la hyène (celles qui la relie à son groupe social et de son environnement), mais aussi celles nécessaires et propres au sexe, l'odeur naturelle de la putréfaction de l'essorillage calquée sur celle naturelle de la vulve au regard de l'indisposition en présence. Section
II XX, 18a Tu placeras une «
oreille de hyœnidæ (2)»
sur de la graisse. Je ne veux pas faire d'anachronisme étymologique oiseux mais juste rappeler que smegma signifie « détergent » en latin et smekhein, « laver, essuyer, nettoyer ») en grec, c'est-à-dire que cette texture savonnaire , caséeuse serait naturellement nettoyante, alors comment ne pourrait-on pas envisager que l'odeur, celle se propageant par la macération, ne puisse pas aussi se formuler pour combattre celle d'une tumeur ou d'un lixiviat physiologique ? La pourriture de l'une soignant la pourriture de l'autre. Ne traite-t-on pas les effets d'un venin par l'adjonction d'un autre ? La dose faisant le poison la voici qui à l'inverse peut faire le médicament. L'odeur, messager privilégié du poison dans le règne animal, que l'homme propage par de la graisse imprégnée de celle d'une oreille qui y a fermenté et dont l'essence va doucement pénétrer par l'intermédiaire d'un massage. Jusqu'au XIXe siècle en France, la crasse, le suint,
l'odeur même du corps jusqu'à l'excrément qui s'entassait devant nos portes étaient considérés
comme préservatifs, protecteurs. Des médicaments qui
contenaient de l'urine et des selles furent formulés, vendus,
consommés comme le rappelle encore cette étrange devanture
aussi massive et brune que la matière qu'elle se propose
d'acheter et de vendre au n° 70 de la rue de la Mairie,
à Montreuill-Bellay (CP 49260) d'une apothicairerie
montrant un homme déféquant. Il en résultait
que certains onguents, pommades étaient alors fait à base de Dia merdis ou (merde
du jour), toujours plus présentable lorsqu'on le dit en latin. Dans la 2e section, capture XXI, 2a, le parfum est bien convié puisque l'on parle de myrrhe déposée sur de l'encens que l'on imagine pas réduits à une fumigation déduites de toute fragrance et XXI, 3a tu feras en sorte que la fumée émise pénètre XXI, 3b dans son vagin. La fumée n'est alors plus que des végétaux consumés, modifiés et chargés de nouvelles fonctions, de forces, d'odeurs qui opèrent une dialectique entre bonne et mauvaise odeur. A l'époque hippocratique, l'odeur était déjà un des élément du diagnostique, celles des haleines, de l'urines, des transpirations étaient et furent de tout temps amplement commentées. (Voir si tu peux apporter un regard ou une précision plus médicale pour mesurer mon propos)
Il
s'agit d'une rétention de sang dans l'utérus souvent
causée par une obstruction des voies utérines dues
soient à une augmentation de volume des parois vaginales
(tension arthérielle), soient un hymen clot. La maladie n'est pas mortelle
mais elle peut tout de même amener de sévères
complications comme des infections et des péritonites
qui là, sont
fatales. D'un point de vue plus médical et pour savoir si le massage pouvait être de nature à soigner l'hématométrie, nous pensons qu'en effet, si elle avait pour origine une occlusion hyménéal complète ou microperforée provoquant une accumulation sanguine, le massage permettait une perforation par les doigts particulièrement indiquée à une époque où l'on ne disposait pas des outils actuels. Si l'hématométrie provenait d'une hypertension, alors le massage pouvait tout à fait être indiqué pour relaxer la zone et produire une détente de nature à relâcher les fluides corporels. (Voir si tu peux apporter un regard ou une précision plus médicale pour mesurer mon propos)
Sur l'onguent (en tant que support, dissocié du massage)
Ici il ne s'agit pas d'une passable histoire d'immersion d'oreille dans une suif quelconque ou de se contenter d'imaginer l'épanchement sanguin qui aurait pu plus ou moins volontairement être ajouté mais bien d'un procédé réfléchi visant à lui communiquer un contexte immersif fait de principes actifs organiques, magiques pour qu'ils communiquent selon les pouvoirs de chacun avec l'organe destinataire. L'oreille segmentée se désagrège dans une dilaceratio corporis thérapeutique, la pourriture de l'organe recherchée, étudiée est ici ralentie, modifiée, transmutée par un corps gras cynophile et cynoactif rendu magique par les dieux. Anubis avait, dans ses attributions de dieu, l'embaumement, celui qui en particulier empêchait la putréfaction des corps, la hyène, elle, devenait une sorte de plénipotentiaire du soin (solidaire par le sexe hyène/femmes) destinée à avoir les mêmes effets momentanés que l'Anubis de référence, construit pour l'occasion pour la préservation du corps et l'éradication du mal. (Voir si tu veux apporter un regard ou une précision pour mesurer mon propos)
Que dit le texte égyptien : SECTION II : 2e corps hiéroglyphique déconstruit et traduit Préparation de l'onguent : XX,
18a Tu placeras une « oreille de hyœnidæ (2)
» sur de la graisse.
(L'oreille/graisse sont les médiateurs coaxiaux du message) L'onguent est central et plurifonctionnel, il provient du sebum/cerumen protecteur d'une oreille oléifère qui se mélange alors à un corps gras de destination, qui sera à son tour généreusement frotté sur un sexe et dans un sexe, disposant lui-même de ses propres mécanismes de lubrification internes. Si la graisse est en capacité d'absorber les caractéristiques de l'animal sauvage lorsqu'il est vivant, que peut-elle restituer de plus lorsqu'il est mort et en décomposition ? Quels sont les messages, de quoi s'amplifie-t-elle lorsqu'elle s'associe au pouvoir de la mort qu'elle prend et qu'elle absorbe ? On peut aisément conjecturer qu'elle dévore la pathologie en s'emparant de l'instinct prédateur d'un animal lui-même hématophage et propriétaire de l'oreille dont on sollicite le pavillon et dont on disséminera, massage après massage dans la patiente, des éléments de forces captées. Ce baume met-il cette femme en situation de hyénisation ? Quelle part de cet animal entre en elle ? A chaque application, à chaque passage d'onguent, la hyène s'immisce un peu plus par et dans la matrice pour faire de cette femme le réceptacle symbolique d'une cynocéphale auriformis. L'onguent par putridité mêle le terrain uligineux de la décomposition à celui de la substance grasse et à la texture de la vulve, là encore, le dialogue qui s'opère est intéressant, il implique odeur/putréfaction & encens, la sanguinité et enfin une correspondance morphologique et déique. Si
vous me permettez cette digression La graisse, comme au chant
I écrit aux alentour de 446-474 dans l'Iliade
d'Homère montre par association, l'importance du
message qu'elle transporte : Utilisation de l'onguent : XX, 18c + XXI, 1a tu l'en frotteras, (tu répandras sur et dans son sexe cette préparation, ce xéno-baume). (Voir si tu veux apporter un regard ou une précision pour mesurer mon propos)
Utilisation de la fumigation : Nonobstant, et cela ne pouvait pas nous échapper, dans cet exemple précis, le médiateur n'est pas toujours que lipidique & circum-auriculaire mais peut se faire fumigène, constituant ce que j'appellerai une capnothérapie, néologisme qui vient de la racine kapnós qui en grec ancien signifie (« fumée, vapeur »). En fait, nous savons que les égyptiens, les grecs , les mésopotamiens pratiquaient, parmi bien d'autres arts divinatoires celui de la capnomancie qui consistait à interpréter l'ascension des fumées d'une incandescence, leurs couleurs, leurs densités etc, mais là, nous avons une variante qui semble donner à la fumée un pouvoir comme souvent surnaturel, thérapeutique. Cette capnothérapie fait intervenir la myrrhe et l'encens dans son service et/ou, prescription végétale qui agit ici comme le ferait une moxibustion mais à distance. La moxibustion c'est ce procédé qui consiste à stimuler par la chaleur des points d'acupuncture (Chine) alors que, dans le cas présent, la chaleur semble se propager au vagin de façon ascendante, on l'oriente vers lui. Comme il y eu l'art de la libanomancie , du grec ancien, líbanos (« encens ») et de la lécanomancie avec l'emploi des parfums suffisamment fréquents pour être dûment interrogés, il n'y a aucune raison pour qu'ils n'aient pas été utilisés pour soigner en se formant autour d'une libanothérapie, passant ainsi de façon tout à fait naturelle de la divination aux soins. L'encens eut un rôle majeur en Égypte comme en Mésopotamie au point qu'il aurait été jusqu'à former le nom d'un État voisin, líbanos, Liban , géographiquement proche du pays des Pharaons et de notre registre médical, c'est dire l'importance de ce procédé. XXI, 1e Tu déposeras (ensuite) XXI, 2a de la myrrhe sur de l'encens XXI, 1e entre ses deux cuisses, (nous avons là la localisation de l'endroit où l'encens doit être mis pour fair effet) Fig 13 {sec.xxie} découpe de la Fig 7 Puis : XXI, 3a (et) tu feras en sorte que la fumée émise pénètre XXI, 3b dans son vagin.
Fig 14, {sec. xxi 3a} découpe de la Fig 7 L'intention était-elle d'amplifier la charge calorifique sur l'organe pour le détendre un peu, favoriser la pénétration de la graisse et l'écoulement du sang ? Est-ce une forme primitive, parcellaire de moxibustion égyptienne ? Est-ce que ce sont les propriétés toxicologiques de la fumée qui étaient recherchées ou bien ses facultés siccatives qui pouvaient potentiellement participer à l'assèchement du sang ? Ici il s'agit bien sur de fumée mais, jusqu'à quand la fumée reste de la fumée ? Il faudrait savoir ce que myrrhe et encens produisent comme suie, sèche ou grasse ? A moins que ce ne soit l'aspect fuligineux qui ait été recherché, qu'il y ait une symbolique quelconque entre suie et noirceur, monde de la nuit et divinité ! La fumée serait-elle un médicament, un relaxant, un médium, un langage, une communication ? En Europe, la fumigation fut aussi utilisée comme aseptisant à l'instar du feu purificateur pour combattre les épidémies pestiques qui décimaient les peuples. Hippocrate aussi d'ailleurs propose une fumigation vaginale même si il est évident qu'une partie de l'héritage des médecines grecques de Cnide et de Cos vient tout droit d’Égypte. Nous lisons effectivement dans le tome 8 section 11 chapitre Traitement du cas où le sperme n'est pas retenu parce que le corps entier est en cause , livre 1er p. 47 des Oeuvres complètes d'Hippocrate par Émile Littré Ed. Baillière 1839-1861 en 10 volumes TDM * * * * * « ...la femme ira auprès de son mari au début, ou, mieux, quand elles finissent, et plutôt coulant encore que complètement disparues. Au moment d'aller auprès de son mari, elle fera quelqu'une des fumigations aromatiques et astringentes ; la fumigation se fera par le couvercle et le roseau, le médicament ayant été jeté sur de la cendre chaude ; quand le médicament est jeté, elle dispose le couvercle et le roseau, et, s'asseyant, reçoit la fumigation. Quand il faut faire la fumigation, elle se servira de la sonde de plomb, afin que la fumigation trouve ouvert l'orifice utérin. » Ou encore Jean/Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM « Au pméd. Berlin 69. 6, 9-10 et 70. 6, 10-11, la fiente d’hirondelle figure dans deux préparations de fumigations, prescrites à l’occasion d’un problème dermatologique pour le premier, ORL pour le second, tous deux d’étiologies démoniaques. » De la même manière, ne prête-t-on pas au papier d'Arménie des vertus d'asepsie plus ou moins vérifiées, de purification de l'air ? Les pulverisateurs de Lucas Championnière (fils) sont une brumisation de formules antiseptiques dans l'air et ce brouillard n'est autre qu'une fumée d'eau. La fumée de par son caractère insaisissables et ondoyant conserve un caractère mystérieux, angoissant, magique dont les prémisses ont probablement commencé avec l'avènement du feu, et c'est ce couple infernal qui fut utilisé lors des grandes épidémies. Nous le lisons aussi dans À propos des instruments médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés au musée du Louvre, par R.-A. Jean, Éd. Cybele, Paris, 2012 TDM dans Introduction de Anne-Marie Loyrette "Pour les médicaments, nous connaissons déjà un certain nombre de ressources puisées dans les mondes animal, végétal et minéral. Divers produits ont été identifiés après analyses physico-chimiques d’échantillons retrouvés dans des tombes. La paléobotanique apporte également des réponses. Ces remèdes servent parfois à combattre l’infection locale, à réduire l’inflammation et à favoriser la cicatrisation. Il faudra aussi essayer de déduire quelles pouvaient être les drogues aptes à participer à une certaine forme de sédation, voir à une insensibilisation." Tant que nous sommes sur la fumigation vulvaire et donc dans une forme symbolique de massage, je voudrais faire un focus sur le papyrus de Ebers* (1837-1898 ) d'abord acheté en 1862 par Edwin SMITH (1822-1906 ) puis revendu à Georg Moritz Ebers, et qui reste encore aujourd'hui l'un des plus anciens traité de thérapeutique égyptienne qui nous soit parvenu puisqu'il daterait du règne d'Amenhotep III XIVe ou XVe siècle avant notre ère (date variable selon les égyptologues). Dans le PDF • Richard-Alain JEAN, « Clinique obstétricale égyptienne - I X. La surveillance (1) : Les déviations utérines. Les prolapsus génitaux. Les occlusions intestinales », dans Histoire de la médecine en Égypte ancienne, Angers, 1er décembre 2017 page 7 chapitre 2. Les prolapsus génitaux - section 2.1.1. pEbers 795.94, 7-8, nous avons une cette mention : 7c Un ibis 8a de cire. À placer sur des braises. Pratiquer une fumigation vaginale. (b) (b) Rd (=w) 'q hty r k3.t =s « Pratiquer une fumigation vaginale », lit. « faire que la fumée (hty) pénètre dans son vagin (jwf/k3.t) ». Pourtant la chair d'animaux terrestres n'était pas la seule à faire l'objet de fumigation, l'ichtyothérapie (thérapie par le poisson) était aussi beaucoup pratiquée comme le relate Jean/Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM Chapitre VII - 7.2.1. p. 121 « La nageoire supérieure du synodonte est utilisée en fumigation pour chasser un mort d'une oreille est donné localement contre la migraine (pEbers 250, 47, 14-15). » et page 121 « ...la cendre de tête de perche avec du sel, de la sarriette et de l'huile guérit la matrice, en fumigation elle expulse l'arrière-faix ». Ceci pour illustrer l'importance de la méthode dans la médecine de cette époque. * voir l'ensemble des masso-entrées présentes dans le pEbers. (Voir si tu veux apporter une précision ou mesurer mon propos)
SUR LE MASSAGE : (en tant que pratique dissociée du support) XX, 18c + XXI, 1a tu l'en frotteras, : correspond à sjn « frotter » [Groupe Gardiner (?)M17-K1:N35-Aa2:D36]
Si l'onguent est central par ses différents stades de préparation, d'application et par ses effets supposés, il ne passe jamais que par le toucher et par un toucher essentiellement massant, actif. Nous avons dans ce texte deux masso-entrées majeures, la première est horrifique par l'essorillage de la hyène et l'autre plus poétique avec la fumigation de la vulve ayant pour entregent la myrrhe et l'encens que je me autorisé à envisager comme un massage fumigé . Peut-on envisager un massage in verbis et in factis superposant incantations et de passes spécifiques ? Dans préface p. 12 de Sydney-Hervé Aufrère, La mère, l'enfant et le lait en Égypte ancienne, par R-A Jean et Anne-Marie Loyrette, Ed. L'Harmattan 2010 TDM nous avons cette pratique de la prière énoncée avant l'intervention pour mettre les dieux dans les meilleures dispositions possibles et surtout d'obtenir des protections idoines fasse aux forces maléfiques de Seth , le dislocateur démonique (représentation ci-contre). Et là nous avons cette étrange articulation in verbis où des historiettes narrant des équivalences divines mises en situation qui viennent interagir en puisant dans folklore égyptien pour superposer historiolae et pathologie. (Me dire si j'ai bien compris ce passage en bas de ta p. 12)
Le
massage est la primo
constituante
d'un soin que la mystique abandonne à une collection de passes
techniques, que la pression
nourrie et de matières et d'intentions, que les doigts apaisent,
que l'oreille offerte aide peut-être à entendre ou
à faire entendre davantage, que le sacerdote
propose, appliquent peut-être et que le ou les Dieux résolvent.
Dans ce passage plurivoque ,
le massage se voit convoqué, il se déroule
selon une méthodologie bien établie. Il faut « frotter » entre les cuisses de la patiente. Il
faut amener le message, l'envoyer vers, y verser le sang d'une hyène
pour libérer celui de la femme et cela, seul le massage le permet. Ici, nous avons donc très nettement une trace de massage dans l'Égypte ancienne et d'un massage cyno-thérapeutique passant par une graisse cynophile . Je me demande si l'importance que la graisse avait dans le déroulé sacrificiel dans la culture grecque puis romaine avait la même force en Égypte ?
Le massage n'est pas que digité mais peut aussi être dans le cas présent devenir fumigé. La graisse, premier médiateur ou pourrait-on dire aussi premier messager était entrée avec l'aide des doigts de l'intervenant mais là, la fumée entre par sa force ascensionnelle. Les volutes deviennent des doigts fusiformes qui pénètrent leur message par libano-massage. XXI, 1e Tu déposeras (ensuite) XXI, 2a de la myrrhe sur de l'encens XXI, 1e entre ses deux cuisses, (nous avons là la localisation de l'endroit où l'encens doit être mis pour fair effet) Fig 13 {sec.xxie} découpe de la Fig 7 Puis : XXI, 3a (et) tu feras en sorte que la fumée émise pénètre XXI, 3b dans son vagin.
Fig 14, {sec. xxi 3a} découpe de la Fig 7 Dans la 2e section, XXI, 1e on « dépose XXI, 2a, de la myrrhe sur de l'encens » comme deux paraboles qui se feraient face ! « XXI, 3a (et) tu feras en sorte que la fumée émise pénètre XXI, 3b dans son vagin. » On se croirait dans l'Iliade évidemment bien postérieure mais là aussi les fumées montent au ciel comme un messager. Les dieux ne consomment pas les nourritures terrestres mais bien leur immolation. Mais regardons bien cette immolation thérapeutique, n'est-elle pas distribuée par des mains d'hommes, de prêtres, d'intermédiaires que la combustion rend opérante ? Nous avons là l'image quasi figurative de volutes de fumées pareilles à des doigts massants que l'on envoie vers la vulve, dans la vulve. Il s'agit de faire faire aux dieux ce que l'homme propose, le sexe en offrande, la main comme médiatrice. Cette fumigation thérapeutique peut ainsi être légitiment observée comme un massage à part entière fait pas des doigts de brumes, des smog d'intention. Une aparté masso-thanato-morbide
La place du massage dans le bassin nilotique d'alors propose ainsi toute une combinatoire de sens qui impliquerait une analyse ex post « après les faits » du fait massant que nous pourrions déconstruire comme suit :
C'est par cette conjonction qui aura vu l'alignement de l'égyptologie médicale de Richard-Alain Jean et la planète massage que je relais sans relâche depuis 2008 au sein du projet CFDRM de Paris qu'aura pu s'entre-ouvrir cette collaboration unique. Le massage s'est déployé en Égypte de bien des façons mais il ne nous est pas possible à ce jour de vous présenter un traité de massage glamour sous forme de rouleau ou de bas-relief déroulant tous les attendus d'une séance telle que nous la voyons aujourd'hui. De fait, il faut que notre sensibilité quasi sismographique au massage soit suffisamment fine pour se déclencher là où d'aucuns n'y auraient vu qu'un banal geste du quotidien. Si certains restent facilement identifiables et rendent son exercice aisément identifiable, d'autres en revanche sont à considérer de manière large et symbolique comme nous le faisons au CFDRM de Paris lorsque l'on proclame que le toucher est un proto-massage. Le bain fut source de massages conscients ou non, l'onction par les baumes, les huiles et autres préparations, l'application médicale ou de préservation des morts lors de l'embaumement en composent les principes ordonanciers.
Je suis heureux d'avoir pu susciter cette récurrence de thème et ainsi pu identifier les entrées que nous venons de lister et qui donnent au massage en Égypte davantage de relief. Ce travail reste bien entendu parcellaire mais c'est la première fois qu'une telle initiative est prise et ne procède non plus de la seule culture ou éclectisme d'un seul mais se trouve dûment vérifiée et discutés par Alain Cabello Mosnier pour le CFDRM et par l'égyptologue Richard-Alain Jean. Nous l'avons vu, le massage était bien sûr connu et pratiqué en Égypte ancienne si l'on s'en tient au déductif, au figuratif, au scriptural et aux descriptions cliniques recensées ici mais aussi sur L'intrigante histoire du papyrus du web... et dans Les superviseurs des manucures du palais 11 juillet 2013. Je ne sais pas combien d'autres propriétés assignables pareilles à des masso-outils ont pu m'échapper mais celles que j'ai pu circonscrire me paraissent de nature à donner de fortes orientations malgré la ruption de mes propositions thanatiques qui me fascinent par leurs mécanismes et leurs mystérieuses involutions. La mort et le massage côte à côte dans une même cavalcade endiablée, affreuse, glaçante mais impérieusement nécessaire. Les disciples de Freud ne croyaient pas dans cette pulsion de mort qu'ils mettaient sur le compte de la dépression sans doute par facilité, par réflexe intellectuel, ce qui disrupte dérange, démet une organisation cohérente. Le doute est cette part de l'homme qui contient toujours assez d'espoir pour que celui qui n'en a plus puisse en faire germer un nouveau. Certes, je ne me compare pas à l'homme, je compare l'idée associée à un secteur, celui de la psychanalyse reporté comme un pantographe au massage, à cette terre de désolation qu'il peut aussi, parfois, devenir. Alors peut-être qu'à mon tour trouverais-je ma lignée de sceptiques, qu'importe, tant que l'argument ne s'avise pas à me dire adepte gothique ou pire, de maître de quelque Ordre occulte aux nuits de plastiques. L'Égypte comme le massage ont suffisamment de parts d'ombres bien réelles qui ne demandent qu'à être éclairer sans avoir besoin de quelconques ersatz . Jamais je n'ai eu besoin de la nuit des autres.
Mes premiers remerciements vont tout d'abord au CFDRM, à cette fabuleuse machine à la fois rhizomique et incommensurablement imparfaite, sans moteur de recherche malheureusement mais qui constitue pour l'heure la seule initiative sérieuse dédiée aux massages du monde. Reconnaissance à Richard-Alain Jean qui est la ligne rectrice de ce travail dès lors que la pierre accueil l'écriture, la référence ultime sans lequel tout cela ne serait qu'erreurs et suppositions. En effet, que serait cette collection sans quelqu'un d'engagé dans son domaine, écrivain, et dont les livres furent une aide précieuse. Mention particulière à Nicolas Buire qui fut mon élagueur de prédilection, le premier défricheur dans cette jungle de Dieux, d'entités diverses, de pratiques dans lesquelles je me prenais aisément les pieds là où le masseur préfère utiliser ses mains. Comme il m'est difficile de me remercier moi-même, (Alain Cabello Mosnier-Bourlioux), qui pourrait néanmoins me dissuader de dire merci à la joie que me procurent toutes ces recherches ? Trouver quelque chose et enfin contempler tout ce travail complice et personnel que procure le plaisir de ne plus ignorer.
– Crédit : tous les emprunts, textes et images issus du travail de Richard-Alain Jean le sont avec l'accord de l'auteur et seraient retirés à sa demande si cela lui semblait utile. – pEbers. – pSmith. – Documentaire de Michael Douglas diffusé sur France 5 le 17 avril 2018 – À propos des instruments
médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés
au musée du Louvre, par R.-A. JEAN, Éd.
Cybele, Paris, 2012 TDM – La mère, l'enfant et le lait en Égypte ancienne, par Richard-Alain Jean et Anne-Marie Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM – Source 2 : Isabelle
Régen dans Un animal 'bien aimé' des anciens Égyptiens
: la hyène rayée page 50 _ Source 2 : Sydney-Hervé Aufrère, Thot Hermès l'Egyptien : De l'infiniment grand à l'infiniment petit, éditions L'Harmattan, Collection KUBABA, Série Antiquité XIII, Paris, 2007. _ Source 3 : (Le massage en Egypte dossier collecteur) Sources
CFDRM sur les traces de massages en Égypte
Profil facebook de : Richard-Alain
JEAN https://www.facebook.com/medecine.egyptienne Alain
Cabello Mosnier p.152 "En l'Egypte ancienne, aucune fonction n'est neutre et toute proposition médicale se colore d'une aura magicienne transformant le moindre acte médical savalteur en intervention divine et particulière rappelant l'histoire mythologique à laquelle elle se rattache directement." |
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