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Livre ouvert à l'emprunt TITRE : L'Avenir dure longtemps suivi de Les Faits - Autobiographies. AUTEUR : Louis Althusser. ÉDITEUR : Amédée Legrand Date d'édition : 17 janvier 2007 Lieu d'impression : France LANGUE : français FORMAT : un volume complet, Broché, in-8, 22,5 x 14 cm, 573 pages Type : Livre en un volume, complet. ISBN : 978-2-2340-5960-3 Droits : réservés Crédit photographique : Le CFDRM. Identifiant : http://www.cfdrm.fr Numéro d'archives : RELIURE : couverture cartonnée souple ; en bon état, légèrement sali sur la tranche. ILLUSTRATIONS : non ETAT : neuf, mouillure sur le bas. BIOGRAPHIE & THEME : POIDS : |
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Description
: Quatrième
de couverture : "
II est probable qu'on trouvera choquant que je ne me résigne
pas au silence après l'acte que j'ai commis, et aussi le
non-lieu qui l'a sanctionné et dont j'ai, suivant l'expression
spontanée, bénéficié. Il est rare, et d’autant plus inestimable, de rencontrer des exercices de sincérité intégrale tels que celui entrepris en mars 1985 par Louis Althusser dans L’avenir dure longtemps. Récit émouvant, envoûtant, ellipse narrative de trois cents pages (son plus ambitieux manuscrit) aux foyers de laquelle on assiste à la scène d’un drame identique. Le chapitre inaugural plonge à la verticale dans ce dimanche 16 novembre 1980. Le philosophe y est campé dans le demi-jour d’une chambre, devant le corps inerte de sa compagne de toute une vie : Hélène, strangulée sans violence ni résistance semble-t-il, après ce qu’Althusser qualifie de « massage au cou », gît en travers du lit, l’apex de sa langue à peine visible. Commence ensuite une analepse qui reprend du début l’existence d’un enfant extrêmement solitaire, voué à devenir cette figure hors-norme et triplice de glosateur atypique de Marx, de dépressif profond et d’assassin. Rien n’explique, ne formule mieux le projet d’Althusser que l’avertissement liminaire de son manuscrit, qu’il est indispensable de citer longuement, car aucun mot ne s’en retranche sans en affadir la portée : « Il est probable qu’on trouvera choquant que je ne me résigne pas au silence après l’acte que j’ai commis, et aussi le non-lieu qui l’a sanctionné et dont j’ai, suivant l’expression spontanée, bénéficié. Mais si je n’avais pas eu ce bénéfice, j’aurais dû comparaître. Et si j’avais dû comparaître, j’aurais eu à répondre. Ce livre est cette réponse à laquelle autrement j’aurais été astreint. Et tout ce que je demande, c’est qu’on me l’accorde ; qu’on m’accorde maintenant ce qui aurait pu être alors une obligation. » Althusser décide de parler, même si rien ne l’y contraint. Il va non pas se justifier ; encore moins s’excuser ; plutôt tenter de se comprendre au fil des lignes, comme s’il se livrait enfin à l’analyse dont il avait confié jusqu’alors à des spécialistes le soin de la mener. Le résultat en est bouleversant et sa force repose sur un parti-pris d’écriture épuré, mais à divers égards malaisé à tenir : « Loin de toute anecdote ou “journal de bord” ou mauvaise littérature qui est aujourd’hui de rigueur dans toute autobiographie (cette décadence sans précédent de la littérature), j’irai seulement à l’essentiel. » « L’essentiel » contre «cette décadence sans précédent de la littérature» : cette caution garantit en soi la fluidité rédemptrice du style althussérien.
En un phrasé d’un équilibre et d’une précision sans faille, le penseur égaré recouvre ses esprits, son esprit ; retraçant le parcours de son identité et de son corps, il se les réapproprie. L’énumération de ses nombreuses faiblesses (entre autres la peur de l’agression physique, Althusser frémissant à l’idée de voir son enveloppe charnelle entamée par la moindre blessure) contribue à l’élaboration d’un texte qui, bien loin d’être diffracté, morcelé, constitue en fait une véritable forteresse rhétorique, auto-suffisante, définitive. Et si Althusser conclut en cédant la parole à un « vieil ami médecin » qu’il a sollicité pour livrer une interprétation de son geste fatal, le lecteur entrevoit la Vérité à la fois dans toutes et aucune des hypothèses énoncées. Ailleurs, donc… Arrivé au terme de son anamnèse, muni de ses souvenirs marquants, « armes » qu’il renomme aussitôt « faiblesses désarmées », Althusser est prêt à affronter la Fin, cet horizon au seuil duquel « l’avenir dure longtemps ».(Frédéric Saenen). Commentaires : Lire, Dossier : - Althusser le massage au cou. Fiche de repérage (mots clef) : à compléter Massage, TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage. Oui. Livre en ligne sur : aucun Restitution de texte : p Lire ; Provenance : France Incorporation : mercredi 10 septembre 2010 Accès à l'emprunt : oui, prix éditeur 25€ (Argus d'emprunt 39€) Statut de l'ouvrage : don Reconnaissance associative : faisait partie de la collection privée d'Alain Cabello Mosnier. |
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