POIDS
: gr.
Résumé
: Lire la préface
de Vincent
Rondot.
Description
: Acquis par le musée du
Louvre
il y a une dizaine d’années auprès d’un antiquaire,
ce papyrus médical (Louvre E 32847), traduit et étudié
pour la première fois par Thierry Bardinet, semble d’ores et déjà promis à
compter parmi les grands textes de l’Antiquité. Écrit
peut-être par le médecin personnel d’Aménophis II (1424-1398
av. J.-C.), ce texte enseigne les bonnes pratiques à ceux
qui exerceront la médecine auprès du Pharaon. Affections
tumeurs, maladies graves, lésions cancéreuses… y sont
observées et traitées. Ces dernières sont attribuées
au dieu Khonsou
. Pour lutter contre ce dieu égyptien,
le médecin doit faire alliance avec « la majesté
Seth
des
Apirous
»,
tribu nomade dans la région d’Édom , près du mont Laban. L’égyptologue émet l’hypothèse
que cette assertion serait liée à une légende
concernant ces sécrétions de sève du tamaris
qui pousse dans cette région. « L’appellation “manne
des Hébreux”, observe-t-il, vient des commentateurs modernes
du livre de l’Exode pour qui la manne des Israélites serait
[…] les gouttelettes solidifiées provenant de la sève
de tamarix mannifera
. » Étonnant ! Benoît de Sagazan.
Quatrième
de couverture : Ce papyrus
médical est un document exceptionnel qui date du règne
d'Aménophis II. Son auteur l'a rédigé pour
l'instruction de ses futurs confrères qui exerceront les
fonctions de médecin personnel du pharaon et de chef de tous
les médecins.
Le
papyrus rassemble tout d'abord les signes des affections qu'un médecin
de cour pouvait observer chez ses patients souvent âgés.
Suit un traité sur les tumeurs, à la fois magique
et rationnel, étonnant par sa description des lésions
observées et des pronostics qu'il propose. Il explore le
domaine des maladies graves et incurables comme les cancers et les
lymphomes et ne se limite pas au savoir-faire et aux recettes convenues
des livres de médecine traditionnels. La précision
des observations cliniques est stupéfiante et nous pouvons
parfois y reconnaître des affections qui n'ont été
diagnostiquées que récemment.
Les
lésions observées, comme celles des cancers, sont
attribuées au dieu égyptien Khonsou .
Le médecin, pour organiser la lutte contre ces maladies et
éviter lui-même d'en être atteint, utilise une
plante sacrée d'origine mésopotamienne. Puis, pour
lutter directement contre Khonsou, il fait alliance avec le dieu
d'un groupe de tribus nomades présent en Transjordanie méridionale,
un dieu unique et querelleur qui « met le feu aux autres dieux
».
Après
ce traité, vient un texte sur la momification
qui nous en dévoile enfin les secrets perdus, puis une liste
complémentaire de recettes médicales. À travers
la transcription du texte égyptien, sa traduction et son
commentaire, cet ouvrage convie ainsi le lecteur à la rencontre
d'un médecin d'il y a 3500 ans, dépositaire d'une
tradition millénaire et qui a su, avec ses connaissances,
sa logique thérapeutique et son acuité intellectuelle,
explorer des chapitres nouveaux de la pathologie humaine.
Commentaires
: le 15 février 2019 je recevais ce mail de mon
ami Nicolas Buire qui m'alertait sur la présence
du mot massage
dans cet ouvrage "Je le feuillette actuellement
et je trouve en Index des mots comme le verbe "masser" cité
3 fois avec 2 translittérations en égyptien
ancien différentes (je ne peux hélas te
les proposer qu'en version phonétique "à
ma sauce" car je ne peux pas te scanner le texte.)
Ces termes sont "iabi" et "khenem".
Il y a la même chose concernant les termes "oindre,
enduire",
"palper",
etc. Bien sûr, la transcription hiéroglyphique
de ces termes existe dans le livre car chaque paragraphe
du Papyrus du Louvre E 32847, recto et verso est figuré
ainsi que les traductions suivies de Thierry Bardinet,
qui est docteur en sciences historiques et philologiques
de l'École pratique des Hautes Études,
et l'auteur de nombreux ouvrages et articles sur la
médecine et botanique de l'Égypte ancienne."
Les
pages où intervient le mot "masser"
dans une thérapie sont : Chapitre 1. Recueil
de médications pour la cour royale - Patients
présentant des dermatoses, 71 (et "masser"
se situe p. 72) (massant
p. 82) et Chapitre
V. Médications complémentaires pour la
cour royale - Livre du ricin, 249 (et "masser"
se situe page 250).
Il
est à noter que le pLouvre présente des
correspondances avec celui de pSmith
mais aussi celui de pEbers
.
Fiche de repérage (mots clef) : à compléter
TDM : Traite ou emploie
des termes liés au massage :
Égypte,
enduire
(pp. 55, 64-65, 81), masser p. 72), (massant
p. 82) p. 250, onguent(s),
onction,
oindre,
oint, enduire,
embaumement,
massage de l'anus, graisse,
assouplir,
(frotteras),
trituré,
. Les huiles et/ou graisses masso-compatibles
citées : graisse d'oie,
graisse de taureau, huile
de lin, graisse d'hippopotame,
graisse de crocodile, graisse de poisson mugil, graisse
de silure, huile de ben, .
Dossier
afférent : Quel masso-contenu pour le PLouvre entre 1550 et 1050 av J.C. E 32847,
28 mars 2019 par Alain Cabello-Mosnier.
Masso-contenu
: *** ** |
Bibliographie :
Livre en ligne sur
:
Provenance
: Paris, France.
Incorporation
: samedi 2 mars 2019, 11:02, Prix éditeur
: 38€ TTC.
Accès à l'emprunt : oui.
Statut de l'ouvrage
: don. Reconnaissance associative
: faisait partie de la collection
privée d'Alain
Cabello-Mosnier.
______
Restitution de texte afférente au massage : (partielle) par A.
Cabello-Mosnier, avec listage
des hiéroglyphes corrélés au massage, restitution de textes et appareil critique. Ce
qui suit est davantage destiné à être parcourut
qu'à être lu et doit être regardé comme
une base de travail pour l'élaboration de la partie 2.
- Partie
1 [terminée] : Restitution
de textes des passages masso-compatible -
Partie 2 : [ en
cours, ne pas lire] Quel
masso-contenu pour le papyrus du Louvre entre 1550 et 1050 av J.C.
E 32847 TDM
— L'objectif ne tient qu'à un seul, unique et perpétuel
mot, c'est MASSAGE, rien que le massage, partout, toujours et encore le massage
quelle que soit sa forme. Il s'agit donc de proposer
ici ce que le CFDRM
de Paris est fondé à faire
en recherchant ces traces, ces mentions même ténues
dans les ouvrages les plus improbables en proies aux oublis mal
foutus. J'ai poussé le vice jusqu'à
m'initier sans prétention aux hiéroglyphes en m'adossant à l'égyptologue Richard-Alain
Jean
pour voir si, sous ces feuilles de papyrus hermétiques
je ne pourrais pas trouver et rassembler ce qui s'y rapporte. Bien
sûr, à ma maladresse, il ne s'agissait pas d'ajouter
l'approximation des ouvrages d'égyptologie grand public mais
de ne compulser que des publications universitaires garantes de
la pertinence des sources comme avec Médecins et
magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus
médical Louvre E 32847, de Thierry Bardinet, Ed. Khéops
et musée du Louvre, Paris, 2018 qui contient de sérieux
masso-éléments constatés.
Il ne faut donc pas regarder ce travail comme définitif mais
comme une contribution.
Ma
méthodologie est toujours la même, elle consiste d'abord
à lire l'ouvrage extrêmement consciencieusement, ligne
par ligne comme un scaner afin que cette lecture soit définitive
et je rassemble dans la fiche technique du livre, au fur et à
mesure, tout le matériel masso-compatible que je trouve comme
si j'étais un laborieux masseur-moine-copiste.
Donc
je liste, je référence, je disperse, je ventile
à travers le site ce qui peut l'enrichir puis, lorsque ce
travail de coupes claires est terminé, je procède
à la rédaction d'un nouvel article nourrit de ce que
j'aurai retenu dans ces filtres et cribles afin de disposer d'un
appareil critique valable autour de la place du massage et
de son emploi, comme par exemple ici à l'époque d'Amenhotep II (1424-1398
av. J.-C.).
Le
massage ne laisse pas de trace, l'Égypte que des papyrus
souvent en miettes et le désert, que du sable...
Soyons
clair, si il s'agit de ne rechercher que de voluptueux palper/rouler
égyptisants il vaut mieux laisser tomber, mais ce n'est pas
parce qu'en l'état de nos recherches nous n'avons isolé
aucune trace de massage sensuelle comme l'on rêverait
d'en trouver dans le quotidien des égyptiens qu'il n'y en
eut jamais, ne serait-ce que dans leur médecine. Le massage
ne laisse pas de trace, n'a besoin d'aucun mobilier spécifique
qui puisse être retrouvé, l'écriture est réservée
aux scribes et à l'élite, ces productions sont rares,
chères et terriblement friables ce qui rend les chances d'en
retrouver limitées. Mais si nous n'avons pas encore de parcours
narratif pour un massage de bien-être, la médecine
n'en est pas pour autant démunie et elle liste tout. La recette
médicinale doit être écrite, propagée
sur un ADN végétal, l'animal et/minéral qui
vient s'orchestrer autour de diverses gestuelles,
passes, pressions
qui nous sont parvenues. Le massage se présente alors
comme une alternative soit additionnelle dans un dispositif thérapeutique
soit de manière plus nécessairement déductive
lorsque la constitution d'un onguent exige d'être répandu
constituant de fait un massoïde
susceptible le coup d'être écrit, recopié et
donc trouvé.
De
fait, nous utilisons de ce qui nous tombe factuellement sous les
yeux pour extraire cette masso-présence
en Égypte. Ainsi, nous aurons des
entrées comportant des masso-signaux forts avec l'emploi
de terminologies telles "onguent,
onction, oindre,
enduire et parfois même "masser"
utilisées par l'auteur, Thierry Bardinet, et le plus souvent
des masso-signaux faibles qu'il s'agira de proposer comme base possible
pour ce travail dûment documenté.
Il
est important de bien saisir que nous devons travailler à
partir de deux masso-contenus
distincts des plus anciens aux plus modernes et tout aussi valables
à savoir, ceux à divers degrés présents
dans les papyrus étudiés comme ici celui du Louvre
n° E 32847
mais aussi à
partir de celui présent dans les bibliographies des égyptologues
comme les docteurs
Bardinet, Jean
jusqu'à Capart en 1907 employant
pour ceux-ci nommément le mot massage.
Pour
l'heure je me contente de relever chaque formulation ayant dans
sa composition une huile, une graisse qui pourrait déclencher
le massage en allant du simple passage
sur la peau à la friction
clairement indiquée.
Je cherche donc encore un moyen pour
graduer plus finement l'importance des paragraphes en présence
afin de les rendre immédiatement repérables à
l'oeil mais pour l'heure je les qualifie d'Entrée primaire
en rouge pour les contenus masso-compatibles
et de NOTES les informations que j'apporterai parfois
en appui du texte de l'auteur. Parfois je mettrai des translittérations
en rouge pour spécifier un problème sur un caractère
d'alphabet spécial que je n'ai pas afin que je puisse y rectifier
ultérieurement. Je re-tape également les hiéroglyphes masso-pertinents avec le logiciel JSesh et pour éviter les erreurs et faciliter les vérifications,
je restitue la formule numérique ainsi obtenue.
Le support
Le
papyrus médical Louvre n° E 32847 date du Nouvel
Empire correspondant au règne d'Amenhotep
II
ou
Aménophis II (pour la version hellénisée) 1424-1398 av. J.-C. Acheté par l'Etat
en 2006 il sera élevé
au grade de Trésor national. Il couvre huit pages rédigées
à l'attention des médecins de haut rang
de la cour du roi. Page 31 nous noterons une entrée masso-thanato-morbide
qu'il me tient à coeur d'exploiter : "Ce texte ne concerne
pas la pratique, mais la surveillance par un médecin des
soins post-mortem permettant d'assurer la conservation du corps
des grands personnages de la cours d’Amenhotep II (1424-1398
av. J.-C.), au moyen d'onguents
spécifiques conçus comme des prt, des "médications".
Le contenu de ce texte concerne une phase cruciale de l'embaumement
: la protection de la maladie contre les agents de la maladie, agents
particulièrement retors, accusé d'ailleurs dans notre
papyrus de répandre les cancers, qui continuaient après
la mort en dégradant le corps du défunt. Dès lors que l'on considère la façon
dont les égyptiens regardent la maladie, à savoir,
comme une attaque démoniaque profitant des ouvertures du corps, nous pouvons alors
argumenter dans le sens d'une spécialisation thanato-morbide
de notre massage
qui monte clairement au front avec une gestuelle dont les métriques
tactiles et les pressions linéaires vient naturellement pousser
le mal hors du sujet."
Pour
terminer, peut-être pourrions-nous faire cette observation
symbolique sur la chaîne d'écritures et de reprises
que constituent ce stemma codicum élargi qui courre ainsi sur 3260 années
partant du CFDRM
de Paris, qui, par Alain
Cabello-Mosnier travaille en 2019 à
partir du livre du docteur Thierry Bardinet sortit en 2018 grâce
à un achat effectué en 2006
par l'Etat
français, ce qui en fait le
premier auteur à publier sur ce papyrus E 32847 vers 1424-1398 av. J.-C. Mais ce n'est pas
encore assez vertigineux puisque nous pouvons nous enfoncer encore
davantage dans l'histoire en retrouvant des
recettes pharmacologiques empruntées à d'autres volumens
comme (pEbers {vers -1500},
pHearst {vers -1550} et même jusque
dans le pRamesseum
, {vers -1900}).
Table en lien avec des entrées
masso-compatibles
CHAPITRE
I • Livre I • Recueil de médications pour la cour royale recto p. 43 Développée dans -
Première correspondance Louvre E 32847/Bardinet Traité dans Quel
masso-contenu pour le PLouvre entre 1550 et 1050 av J.C. E 32847, 28 mars 2019 par Alain
Cabello-Mosnier TDM La
place du massage dans le chapitre I - Recueil de médications
pour la cour royale
Page 31, entrée
primaire, "Ce texte ne concerne pas la pratique,
mais la surveillance par un médecin des soins post-mortem
permettant d'assurer la conservation du corps des grands personnages
de la cour d’Aménophis II au moyens d'onguents spécifiques conçus comme
des prt, des « médications ».
Je le rangerai comme une alerte
thanao-morbide.
Page 43 1ère
entrée primaire, 2eme paragraphe, la traduction
et l'interprétation de recto x + 1. il est
fait mention d'un homme souffrant de douleurs au bas-ventre,
voir page
49 et, exploité plus loin dans l'ouvrage
recto x + 2.1.3 page
54 " des remèdes pour les affections
du vagin avec des traitements qui se poursuivent en bas de la
colonne, mais presque illisibles." Donc là,
comme j'avais déjà abordé le cas d'une
hématométrie nécessitant
un massage de la vulve dans Un massage obstétrical en
Égypte entre la XVIIe et VIe dynastie chez Edwin SMITH (1822-1906),
par Alain
Cabello-Mosnier, 10/07/2018 je l'indique afin de voir si, parmi ces
maux, il n'y aurait pas l'emploi de quelques gestes ou préparations
qui rendraient le massage utile, même modestement.
Page 44 entrée primaire, NOTES
A. C.-M. "Les recettes égyptiennes
pour les troubles urinaires sont bien attestées grâce
au papyrus pEbers qui rassemble un chapitre spécial."
et en effet, nous lisons dans Santé et hygiène de l'enfant dans
l'Égypte ancienne, par Pascal Hennequin 2001 PDF TDM
un massage déductif du ventre dans le cadre d'une rétention
urinaire chez l'enfant.
p. 45
NOTES A.
C.-M. Les égyptiens de cette
époque ne nommaient pas les maladies comme le feront
les grecs mais regroupent les signes en fonction des lésions
constatées en les rassemblant dans un ordre descendant
allant de la « tête au talon » pour tenter
d'en chasser le démon. p. 48. Selon la gravité de la maladie on
va réciter une formule magique pendant la prise du médicament
à la fois pour tenter de chasser le démon à
l'origine du mal mais aussi pour protéger le médecin
qu'il pourrait être tenté de contaminer à
son tour par malice. De plus, l'incantation se devait aussi
de l'empêcher de revenir si tant est que cela soit
possible puisqu'il la prise orale obligeait l'entité
maléfique à fuir par la voie indigne qu'était
l'anus afin
d'échapper à la potion mais par laquelle il pouvait
aussi revenir dès que ses effets s'étaient estompés.
Bien entendu il y a deux sortes d'interventions malignes, soit
un démon dont c'est la nature soit une divinité
courroucée qu'il s'agira d'amadouer.
Patients
souffrant de douleurs au bas-ventre p. 47 (1/1)
Page 49, entrée primaire toujours pour protéger l'anus de la personne
atteinte, « Autre
(médication) : Rx+1.7
salive
(litt.
eau) avec larmes et graisse. Ce sera mangé par l'homme
[=le patient/la patiente] et on placera de la graisse
<sur> une compresse sur son anus
et dans l'anus d'une telle (née) d'une telle, selon ce
qu'à préconisé Horus. » [Donc ici,
certes nous n'avons pas de massage clairement mentionné mais il ne saurait être
laissé de côté que l'application de la compresse
complétée par son matériel médicamenteux
ait probablement donné lieu à de légers
mouvements destinés à imprégner la peau
de cette protection. De la même manière, l'enfoncement
de la charpie utilisée contient bien les éléments
constitutifs d'un massage par destination ne serait-ce qu'au regard des frottements textile/tégument
facilité par le corps gras.] Fig. 1 Formule
JSesh
correspondante : $r-V31A:X1-$b-D21-Z1-N35A-D2-Z1-D9-D4:Z2-D2-Z1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-Z11-G17-A2-M17-N35-O34:A1-Z1-V28-N35:D36-!
D21:D36-X1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-+l<+s-D2-Z1-+l>+s-I9:X1-X1-Z7-F37-D2-Z1-F22-M17-M17-X1:F51-I9-G17-F22-!
M17-M17-X1:F51-Y5:N35-X1:Y1-Aa1:D21-G5-G7
...NOTES A.
C.-M.: En annotation secondaire et
juste pour l'avoir quelque part, nous avons ensuite en bas de
page, sur une ligne hiéroglyphique comportant de nombreuses
parties manquantes une évocation d'huile de ben dont l'application
et l'usage confine au massage sans qu'il ne soit mentionné puisque la phrase
est trop courte.
-
Page
54, [Entrée
secondaire masso-compatible ] nouveau registre hiéroglyphique
qui prête à interrogation sur la nature des mouvements
nécessaires pour constituer une "Médication
pour une femme [...] Rx+2.1 huile de ben fraîche qui sera placée
à l'intérieur du vagin et lui
faire mâcher des baies de genévrier-macrocarpa Rx+2.2 et des rhizomes de papyrus ; et on t'aura fourni une
statuette en argile crue qui aura été malaxée avec des
rhizomes de papyrus. Sera placé sur sa tête [celle de la statuette]
Rx+2.3 un bandage de
lin fin trempé dans de la
gomme douce et ce sera
placé à l'intérieur de son vagin, jusqu'à
sa guérison." Formule
JSesh
correspondante : F46**D21{{13,816,72}}**X1{{758,798,87}}-N33:Z2-N35:X1-X1{{591,739,88}}**O34**B1{{6,172,79}}-X1{{0,791,100}}**N41{{288,0,100}}**Z5{{453,491,82}}-[[-//-//-//-//-//-]]-D58-G29-G1-!
+lRx\+2.1+s-N29-M1-M13{{297,2,95}}**I10\95-Y1-D21:D36-M17-M17-D21-E3:N35-W24-Z7-O1-X1{{0,749,100}}**F51{{491,671,100}}**D28{{103,0,79}}-S29-V28-N35:D36-D21:D36-Z7-O39:D36-!
F18-A2-S29-O1-D21:X1-N33:Z2-D3**N33{{55,760,66}}**Z2{{311,618,72}}-D2-Z1-Y5:N35-M17-M17-X1:D56-M2-M15-V28-Z4-M2-Z1-+lRx\+2.2+s-V28-N35:D36-!
D21:D36-X1-N35:V31A-X1**Z7{{120,281,100}}**X1{{38,728,100}}-A53-N35-S29-K1:N35-Aa2:Z2-M13{{297,2,95}}**I10\95-Y1-Aa27-W24-A24-D2-Z1-Y5:N35-M17-M17-X1:D56-M2-M15-V28-!
Z4-M2-Z1-D21:D36-M17-M17-D2-Z1-D1-Z1-S29-Z7{{654,538,100}}**Q3{{11,546,100}}**R5-+lRx\+2.3+s-Y5**Z1{{345,276,100}}**Ff301{{487,299,79}}-N35-N29{{0,530,100}}**X1{{536,753,100}}**Q3{{327,0,108}}-Z5-Z3-Aa1:X1-D58-Z7-A24-G17-N29-W19-M17-!
X1-N33:Z2-M29-G17-X1:Y1-D21:D36-M17-M17-D21-E3:N35-W24-Z7-O1-X1{{0,749,100}}**F51{{491,671,100}}**D28{{103,0,79}}-S29-Z4:D21-S29-N35:D58-X1:Y1-[&-S29-&]
[Le plan proposé met en action une huile
de ben fraîche qui sera placée
à l'intérieur du vagin dont
on peut déduire soit un scénario statique consistant
juste à l'y faire couler comme dans un bol l'oléagineux,
soit de dégager un masso-schéma plus dynamique avec une possible utilisation
des doigts même si ce n'est pas spécifié.
Il s'agira ensuite de malaxer (et donc de manipuler avec ses doigts) avec des rhizomes
de papyrus et de l'argile pour en faire une statuette dont le bandage de
lin ayant ceint la tête sera ensuite introduit
dans l'orifice vaginal humecté de gomme. Ici aussi le massage est isolé
à une seule séquence d'introduction qui est déjà
suffisant pour en faire une gestuelle masso-compatible sans préciser s'il doit se répéter
en va-et-vient et donc en massage tel que nous nous le représentons mais au regard
des amenés déductifs déjà effectués
par des égyptologues comme Richard-Alain
Jean et la masso-sensibilité que je m'efforce de développer,
l'argument tient. Développé dans -
Deuxième correspondance Louvre E 32847/Bardinet page 54]
Page 55 [Troisième entrée secondaire masso-compatible] Lésions
traumatiques de la face avec application
d'un masque sur la partie blessée :
"Rx+3.1
épautre-mymy ; eau de gomme
; cire. Cuire, [ajouter des] raisins, et enduire
l'endroit où se trouve l'os."
L'onction en présence doit avoir davantage valeur d'emplâtre,
de recouvrement d'une préparation et il est difficile
de savoir dans quelle mesure l'intention est de faire pénétrer
la solution dans la peau afin d'atteindre la partie malade.
[De manière générale nous considèrerons
que le principe d'application est une des résultantes fondatrice du massage
convoquant ici un produit, qu'il procède
d'elle et que, même si le rendu peut présenter un aspect
incertain, diaphane au regard de ce que l'on peut attendre d'un
massage d'Épinal, nous restons
sur ses fondamentaux originels.]
Patients atteints de lésions traumatiques de la face (3/3)
Page 56 [masso-compatible
déductif] "Les médications
qui suivent maintenant sont des variantes qui doivent être
appliquées
en utilisant onguents et bandages : « Autre
(médication) : ver-pqrw cuit à la
graisse d'oie.
Oindre avec. » Se retrouverait
dans le pHearst = H. 225.
Fig. 2 Formule
JSesh
correspondante : $r-V31A:X1-$b-I14:Z1-Q7-U7:D21-V28-W24:Z2-O34:X1-G39-Z1-Aa13:O34-V28-W24:D40-M17-G17
[Donc= oindre
avec la Côte animale Aa15 et le Verrou
O34. Ici il faudrait voir ce qui confine au massage,
si c'est la côte et le verrou ou le pot et le bras.Déduit de ce travail, voir Quel
masso-contenu pour le PLouvre E 32847,
2019 TDM
par
A.
C.-M. Un massage de vers de terre ?
Les
formules hiéroglyphiques qui suivent sont sur le même
registre avec pose d'un bandage ce qui nous laisse la latitude d'imaginer
que la préparation proposée qui vient s'appliquer
sur la peau avant l'intervention de contention pouvait possiblement
faire l'objet d'une application masso-compatible
:
Fig. 3 – «
Autre (médication) : étamines (?) de la plante-s'm ; Rx+3.4
graisse. On posera un bandage [sur] cela
pendant 4 jours) » Correspondance
JSesh
: $r-V31A:X1-$b-F22-Z1:Z2-W24-Z1-S29-D36:G17-M2:Z2-U7:D21-V28-W24:Z2-Aa2:D40-[[-X1-Z7-D2:D21-S29-]]-D21-N5:Z2
– « Autre (médication) pour
: sa chair : résine-hmt ; graisse de taureau [...]
graisse/huile [...] préparer
en une seule masse. On posera
un bandage [sur] cela pendant 4 jours) »
[Ici il y a une interrogation sur la formule préparer
en une seule masse qui pourrait laisser penser qu'il s'agirait
davantage d'un emplâtre et donc d'une matière plus
posée sur zone que massoïde. ]
Page 57 –
« Autre
(médication) : miel travaillé
au-dessus du feu ; baies de genévrier-macrocarpa ; plante [...] . On
posera un bandage [sur] cela pendant 4 jours)
» [Idem, nous n'avons pas d'indications
suffisantes au regard des manquements du papyrus et du fait
qu'à l'heure où l'ouvrage était publiait,
le document n'avait pas fait d'objet d'un nettoyage donc le
spectre massoïde reste très faible
comme l'entrée qui suit : ]
Page 59
Fig. 4 – « [Autre (médication)] : résine-shrt [...]. On posera un bandage [sur] cela
pendant 4 jours) » A retravailler
Page 60 - Patients blessés par des épines
(4/4) – [masso-compatible déductif]
Préparations par application
sur la blessure localisée d'une épine de végétaux.
De la même manière il est plus que probable que l'utilisation
des formules dispensées nécessitent de petits gestes
circulaires certes, très légers mais hautement masso-compatible
:
Fig. 5 - (1/4)
– «
[Autre (médication) : excrément d'âne. Ce sera Rx+4,13 mé]langé [avec une solution aqueuse
de manne et placée sur son orifice (=l'orifice d'entrée
de l'épine).]
» Correspondance
JSesh
: $r-[[-V31A:X1-$b-Aa2:Z2-O29:D53-E20-G1-]]-W19-M17-G43-A24-[[-D2:Z1-V28-S29-Aa17-G1-N35A-W24:Z2-D21:D36-D21-D21:Z1-S29-]]
[NOTE A.
C.-M.: Dans cette préparation nous nous appuierons
sur cette solution aqueuse de manne qui est un excrétat végétal
qui pourrait être de nature à fournir une solution
liquide plus propice à la pénétration et
donc, au massage.
Fig. 6 - (2/4)
– «
(Autre (médication)
: Semence d’un jeune
garçon et (secrétions) d’une jeune fille. Ce sera
appliqué à [cela] . »
(en fait sur la blessure) Correspondance
JSesh
: $r-V31A:X1-$b-D52:X1-G43-X1-D53:Z2-N35:X1-D36-G17-D36-G17-D53-N35:X1-D36-G17-D36:X1-D53-D37:D21-[[-S29-]]
Fig. 7 - (3/4) – «
[Autre (médication) : crâne de] silure bouilli
dans de la graisse/huile. Ce sera appliqué
sur son orifice, jusqu'à ce Rx+4,15 qu'elle (=l'épine) soit sortie. » Correspondance
JSesh
: $r-[[-V31A:X1-$b-I10:N35:N35-X1:D1-N35:X1-]]-N35:D36:D21-K4-S29-N35:U19-W24-G43-Aa1-Q7-U33-M17-D2:Z1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-D37-D21-D21-Z1-S29-D21-O1:D21-
X1:D54-S29
Page 61 – suite - fig.
8 (4/4)
– «
Autre (médication)
: encens ; [gomme ; sel marin ; propolis] ; graisse (de taureau) ; ocre rouge
; cire. Ce sera appliqué à
cela. C'est un moyen de faire sortir son pus (litt. son
eau) . » Correspondance
JSesh
: $r-V31A:X1-$b-R8-T22-X1:D21-M5-N33:Z2-G41-[[-M17-M17-X1-N33:Z2-V28-U2:X1-V22:X1-N33:Z2-Aa2:Z2-D36:I9:I9-]]-G39:Z2-V26:D46-W24:Z2-Y5:N35-!
N37:X1-N33:Z2-Y5:N35-V28-N33:Z2-D37-D21-S29-W25-N35:X1-N35A-S29-Q3-Z7
[De la même façon nous pouvons
toujours supposer que l'exhaure infectieux en cours soit l'objet d'un petit
massage
circulaire]
Patients souffrants des conduits-mt et
des extrémités des membres. - (11/11) Les médications pour les atteintes
des conduits-mt forment un groupe
de recettes destinées à traiter des patients souffrants
d'ankylose et d'œudèmes des articulations (gonflements-fwt) » [NOTE
A. C.-M.:
Il faut savoir que ces fameux conduits-mt
que nous retrouverons souvent au regard de notre partie désigne
les muscles, met,
qui sont les organes tubulaires pleins. Les vides comme les
artères se disent metou. La formation de massages
à venir sera claire avec des traitements à destination
d'une population âgée et influente dont les articulations
ont besoin de ces manipulations.]
Page 62 - fig. 9 - (1/11)
– «
Autre (médication)
pour soigner un ongle quand il tombe ] : natron ; encens ; ocre ; graisse/huile ; puis
saupoudrer du natron sur cela. »
Correspondance JSesh
: $r-[[-V31A:X1-N35:X1-S29-D21-G43-Y1{{0,675,100}}**Aa1{{29,3,90}}**Aa2{{525,0,78}}-D51\83**X1{{318,763,100}}**Z1{{1043,594,100}}-Aa1:D21-A15-S29-D21-N23
{{0,457,100}}**N16{{50,0,71}}**Z1{{735,349,100}}-]]-$b-S29-V28-Y5:N35-U32-N33:Z2-R8-T22-X1:D21-M5-!
N33:Z2-Aa32-X1:Z4-N33:Z2-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-V28-N35:D36-X1-G17:X1-A24-V28-S29-Y5:N35-N33:Z2-D2:D21-S29
Fig. 10 - (2/11) Thierry
Bardinet met ici en italique l'assouplissement des parties ankylosées
: "Les trois recettes suivantes forment un groupe
destiné à assouplir
les parties ankylosées et qui est connu par le papyrus Ebers."
– «
Autre (médication
pour) assouplir les partie ankylosées situées
en n'importe quel endroit du corps ] : Rx+4,18 produit-'t ; dattes ; sel marin ; lie de vin ; natron ; graisse de taureau
et Rx+4,19 d'hippopotame (Ebers
: figues) ; mélilot ; miel ; excréments d'âne ; parties-tpw
fraîches ; produit-nft
; Rx+4,20 produit-ssk. Ce sera cuit. Poser un bandage sur cela. » Correspondance JSesh
: $r-[[-V31A:X1-S29-W12-N35:N35-A7-G37-N35:M3-X1{{0,637,100}}**X1{{527,636,100}}**Aa1{{276,0,100}}-D40:Z2-G17-D36:X1-V30:X1-]]-$b-I10:D36-X1-N23:Z2-M30-M17-Z7-!
N33:Z2-U32-N33:Z2-V22:X1-N33:Z2-X1:U30-G1-V28-X1-W24:Z2-N35:X1-M17-D21:Q3-W24:Z2-V28-S29-Y5:N35-U32-N33:Z2-V26:D46-W24:Z2-!
E1-D46-D58-M17-F28-D36\83**I9{{26,578,105}}-G1-M2:Z2-L2\70**X1{{51,795,64}}**Z5{{411,760,29}}-W24:Z2-V28-S29-Aa2:Z2-O29:D52-E21-X1:Q3-Z7-N33:Z2-S34-!
N35:Aa1-Z7-Z3-N37:N35-I9:X1-N33:Z2-S29-S29-D28-G1-N33:Z2-Q7-Aa2:D40-D2:D21-S29
[NOTE - Ce qui est à noter
dans cette version préparative (n°
20) c'est que nous la retrouvons à l'identique dans le
papyrus encyclopédique dit de pEbers
vers 1500 avant notre ère donc plus ancien que celui
du Louvre sur lequel nous travaillons et qui, lui n'a pas été
écrit pour le même type de population puisqu'il
s'adresse à la caste des médecins intervenant
auprès de la riche cour d’Aménophis II 1424-1398
av. J.-C.. A l'identique mais avec une variante qui pourrait
presque passer inaperçue avec l'échange d'une graisse de figue par une graisse d'hippopotame pouvant possiblement être envisagée
comme une erreur de copiste ou une amélioration postérieure,
mais aussi pour un leurre parfaitement assumé en vue
de ne pas révéler l'exactitude de cette recette
à portée magique afin qu'elle ne soit pas dévoyée.
Le pEbers est
plus ancien mais sa dimension dictionnairique
semble le diriger par essence vers un public plus large entre
guillemets puisque tout le monde ne s'avait pas lire et écrire
donc il était plus à même de passer entre
davantage de mains que celles plus élitistes du pLouvre, présenté par l'équipe
du Louvre comme destiné à une médecine
royale. Si cette hypothèse s'avérait juste alors
notre papyrus comporterait assez logiquement la formulation
à la plus appropriée et la plus magiquement puissante
quand l'autre se contenterait d'une variante volontairement
moins efficace ou disons, moindrement
dosée. En effet, que le premier
médecin ou auxiliaire du coin puisse
invoquer les dieux en association avec une formulation thérapeutique
mal orientée était de nature à dévoyer
sa puissance intrinsèque comme si l'entité divine
pouvait à la longue se lasser d'être dérangée
par n'importe quel intermédiaire
en possession de la recette. Les hiéroglyphes sont la
langue des dieux, les prêtres-médecins en sont
les récipiendaires sous l'autorité du chef
des médecins au service du pharaon , les
préparations étaient associées à
des incantations magiques que l'on disait lors de leur élaboration
mais aussi lors de sa prise et tout cela constituait un fragile
équilibre fait d'intercessions, de superstitions et d'empirisme
qui se posaient comme une marque de clémence de la part
des dieux qu'il ne s'agissait pas de mépriser en les
banalisant. La magie ne devait pas se retrouver dans toutes
les armoires à pharmacie de l'égyptienne de plus
de cinquante ans sans développer des résistances
magico-antibiotiques. Ce que je dis là n'est qu'un humour
coupé d'histoire puisque l'on pensait à cette
époque que la maladie ne venait pas d'elle-même
mais d'un démon profitant d'une faille pour attaquer le corps en
entrant par ses voies naturelles. Nous l'avons vu , le malin,
chassé par la potion qu'il voyait descendre par la gorge
devait subir l'humiliation de s'enfuir par l'anus, porte inconvenante,
et si la charge apotropaïque est mal fagotée, le démon
peu revenir de plus belle voire, se retourner contre le médecin
lui-même. Ce qui m'a néanmoins
sauté au yeux c'est que nous avons ici, en quelque sorte,
quasiment l'expression d'un exercice illégal de la magie
médico-religieuse que l'autorité médicale
se proposait insidieusement de rendre, sinon inopérante
par ce procédé, en tout cas moins à risque
que celle réservée aux prêtres habilités.
Pour flouer le non initié, il suffisait donc tout bonnement
de remplacer un ingrédient par un autre pour que la chaîne
des efficacités se trouve rompue
et modifie la charge divine attenante qui n'était alors
pas interpellée avec la même force comprenant n'avait
alors pas à se mobiliser pour une automédication
magique qui pouvait, de plus, taper à côté.
Comme pour notre chimie du XXIe siècle, en ciblant une
maladie par une mauvaise posologie, ou la bonne dose mais pour
la mauvaise maladie, ou toute autre surconsommation, l'effet
devient nul et possiblement dangereux. Nos pharmacies sont pleines
de boîtes de médicaments diversement dosés
et dont les plus puissants ne sont délivrés que
sur ordonnance ou en milieu hospitalier. Seulement là,
parmi les principes actifs pharmacologiques s'ajoutaient le
double opérant "principe sacerdotal et principe
divin", l'un fondé à solliciter l'autre de
droit et le dieu suffisamment bienveillant pour intervenir ponctuellement
sur tel cas afin de mettre en fuite le mauvais esprit qui s'était
immiscé dans le corps du malade. Surconsommation thérapeutique
valait ruption magique et les prêtres, soucieux de l'intérêt
général ou de leurs prérogatives d'étiquettes,
se chargeaient de brouiller astucieusement les pistes.]
Page 63 - Fig. 11 -
(3/11)
-
-
Page
64 - Fig. 13 - (5/11)
[NOTE A.
C.-M.: Thierry Bardinet explique pour le contexte
de cette préparation que son objectif est d'atteindre
le mal et de délivrer ses influences phamacologiques
aux conduits-mt. Il précise également
qu'elle revient à l'identique dans le pEbers
et dans le pHearst
.] – «
[Autre (médication), pour faire en
sorte que le conduit-mt reçoivent les médications] : lait
d'une jeune femme ayant mis au monde un enfant Rx+5,3
mâle ; sel marin. Laisser reposer la nuit à la
rosée dans un vase-hnw neuf jusqu'à ce que la peau de ce
lait se produise. Enduire
n'importe quel endroit atteint du corps (pEbers
et pHearst
: enduire avec (cela) n'importe quel endroit
atteint du corps. » Correspondance
JSesh
: $r-[[-V31A:X1-N35:X1-D21:D37:X1-O42-Q3:D40-X1:D52-Z7-Z5:Z2-F46\94**D21{{0,717,59}}**X1{{623,697,76}}-N33:Z2-]]-$b-M17-D4\113**X1{{9,597,100}}**X1{{534,598,100}}
-W24:Z2-F31-S29-S29-X1:Z5-+bRx\+5,+s-+b3+s-G47-! G1-M17-M17-D53:A1-U32-X1:N33-Z3-V22:X1-Z7-Z5:Z2-N33:Z2-A55-G17-O4-N35{{4,0,100}}**W24{{0,489,100}}**Z7{{640,470,100}}-W24-W24-Z1-U2-G1-Y1-D21-L1-!
D21:X1-S29-W19-M17-W24:Z2-M17-D21:Z2-Aa13:O34-A24-D36**X1{{10,624,135}}**F51{{885,545,126}}-Z3-V30:X1
[NOTE - Cette entrée
à ceci d'intéressant qu'elle fait la jonction
entre deux autres papyrus (pEbers
et pHearst ) et l'émergence d'une masso-poésie étonnante. L'enfant doit être
mâle et c'est le lait produit pour lui que la jeune femme
déposera dans un vase appelé à reposer
toute la nuit à la rosée jusqu'à ce que
se produise une "peau", j'ai presque envie de dire une nouvelle peau,
une peau de lait que l'on déposera sur n'importe quelle
partie du corps pour la masser
avec puisqu'enduire implique nécessairement un passage répété
sur zone en vu de faire pénétrer le principe actif
de cette jonction ou conjonction d'ingrédients baignés
de nuit et de rosée, en-dessous, aux tréfonds
de la chair. Il s'agit presque d'un body-body entre la peau de la personne
et celle du lait, celle du malade et celle du nouveau-né.]
Page
65
Fig. 14. (6/11) La
section qui suit nous renseigne sur les formulations permettant
d'assouplir
les conduits-mt, qui désigne ici les muscles.
– «
[Autre (médication), pour adoucir] : cire ; graisse de taureau ; baies de genévrier-macrocarpa ; produit-fft ;
plante-s'm ; produit-ns- ; galène ; miel. Ce sera Rx+5,6 préparé en une seule masse. Poser
un bandage sur cela. (les conduits-mt)
seront enduits
auparavent avec de l'oliban.
» (pEbers
651.) Correspondance JSesh
: $r-[[-V31A:X1-S29-M29-G17-O34-]]-$b-++-!+s-+lRx\+5,5+s-$r-[[-D52:X1-Z7-Z5:Z2-G17-D36**X1{{67,770,133}}**F51{{990,731,100}}-V30:X1-]]-$b-Y5:N35-V28-N33:Z2-V26:D46-Z4-N33:Z2-!
E1-Z1-U13-N33:Z2-N33-D3:Z2-N37:I9-N37:I9-X1-N33:Z2-S29-D36**G17{{8,466,98}}**Z7{{989,1002,100}}-M2:Z2-F20:N37-Z5-N33:Z2-F31-S29-D46-G17-X1-!
N33:Z2-L2-X1:Z5-W24:Z2-D4-+lRx\+5,6+s-G43-G17-Aa1:X1-O34:Z2-T21:Z2-X1-Z1-Aa2:D40-D2:D21-S29-$r-[[-$b-Aa13:O34__-+l=+s-+lenduire+s-$r-]]-$b-!
Z7:D40-G17-D36**N35{{21,780,80}}**X1{{898,746,83}}-G4-W24:Z2-T28:D21-F4**X1{{8,798,121}}**Z1{{1012,720,100}}
[La présence de graisse de taureau est un des
marqueurs que l'on retrouve à plusieurs reprises avec
le registre oléagineux et spécifié ici
par le participe passé enduitqui
implique une succession de passages
constituant un massage.]
Fig. 15. (7/11) [NOTE A.
C.-M.: - Si précédemment il s'agissait
d'adoucir, terme évasif qui pourrait se prêter
à débat mais immédiatement reprécisé
par la mention d'une onction
cette fois-ci clairement énoncée, dans la recette
qui suit on parle d'abord d' assouplir
l'organe pour améliorer une ankylose _partie mise en rouge dans
le papyrus_, elle nous renseigne sur son utilisation avant de
nous laisser tomber sur sa préparation et son emploi.
La suite pourrait relever d'un emplâtre clairement plus
décevante mais encore une fois nous n'avons pas d'éléments
sur la texture solide, onctueuse ou liquide de la pâte
ni comment elle était utilisée. Était-elle
juste versée sur zone avant de bander ou appliquée,
délibérément frictionnée
? Th. Bardinet nous dit que la formulation ci-dessous est
complète et connue du pEb ers (-1410 à -
? av.
J.-C.) et du pRamesseum
(-1991 à -1783
av.
J.-C.).]
– «
[Autre (médication), pour assouplir une partie ankylosée située
en n'importe endroit (atteint) du corps d'un homme] : natron ; Rx+5,7
fèves ; [ plante-twn]. On posera
un bandage sur cela. »
Correspondance JSesh
: $r-[[-V31A:X1-N35:X1-S29-W11-N35:N35-A7-G37-N35:M3-Aa1{{157,0,113}}**X1{{0,760,82}}**X1{{449,752,84}}-A24-G17-D36**X1{{67,770,133}}**F51{{990,731,100}}-Z3-V30:X1-N35:X1-O34:A1-Z1-]]-$b-V28-S29-Y5:N35-U33-!
N33:Z2-E9-Z7-+lRx\+5,7+s-D21-M17-M17-X1-N33:Z2-[[-X1-E34:N35-M2:Z2-]]-Aa2:D40-X1-Z7-D2:D21-S29
Fig. 16. (8/11) [NOTE A.
C.-M.: - Les graisses se succèdent mais l'on
parle de cuir le résulta, donc reste à
savoir quelle texture peut avoir l'encens et l' oliban
doux, est-ce plus proche de l’emplâtre ou suffisamment
onctueux pour être utilisé en massage ?]
page 66 (suite)
– « Autre
(médication) : graisse d'hippopotame ; graisse de crocodile ; graisse de poisson mugil ; graisse de Rx+5,8 silure ; encens ; oliban
doux ; miel. Ce sera cuit. Poser un bandage
sur cela. » [Suite Ebers 656
et Ram. V, n°II] Correspondance
JSesh
: $r-V31A:X1-$b-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-D46:D58-M17-F28-Z1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-G17-S29-V28-I3-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-V26:D46-Z7-K3-!
U7:D21-V28-X1-W24:Z2-N35:D36-+lRx\+5,8+s-D21:K3-R8-T22-X1:D21-M6-N33:Z2-N35:D36-X1-G4-N33:Z2-M29-G17-Y1-L2-!
X1:Z5-W24:Z2-Q7-Aa2:D40-D2:D21-S29
Fig. 17. (9/11) [NOTE A.
C.-M.: - Assouplissement
des orteils entrant là aussi
dans la catégorie des conduits-mt à destination d'une population
riche et âgée souffrant du diabète qui n'était
pas connu à l'époque mais dont les médecins
devaient traiter les symptômes comme les gonflements,
les nécroses. Là aussi ce sera une quasi duplication
ou reproduction d'une recette déjà présente
dans le papyrus de Ebers. De la même manière je
vous la restitue puisque la présence de graisse peut
potentiellement rendre la texture ainsi obtenue utilisable pour
au massage.] – «
Autre (médication)
pour assouplir les conduits-mt des orteils :
papyrus ; graisse de taureau
; baies de genévrier-macrocarpa ; Rx+5,9
encens frai ; silure ;
souchet comestible ; graines
de coriandre ; graines de bryone (?); graines de la plante-sr (Ebers donne en
plus : arbre-t-ds et galène).
Ce sera cuit. On posera un bandage
sur cela (= les conduits-mt) une fois assouplis
avec de Rx+5,10
l'oliban. »
[Ebers 649] Correspondance JSesh
: $r-[[-V31A:X1-N35:X1-S29-W11-N35:N35-A7-G37-D52:X1-Z7-Z5:Z2-W24:Z1-D61-Z1-F51-]]-$b-Y5:N35-V28-Z4-M2:Z2-V26:D46-Z4-W24:Z2-!
E1-Z1-O1-D21:X1-N33:Z2-N33-D3:Z2-R8-T22-+lRx\+5,9+s-D21:X1-M6-N33:Z2-M13-I10-Y1-W11-M17-Z7-M2:Z2-O1-D21:X1-!
N33:Z2-M8-G1-Z7-M2:Z2-O1-D21:X1-N33:Z2-Aa1:O34-Aa17-G1-M17-M17-X1-M2:Z2-O1-D21:X1-N33:Z2-S29-Aa17-!
G1-D21-M17-M2:Z2-Q7-Aa2:D40-X1-Z7-D2:D21-S29-S29-W11-N35:N35-A7-G17-+lRx\+5,10+s-D36:N35-X1-G1-W24:Z2
Fig. 18 - (10/11):
Page
67 (suite)
–
« Autre
(médication) pour assouplir les conduits-mt des orteils :
partie-‘m‘‘ de l'orge ; partie-‘m‘‘ du blé amidonnier .
Ce sera bouilli Rx+5,11
[dans de la graisse/huile]
(Ebers 648 : graisse/huile, cuire dans une seule masse).
Poser un bandage sur cela (qui aura été
mis) à une température convenable au doigt. C'est
vraiment efficace. » $r-[[-V31A:X1-N35:X1-S29-W11-N35:N35-A7-G37-D52:X1-Z7-Z5:Z2-W24:Z1-D61-Z1-F51-]]-$b-D36-G17-D36:D36-W24:Z2-N35-U10:Z2-!
D36-G17-D36:D36-M2:Z2-N35-M34-X1:Z1-U10:Z2-O34:N35-W24-Z7-Aa1-Q7-A24-+lRx\+5,11+s-[[-G17-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-]]-Aa2:D40-!
D2:D21-S29-G17-S29-D21:I9-Q7-Y1-N35-D50-Z1-V6**Y1{{19,727,100}}**Z1{{993,31,100}}-Z3-U5:D36-Y1-!
[NOTE - La (médication) pour assouplir les conduits-mt des orteils désigne le système veineux de l'orteil
pris dans un mécanisme diabétique rencontré
par les égyptiens mais sans que le diagnostique que nous
en faisons aujourd'hui soit posé. Nous disposons dans ce
registre d'une émergence graisse/huile qui peut
laisser supposer que la texture finale permettait le massage.
Pourtant la précision de Th. Bardinet nous tempère
dans notre déduction en convoquant l'antériorité
du pEbers et ce cuire dans une seule masse
qui nous rapproche davantage de l'emplâtre. Pour terminer
avec préparation, nous ne pourrons évidemment pas
ignorer le doigt malheureusement convoqué ici pour sa sensibilité
à la chaleur sans autres indications sur ses pratiques associées.
Participe-t-il à répandre le médicament ? Se
contente-t-il de l'étaler comme un enduit dont on voudrait
laisser une épaisseur avant de la recouvrir d'un bandage
ou procède-t-on à de petites circularités,
à un cadrillage digité avec intention de le faire
pénétrer ? Rien n'est dit.]
Fig. 19. (11/11) – « [...]
Rx+5,12 [...] Rx+5,13
[...] cumin ; cire
[...] Rx+5,15 graisse
[...] graisse/huile [...] ; ocre rouge ; encens
[...] feuille de [...] (?) [...] évacuation.
[ C'est un moyen de] vider Rx+5,16
[ son] ventre. » Correspondance JSesh
: [[-+l1ère ligne illisible sur 13 hiéroglyphes+s-]]-!
+lRx\+5,12+s-[[-//-+l...+s-//-]]-+lRx\+5,13+s-[[-//-+l...+s-//-]]-X1:Q3-N35:N35-N33:Z2-Y5:N35-V28-Z4-N33:Z2-+lRx\+5,14+s-V26:D46-!
X1-W24:Z2-[[-//-+l...+s-//-]]-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-Y3-Z7-N33:Z2-+lRx\+5,15+s-R8-T22-X1:D21-M6-N33:Z2-[[-//-!
//-//-]]-F21-Z1:N35-[[-//-//-]]-M2:Z2-[[-//-//-//-//-//-//-!
//-//-//-//-]]-Z7-O34:N37-X1:Aa2-Z7-M12-G1-A24-+lRx\+5,16+s-F32**X1{{31,762,100}}**Z1{{957,581,100}}-[[-I9-]]
[NOTE A.
C.-M.: Pages 68 et 70 nous avons deux entrées sur fragiles
mais pas inexistantes de massages par pressions
glissées sur une plaie afin d'en faire sortir sang, pus
et malin avec ici l'emploi du verbe frotter mais davantage dans le sens de faire
saigner puisque là nous sommes
encore en présence d'une épine d'acacia "–
« Tu frotteras
pour que sorte (tout) le sang dont-elle est la cause (avec)
; graisse de chien ; » etc. Alors
je ne vous restitue pas le hiéroglyphe complet mais seulement
pour rappel celui de frotterqui
s'y trouve composé du vêtement plié S29 suivit du roseau (yod)
M17 puis dans un cadrat,
la perche du Nil (Tilapia nilotica) (bilitère K1) se superpose le filet d'eau
N3.]
Page
70 - Patients
dont les plaies cicatrisent mal (1/1)
Fig. 20 - (/) [NOTE A.
C.-M.: - idem, il est toujours difficile
de définir la texture finale et l'emploi qui sera fait
de la mixture ainsi que le degré réel d'implication
du massage,
qui, nous le savons, peut commencer à des niveaux infra
(toucher = proto-massage) qui échapperait
à l'idée que s'en font, par défaut, nos
contemporains.] – «
[Autre (médication) pour tirer le
sang (hors) de l'orifice d'une] Rx+6,6
[plaie] : cire ; graisse de taureau ; (Ebers graisse (de taureau)) ; huile de ben ; miel ; plante-rt ; orge bouillie. Ce sera cuit et
préparé dans une seule masse). Poser un
bandage sur cela quatre jours de suite.
» Correspondance
JSesh
: $r-[[-V31A:X1-N35:X1-M17-X1-V28-Z7:D40-O34{{11,0,100}}**N35{{0,291,100}}**I9{{35,672,100}}-D26:Z2-G17-D21:Z1-N35-]]-$b-+lRx\+6,6+s-$r-[[-G43-D58-N35**W24{{1,541,100}}**Z7{{700,519,100}}-Aa2:Z2-]]-$b-Y5:N35-V28-Z4-N33:Z2-!
V26:D46-N33:Z2-E1-M1-N33:Z2-L2-X1:Z5-W24:Z2-U28-G1-D21:X1-N33:Z2-U10:Z2-S29-N35:U19-Aa1-W24-Z7-Q7-Q7-D4-G17-!
Aa1:X1-O34:Z2-T21**D36{{22,717,48}}**X1{{665,730,69}}-D36:Aa2-D2:D21-S29-D21-N5-Z1-Z1-Z1-Z1-!
Page
71
[NOTE A.
C.-M.: - Entrée primaire. Le chapitre qui suit est ni plus ni
moins qu'à l'origine de l'acquisition de cet ouvrage de Bardinet
par le CFDRM puisque nous avons ici réuni
les deux masso-contenus
qui nous intéressent, celui ou ceux présents à
divers degrés dans ce papyrus du Musée du Louvre n°
E 32847 à partir duquel
travaille le docteur Thierry Bardinet, et celui non
moins estimable pour nous consistant à rassembler les ouvrages
d'égyptologie utilisant le mot massage et tous ses
dérivés, frotter, onction, etc. Dans
le propos d'introduction chapitrale nous les avons d'ailleurs tous
les deux rassemblés :]
"Patients présentant des dermatoses - (2/2) Dans Les papyrus
médicaux, nous avons étudié
l'agent pathogène nommé ww
* . Pour soigner les patients atteints seront
proposés différents onguents. Pour les égyptiens, les ww * sont à la fois des produits de dégradation
dus à l'action rongeante des wdw et des êtres vivants, de nature parasitaire,
dont la présence est détectée par une inflammation
de la peau. Celle-ci indique au médecin égyptien
qu'ils migrent de l'intérieur du corps jusqu'à
sa surface. Une onction peut atténuer cette manifestation cutanée.
[...] suite
* [manque un signe typographique, donc à corriger]
Page
72 - Fig. 21. - (1/2)
Les
onctions cutanées proposées pouvaient atténuer
un peu les douleurs, éviter les surinfections locales...
en attendant que l'infection passe d'elle-même."
Les deux textes qui suivent se retrouvent à l'identique dans
le pEbers 91 à 94. – «
[...] liquide-tdu blanchisseur
; plante-dbyt
; graisse
de taureau ; une mesure-hnw de Rx+6,9
pâte-dt. Ce sera
réduit par cuisson en une seule masse. Tu dois appliquer
(cela) jusqu'à ce que les côtes en soient recouvertes.
Oindre ensuite les côtes avec de la graisse
de taureau et les bander quatre jours de suite.
» (Ebers 517)
Correspondance JSesh :
$r-[[-$b-//-//-//-//-$r-]]-$b-X1:U30-G1-N35{{0,761,100}}**N35{{11,384,100}}**N35{{11,0,100}}-N33:Z2-N35-G50:X1-G1-D40:A1-D46:D58-M17-M17-X1:F37-V26:D46-X1-!
W24:Z2-E1-Z1-O4-N35{{1,0,100}}**W24{{0,450,100}}**Z7{{700,412,100}}-+lRx\+6,9+s-W24-Z1-F30:D46-X1-X4-Q7-G17-Aa1:X1-Y1:Z2-T21**D36{{22,717,48}}**X1{{709,692,78}}-Z1-D4:D21-V31A-D21-M16-G1-!
Q3-X1-S28-M36:D21-Z7-Z7-F51-[[-Aa13:O34-+l(oindre)+s-G17-V26:D46-X1-W24:Z2-E1-Z1-]]-+lRx\+6,10+s-Aa2:D40-S29-N35**D21{{26,738,100}}**Z1{{242,260,100}}**Z1{{443,254,100}}**Z1{{639,258,100}}-N5:Z2
[NOTE
A. C.-M.:
: Nous retrouvons cette formulation de clôture
plusieurs fois rencontrée mais avec un départ différent
: "Ce sera réduit par cuisson en une seule masse."
avec l'idée d'une réduction par cuisson amenant de
fait à un épaississement de la texture finale qui
déplace le curseur massage
vers des restitutions manuelles plus basiques dans ses modalités
de passages.
En fait c'est la viscosité
qui freine la dynamique du massage jusqu'à le rendre
inconfortable pour la peau
puis stoppera l'effet glissant. Pourtant, la suite vient masso-réorienter
la pratique puisque l'application
sur les côtes suppose un étalement qui redevient masso-compatible.
La chronologie est un peu étrange parce que l'on pourrait
penser qu'il s'agit d'un emplâtre destiné à
rester alors que la phrase suivante nous dit "Oindre
ensuite les côtes avec de la graisse de taureau".
Concrètement là nous avons un massage costal,
thoracique, avec pour huile de la graisse de taureau sous
le règne Amenhotep II (1424-1398
av. J.-C.). Oindre peut s'écrire
de différentes façons mais ici le cadrat
se compose de deux signes (Aa15:O34)
La côte animale en
surplomb mais qui n'est pas associée au zonage éponyme
qui suit. Elle désignera aussi le côté, le flanc avec pour code Aa15.
En-dessous nous avons le verrou
translittéré Z/S, code O34.]
Fig. 22 - (2/2)
– «
Autre (médication)
: levure. Masser
et bander les côtes avec cela et les oindre
quatre jours de suite. » [Cette distribution sur quatre jours est supposée
se constituer en protection sur les quatre points cardinaux
et plus généralement, tous azimuts.] Correspondance JSesh
: $r-V31A:X1-$b-O34:D21-G14-[[-W24:Z2-+l (masser)+s-]]-R15-D58-X1:Z9-A24-Aa2:D40-W24-Z7-M36:D21-Z7-Z7-F51-D2-Z1-I9-[[-Aa13:O34-+l
(oindre)+s-]]-V1:D40-M23-Z7-D21-N5-Z2
[NOTE A.
C.-M.: : Ce qui est intéressant
ici c'est la présence simultanée de deux variantes
indiquant le massage et le permettant avec l'emploie de son
verbe, "masser"(W24:Z2) et la pratique associée au produit, "oindre"
(Aa13:O34) que nous venons de voir lors de
la recette précédente, chacun disposant de sa propre
distribution hiéroglyphique. Non seulement nous rassemblons
sur ce registre le couple parfait onction/massage
mais nous découvrons par la présente une nouvelle
façon d'écrire le mot massage en égyptien.
Bien sûr la traduction se fait à partir du mot que
nous employons pour désigner cette action de la main disposée sur le corps d'une
telle manière qu'elle permet de le soulager (la relaxation
est une forme de soulagement). Les hiéroglyphes ne se lisent
pas mais se décryptent, ils restent un langage hermétiques
volontairement inaccessible pour les non initiés. C'est comme
en anglais lorsque vous demandez à quelqu'un son âge
et qu'il vous répond « I'm nineteen ». Le verbe
avoir existe avec have et pourtant il utilisera être sur cette
formulation et si vous traduisez sans synchronie inter-linguistique
en l'adaptant d'un vocable à l'autre cela donnera «
Je suis dix-neuf ». Dès lors que deux langues vivantes
à fort dynamisme et d'envergure mondiale nécessitent
ce perpétuel travail de repositionnement de sens, imaginez
ce que cela devient à partir d'écrits provenant d'une
langue ultra morte ? Certes nous avons les hiéroglyphes mais
ils ne sont ne sont pas fait pour s'adresser au peuple mais aux
dieux et ce ne sont plus que des cartes de sable posées sur
quelques supports blonds, si toutes ont un sens, parfois plusieurs,
seules certaines d'entre elles ont, lorsqu'on les retourne, une
lettre alphabétique capable de nous restituer une écriture
plus conforme à nos procédés modernes. L'abandon
de l'idéogramme pour l'alphabet répond à une
exigence de simplification que l'Égypte
ne fera pas et qui la poussera à développer sa forme
cursive qui sera un début d'alphabétisation mais qui
n'ira pas jusqu'au bout de sa logique avec le hiératique
abandonné par la suite pour le démotique lui-même
délaissé à son tour pour le copte. Si nous
pouvons translittérer et même nous risquer à
le lire ce n'est jamais qu'une tentative amicale mais vaine puisque
nous n'en connaissons pas la tonalité. Ainsi, l'égyptologue
le plus au fait de cette écriture serait incapable de communiquer
avec un contemporain d'Amenhotep II
auquel nous empruntons ce fragment de la même manière
que vous ou moi, projeté au moyen-âge,
ne comprendrions rien des échanges d'alors. C'est la
raison pour laquelle je ne me sers pour mes travaux que d'écrits
universitaires et que je ne souligne l'importance du vocable massage
en égyptien ancien que parce que des gens comme Richard-Alain
JEAN,
ancien correspondant de la Délégation Régionale
à la Recherche Clinique de l’Assistance Publique - Hôpitaux
de Paris, ancien collaborateur à la Mission Archéologique
Française de Thèbes Ouest ou Thierry Bardinet,
docteur en sciences historiques et philologiques de l'École
pratique des Hautes Études l'on écrit. Ce n'est qu'à
partir de cette masso-présence
naturellement pas suffisamment bornés puisque ce n'était
pas l'objet de leur travail que je peux ensuite venir me glisser
pour déployer cette sensibilité particulière
et tenter de rassembler ici toutes les données auxquelles
ma période de vivant me donne accès.]
Page
74
[NOTE
A. C.-M.
: Toujours dans la sphère tégumentaire
nous abordons à présent les maladies de peau vécues comme des souillures,
des indignités qui viendraient sanctionner un comportement
là où les affections cutanées résulteront
d'avantage d'un démon
migrant de l'intérieur du corps vers l'extérieur qu'il
s'agira de chasser.
Là encore, ne soyons pas trop prompt à condamner le
caractère passéiste de cette conception médicale
qui nous est devenue étrangère et dont les pratiques
parfois surprenantes ne sont jamais regardées qu'avec commisération
comparée à notre modernité supposée
; dans les années 1980 le SIDA n'en fut pas moins qualifié
de cancer gay notamment aux US et chez les plus conservateurs
de punition divine ; de la même manière un herpes
labiale peut gêner son porteur au regard du mode de propagation
de cette MST. Sur le chapitre qui suit nous ne disposerons
que d'une seule recette concernant notre activité.]
Page
75
CHAPITRE I - Patients
ayant des infections cutanées
- (1/1) – « [ Commencement
des médications pour ]
Rx+7,6 [chasser les abcès-bnwt [abcès-benout] qui se trouvent dans la chair superficielle
d'un homme, en n'importe quel endroit du corps]
: farine de (=laissée sur)
l'aire (de battage du blé) ; sel marin ; miel. Oindre
l'homme avec (cela) à de nombreuses reprises. » (Ebers 551). Fig. 23 - (1/1) Correspondance
JSesh
: $r-[[-F4:D36-G17-F46**D21{{14,753,69}}**X1{{724,724,79}}-N33:Z2-N35:X1-D46:D21-]]-$b-+lRx\+7,6+s-$r-[[-A24-D58-N35{{1,0,100}}**W24{{0,450,100}}**Z7{{700,412,100}}-X1-Aa2:Z2-G17-V28-F51{{0,680,60}}**D36{{2,0,100}}**Z2{{259,551,100}}-N35-A1{{6,184,80}}**O34**Z1{{961,567,100}}-$b-!
$r-G17-X1{{0,740,100}}**D36{{15,0,100}}**F51{{1065,705,100}}-Z3-V30:X1-]]-$b-S29-V29-V31A:Z4-N33:Z2-N35-N9:N35-O1-U32-X1:N33-Z3-V22:X1-N33:Z2-L2-X1:Z5-!
X1:U30-G1-N35{{0,761,100}}**N35{{11,384,100}}**N35{{11,0,100}}-N33:Z2-N35-G50:X1-G1-D40:A1-D46:D58-M17-M17-X1:F37-V26:D46-X1-W24:Z2-[[-Aa13:O34-+l
(oindre)+s-]]-!
[NOTE
A. C.-M.:
Ici subsiste une interrogation qu'il me reste à lever avec
cette formulation(W24:Z2) qui,
p. 72 - fig. 22, signifiait massage et
là, comme d'ailleurs p. 75 ne le spécifie plus, mais quoi qu'il en soit nous retrouvons la côte animale et le verrou.]
Page
78 CHAPITRE I - Patients blessés par des
morsures faites par des homme p. 77 - 2 recettes -
(2/2)
-
Page
79 - (2/2)
[NOTE A.
C.-M. : De nouveau une entrée
avec graisse/huile :] – «
[Autre (médication) ...] : baies
de genévrier-macrocarpa ; pain de plante-tmw ; valériane ; épautre-mymy
; miel ; graisse/huile.
Poser un bandage sur cela. ».
Page
80 - CHAPITRE I - Patients présentant
des brûlures - (1/1)
NOTE : Cette préparation comme la suivante
sont indiquées en cas de brûlure et l'on imagine bien
que le massage
dans ce cas de figure relève davantage de l'application délicate
avec la pointe du doigt que de l'intervention énergique de
la main. Il
s'agit de soulager, d'hydrater la zone plus que de relaxer
mais l'emploi simultané des termes comme graisse
de taureau et graisse/huile
méritait d'être transposer ici. Nous noterons ainsi
cette l'utilisation ancienne de la graisse en cas de brûlure
comme nous le faisons encore au XXIe siècle même si
mettre un corps gras sur une blessure domestique reste discuté.]
– « [Autre
(médication) pour une brûlure ] Rx+8,7 [le
premier jour], (à base de) farines
cuites (pas dans Ebers) : orge cuite (Ebers ajoute
: rhizome de Cyperus esculentus L.) ;
souchet comestible cuit ;
plante-dbyt cuite ; papyrus vierge cuit ; cuir cuit ;
graisse
de taureau ; graisse/huile. Cuire de la Rx+8,8 dans la graisse (de taureau précipitée).
Ce sera préparé en une seule masse. Poser
un bandage sur cela (Ebers : cela sera appliqué) .
». Fig. 25 -
(1/1) Correspondance
JSesh
: $r-[[-V31:X1-N35:X1-Z7-D58-D46:X1-Q7-]]-$b-+lRx\+8,7+s-$r-[[-N5:Z1-D1{{176,0,100}}**Q3{{0,704,68}}**Z4{{502,749,72}}-]]-$b-N33-D51:Z2-Q7-U10:Z2-Q7-W12-G1-M17-Z7-M2:Z2-Q7-D46:D58-M17-!
M17-F37:X1-M2-Q7-H6-Z7-X1-V12:Z2-Q7-D46-D2:D21-F27-Q7-V26:D46-Z4-W24:Z2-E1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-Q7-!
Y5:N35-V28-+lRx\+8,8+s-N33:Z2-D2-Z1-V26:D46-Z4-W24:Z2-D4-M22-M22-N35:N35-G17-Aa1:X1-Y1:Z2-T21{{142,0,100}}**D36{{0,662,58}}**X1{{780,700,72}}-Aa2:D40-D2:D21-S29
Page
81 - CHAPITRE I - Patients présentant
des lésions indéterminées (5/5)
– « [Autre
(médication) un onguent pour chasser les ww qui
sont en n'importe quel endroit du corps d'un homme] : oliban doux ; résine-s-wr
; graisse/huile ; plante-rt ; baies de genévrier-macrocarpa ; Rx+9,2 galène
; partie terminale d'un pot-b
; miel. Ce sera préparé
en une seule masse. Enduire
avec. ». Fig. 26
(1/5) Correspondance
JSesh
: +lRx\+9,1+s-$r-[[-V31:X1-N35:X1-Aa15:O34-Z7-W24:Z2-N35:X1-D46:D21-A24-Z7-M16-G1-Z7-Aa2:Z2-G17-D36**X1{{33,743,100}}**F51{{995,708,100}}-V30:X1-N35:X1-O34:A1-Z1-]]-$b-!
D36:N35-G4-N33:Z2-M29-G17-Y1-V17-G36:D21-N33:Z2-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-U28-G1-D21:X1-N33:Z2-O1-D21:X1-!
N33:Z2-N33-D3:Z2-+lRx\+9,2+s-F31-S29-D46-G17-X1-N33:Z2-V28-M2:N35-S29-X1:G36-N35:X1-D58-U28-G1-W24-X1{{0,695,100}}**L2{{184,0,64}}**Z5{{570,637,45}}-W24:Z2-!
D4-Z7-G17-Aa1:X1-Y1:Z2-T21{{105,0,100}}**D36{{0,630,62}}**X1{{848,707,59}}-Z1-[[-Aa15:O34-enduire-]]-V1:D40-M17-G17
[ NOTE : A cette récurrence
oléagineuse combinant " graisse/huile" s'ajoute des mentions
de plantes qui toutes ne sont pas encore identifiées.
La préparation ainsi obtenue sera redirigée sur
la partie pour laquelle elle fut faite afin de l' enduire, de la recouvrir
tout-à-fait en divers passages
et pressions
de nature à la faire pénétrer
dans la peau.
Évidemment, de cette injonction il est difficile de restituer
l'exactitude des manipulations même si elles restent très
actuelles en terme d'intention, de physiologie, de psychologie
et d'anatomie humaine. Qu'il s'agisse d'appliquer une pommade,
une crème aux époques les plus reculées
et donc inaccessibles d' Égypte
ou de Lascaux relève d'une
succession de mèmes gestuels humains avec
pour variante tous le spectre des appuis destinés à
atteindre sans faire mal, mais il y a aussi les extensions bienveillantes
de la main
allant au-delà de la localisation du mal pour rassurer
le pourtour par la caresse.]
Page
82
[NOTE A.
C.-M. : L' huile de ben
que la botanique nomme aujourd'hui Moringa oleifera
se retrouve dans la formule suivante clairement associée
à un massage avec les unités qui se présentent
sous la forme de petits traits rouges. Il s'agira de vérifier
mais c'est en comparant avec la figure 20 p.70 que j'en
déduis sa désignation hiéroglyphique.
Concernant sa distribution finale nous retrouvons
(D21:O34) bouche D21sur le verrou, O34 que Th. Bardinet traduit par (en
massant) . Encore une fois il s'agit d'une
synchronisation entre deux langues donc ça ne signifie
pas que ces deux symboles désignent le participe
présent du verbe masser, donc c'est juste une
remise en contexte pour rendre la traduction sémantiquement
valable en français.] Fig. 27
(2/5) Correspondance
JSesh
: $r-V31:X1-$b-M17-G1-N29:X1-M2:Z2-$r-Z1-$b-U28-Z1-N33:Z2-$r-Z1-$b-V17-G36:D21-N33:Z2-$r-Z1-$b-Aa27-+lRx\+9,3+s-W24-A24-G17-Aa1:X1-Y1:Z2-T21{{142,0,100}}**D36{{0,662,58}}**X1{{780,700,72}}-Z1-D21:D36-Z7-N29-!
D58-[[-M1-=huile_-de_-ben_-servant_-au_-massage-]]-W24-M13{{291,0,95}}**I10\98-Y1-N37-G17-G17-Q7-A24-[[-D21:O34-=en_-massant-]]-!
– « [Autre (médication)...] : poireau
; 1 ; sel (marin) ; 1 ; résine-s-wr ;
1.
Rx+9,3 Broyer en une seule masse puis ajouter de
l'huile
de ben
bien fraîche et le (= l'endroit enflammé) faire
chauffer (= en massant). ».
-
[NOTE A.
C.-M. : Ici
il serait intéressant d'avoir le hiéroglyphe de la
graisse d'âne et de le reporter sur le registre. Notre massage désigné sous le vocable injonctif (oindre) est ici sans conteste
employé pour chasser le démon supposé être à l'origine d'une inflammation
quelconque. Dès lors que l'on considère la façon
dont les égyptiens regardent la maladie, à savoir,
comme une attaque démoniaque profitant des ouvertures du corps, nous pouvons alors
argumenter dans le sens d'une spécialisation suppositive
thanato-morbide
de notre massage
qui monte clairement au front avec une gestuelle dont les métriques
tactiles et les pressions glissées linéaires viennent
naturellement pousser hors de du sujet malade. L'autre observation que nous
pouvons faire c'est l'arrivée dans ce bestiaire et autre volucraire en massage de l'âne
comme nouvelle victime tout juste accompagnée du fruit
du tamaris.
Page
83
-
[NOTE
A. C.-M.
: CONTROVERSE : sur cet
exemple nous avons la parfaite illustration d'une discordance
entre la fig. 26, 28 et 29 comportant chacune
cette juxtaposition de symboles identiques comprenant la côte animale-Aa15 associée au verrou-O34 et les deux figures de clôture avec le Roseau translittéré
M17 et la Chouette
G17ce qui nous donne
. Sur le dernier
registre fig. 28 comme sur la
fig. 26, nous voyons
que ces mêmes signes sont séparés par un cadrat fait
des codes Gardiner
V1 (Corde lovée)
et D40 (Bras armé
d'un bâton).] Idem page 56 toujours avec
la même mention oindre avecet là
aussi, des symboles intermédiaires, voir également
p. 94 oindre avec.
-
Page
85 - Patients ayant des affections
des dents et des gencives (2/2)
-
Page 86
[NOTE A.
C.-M. : Sur ce texte, ce qui
a retenu notre attention, c'est l'émergence du buccal
associé au verbe triturer dans sa masso-permanence
puisque cela implique de manipuler
dans tous les sens, soit une préparation pour la mélanger,
soit l'environnement immédiat de la dent et de la gencive
dans son principe d' application. La physiothérapie bucco-dentaire, par Georges Gelly de 1923 TDM nous rappellera la nécessité
dans ce contexte publicitaire d'utiliser un masseur gingival.] – « [Autre (médication) pour
soigner une dent rongée à la sertissure gingivale] cumin : 1 ; Rx+10,4 encens ; plante-rt : 1.
Ce sera trituré
et appliqué à la dent. Fig. 31 (1/2)
Correspondance
JSesh : $r-[[-V31:X1-N35:X1-S29-D21-G43-Aa1\108**Aa2{{587,20,78}}**Y1{{42,874,100}}-F18:Z1-Z7-N37:D36-Z7-F18-A2-D21-D21:Z1-V28-D36**F51{{33,743,100}}**Z2{{392,688,89}}-]]-$b-X1:Q3-N35:N35-N33:Z2-!
+lRx\+10,4+s-R8-T22-D21:X1-M6-U28-G1-D21:X1-N33:Z2-$r-Z1-$b-X1-G17-X1-G17-A24-D37:D21-F18:Z1
– « [Autre
(médication) pour obstruer une dent] : encens
: 1 ; ocre
: 1 ; malachite :
1. Ce
sera trituré
et appliqué à la dent. » Fig. 32 (2/2) Correspondance
JSesh
:
[NOTE
A. C.-M.
: Nous terminerons cette incursion dans le
dentaire par le paragraphe de Thierry Bardinet qui suit puisqu'il
emploie le mot onguent.
Ici la masso-présence se raréfie jusqu'à
ne plus concerner que la surface d'une dent et pourtant il s'agit
bien d'un massage à courte focale. De plus, ça
donne un vrai éclairage réaliste de l'arrière
cuisine traductionnelle pour passer des hiéroglyphes à
leur translittération.]
– « Nous avons jusqu'à
présent traduit (smn b)
par « maintenir en état une dent
» (85.
Th. Bardinet, Dents et mâchoires, p. 192,
n. b.). Pour smn, avec le sens «
obstruer, rendre étanche », il faut se référer
à la phrase : onguent/vernis pour rendre étanche le(s) pore(s) de
ces bandelettes. (86. Ce texte est publié par J. Allen, Two Vessels with Measured Commodities from Dahshur, dans E. Cerny
- L. Hein (éd.) Mélanges
Bietak
, OLA149,
2006, vol. II, p. 32.). La préparation résine
+ ocre + malachite devait
durcir après le mélange et devenir résistante.
Il s'agit d'une véritable obturation dentaire ayant certainement
quelques qualités antiseptiques grâce à
l'encens. »
Page
87 - Patientes présentant des atteintes au niveau
des seins (2/2)
[NOTE
A. C.-M.
: L'Égypte ancienne connaissait le
cancer qu'elle qualifié déjà d'incurable et
savait faire la différence avec une simple mastite . Les massages
étaient donc préconisés moins pour leur intérêt
intrinsèque favorisant le drainage que pour leurs capacités
propagatrices dont les enveloppements servaient à répandre
la formule. Là encore nous ne disposons pas d'informations
suffisantes pour pouvoir distinguer la nature exacte du massage
mais enduire c'est recouvrir avec la main, les doigts la peau tout ou partie de la peau pour
lui faire passer un message tout autant pharmacologique que magico-incantatoire.]
– « [médication
pour un sein quand il est atteint] : calamine :
1
; fiel de taureau :
1
; propolis
:
1
; ocre : 1.
Rx+10,6 Ce
sera préparé en une seule masse. Enduire le sein
avec cela quatre jours de suite. » (se trouve aussi dans Ebers 810.) [Cette
distribution sur quatre jours est encore une fois une symbolisation
des points cardinaux dont la protection s'exprime tous azimuts.]
Fig. 32 (1/2) La distribution
que je propose avec "Enduire le sein
avec cela" est
déductive et doit être vérifiée.
Correspondance
JSesh
: $r-[[-F46{{62,0,100}}**D21{{0,626,71}}**X1{{786,643,77}}-N33:Z2-N35:X1-Y5:N35-D36**D27{{33,743,100}}**F51{{995,708,100}}-S42-G17-D21:G37-I9-]]-$b-V28-Q1-X1-G41-N33:Z2-$r-Z1-$b-Z7-D46:D46-H8-N35-E1-$r-Z1-$b-V28-!
S29-Aa2:Z2-N35-D36:I9:I9-G39:Z2-$r-Z1-$b-Aa32-X1:Z4-N33:Z2-$r-Z1-$b-+lRx\+10,6+s-D4-Z7-G17-Aa1:X1-Y1:Z2-T21{{142,0,100}}**D36{{0,662,58}}**X1{{780,700,72}}-Z1-[[-Aa15:O34-enduire-V1:D40-Y5:N35-D36**D27{{33,743,100}}**F51{{995,708,100}}-le_-sein_-avec_-cela-]]-!
M17-G17-D21-N5-Z2
[NOTE A.
C.-M. : Page 89 c'est une laitance
de grenouille (litt. lait de) ou sperme
qui sera mis à l'emplacement d'un cil incarné
où il sera convoqué avec graisse/huile. Je ne le restitue pas
en raison du caractère quasi stationnaire du massage
dont on pourrait se réclamer.] (2/2) – «
Rx+10,21 [...] [Autre
(médication) pour
empêcher que ne (re)pousse un cil] Rx+11,1 dans un oeil après qu'il aura été
enlevé : laitance de grenouille. Ce sera la nuit à la rosée
avec graisse/huile et placé à l'endroit
du cil après qu'il aura été extirpé
Rx+11,2 de
l'oeil. »
Page
90 - Patients atteint de dépôts-ms et ayant des parties du corps ankylosées
(3/3)
[NOTE
A. C.-M.
: Dans le paragraphe qui suit nous avons une
présentation de l'univers égyptologique succinct procédant
par superpositions de textes plus anciens répertoriés.
A plusieurs reprises déjà dans l'ouvrage nous avait
été informé de la présence de telle
formule médicinale dans des papyrus antérieurs et
nous voyons très bien, dès lors que l'un d'entre eux
présente un manque irrécupérable combien il
est aisé de le remplacer par sa copie et ce d'autant plus
sûrement qu'il contient des hiéroglyphes de début
et de fin identiques. Ce passage justement souffrait de ces dégradations
capables d'être reconstituées puisque nous le retrouvons
dans le pEbers (-1410 à - ? av. J.-C.)
et dans le pRamesseum (-1991
à -1783 av.
J.-C.). Cela tombe d'autant mieux qu'il parle d'ankylose et devrait au demeurant probablement
se trouver dans la section - Patients souffrants des conduits-mt et des extrémités des membres
p.
61 et p. 65 fig.
15. L'autre masso-apport qu'il fait c'est qu'en
nommant les autres pièces d'archives auxquelles il se réfère
il nous indique par là même que le massage s'est
propagé ailleurs, dans d'autres textes, qui, même s'il
nous sont connu n'en sont pas moins cités... Th. Bardinet
écrit « Cette recette est destinée
à assouplir
une partie ankylosée et est accompagnée d'une
variante. »
Fig. 32 (1/3)
-
Page 91 -
Correspondance JSesh :
$r-[[-N35:X1-D21:F46-X1-N33:Z2-N35:X1-D46:D21-A24-V22-V28-S29-Aa2-]]-$b-L1-D21-I10:O34:I9-N35-+lRx\+11,8+s-X1{{0,695,100}}**L2{{184,0,64}}**Z5{{570,637,45}}-W24:Z2-G36:D21-V28-W24:D40-!
V22-V28-S29-Aa2-M17-G17-I9-N33-D51:Z2-W24:Z1-F21-Z1-N35-V7:N35-D46:X1-M1-Z7-S29-X1-T30-N35:X1-D36:D21-E23-Z7-!
M1-N33:Z2-Aa2:D40-D2:D21-S29-D21-N5:Z1-Z4A:Z4A-!
–
« [Médication pour chasser le dépôt-ms]
: hydromel ; enduire le dépôt-ms avec ; poudre de feuilles d'acacia ; sciure de l'arbre-'rw posez un bandage sur
cela pendant quatre jours. »
(se trouve aussi dans Ebers 778 et 779.)
[NOTE
A. C.-M.
: L'auteur re-précise que la partie
basse du recto x+11,11-21 est manquante et contenait le début
de la colonne x+12.]
Fig. 33 (2/3)
Correspondance
JSesh
: +lRx\+11,21+s-[[-//-//-//-$r-V31:X1-$b-N35:X1-S29-W12-N35:N35-A7-N35:M3-Aa1{{343,0,100}}**X1{{0,758,100}}**X1{{519,756,100}}-A24-G17-D36\92**X1{{40,773,100}}
**F51{{845,693,100}}-Z3-D21:X1-! N35:X1-O34\80**A1{{51,202,80}}**Z2{{164,597,100}}-V28-S29-Y5:N35-U28-N33:Z2-$r-Z1-$b-E9-G43-D21-M17-M17-X1-N33:Z2-$r-Z1-$b-U7:D21-V28-X1-W24{{127,0,100}}**N33{{0,776,100}}
**N33{{281,779,100}}**N33{{570,779,100}}-Z1-Z1-W24-N5-Z4A-U7:D21-V28-X1-! W24{{152,0,100}}**N33{{0,776,100}}**N33{{281,779,100}}**N33{{570,779,100}}-D46-D58-F27-$r-Z1-$b-U7:D21-V28-X1-W24{{152,0,100}}**N33{{0,776,100}}**N33{{281,779,100}}**N33{{570,779,100}}-I3-Z1-$r-Z1-$b-U7:D21-V28-X1-]]-+lRx\+12,1+s-W24:Z2-D36:D46-Z7-K3:Z1-$r-Z1-$b-U7:D21-!
V28-X1-W24:Z2-N35:D36-K3:D21-$r-Z1-$b-R8-T22-X1:D21-M6-N33:Z2-$r-Z1-$b-D36:N35-X1-G4-W24:Z2-M29-G17-Y1-$r-Z1-$b-X1{{0,695,100}}**L2{{184,0,64}}**Z5{{570,637,45}}-X1-N33-W24:Z2-! – « Rx+11,21 [... Autre (médication) : pour assouplir
une partie ankylosée située en n'importe endroit
(atteint) du corps d'un homme ;
natron
: 1 ; fèves : 1 ; huile du deuxième jour : 1 ; graisse d'hippopotame : 1 ; graisse
de crocodile : 1 ; graisse] Rx+12,1 de poisson mugil : 1 ; graisse
de silure
: 1 ; encens
: 1 ; oliban doux :
1
; miel. Poser un bandage sur cela. »
(se trouve aussi dans Ebers 656 et Ram.
V, n° II.)
[NOTE A.
C.-M. : La figure suivante est très
abîmée mais le peu que nous en avons concentre
de puissants masso-marqueurs tels que graisse d'oie
et huile de lin que
la formule de fin semble vouloir maintenir contre la peau sans
pour autant exiger un apport de matière dénotatif dont l'épaisseur serait
incompatible avec l'idée de massage par
nature plus dispersif. En effet, le massage laisse entrevoir une plus grande
proximité d'exercice avec ce qui se prête au mouillé
que le solide puisque l'absorption asséchant ce qu'il
reste d'humidité rendrait la matière friable. La bande elle est là pour tenir, elle compresse, s'ajoute
à l'articulation comme un tégument textile adjonctif.
Donc, même si elle est plus proche de la formulation d'un
solide à contenir, d'un emplâtre, elle n'est pas
nécessairement incompatible avec les caractéristiques
oléiformes des graisses et huiles dont on pourrait
souhaiter aliéner à la peau les principes actifs .] Fig. 34 (3/3) Correspondance
JSesh
: $r-V31:X1-$b-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-G39:Z2-S29-I9:X1-W24-[[-//-//-//-//-//-//-//-//-!
//-//-]]-Aa2:D40-D2:D21-S29 – «
Autre (médication)
: graisse d'oie
; huile
de lin [...].
Poser un bandage sur cela. »
Page
92 - Patients souffrant de maladies
de la peau (6/6)
[NOTE A.
C.-M. : Les différentes maladies
de peau
Page
94
-
[NOTE A.
C.-M. : sur la formule suivante je
retiens essentiellement l'indication du broyat mélangé
à une huile
de ben bien fraîche qui pourrait donner une onction susceptible d'être appliqué par massage. De plus, "Employer
de-même." renvoie au procédé
précédent qui concluait par Oindre avec.] Fig. 36
(2/6) Correspondance
JSesh
: r-V31:X1-$b-X1:Q3-N35:N35-N33:Z2-F31-S29-D46-G17-X1-N33:Z2-S29-M22-M22-N35:N35-N33:Z2-Aa27-W24-A24-D2:Z1-[[-M1-huile_-de_-ben-]]-W24:Z2-M13-Y1-!
19-X1:X1-Y1 – «
[Sa médication]
: cumin ; (Hearst ne donne pas le produit) ; galène ; suc de baumier. Ce sera broyé avec de l'huile
de ben
bien fraîche. Employer de-même.
» pEbers 162.
Page
95 [La 1ère formule de la page implique toujours
l'intervention d'huile
de ben et de graisse de
bouc aussi mais l'intervention du minéral me laisse penser
à une texture plus proche de l'emplâtre également
conforme avec l'idée de bandage. Donc, je m'en épargne
le registre hiéroglyphique et ne restitue que le texte.] (3/6) – « Autre (médication]
: liquide-t du forgeron ;
huile
de ben ; Rx+12,5
; graisse de bouc ; (Hearst graisse) ; minéral-nr-spdw ; ocre rouge ; encens ; plante-s.
Posez un bandage sur cela.» pEbers 164.
[ NOTE A.
C.-M. :Certes, la recette qui
suit est courte mais c'est bien parce qu'elle ne se constitue
que de graisse d'hippopotame qu'elle attire toute notre attention, car, si elle
ne contient rien d'autre alors c'est que l'on est censé
masser qu'avec
cela et que nous ne somme rien moins qu'en présence d'un
massage de
graisse d'hippopotame
dans un contexte de problème de peau.] Fig. 37 (4/6) Correspondance
JSesh
: $r-V31:X1-$b-[[-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-graisse_-hippopotame-]]-D46-D58-M17-F27-Z1-T3-X1:Z4-N33:Z2-W19-X1:X1-Y1
– « Autre
(médication) : graisse d'hippopotame. Employer de-même. »
-
Page
96
Fig. 39 (6/6)
Correspondance
JSesh
: $r-V7:N35-X1:V1-A2-N35-U33-N35:X1-T14-G17-Z7-A1:Z2-Aa2-$b-Q3-Z7-X1:D21-M6-A2-Aa1{{284,284,100}}**D21{{19,0,100}}**Y1{{0,823,100}}-W19-M17-D21:D36-N5-G7-Q3-Z7-X1:D21-!
M6-A2-Aa1{{284,284,100}}**D21{{19,0,100}}**Y1{{0,823,100}}-W19-X1:X1-Y1-R8-G7-Q3:N35-I10:D36-D58-Aa2-F32**Z1{{940,527,100}}**X1{{20,674,100}}-G17-I10:D36-D58-X1-N33:Z2-D21-V22:Y1-G17-R8-!
G7-D2:D21-Z4-N1-M17-D21-+lRx\+12,8+s-W19-[[-M17-V7:N35-V1:D40-N35-E21-]]-G7-G41-G1-M13{{314,18,95}}**I10\98-G36:D21-!
N35A-N36:N23-V7:N35-A24-E21-G7-G17-W19-X1:X1-Y1-U33-M17-N35:X1-T14-G17-Z7-A1:Z2-Aa2:Z2-V31-G1-! A2-X1:U15-G17-X1-T34-N35:G17-X1:D54-O50:Z4A-G17-V28-D36{{8,0,100}}**F51{{0,691,100}}**Z2{{301,594,100}}-N35-Y5:N35-Y1-A1-Z5:N35-Y5:N35-X1-B1-$r-[[-I10:D46-$b-! $r-Z7-D21:Z1-Q3:N35-Q3{{0,493,100}}**Z7{{742,505,100}}**O34{{43,0,100}}-O50:Z2-Z1-Z1-Z1-$b-D2:Z1-D58-G29-G1-N29-M1-W24:Z2-M13-Y1-Aa1:N35-I9:X1-N33:Z2-N35:X1-D21:O4-!
D46:X1-W24-+lRx\+12,9+s-V7:N35-V1-A24-S29-Z4-M17-G17-Aa1:X1-G17-S20-A24-S29-Z4-G17-Aa1:X1-G17-Z7-S20-Z3-N35-N37{{2,0,100}}**X1{{0,745,100}}**X1{{495,743,100}}-Z7-X1-Z5:Z2 – «
Conjuration de celle
des asiatique [lèpre]. Qui est aussi savant que Rè ? Qui en connaît autant que ce dieu ? alors
que le corps est charbonné (comme) avec du charbon de bois pour se saisir
du dieu d'en haut. Alors Rx+12,8
comme [Seth a conjuré]
la mer, Seth te conjurera de même. Ô celle des asiatiques.
Tu ne voyageras pas en tous sens, tu ne voyageras pas en tous
sens à la superficie du corps d'un tel né d'une
telle. [Que l'on dise cette formule quatre fois sur de l'huile fraîche de ben, et des résidus
de pot-rhdt.
Rx+12,9
Conjure-la avec cela puis scelle-la avec des sceaux en (carapace
de) tortue]. »
[J'ai un peu hésité avant de me coltiner
ce long texte qui ne me paraissait pas s'imposer avant que ses masso-éléments
ne se forment successivement dans ma mon esprit. Le premier d'entre-eux
tenait à la formulation proposée pour traiter la lèpre que les égyptiens appelaient "celle
des asiatique" et que le massage ou les manipulations relevant de sa juridiction pouvaient
possiblement soulager et en particulier aux extrémités
qui, nous le savons sont souvent très atteintes par cette
maladie. Par contre, mon observation est juste suppositive et non
vérifiée puisque pour l'heure je n'ai isolé
aucune recette conseillant l'huile sur les apicalités corporelles
telles que nez, doigts, oreilles que la lèpre attaque et
fait tomber. Néanmoins, il y a cette superbe analogie
inversive géo-corporelle caractérisant le parcours
de la maladie traversant à la fois pays et corps, le corps
comme pays de nous-même mais qu'il nous est possible de superposer
avec un masso-contexte
qui par nature implique cette même ballade tégumentaire
de surface pour un massage censé la soigner à défaut de la
guérir. L'autre invariante que nous avons c'est la présence
immobile de l'huile présentée ici comme La porte des étoiles
permettant le passage des hommes vers les dieux et des dieux vers
nous, les hommes. Il suffisait de murmurer à ce tympan en
tant que surface, séculier, inamovible des augures quatre fois la même exhortation pour qu'il vibre, transmette et qu'elles entendent. Peut-être
même que cette jeune fine et fraîche d'huile et d'ouïe fine de ben était
utilisée en application sur la peau... A partir de là,
comment faire l'impasse sur ce passage puisque c'est cette forme
de passage qui fut justement utilisé pour passer d'un monde
à l'autre, physiquement, verbalement, ou audiblement ? Il s'agirait de savoir à quoi renvoie
les résidus de pot-rhdt ?]
Page
99
[NOTE
A. C.-M.
: Le second chapitre de cet ouvrage de Thierry
Bardinet s'ouvre sur le Livre des tumeurs de Khonsou qui est, comment
dire, un peu notre bréviaire de masso-botanique
religieuse égyptienne dans lequel nous allons
trouver plein de choses qui nous concerne. D'abord un mot sur Khonsou
,
son nom signifie l'errant ou le voyageur, c'est un dieu guérisseur du Panthéon
égyptien sûrement gentil mais un peu nerveux
puisqu'il ne trouvera rien d'autre à faire que dévorer
le cadavre d'Osiris [il s'agit d'un mythe ancien
abordé par Berdinet p. 14], ce qui aura de quoi contrarier
l'ambiance que Seth,
rappelons-le, avait déjà confortablement pourri en
ayant l'idée lumineuse de démembrer son frère
cadet soigneusement dispersé dans les marais avant de monter
sur son trône. Thot
l'accompagne souvent, c'est le dieu de la lune qui remplace celui
du soleil, Rê lors de son passage chaque soir dans le monde
de la Douat, mais Khonsou est celui qui personnifie le mieux
les changements de cycle auquel il est également associé.
A chacune de ses périodes lunaires correspond un âge
de sa vie passant du croissant de la première enfance qui
se remplit au cours du mois pour devenir un jeune adulte (taureau),
puis enfin un vieillard (boeuf) à partir du 15, plein et
crevassé, parcouru de sauts d'humeurs. Lorsque la lune est
nouvelle selon Plutarque, toute vide d'elle-même, ce n'est
que pour rappeler la mort d'Osiris. De fait, Khonsou conserve cette
double ambivalence de pouvoir à la fois éloigner les
mauvais génies séthien à l'origine des maladies
mais aussi de les déclencher si l'envie lui en prenait, sachant
que quand il s'y mettait elles devenaient bien plus redoutables,
ainsi se posait-il comme un accélérateur de pathogène
qu'il s'agissait de calmer en invoquant Osiris. Car, une fois dispersé
par Seth et grignoté par Khonsou dont on ne connaissait pas
cet aspect récemment découvert par la mise en lumière
de ce traité, Osiris est aller régner dans le monde
de l'au-delà
dont il est devenu le souverain et le juge suprême des lois
de Maât .
En
plus de Thot, Khonsou
est aussi parfois accompagné du dieu Ir
qui, comme une Antigone
guidant Oedipe ,
son père devenu aveugle, il est l'incarnation de la vue ce
qui explique pourquoi il est affecté à la protection
des yeux des médecins. En effet, si la nouvelle lune commémore
la disparition d'Osiris elle est aussi l'expression de la cécité
de Khonsou ainsi puni à errer, privé de ce sens.
Si je pouvais m'autoriser un autre parallèle avec ce roi
de Thèbes c'est qu'Œdipais signifie, selon Robert Graves
, « Enfant
de la mer soulevée (gonflée) », c'est-à-dire
confié au tumulte de l'océan afin qu'il accomplisse
ses basses oeuvres de noyades (Œdipe devait l'être)
et de dispersions comme Osiris sera, selon les textes, enfermé dans un
sarcophage par Seth,
jeté dans le Nil
et disséminé par lui.
L'œil d'Oudjat d'Osiris
correspond au droit, il symbolise celui du soleil alors que le gauche
représente la lune dans ses deux phases tantôt pleine
donc douée de vision et vide lorsqu'elle redevient désespérément
aveugle sachant que justement, parmi les mutilations infligées
par Seth, il y a l'arrachage des yeux osiriens et, en tout cas,
dans divers passages du Livre
des Morts ,
c'est l'œil gauche d'Horus qui est particulièrement déchiré
en plusieurs morceaux et donc, durablement aveuglé.
Bardinet,
nous rappelle que les maladies dans l'Égypte ancienne n'ont
pas de nom et ne sont que la conséquence d'une intrusion
démoniaque comme en note de bas
de page 36 avec ce passage du pEbers 855 où «
le souffle morbide
» des mauvais esprits peut, entre autres voies corporelles
ouvertes, se faufiler par un oeil mais pas n'importe lequel, car
si le droit reste la chasse garder d'Orisis nous savons que le gauche
est affaibli par l'attaque sethienne qui prend ici la forme de la
maladie. L'oeil est donc une porte fragile qui, comme la lune, s'ouvre
et se ferme sur une périodicité de nature à
laisser passer le mal, c'est pourquoi
un onguent à base de gattilier
sera essentiellement appliqué
sur les paupières des médecins suivit d'une incantation
à Osiris pour éviter que le malin ne pénètre
leur corps du soignant en quittant celui d'où il est chassé.
En réalité ce passage existait et se vérifié
puisque nous avons là la forme littérarisé
de la contagion. Nonobstant pas de minoration, quelle que soit la destination
de cette préparation et la surface qu'elle soit couvrir,
elle reste un véhicule valable pour caractériser un
auto-massage basal.
C'est
ici que l'auteur entre dans notre sphère d'étude dès
les premières lignes de son introduction :
« p. 99 [...] en plus
de différentes formules de protection destinées
au médecin et qui tournent autour de l'emploi magique
d'une plante que l'on peut identifier au gattilier , il serait préconisé l'emploi d'onguents
composés avec cette même plante et utilisés
là encore pour protéger le médecin. Les
onguents à base de gattilier
étaient mis sur les paupières du médecin
afin d'assurer sa protection lorsqu'il affrontait les maladies
envoyées par Khonsou ...
»
L'introduction de ce chapitre II
se poursuit sur le gattilier plante-snw p.
100 en tant qu'espèce
végétale sur laquelle nous allons un peu nous étendre
puisqu'elle est associée à notre masso-sujet
de recherche. Il s'agit donc d'un arbuste à poivre que l'Égypte
importait et qu'elle faisait entrer dans diverses formulations destinées
à la vue puisqu'il se mêlait étroitement, nous
l'avons vu, à sa mythologie fondatrice. Bien sûr,
comme il ne s'agit pas de faits historiques mais de légendes,
les versions divergent mais de fait, si Isis put retrouver chacun
des morceaux de son époux pour le reconstituer tant bien
que mal par l'embaumement, le soin qu'avait mis Sèth à
détruire ses yeux ne lui permit pas de retrouver ses pupilles
qui furent alors remplacées par une pierre de grenat
noir
« Elle devint les
deux yeux qui le guidait p.
104 ». Naturellement
il fallait un relais végétal similaire qui puisse
le rendre accessible par tous et donc, par une sorte de mimétisme
transsubstantiationnel, les baies du gattilier
(srw pour son appellation
ancienne et ´n-my, ultérieure) qui ont justement la même
couleur et forme que le grenat noir sont venues se substituer à
lui et se charger en passant des capacités divines de cet
oeil qui voit tout particulièrement
indiqué pour une préparation protectrice oculaire.
Combien de fois le chrétien entre croyance et habitudes
superstitieuses s'est-il signé en association avec la croix
originelle de notre démiurge à nous ? Sa représentation
ne faisait-elle pas fuir le mal et même les vampires ? Ce grenat aussi rare qu'une pupille se devait de
transmuter avec une graine de gattilier plus accessible pour devenir
l'essence de la vue d'un dieu par destination et seule capable de
récupérer au vol les capacités magiques et
protectrices de celui-ci. Le grenat va ainsi, dès les origines,
venir s'insérer avantageusement entre les deux paupières
du dieu comme si ces perles (mot égyptien) devenaient des collyres, ancêtres
peut-être des cachets à
collyres romains voir-même, parmi les premières
évocations sinon de lunettes végétales, en
tout cas d'une chirurgie mythologique divine de restitution de la
vue par un remplacement organique réussi.
Si je vous raconte tout cela c'est que ces circonvolutions
intéressent potentiellement le massage puisqu'elles amorcent une jonction symbolique entre le
sens de la vue et celui du toucher destinatoire puisque´wy en égyptien nous
dit Bardinet p.
105 signifie littéralement "les
deux bras" (probablement ceux d'Osiris) et paupière est justement écrit ´wy irty qui veut dire (bras des yeux.). Ainsi, la graine qui permet l'élaboration de
l'onguent protecteur
placé sur les paupières des médecins désigne
les bras par lequel ce petit massage apotropaïque anti-séthien sera rendu à
la fois possible et nécessaire. Ce que je veux dire par là
c'est que masser
c'est aussi regarder ce que l'on touche et être touché c'est être regardé, atteint par autrui puisque
l'oeil d'Osiris peut voir et jeter des sorts même par la graine
de gattilier. Je ne peux m'empêcher de trouver dans cet entrechat
égyptien entre linguistique et séméiologie
la troublante mise en relation de deux sens souvent
injustement opposés en massage, comme si le toucher occidental devait se contenter de l'organe qu'il convoque
pour renier celui par qui pourrait venir le Péché
de chair et faire de leur distance un malheur. De
plus, n'oublions pas que le toucher reste un proto-massage.
Page 106 La graine de gattilier
et la protection du défunt, Th.
Bardinet nous restitue les hiéroglyphes d'un texte qui évoque
la dissémination du carpe sur l'ensemble des parties du corps
du mort lors de sa momification afin qu'Osiris puisse voir dans l'au-delà et le guider.
« Donner la
graine-´n-my à l'auguste défunt
lorsqu'il monte jusqu'aux régions aquatiques-qhw après
être descendu jusque dans la nécropole, Rx+13,9 en
lui plaçant sur la bouche et sur les yeux, sur les jambes
et dans les narines, sur le nombril, sur toutes
les parties du corps, sur le pubis, sur tous les orifices. Rx+13,10 La
graine ´n-my, c'est l'oeil d'Horus grâce auquel
Osiris voit.
Le rameau à graine ´n-my, c'est Osiris. ».
Nous pourrions presque dire que notre Argos Panoptès
(Argus) est le descendant d'Horus
à ceci prêt qu'au lieu d'avoir le corps constellé
d'yeux, cette divinité hiéracocéphale
les dispersent sur les autres comme autant de petites webcams avant
l'heure. Pourtant, dans la répartition
sus-citée que l'on peut d'abord réduire à une
première médiane longitudinale avec "les yeux,
la bouche, le nombril, le pubis" j'aimerais avancer, avec beaucoup
de guillemets, l'idée d'une répartition qui rejoint
quelque part le mythe des chakras du tantrisme hindou et les suivants,
les chakras secondaires. La recherche n'est pas qu'un scanage des
fonds marins de l'histoire mais une excavation méthodique
qui fait parfois remonter à la surface des éléments
de convergences entre les religions, les philosophies, les médecines,
les croyances et leurs manifestations magiques qui nous sautent
aux yeux et l'on voit combien tout le monde s'inspire de tout le
monde.
Page
116 Thierry. Bardinet nous dit bien que cet onguent
de gattilier
pouvait aussi bien être utilisé en lotion injectée
dans l'oeil pour en chasser les démons
qui s'y seraient glissés mais aussi en fard à paupière.
Page
123
-
[NOTE
A. C.-M.
: Le début de ce passage que j'ai là
aussi hésité à reporter ici nous montre une
nouvelle façon de s'adresser aux dieux pour augmenter ses
chances d'être entendu par eux et aidé. Nous avons
vu les éventuelles stratagèmes mis en place pour diminuer
la portée effective de certaines formules dont le remplacement
par un ingrédient moins chargé aurait put être
de nature à envoyer le signale d'une moindre mobilisation
sur un cas traité par un prêtre non assermenté
ou par un charlatan qui aurait accès au texte. Donc la potion
et ce que l'on y met compte tout autant que l'adressage que l'on
formule à un dieu qui doit être le bon pour une pathologie
donnée sous peine de l'agacer et de le rendre moins attentif
la fois prochaine alors que son intervention aurait été
souhaitable. Le produit, le dieu, la prière et là
s'ajoute son effigie. Il faut bien savoir que ce type de construction
thérapeutique mettant le divin au centre doit nécessairement
mettre en regard d'une attaque démoniaque à l'origine de la plupart des maladies, des dieux
et des gens capables de se faire entendre d'eux. Si la cause est
exacte (attaque démoniaque) alors l'origine est incontestablement
divine et la réponse, sacerdotale. Là où
le massage, même dégradé, pourrait être
constitué, c'est avec l'emploie de la formule injonctive
« [...] sera appliqué aux
yeux (de l'homme à protéger). ».
L'application,
à moins que le versement ne s'épare sur la paupière
sans contact, dès lors qu'elle mobilise le doigt par ses
appuis et son amplitude circulaire, devient un massage par destination.]
Protection du
médecin par les baumes au gattilier
[Bardinet clôt le paragraphe introductif de cette section
par : Cette protection sera, comme dans la formule précédente,
effectuée en utilisant des baumes protecteurs à
base de gattilier dont le médecin s' enduit
les paupières.] Fig. 41 (2/3)
–
« Autre
(préparation) pour chasser l'ombre d'un dieu qui se trouverait
sur un tel né d'une telle (et
qui pourrait attaquer l'homme à protéger) : feuilles
d'acacia Rx+19,5
fraîches pilées, céleri frais pilé.
Ce sera mis sur les paupières des yeux (de l'homme à protéger).
»
Page
124
[La préparation qui suit est incomplète
et l'on ne sait pas trop ce qu'il faut en faire mais probablement
l'appliquer là où le sujet nous porte à
le faire à savoir, sur les paupières du médecin
mais la présence de multiples graisses animales comme
végétales me porte à vous la restituer.] Fig. 42 (3/3) Correspondance
JSesh : $r-V31:X1-$b-N33{{0,751,100}}**D51{{26,0,100}}**Z2{{377,616,100}}-W24-Z7-U28-G1-D21:X1-N33:Z2-U7:D21-V28-X1-W24-D52**X1{{21,722,100}}**X1{{525,722,100}}-T14-T14-A2-+lRx\+19,6+s-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-!
I10:D46-I9:X1-I14-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-U2-G1-M17-Z7-F27-Z1-N29-Z7-N33{{0,736,100}}**N33{{6,365,100}}**N33{{17,0,100}}-N35-F35-I9:D21-X1:U15-Z7-E10{{0,121,94}}**M35{{226,0,29}}-G17:D21-!
[[-//-//-//-//-]]-S29-G17-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-+lRx\+19,7+s-[[-//-//-]]
– « Autre (préparation) pour chasser
l'ombre d'un dieu qui se trouverait sur un tel né d'une
telle (et qui pourrait attaquer
l'homme à protéger) : feuilles d'acacia Rx+19,5 fraîches
pilées, céleri frais pilé. Ce sera mis sur les paupières des yeux (de l'homme à protéger).
»
[NOTE
A. C.-M.
: Il y a un autre aspect que j'aimerais aborder
et qui tient à la nature anaphrodisiaque du gattilier en association avec une proposition de massage
thanato-morbide
démonique. Nous observons bien
le mouvement ascendant des influences successives des sèmes
religieux (politiques, sociaux) et médicaux, passant d'une
culture à l'autre avant que le second finisse par se séparer
du premier par déhiscence empirique, quand une science est mature elle se
détache de ses a prioris religieux et superticieux (lorsque
vous ne savez pas vous croyez, lorsque vous découvrez par
déduction, vous pensez). En Grèce c'est l'École
de Cnide qui sera le digne
ré-affréteur des privilèges sacerdotaux arrangés
à la mode hellène et c'est celle de Cos qui, sous l'impulsion d'Hippocrate
(vers -460
- vers -377), viendra sonner le début d'une longue séparation
qui durera jusqu'au XIX siècle par exemple en France quand
les Ordres médicaux reprendront la main sur l'organisation
séculière de la médecine
et de ses hôpitaux par les religieux gestionnaires de nos
corps et de la passation de nos âmes. Combien de guérisons
inexpliquées se voient encore en 2020 qualifiées de
miraculeuse par ceux qui en réchappent ?
Au regard de cette ventilation historique,
le gattilier est un arbuste semblable à celui de la genèse
et le corps peut en avoir sous bien des aspects également
la forme, à ceci prêt que le fruit défendu est
ici une baie toxique au désir préconisée depuis
l'époque mésopotamienne pour luter contre les désordres
urogénitaux et ses vertus supposées calmantes, ce
qui s'est vérifié par la suite. Sa conjonction avec
la sexualité fut graduellement décrite puisque l'on
sait par exemple qu'il agit sur les règles douloureuses des
femmes et les mastalgies (douleurs aux seins). La production cataméniale
(règles) étant d'origine hormonale, on pouvait donc
en déduire dans une logique traditionnelle que ses capacités
calmantes s'appliqueraient tout autant à la vigueur sexuelle
des hommes, ce qui apaise l'une apaise l'autre.
Il
fut ainsi qualifié par formulation antithétique de
poivre des moines opposant à la fois les caractéristiques
olfacto-gustatives supposées restituer en énergie
sexuelle le feu qui se développe en bouche et possiblement
autre part à des moines censés rester vertueux. Évidemment,
comme la vertu chrétienne l'emporte sur le désir profane,
ce poivre des moines renonce à son feu et éteint suffisamment
celui des hommes pour avoir également été appelé
« arbre chaste » puisque ses rameaux,
mis dans les literies étaient supposés les ardeurs
sexuelles. Thierry Bardinet nous indique page 127 combien il est
peu aisé de savoir à quelle plante se rapporte telle
appellation vernaculaire égyptienne et que le papyrus médical
Louvre E 32847
donnait ici suffisamment d'indications géographiques et un
descriptif visuel détaillé associé à
des emplois divers qui se retrouvent décrits dans les textes
grecs et romains pour nous permettre de faire une jonction juste
avec notre botanique actuelle et l'identifier.
Ce
poivre anaphrodisiaque mis sur, ou carrément, dans l'oeil
du médecin était ainsi capable de diminuer l'intensité
sexuelle du dieu Seth
et de son binome Khonsou
dont la pénétration revenait à une saillie
diabolique que ce poivre calmant rendait alors moins virulente.
Cette association entre sexualité et maladie, coït du
mal et coït homo-fréquencé dans le masculin manifeste
ses relais jusque dans le massage puisque son injection liquide
pourrait presque passer pour une seconde éjaculation osirienne
injectée pour contrer Khonsou passant là aussi par
un accouplement homo-sensible symbolique de l'oeil devenant un massage
coïtal, et dans son application palpébrale , cela implique une circularité entre le
toucher et l'onction
décrite. La charge du malin est donc vue ici comme une saillie
alors que le massage peut, génériquement aussi
être vu de la sorte à sa manière ; c'est une
succession de prises sexuelles symboliques, activantes, avec les
doigts
qui s'enfoncent de façon répétée dans
les chairs, relaxent, désordonnent et offrent un plaisir
coupable et sa suite de renoncements nécessaires. La proximité
originelle entre massage et désir, dans une prise
en main différente sur une échelle de temps que celle
de la sexualité projetée (projection)
dans un ralenti savamment organisé semblable à une
taxidermie de son espace immobile et
travaillé se font face ici. Le plaisir du massage
et l'attaque de la pénétration
se conjuguent pour laisser émerger cette dimension thanato-morbide
qui s'entrecroisent.
Ce
qui est intéressant dans cette succession de registres c'est
que nous nous rendons compte que l'anus est mal même pour
un démon qui n'apprécie pas
du tout d'être chassé par là et à présent
c'est la sexualité qui semble, ici en tout cas, être
associée à Seth/Khonsou dont la force de pénétration
pathologique rejoint sa spécularité diabolique et
coïtale.
L'apex
du doigt rejoint la membrane de la paupière pour l'agiter en son
berceau, la farder d'onguent de gattilier perçu comme
un apporteur de soins et en même temps, ce doigt qui fait
du bien reste un doigt qui peut faire mal (doigt qui dénonce,
doigt d'honneur, pouce vers le bas) et élément d'une
main qui
peut tout autant être associé à la médecine,
au désir et au massage. L'auteur nous traduit page
126 ce registre duquel je ne restitue que la partie qui concerne
mon développement :
« Il ne peut trouver les
mains qui ont été saillies en tant qu'orifice Rx+20,4 quand la semence a
jaillie dans sa main. Prends-garde à être sailli toi-même
en saillissant cette pupille (?) qui est dans ces miens yeux [...]. »]. C'est étrange cette présence
de la salissure par la jouissance, par le sperme
perçu ici comme pathogène, sale parce que celui de
Seth/Khonsou et la présence en filigrane du massage
ayant disposé en cercles des lignes d'onguents
venant contrecarrer le dessein méphitique de ces deux démons
et de leurs émissaires. Dans cette phrase qui reste absconse,
il y a quand même l'image rémanente de la masturbation
qui surnage comme propagatrice de maladie et vecteur de massage
(mastrurber c'est masser). De la même manière,
et comme en miroir, la masturbation est à la fois
source de plaisir en massage, d'assouvissement, mais aussi
de souillures, de stigmatisations.
Page
131
- CHAPITRE III - Livre des tumeurs de Khonsou (6/?)
(Couvrant
ici les Recto x +20 - Recto x +16,17) [enduire ; onguent]
[NOTE
A. C.-M.
: Le chapitre précédent était
une introduction au Livre de Khonsou qui indiquait aux médecins
comment se prémunir de Seth/Khonsou, et qui là, entre
dans le détail. Thierry Bardinet nous explique combien Seth
était le dieu des dérèglements somme toute
assez mineurs ou en tout cas, soignables là où ceux
Khonsou se démarquent par la virulence de ses attaques caractérisant
souvent les maladies mortelles. Ici prières et considérations
cliniques se mêlent et avec elles l'émergence de l'onction
citée par l'auteur comme à la page 131 "Il
existait au début du Nouvel
Empire un autre traité des tumeurs qui
nous est connu par le papyrus de Ebers. Son organisation et son
contenu sont différents : on trouve presque exclusivement
des descriptions de tumeurs dont les caractéristiques communes
sont d'être soignables médicalement (onguent)
ou chirurgicalement (chirurgie puis onguent)."
Là
encore nous pouvons conjecturer sur le niveau de massage
nécessaire pour que l'onguent le formule mais il reste
hautement masso-compatible,
oindre c'est nécessairement enduire,
c'est recouvrir avec les doigts, avec une spatule une surface ou
une profondeur sensible (peau, hématome sous-cutanée)
sur laquelle il s'agit de tenter d'intervenir soit par la pression,
soit par le glissement par effet de drainage, soit par le produit
appliqué sans oublier le ductus qui s'opère avec l'intervention
de l'incantation. La prière à quels que dieux ou forces
que ce soit, dès lors qu'elle intervient pendant le massage,
aussi dégradé (pratique massoïde)
ou parcellaire soit-il, devient un masso-tractus à part entière. Cet combinaison
d'organes qui va venir interagir pour constituer un appareil
anatomique fonctionnel aura pour dynamique sa part organique, sa
part magique et toutes contribueront à atteindre le mal par
le bien de l'intention et de ses mécaniques interventionnelles. Il s'agira de toucher le corps, l'esprit,
le spirituel, le mal, d'atteindre par la voix (prière),
par la lecture (texte), par la récitation, par le toucher
et par le retour pharmacodynamique de l'onguent, la justesse
de l'intensité tactile
et l'exhaussement divin. Je voudrais insister sur la nature profonde
du verbal afin de ne pas le laisser à son sens
de la distance mais de le ré-amarrer au sensible
par la vibration
et son effet placebo.
Th.
Bardinet nous dit que le pEbers
contient un autre traité des tumeurs et ajoute en note de
bas de page 131 : "Voir Marie-Christine Graber-Baillard,
« Papyrus médicaux de l'Égypte ancienne : le
traité des tumeurs (papyrus Eb. 857 à 877) »,
Kyphi 1, 1998, p. 9-62, avec renvoies
aux travaux de Bendix Ebbell. Le réel pathologique que M.-Chr
Graber-Baillardour reconnaît, pour les tumeurs soignées
[p. 132] uniquement par les onguents,
est le suivant lésion infectieuse non spécifique telle
une acnée, adènite inflammatoire ou suppurée (Eb.
857) ; anthrax, phlegmon circonscrit (Eb. 858) ; adènite
aiguë, adénophlegmon circonscrit (Eb. 859) ; adènite
chronique suppurée et fistulée, actinomycose, abcès
chronique en relation avec une affection dentaire (Eb. 861) fistule,
abcès, adènite chronique, actinomycose, anthrax (Eb.
862). Pour les tumeurs enlevées chirurgicalement (avec mise
en place d'onguents post chirurgicaux), elle
propose : kyste sébacè, lipome sinon adènite
tuberculeuse (Eb. 860) ; lipome, fibrome ou hygroma chronique, [...]" donc il faudrait
voir la place de l'onguent dans cet ouvrage.
- Page 132 au milieux du premier paragraphe nous avons : "Quatre
paragraphes, dont trois tirés de ce papyrus et un provenant
du papyrus de Berlin, parlent de la « tumeur de Khonsou
» et la classe parmi les affections non soignables
par les onguents ou la chirurgie.".
- Page
134 (en cas de doute d'une tumeur de
Khonsou) [enduire ; onguent
; graisse/huile]
[NOTE
A. C.-M.
: Lorsque le médecin est confronté
à une tumeur de Khonsou , et comme le stipulent souvent les textes désignant
les cancers que l'Égypte connaissait et qualifiait d'incurable, il est préconisé
de ne rien faire et éviter de la
toucher avec sa main pour éviter
la contamination perçue à cette époque comme
une attaque démoniaque. Seulement en cas de doute il peut toujours tenter d'intervenir
tout en récitant une prière pour s'en prémunir.
Dans le passage qui suit, l'onction reste d'une masso-compatibilité
relative puisqu'elle semble se réduire à de la cire
et à un bandage mais la suite de la traduction qu'en fait
Bardinet ré-attire notre attention :
"...en
cas de doute persistant, le médecin s'applique un traitement
car, dans les cas vraiment litigieux, il fallait mieux risquer de
traiter inutilement plutôt que de laisser s'étendre
une affection qui, prise à temps, aurait put être soignée.
Encore s'agit-il d'un onguent résolutif dont l'application
prête moins à conséquence qu'une chirurgie [puisque les égyptiens opéraient.]
intempestive :
«
Médication pour détruire une tumeur ou bien de
Khonsou (ou bien) d'un autre type de tumeur suintante qui se développe
chez un homme : ail frais, rtyw. (Ce) sera moulu finement, (avec) du nbyt ajouté et de la
cire ensuite. Pansez avec cela jusqu'à ce qu'elle soit effondrée.
Après, tu devras l'enduire avec de la graisse/huile saupoudrée avec de l'alun. Par la suite, tu devras
la soigner avec de la graisse/huile, du miel, jusqu'à ce qu'elle aille mieux. »
Cette recette est également citée dans le pBerlin
52 mais nous retrouverons ces mentions plus loin avec les hiéroglyphes
correspondants.
[Si
nous procédons à une lecture thanato-morbide,
quelque part le suit de la tumeur pourrait
presque être mis au même niveau que l'huile d'un masseur devenu toxique. N'oublions
pas que la maladie atteint, qu'elle touche la victime, la pénètre
dans une matrice sexuelo-morbide, s'y immisce comme un massage pourrait le faire
mais ici pour nuire, tuer par vocation. Le principe des massages
thanato-morbides
c'est justement de constater un détournement des sens
habituellement utilisés pour faire du bien par le
toucher, la sensation
s'inversent par l'emploie de la torture,
de la question, ou ici la maladie exploitant ces sens pour
faire mal.]
- Page
142
[Ce
surgissement du thanato-morbide
se retrouve dans le hiéroglyphe qui suit avec de sérieuses
similitudes avec le massage
et ses positions : Rx+ 21,5 « Autre formule. Ceci est ton sang,
le jour où tu l'as perdu (litt. où tu as saigné
pour cela), Ô Toi qui est sur ton ventre (=Osiris), au moment
même où tu as coupé la tête de Rx+
21,6 leurs pères dans la Campagne des simulacres,
dans le Champs des roseaux, (sang) qu'à ramené
Isis en son sein
et Bastet sur sa peau.
».]
-
[NOTE
A. C.-M.
: Simple rappel de Th. Gardinet "La maladie
du patient peut être comparée aux atteintes corporelles
infligées par Khonsou
à Celui au coeur fatigué, donc à Osiris
mort, mais il peut s'agir encore d'une évocation d'Osiris
ressuscité, guéri de ses maladies. Cette formule dont
il ne reste que la fin viendrait protéger le médecin
dont on a vu au chapitre précédent qu'il mettait sur
ses paupières un onguent de graine de gattilier."
[Pourtant,
ce que nous pouvons souligner c'est le clin-d'oeil masso-thanatique
qui existe entre Celui au cœur fatigué qui renvoie
anachroniquement au massage
cardiaque (réverso-thanatique),
sachant quand même que le parallèle se poursuit par
déplacements puisque pour éviter que les démons
ne détériorent le corps du médecin, c'est par
un autre massage mais circum-oculaire que l'on intervient.]
-
Mise en place d'un onguent évitant la récidive
des tumeurs opérées
[Cette
fois-ci l'onguent est carrément dans le titre puis
re-cité par l'auteur mais ce n'est encore pas pour cette
fois que nous aurons la big info dont nous rêvons seulement
nous avons ces deux entrées : "La description des effets
de la substance anti-germinative contenue dans l'onguent
mis en place après l'intervention chirurgicale fait probablement
partie intégrante de la formule magique." puis p. 146
:
"L'onguent
anti-récidive s'opposerait à une partie de la tumeur
qui subsisterait dans la plaie." Il faudrait voir comment se
présentait cet onguent et comment on l'appliquait
sur la zone malade, mais, comme le massage cardiaque est
réverso-thanatique
c'est-à-dire qu'il part d'un principe de mort pour ramener
à la vie, notre onguent procède de la même
manière et c'est bien comme tel qu'il est convoqué.
De plus Thierry Bardinet explique la fonction anti-germinative de
cette substance qui devient une sorte de pesticide destiné
à lutter contre l'invasion des ganglions lymphatiques qui
grossissent sous l'effet du cancer. Donc, quelque part, le massage
devient le propagateur de cet anti-démobiotique, il est l'instrument
du recul.]
P. 154 : Ici je fais une micro aparté
qui présente une très belle association avec le
massage même très lointaine : " Quand
tu as mis dans Osiris tes doigts réunis" que
Th. Bardinet traduit par (quand tu t'ai mis à (le) manger.).
Cela me fait penser à La
manducation
de la parole Ed. Gallimard 1975 où Marcel
Jousse (1886-1961) explique
que lorsque l'enseigneur (l'enseignant) se départit de
son savoir par le biais de son cours il se fait manger par ses
élèves s'emparant des parties de lui dites. Et
quelque part nous pourrions en dire autant du masseur
mais là nous avons encore une fois un lien inter-sens
qui implique la mains touchant, palpant,
s'emparant d'Osiris pour le porter à la bouche de Khonsou .
Page
158 - Quatrième partie - Clinique
des tumeurs dues à Khonsou
[NOTE
A. C.-M.:
Au bas de la page nous avons cette insertion masso-réverso-thanatique dans lequel le principe de mort
propagé par Khonsou
ou ses acolytes parfois même originaires d'autres culture
se voit dérangé, combattu et parfois guéri
par l'onction mais qui, ici connaît ses limites : "Pour
les égyptiens, cette tumeur [de Khonsou
et à expression cancéreuse] est le type même
de l'atteinte mortelle qu'ils ne savaient pas éliminer par
la chirurgie ou détruire par les onguents."
P. 161 "Les tumeurs décrites sont
souvent comparées à d'autres tumeurs qui présentent
des caractéristiques communes mais qu'il ne fallait pas
confondre, car de pronostic moins graves et que l'on savait
traiter plus facilement, par la chirurgie ou par les onguents."
-
[NOTE
A. C.-M.:
Le passage qui suit dispose d'un appareil masso-sensible
faible si nous le réduisons à sa seule surface d'application
même s'il n'en utilise pas moins à nouveau le mot [oindre]
mais il se combine avec une autre forme de projection
salivaire qui en fait probablement le plus ancien témoignage de contamination par voie aérienne. Le
vocable que nous recherchons parmi ceux pouvant se prêter
au massage et
que nous listons consciencieusement depuis le début est bien
présent mais il vient percuter (=percussion), télescoper (=massage),
une inclusive masso
thanato-morbide
par postillonnage
qu'il aborde. Postillonner touche, atteint et donc masse
et contamine au lieu de relaxer,
c'est donc l'intention qui change. Je sais qu'il peut paraître
surprenant d'adjoindre le postillon à un massage mais
il se constitue de la salive, qui, à l'instar du crachat
sont des médiateurs du massage. Nous le retrouvons
pourtant employé comme tel en Afrique
dans Des sources du savoir
aux médicaments du futur,
Fleurentin, Pelt et Mazars, Ed. IRD, 2002 TDM p. 341-342 : Le massage, une forme de traitement dans la médecine traditionnelle
chez les Seereer
Siin du Sénégal, par Doris Burtscher, Felicia Heidenreich et Simone Kalis
paragraphe 6, [Le traitement] nous lisons "Il crache sur ses mains et les passe sur le corps du malade de haut en bas. Par la salive, il transmet la
force de ses prières sur le corps malade. Il répète la prière
en crachant sur
la personne et en la caressant, jusqu'à ce que le malade sente une amélioration."]
suite
page 167
Correspondance JSesh :
+lRx\+30,21+s-[[-//-+l...+s-//-$r-N37:O34-Aa17-G1-Z7:Z5-Y1:Z2-]]-$b-+lRx\+31,1+s-$r-Aa1:O34-D46:Aa2-G17-Z7-W12-G1-M17-M17-X1:F18-$b-!
M17-D21-Q3{{34,641,70}}**F13\66**Z9{{500,711,56}}-V31A-Aa1:O34-D46:Aa2-G17-Z7-W12-G1-M17-M17-[[-X1:F18-]]-D2-Z1-D21:D36-X1-N35A-[[-D35-]]-S29-N37:D21-!
N5:N35-X1-[[-Z7-I9-G17-]]-F47:D21-X1-N33:Z2-V30:X1-M17-D21-M23-Z7:X1-[[-G28-G17-G17-]]-V31-[[-O34:N35:I9-]]-!
D26:Z2-G17-D21-Z1-I9-[[-//-//-]]-I9-U28-G1-[[-//-]]-[[-I10:D46-M17-N35:V31A-]]-+lRx\+31,2+s-D21:I9-A7-!
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$r-G1-Z7-Y1:Z2-$b-+lRx\+31,3+s-I9{{0,411,100}}**U34{{302,0,98}}-A24-N35:X1-N35:X1-D26:Z2-M3\143**Aa1{{134,381,121}}**X1{{854,647,124}}-D55-D35-Q3:O34-W12-D26:Z2-R4:X1-Z2:V31A-D2:D21-S29-!
Aa1:D21-D35:N35-G1-M17-N37:N37-D26:Z2-Q3-Z7-M17-M17-D1-Q3:Z4-D21-Z1-A1-Q3:O34-W12-D26:Z2-D1-Z1-Q3{{8,340,139}}**O34\137**X1{{717,669,136}}-Z4-D24:D24-[[-//-!
//-//-//-//-//-]]-+lRx\+31,4+s-Q3-Z7-M17-N37:N37-D26-Q3:N35-D46:O34-T30-N35:X1-N35:X1-D26:Z2-!
D1-Q3:Z4-D21-Z1-A1-!
TRADUCTION DE BARDINET : – Rx+30,21
[... Descriptif
médical concernant] Rx+31,1
une ulcération-sd de la mâchoire. Si
tu cherches les signes distinctifs d'une ulcération sd
de la mâchoire qui laisse couler
un liquide [qui
ne peut être]
desséché [avec] aucune médication et
que t [trouves] en outre du sang dans son ouverture
[...] (?) [...] [tu diras] Rx+31,2
à ce propos : c'est un homme perdu. Mais
si [...] traites-le avec
une médication que fera le prêtre ritualiste en personne pour cela. »
En oindre
cette ulcération sd. Tu diras
comme formule magique : Rx+31,3 « Sois repoussé,
écoulement salivaire ! recule ! Tes (il s'adresse au démon)
substances pathogènes (litt. offrandes) ne seront
pas crachées par son moyen. N'existera pas (=ne reviendra
pas) cette salive sur ma bouche, le crachat
qui se trouverait sur ces miennes lèvres [...] de cette salive car est coupé l'écoulement
salivaire (qui viendrait) sur ma bouche. »
Page
174 [huile du dieu Igaï ]
[ NOTE : Il s'agit là que de faire
un parallèle entre incantation destinée à
éloigner un oeudème blanc et ce à quoi
l'image se prête en terme d'interprétation visuelle
: « Sois conjuré ! Voilà, elle
est dans ma main, l'huile
du dieu Igaï ,
et j'éloigne Khonsou de ses offrandes, car dans ma main je tiens du
pain et ma main tient des excréments.
» Seulement que fait ce dieu avec cette huile
dans sa main offerte en offrande à Khonsou
? y reste-t-elle passive comme dans un creusé offert
en présent ou finit-elle par couler quelque part, répandue
sur quelque hôtel divinatoire ? De la même façon,
que fait le médecin lorsqu'il déclare avoir pain
et excrément dans sa main ?]
Page
185 [graisse/huile, graisse de taureau, huile de lin, graisse d'ibex ]
[NOTE : Dans le cadre d'une affection du sein que les égyptiens
savaient distinguer entre cancer et abcès p. 184, nous
avons à la suivante l'évocation d'un bandage certes,
mais avec l'emploie de graisse/huile : ] TRADUCTION DE BARDINET : « Tu lui prépareras les médications pour détruire les surélévations de pus dans son sein droit ou gauche : V5,7 feuilles d'acacia,
feuilles de jujubier, graisse de taureau,
cire, graisse/huile, huile de lin,
ocre jaune, morceau (de pain), cumin, V5,8
oxyde de fer, graisse d'ibex. Ce
sera broyé. On posera un bandage
sur cela. »
Page
186 [onguent] Descriptif concernant un kyste [NOTE A.
C.-M.: Ici nous avons juste une évocation
alternative : "(p. 185) La tumeur se trouve entre les couches
externes et internes qui la compose. Il s'agit sans aucun doute
d'un kyste (p. 186) et, selon son état, le chef des médecins
pourra s'en charger (onguent)..."]
Page 188 [prières
impliquant les articulations, onguents] Fin d'un
texte de protection du médecin
TRADUCTION DE BARDINET : « V7,1
N'appuie pas sur ces miens orteils, garde-toi de l'articulation
de mes orteils, car ma colonne vertébrale est la co[lonne vertébrale]
V7,2 du dieu
Atoum, mes orteils sont les orteils du dieu Atoum. Atoum est
contre toi, le dieu maître, V7,3
des différentes parties du corps qui s'est assemblé
de lui-même. Ses parties du corps se sont réunies
afin de créer ce qui est mauvais et ce qui est néfaste. »
Page 190 [onguents] puis
Descriptif concernant des furoncles nécrosant où là "Par
précaution, seuls les onguents sont préconisés. Ils ne doivent pas
être trop corrosifs et surajouter une nécrose tissulaire."
Page 191 [graisse] Dans le cadre
d'un abcès à l'aine, après plusieurs propositions
prescriptives hiéroglyphiques que je ne restituerai pas,
nous avons une entrée avec un apport de graisse ainsi qu'une application de miel alors que l'on connaît
aujourd'hui ses vertus cicatrisantes. TRADUCTION
DE BARDINET : « [...] Par la suite, tu la soigneras avec de la graisse, du
miel, une compresse [...]. » Correspondance
JSesh 7.3.1.
: +lV8,6+s-[[-//-//-//-//-//-//-]]-M17-D21-G17-M3**Aa1{{0,506,100}}**X1{{548,720,100}}-D54-S29-Z7-D21{{12,0,100}}**Aa1{{0,701,53}}**Y1{{348,806,55}}-V31A-M23-Z7-!
G17-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-L2-W24:Z2-X1{{0,768,100}}**X1{{491,768,100}}**I9{{17,0,100}}-F37-[[-//-//-//-]]
Page
198 - [graisse/huile] [ NOTE A.
C.-M.: Ici nous somme dans
le cadre d'un empoisonnement mais sur une préparation
qui semble plus proche de l'emplâtre, du masque à
poser sur le visage avec un massage particulièrement
dégradé et réduit aux gestes nécessaires
à une application peut-être enrichie par quelques
appuis destinés à faire pénétrer
la texture dans les pores de la peau, à ce titre je vous
en communique le texte isolé à notre partie et
amputé de sa correspondance hiéroglyphique : TEXTE DE BARDINET : « [Si ...] tu lui prépareras
: farine d'orge cuite, farine de la plante-''m'm cuite, graisse/huile. Chauffer
et réduire en une seule masse et appliquer au visage jusqu'à sa guérison. ».]
Page
211 - INSTRUCTIONS POUR L'EMBAUMEMENT
- chapitre IV [onguent]
Notre connaissance des techniques d 'embaumement des grands personnages de la cour royale - (Verso
16,17 - verso 19,41) [NOTE A.
C.-M.: Dès le premier paragraphe
Bardinet cite les volumes d'hommages à Jean Yoyotte où il y aurait "un article
concernant la composition des onguents protecteurs imprégnant les bandelettes
des momies ainsi que la chronologie générale des
opérations d'embaumement." (Donc voir si le massage thanato-morbide ne serait pas constitué dans cet article sachant
que tout ce passage de Bardinet donne des pistes.) A la page
suivante explique le rôle du médecin dans l'embaumement
pour stopper l'évolution de la maladie qui continue son
travail de sape et précise alors que les onguents sont qualifié
de "médication" (donc surveiller ces associations
de termes en remplacement d'onguents et le stade de massage correspondant. Par exemple, est-ce que les onguents servant à
imprégner les bandelettes sont massage ou pas et si oui ce que je pense, l'inscrire dans
un stade 1 ? Voir aussi p. 213.).] TEXTE DE BARDINET
: Quelques passages ont été cités dans
un article publié dans les volumes d'hommages dédiés à la
mémoire de Jean Yoyotte,
un article concernant la composition des onguents protecteurs imprégnant les bandelettes
des momies ainsi que la chronologie générale des
opérations d'embaumement. [...] Ce qu'apporte le papyrus
du Louvre est très important, car il fournit des renseignements
qui manquaient sur les pratiques funéraires des anciens
égyptiens. C'est en utilisant les données nouvelles
qu'il apporte p. 212 que l'on peut enfin arriver à
suivre pour la première fois le parcours du défunt
dans l'atelier d 'embaumement. [...] Le
médecin était concerné, cette dégradation
étant conçue comme la continuation de la maladie
qui avait emporté le défunt, les mêmes agents
pathogènes continuaient d'agir. C'est la raison pour
laquelle on utilise des termes médicaux pour parler de
la momification,
l'exemple le plus frappant étant l'emploi du mot "prt/médication"
pour parler des onguents
de l' embaumement. LES SOIXANTE-DIX JOURS DE L'EMBAUMEMENT
- chapitre IV p. 213/214/215 [ huile de lin, frottée,
onguent, imprégnées par immersion,]
Page 213
[NOTE A.
C.-M.: Notre texte va préciser
que le médecin devrait surveiller l'éviscération
(il ne la pratiquait donc pas), vérifiait la bonne qualité
des onguents
imprégnant les bandelettes de l'emmaillotage, puis s'assurait
de la bonne mise en place des bandelettes et des doigtiers protecteurs
(autour des doigts du défunt). Il vérifiait donc que la momie était, du point de vue médical, bien
soignée et pansée. [...] Notre texte parlera encore
d'autres intervenant qui assuraient la partie rituelle et la
protection magique. C'était le prêtre-ritualiste,
le prêtre embaumeur, le magicien
et l'exorciste qui, autant que le médecin, connaissent
le secret des onguents destinés à l' embaumement.]
[p. 214 NOTE A.
C.-M.: l'onguent est présenté comme une préparation
à base d'huile de lin et
de résine de pin-parasol dans laquelle étaient
plongées les momies égyptiennes mais aussi les
bandelettes. Donc, reste à savoir si elles, momies et/ou
bandelettes étaient frottées et quelque part massées ou juste imprégnées par immersion ? Mais, même par immersion, le massage reste
constitué même si son intrication se dégrade.]
TEXTE DE BARDINET : "Pendant les
quinze premiers jours de la période de 70 jours, sont
effectuées les opérations suivantes : éviscération,
extraction (non obligatoire) de la matière cérébrale,
salage du corps au natron avec bourrage provisoire de l'abdomen
au moyen de sacs de natron ; puis enlèvement de ce bourrage
et bain pendant une nuit dans l' onguent- sft [ sft signifie
mélanger], mélange d' huile de lin et de résine de
pin-parasol (avec adjonction de bitume à la Basse époque),
afin de bien imprégner tous les replis du corps et des
cavités internes du cadavre exposé par l'éviscération.
Si l'on estime que l'extraction du cerveau, l'éviscération
et le début du salage avaient lieu le même jour
(le premier) et que le bain dans l' onguent n'intéressait
que la dernière nuit, le salage de la momie durait quinze
jours." [ A ce stade de mes
recherches de nature à étayer mes assertions sur
le postulat de massages thanato-morbide, il faudrait
savoir si le corps de la momie était passivement immergée
dans l'onguent afin que l'huile procède par
elle-même au comblement et à l'hydratation des
cavités ou si elle était
plus activement frottée, manipulée et donc par nature massé
? Le paragraphe qui suit aborde l'imprégnation des
bandelettes de la momie avec un onguent. Là aussi, sont-elle juste immergées
ou font-elles l'objet de ré-onction sur le défunt
ce qui formaliserait une autre forme de massage péri-mortem. Alors il s'agirait là de quoi
? masser des bandelettes ? Et bien oui, absolument, le
massage, de tout temps c'est emparé des médiateurs
textiles pour en exploiter les duvets pour la sensation,
les crins pour la circulation sanguine,
d'ailleurs, ne parle-t-o n pas de friction en manteau,
d'emmaillotement,
d'enveloppement corporel total ou partiel avec un linge ? La bandelette
participe à la conservation directe du corps du défunt
à la manière d'une peau adjonctive et cette conservation
passe, comme nous le constatons parfois par la friction du mort mais aussi
celle des bandelettes qui viennent en recouvrement à
la manière de ce que nous pouvons encore constater au
XXIe siècle lorsque nous recouvrons le corps de nos massé-es
de serviettes
de bain, de draps,
parfois même préalablement chauffé, et ce,
particulièrement dans la culture américaine
désireuse à la fois de dissimuler la nudité
mais aussi préserver la chaleur corporelle. Dans notre
cas d'école ce n'est pas du froid que l'on veut se préserver
mais de la putréfaction des chairs.]
Mise en place
des bandelettes imprégnées de résines
- chapitre IV [p. 220 - malaxer
intimement]. Page 220 TEXTE DE BARDINET : " Ensuite, il (=
l'attendant des bandagistes) devra malaxer
intimement la médication et il devra tremper les bandelettes
de tissu dans cette médication".
[NOTE A.
C.-M.: Ce que nous retiendrons dans ce passage c'est
bien sûr l'expression " malaxer
intimement". Le massage partage avec l'art
culinaire certains mots comme malaxation
et plus anciennement encore celui de pétrissage
de la pâte à pain qui présente les même
caractéristiques que'avec celui d'une pâte à
peau. La préparation n'est pas seulement consciencieusement " malaxées"
mais elle l'est, " intimement", c'est-à-dire
avec une succession d'enserrement, une recherche entre doigts
et composants destinés à être rassemblés,
confondus et mélangés à quelque chose de
plus fort destinés, comme pour le massage, à
pénétrer
la texture des tissus, aussi
bien végétaux qu'organiques. ].
Page 221/222 Mise en
place des masques protecteurs de la bouche et des yeux
- chapitre IV
TEXTE DE BARDINET : [p. 221
- onguent-sft
de Biblos, onguent-sft des jardins, graisse de taureau,
huile de lin, ]. [NOTE A.
C.-M.: En plus des bandelettes entourant le visage
il fallait accorder à la bouche et aux yeux un traitement
spécifiques puisqu'ils étaient, déjà
du vivant de la personne, un des points de passages favoris
des démons (nous l'avons vu, nombril, anus). Seulement
ils leur fallait un traitement spécifique puisqu'ils
devaient conserver leurs faculté dans la mort. Donc deux
masques latéraux étaient formés et obstruaient
les orifices de petits carrés rouges dont l'intensité
colorimétrique est connus pour repousser le malin. Bardinet
nous explique que ces deux masques étaient assez invariablement
imprégnés d' huile de lin même si dans la liste
de ce papyrus elle n'y paraît pas et ce, peut-être
en raison des manques de texte. De fait, qui dit huile dit application
et qui dit application dit massage. Pourtant, là
l'auteur modère notre enthousiasme en écrivant
" Ces deux listes offrent un véritable récapitulatif
de toutes les résines qui pouvaient être mélangées
et cuites dans l'huile de lin." Ainsi, notre huile
n'est plus dans ce cas un médiateur extérieur
ajouté par frictions comme l'on pourrait l'entendre
en association avec le vocable huile, mais cuit avec.
Donc nous voyons bien qu'en fonction de la manière dont
elle entre en jeu change sa masso-dynamique
finale. Toujours est-il que l'auteur explique dans cette page
et la suivant combien l' onguent était protecteur
et s'appliquait autour de la bouche et des yeux qu'il fallait
protéger. De nos jours, le massage est un évacuateur
de tensions mais aussi un anti-stress et donc, un protecteur
des tentions à venir. Ce qui ajoute à l'aspect
thanato-morbide
c'est la mention de l'exorciste p. 224 qui doit chasser le démon
qui oeuvre encore dans le corps du défunt comme le masseur
doit chasser le stress de la personne massée.
Donc là il s'agira d'exploiter davantage
ce côté.].
CHAPITRE V - Médications complémentaires pour
la cour royale p.
226 (1/?) (Couvrant ici les verso 19,4 - verso 26,21)
[ enduire ; huile de ben]
Suite de médications
pour les maladies des yeux - p. 237 [NOTE A.
C.-M.: Ici il s'agira de soigner une
affection de l'œil par l'oreille dont l'orifice est parmi ceux
préférés des démons qui les empruntent
pour entrer dans le corps et l'attaquer de l'intérieur.
L'oreille sera ainsi enduite et donc massée afin de gêner l'intrusion. Je ne restitue pas le hiéroglyphe mais
il est disponible.] TRADUCTION DE
BARDINET : « Autre
(médication), pour (les facteurs pathogènes qui
causent) la spt
(= « oeil rouge » : yeux de porc dont
l'eau (= l'humeur) a été enlevée ; galène
véritable ; ocre rouge ; hydromel. V22.3
Ceci sera préparé (Ebers : Ceci sera broyé
finement et préparé) en une masse. Enduire l'oreille
de l'homme jusqu'à ce qu'il guérisse parfaitement. »
[Page 240 nous avons quelques
mentions de graisse de taureau,
d' huile de ben
mais pour l'extraction d'un cil où la place du massage
se voit particulièrement dégradée au regard
de la superficie à traiter. ]
Formule magique pour
la graisse/huile - p. 241 [ graisse/huile]
[Ce passage a ceci d'intéressant qu'il
donne aux graisses/huiles
des pouvoirs de protection intrinsèques et extrinsèques
tenant à la nature de l'huile ou de la graisse qui, en
hiérogliphes égyptiens, se distingueront en déterminant
le contexte de la phrase ou par un déterminatif. Selon
que le corps gras
provient d'un animal ou d'un végétal associé
à un dieu en ayant participé à sa guérison
ou donné ou rendu une faculté perdue comme le
gattilier
remplacera les yeux d'Osiris lorsqu'ils furent dispersés
par Seth, celui-ci se chargera de pouvoir
naturels, offerts en cadeaux ou apporté ultérieurement
par le dieu lui-même ou par l'incantation, en le priant,
en le sollicitant, en rappelant les services rendus. Ce qui
nous intéresse ici c'est la présence d'une formule
spécifiquement dédiée à ces médiateurs
que j'appellerais oléeux. ] « Formule pour la graisse/huile
destinée à n'importe quel remède : Hommage
à toi, oeil d'Horus, déesse Renenoutet qui es
sur le dieu Hedj-Hotep, à qui Ré a donné
la brillance devant l'Ennéade
[groupe des neuf divinités de la mythologie
égyptienne] des dieux.
Isis la divine sort après que des glorifications lui
ont été adressées devant le dieu Geb. Prends
garde à elle, et ainsi de suite (=s'adresse au démon).
Tiens-le... »
Page
249 - Livre
du ricin pp. 249/ 251 [ enduira, massé,
oint/e,
onguent, huile de ricin] [NOTE
A. C.-M.: Le ricin fut utilisé dans la pharmacopée égyptienne
où l'on apprend qu'elle savait en extraire l'huile utilisée
pour les lampes mais aussi pour la friction.
Page 249 on en utilise les graines, page 250 elle
sert à chasser les pellicules et page 251 on apprend comment
l'extraire mais aussi comment la conserver.
Dans cette première partie de texte ce sont ses graines
qui sont broyées et mélangées à
de l'huile
pour favoriser la pousse des cheveux dont on enduira la tête... On utilisera ainsi
l' huile
de ricin jusqu'au XIX e siècle au
bénéfice jamais prouvé des cheveux et des
barbes jusqu'à ce qu'on découvre sa toxicité
mais toujours aucune preuve de son action sur les phanères.
Là aussi nous en sommes réduit à interpréter
ce que peut bien impliquer l' onction d'un cuir chevelu,
est-ce juste déversé sur la tête l'action
menée procède-t-elle du massage ? Et bien,
la traduction de Bardinet nous répond... ]
TRADUCTION DE BARDINET « [Connaître]
V24.20 [ce qui peut être préparé
avec] du ricin,
tel que cela fut trouvé dans les écrits des anciens
parmi les choses utiles aux hommes. [... ]
p. 250 En outre, la chevelure d'une femme croîtra
grâce à V25.1 ses graines. Ce sera broyé finement en une
seule masse, ajouté à de l'huile pour
une femme dont on enduira la tête. En outre, une huile est préparée avec ses graines. En
enduire
le patient
qui a des ww causés par l'émergence d'ww d'une (= dus à une) mauvaise nécrose.
Alors V25.2 cela disparaîtra
comme si rien ne s'était produit contre lui et il
sera massé
en étant oint
de la même façon pendant 10 jours, étant
oint le matin jusqu'à ce qu'ils
(= les ww) soient chassés.
La méthode parfaite des millions de fois. »
[NOTE A.
C.-M.: ] Correspondance
JSesh 7.3.2.
: $r-[[-D21:Aa1-Y1-]]-$b-+lV24,20+s-$r-[[-D4:D21-X1:Z2-G17-]]-$b-D46-G28-G17-M1-G17-G28-G17-M17-M17-X1:Z2-G17-!
Y4-Y1:Z2-M17-M40-S29-Z7:X1-M2-Y1:Z2-G17-G25-X1:Aa1-Y1:Z2-N35-D21:V13-A1\57**B1{{555,5,56}}**Z2{{9,604,88}}-D21-K4\80**G1{{41,588,34}}**Z7{{554,594,69}}-A24-X1-Z7-Y5:N35-W24-!!
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X1-$r-[[-$b-W24:Z2-$r-huile-]]-$b-G17-X1-G1-M17-M17-I9-O1-D21:X1-N33:Z2-Aa15:O34-Z7-A24-O34\86**A1{{51,202,80}}**Z1{{836,600,100}}-N35**X1{{24,493,100}}**Z4{{562,338,100}}-Z7-M16-G1-Aa2-T28:D21-!
M17-V13:V13-X1-Aa2:Z2-N35:X1-Z7-M16-G1-Aa2-V28-V4-G1-Aa2:Z2-D58-M17-N35:G37-P6-D36:D54-I9-+lV25,2+s-D21-Z7-M17-!
D54-W19-M17-X1{{23,670,100}}**N35**Z4{{558,518,100}}-D35-L1-D21-Aa1:X1-Y1:Z2-V30:X1-D21:I9-M17-Z7-Aa1:N35-T34-G17-Aa2-X1-Z7-I9-M23-Z7-X1-G17-!
G37:D21-V28-W24-A24-W19-X1:X1-Y1-N5:Z2-V20-D2-Z1-G37:D21-V28-W24-A24-N14-G1-N5-D46:D21-A24-S29-N35:Z2-H6-V6-Z1-Y1:Z2-U5:D36-Y1-C11-Z1:Z2
[NOTE A.
C.-M.: Nous voici en présence d'une
formulation qui utilise le ricin sous la
plupart des acceptions que nous lui connaissons encore aujourd'hui
même s'il s'agit d'un reliquat égyptien que la science
ne confirme pas nécessairement mais que des sites pseudo
scientifiques véhiculent encore, cicatrisant, anti-chute
de cheveux, repousse et laxatif. Parmi ses modes d'applications
capillaires nous semblons avoir deux variantes si l'on s'en tient
au texte de Th. Bardinet, "p. 250 ...la chevelure d'une femme
croîtra grâce à ses graines."
et il se trouve que ce sont d'elles que l'on obtient l'huile de
ricin. Pourtant, le texte ne parle pas ici d'huile de ricin en tout
cas pour en masser
les cheveux des femmes, il stipule des les réduire en pâte
et de les mélanger à de l'huile en mode générique "broyé
finement en une seule masse, ajouté à de l'huile". Nous
n'avons donc aucune information sur la plante dont cette huile sera tirée.
Cet oléagineux sera ici utilisé comme un liant mais sans plus
précision, il ne semble pas avoir d'importance alors que
la suite de la traduction nous indique que les égyptiens
connaissaient l'huile de ricin : "En
outre, une huile est préparée avec ses graines." Quoi qu'il en soit, avec la préparation
constituée le texte ancien parle bien d'"enduire la tête" et donc, de la masser. L'extrapolation onction=massage n'est pas d'une audace folle à moins de considérer
qu'il ne s'agissait que d'un déversement et que les opérateurs
se soient refusés à frictionner la tête au titre du soin comme il est habituel
de le faire au titre d'un shampoing.
De plus il ne s'agit pas d'un traitement lourd mais de luter contre
une éventuelle d'esthétique puisque l'objectif est
de favoriser la pousse des cheveux.]
Suite du livre du ricin
Page 250 [NOTE A.
C.-M.: toujours avec emploi du ricin
il s'agit de luter contre les pellicules qui étaient
visiblement une préoccupation déjà à
l'époque égyptienne. Nous retrouvons toujours
la même ventilation dans les masso-termes graisse, l'huile de ben
aujourd'hui nommée aujourd'hui Moringa oleifera ,
enduire, oint/e,
onguent... ]
TRADUCTION DE BARDINET « En outre, si on
en oint une femme, c'est un moyen de renforcer
la chevelure et de chasser les pellicules ; et si une femme
en est ointe, sous forme d'huile de ricin, c'est
utile pour que +-la chevelure se renforce et chasser les pellicules
et cela ne peut arriver avec aucun autre onguent.
». Correspondance
JSesh 7.3.2.
: M17-G43-W11:D21-X1-G36:D21-V28-W24-A24-X1-Z7-O34{{15,0,100}}**B1{{0,275,80}}**X1{{625,851,100}}-M17-G17-I9-S29-D21-G43-D46-+lV25,3+s-T12-D3:Z2-D46:D21-A24-!
Aa1:N35-S29-M17-M17-X1-N33:Z2-Q3-Z7-M17-G43-W11:D21-X1-O34{{15,0,100}}**B1{{0,275,80}}**X1{{625,851,100}}-X1-N41:Z5-G36:D21-V28-W24-A24-S29-M17-G17-I9-G17-U7:D21-V28-X1-!
W24:Z2-W11:D46-G1-G17-M1-M17-Z7-G25-Aa1:Y1-S29-D21-D21:D46-T12-D3:Z2-D46:D21-A24-Aa1:N35-S29-M17-M17-X1-Aa2:Z2-!
D35-L1-D21:X1-G17-Aa13:O34-Z7-W24:Z2-+lV25,4+s-[[-V30:X1-autre-onguent-]]
Suite
du livre du ricin
Page
251 [NOTE A.
C.-M.: ce passage nous indique comment
cette huile de ricin était extraite
sous le règne d'Amenhotep II et
comment la conserver. ] TRADUCTION DE
BARDINET « En outre, sont pillées avec
[ manque dans le texte] puis cuite
jusqu'à ce que soit sortie l'huile
qui s'y trouve. Tu pourras mettre en réserve sa graisse
dans un vase-hnw de pierre. ». Correspondance
JSesh 7.3.2.
: M17-G43-W11:D21-X1-O1-D21:X1-N33:Z2-N29:N35-N29:N35-A24-S29-X1-D2:D21-[[-//-//-]]-Q7-S29-X1-D21-O1-!
D21:X1-D54-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-M17-G17-S29-Aa1:D21-D37:V31-V26:D46-X1-W24:Z2-S29-D21-O4:N35-W24-Z7-W24-O29{{5,0,100}}**D36{{0,718,56}}**Z5{{700,622,47}}-O39
[NOTE A.
C.-M.: le second hiéroglyphe parle
de fleurs qui seront malaxées... donc pas de masso-contenu
pertinent.]
[NOTE A.
C.-M.: page
252 là nous avons une mention
surprenante de viande fraîche
mise sur une morsure ce que nous connaissons
tous avec ces étranges images de personnes qui, pour
enlever les poches sous les yeux montrent des tranches d'animaux
coupés en morceaux posées... L'Égypte en est-elle à l'origine ? En tout cas, «
Après, la consolider avec de la graisse et du miel. ». ] Eb. 435 là cite aussi. Quelle que soit la
surface sur laquelle il faut intervenir nous avons là
un petit massage de propagation
et de pénétration.
[NOTE A.
C.-M.: en bas de la page
253 avec une nouvelle préparation
« Autre
(médication) : plante-ntr ; encens ; [résine-w. Ce sera cuit et mis sous forme d'onguent.
Poser un bandage sur cela. ».. ]
CHAPITRE VI - p. 255
C'est
fini
"Cette expression, dont la forme complète
est « C'est fini du début jusqu'à la fin »,
indique que, plus qu'à la fin d'un texte, on a affaire à
une copie qui a été parfaitement faite, sans omission
aucune."
Médecins et magiciens à la cour du pharaon.
Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, T. Bardinet, Ed. Khéops et musée du Louvre,
2018 TDM
Idées ´
Le cinéma c'est une succession de photos mais alors,
est-ce qu'une seule photo suffit à faire du cinéma
? Non bien sûr si l'on isole le cinéma à sa
cinétique visuelle mais pourtant, point de cinéma
sans photographie, donc nous pouvons dire que l'image statique est
le fondement du cinéma sans suffire tout-à-faire à
le réaliser même s'il ne peut pas être réalisé
sans elles successivement. L'image est la matrice prise entre le
visuel et le mouvement, le sens du scénario et les sens corporels
activés en empathie avec le film.
Les
identités remarquables -
Il
s'agirait de faire la différence entre un massage général
du corps dans une projection artistique d'expressions diverses ou
d'une de ses parties pour le soulager de l'emploi locale que l'on
peut en faire afin d'intervenir sur à une affection
Le
massage est le seul invariant seul change la méthode
et
ressort par le éparer=répandre
empuissanté
- masso-vespéral |
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