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Page créée le : jeudi 11 juillet 2013, terminée le : mercredi 24 juillet 2013, modifiée le : dimanche 22 juill. 2018, 20:08
Mots clefs : Histoire du massage en Égypte ; le massage en Égypte ; prêtre-médecin ; massage ; masseur ; pédicure ; manucure ; réflexologie ;
CFDRM de Paris ; Richard-Alain Jean ; Thierry Benderitter ; Alain Cabello ; Khnoum ; Niousserre ; Hatchepsout Information ouverte dans une nouvelle page ; Niankhkhnoum ; Khnoumhotep ; Ikhékhi ; Ankhmahor Information ouverte dans une nouvelle page; Grèce ; Égypte ; Estradère ; Alpinus ; Claude-Étienne Savary ; Adama-terre ; Marcel Jousse
Dossier associé : L'intrigante histoire du papyrus du web...
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Les superviseurs des manucures du palais royal

Le mastaba de Niankhknoum et de Khnoumhotep

 

Par Alain Cabello-Mosnier.
P/O le
CFDRM
Libre de droits non commerciaux.

 

Rédigé à Paris le : jeudi 11 juillet 2013

 

  1. - Le vestibule du mastaba (& sa masso-mention des Titres de ses occupants.)

 

A la suite des travaux que j'ai mené au bénéfice du CFDRM de Paris et qui ont abouti à la rédaction de L'intrigante histoire du papyrus du web..., je poursuis sur les traces du massage en Égypte avec ce "Tombeau des deux frères", le mastaba de Niankhkhnoum et Khnoumhotep sous le règne du roi Niousserre , 6ème roi de la Vème dynastie (-2460-2430) av. J.-C. . C'est l'écrivain et égyptologue Richard-Alain Jean avec lequel j'entretiens, au moment de cette nouvelle publication, de merveilleux et enrichissants échanges, qui m'a alerté sur l'existence de ces deux nouveaux personnages, les biens nommés ci-devant "Superviseur des manucures du palais royal" dans le texte égyptien... C'était amplement suffisant pour capter mon attention, ce n'est pas tous les jours que l'on peut se déplacer de façon aussi commode dans ces dynasties millénaires muni des précieuses indications d'un spécialiste à ses cyber côtés.

C'est d'ailleurs sur ces indications que je prends mes sources via le très inspirant site http://www.osirisnet.net de Thierry Benderitter qui m'a donné l'autorisation d'utiliser quelques unes des photos qui s'y trouvent. Je profite de ces supports merveilleusement divers pour émettre de sérieuses réserves au sujet de la viabilité dans le temps de tout ce travail que nous confions sans apparentes inquiétudes à la fragilité du web. Notre ère abandonne à mon goût un peut trop rapidement ses écrits à des supports numériques particulièrement instables qui me font penser à l'inexorable suite de la bibliothèque d'Alexandrie.
Qui n'a jamais perdu de données informatiques, de disquettes, de CD illisibles au bout deux ans alors qu'ils étaient censés être des messagers éternels ? Quelques imprudents, comme le sont bien des fous, vous diront sûrement que ce n'est pas forcément une grosse perte, mais qui peut sérieusement dire que l'ensemble des ces pertes ne valaient rien et se substituer au jugement de tous alors que la perte d'un seule est déjà de trop ? L'obscurantisme, l'inquisition, les incendies eux-mêmes, auront détruit moins de livres que le langage binaire ne l'aura fait. Bien sûr, depuis le début de notre évolution sur terre jamais autant d'hommes n'auront su lire et écrire, et jamais celui-ci n'aura autant écrit mais quelque part, ne sommes-nous pas revenu, d'une certaine façon au tout début de l'ancêtre du livre, le rouleau de papyrus devenu ici feuille de silicium et désormais format le plus fragile qui soit et sur-lequel l'homme aura eu à écrire ? Souvenons-nous, le microsillon lui-même prit la forme d'un cylindre avec le phonographe et son successeur, le disque, n'en est que la coupe plane, pourtant nous accordons à ce merveilleux support tellement dynamique toute notre candide et consternante confiance, probablement la même que celle que les écrivains de l'antiquité ont confié aux friables papyrus. Ceux-ci devaient être réécrit à la main pour pouvoir passer les siècles et des navires entiers de la connaissance de ces périodes ont sombré à cause du manque de moines-copistes, la prolifération des ignares, là où nos documents actuels peuvent être démultipliés à l'infini, stockés dans d'infimes espaces, oui, tant que nous nous situons avant tout séisme électromagnétique... La dématérialisation des savoirs ne contient pas seulement en germe sa capacité d'atteindre tout le monde ou de voyager au-delà de l'univers, elle contient aussi l'effroyable pouvoir de s'effacer instantanément et partout au même moment, irrémédiablement. Le savoir est le Taïji Information ouverte dans une nouvelle page de l'HOMME. Il se compose du Yn de la dématérialisation dont la mémorisation est la vénérable ancêtre, remontant aux cultures orales, elle est intérieure, elle est l'élément féminin, mais en face, il nous faut garder le Yang de l'imprimerie, l'homme-écriture dont les gènes contiennent l'autre partie du code. Ne détruisons pas les papiers, là c'est l'archiviste et le créateur-texte qui vous parle.

La publication me paraît être le support le plus sûr qui soit et même si le livre aujourd'hui prend la dimension d'un simple mode d'archivage archaïque, il ne sera jamais caduc. Avant la disparition hypothétique et systématiquement raillée de tout ce savoir, il y a un autre sujet connexe sur lequel je voudrais vous alerter.
Les références web que nous communiquons au sein des multiples supports d'accueils abritant nos travaux n'existent parfois que sur le web et il n'est pas rare de voir la disparition soudaine et regrettable d'initiatives personnelles parfois stupéfiantes. La source papier d'une bibliographie reste à jamais consultable mais le site auquel vous renvoyez dans vos thèses, mémoires, blog ou notes techniques, combien sont déjà des étoiles mortes ? Votre référence est devenue volatile, cela ne pose-t-il pas de problèmes intellectuels ?

Savez-vous que le site du CFDRM lui-même, malgré les milliers de pages qu'il forme, peut être rayé de la carte du web comme aucun pays, aucune civilisation ne pourrait plus l'être et ce, en quelques heures, simplement pour ne pas avoir renouvelé son hébergement, faute de relais. C'est pourquoi, je profite de cette tribune pour lancer ici de mes vœux, le projet de constitution d'un Conservatoire du web qui puisse, sur demande des propriétaires des noms de domaines, devenir le dépositaire légal de ces sites et de leur contenu afin de les péréniser à la mort de leur écrivain. Qui sait, par exemple, que le blog Hautetfort de Yahoo, détruit systématiquement tout compte n'enregistrant pas de modifications sous 2 ans ? Créons une structure, mettons-là sous l'égide de la Fondation de France , protégeons les sites qui nous seront confiés pour leurs descendants et maintenons en ligne ceux dont le contenu paraît essentiel.

 

 

 

Avant toute chose, j'aimerais que nous n'oublions pas, en parcourant cette page, que nous ne nous n'allons pas évoluer dans un musée ou sur le site follement original d'une sépulture, nous nous déplaçons à l'intérieure d'une vraie tombe contenant de vrais gens, deux personnages de la petite histoire quotidienne de l'Égypte. Même si nous sommes sur le web, le respect doit être notre priorité. Il ne s'agit pas d'une curiosité mais d'un travail.

Le mastaba de Niankhkhnoum et de Khnoumhotep

Commençons par aborder le mastaba Information ouverte dans une nouvelle page de Niankhkhnoum et Khnoumhotep avant de nous intéresser à ses occupants qui requièreront toute notre attention. Il se situe au Nord de Saqqarah qui est connue pour être la grande nécropole de Memphis alors capitale de l'Ancien Empire mais aussi capitale administrative durant toute l'histoire égyptienne.

Thierry Benderitter nous la dit située sous la chaussée qui joint le temple de la vallée d'Ounas (dernier roi de la Vème dynastie "période estimée des années -2500 à -2300 av. J.-C.") au temple d'accueil de sa pyramide.
Elle se trouve entre la pyramide à degré de Djéser et celle d'Ounas dont la chaussée fut partiellement démantelée en 1964 afin d'accéder à leur sépultures qui reste l'une des plus belles de la nécropole. Elle est connue sous le nom de "Tombe des deux frères" mais aussi sous celui de "Tombe des coiffeurs" qui déjà nous rapproche subrepticement de notre sujet, le massage.

La façade aveugle occupe le nord du mastaba sur environ 14 m de long sur 4 m de haut. À son extrémité Est, se trouve un portique à piliers qui sert d'entrée. Les noms et titres des propriétaires de la tombe sont inscrits symétriquement sur l'architrave et sur les face extérieures des deux piliers, Niankhkhnoum à droite, Khnoumhotep à gauche.

Sa date exacte de construction ne nous est pas connue, mais de fait, étant située sous la chaussée d'Ounas, elle est forcément antérieure au règne de ce pharaon, on l'estime avoir été creusée sous le règne du roi Niousserre , 6ème roi de la Vème dynastie (2460-2430). Au plus tard, on peut la situer sous le règne de son successeur immédiat, Menkaouhor aux alentours de (-2389 à -2381).
A cette époque, les mastabas des hauts fonctionnaires atteignent des dimensions très importantes, avec une abondante iconographie dont nous allons nous servir pour remonter cette histoire... Pourtant, celle-ci est particulière.

 

Même métier, même tombe

Fig. 1

Même tombe mais aussi même métier pour ces deux personnages occupant un rôle officiel au sein de l'organisation royale. Le portail qui se détache au centre de la photo ci-dessus se constitue de deux piliers centraux que sécurisent aujourd'hui trois portes métalliques et d'un bandeau supérieur l'architrave sur lesquels sont gravés symétriquement les Noms et Titres des défunts en présence.

Sur l'architrave est sculpté deux inscriptions horizontales, partant toutes deux du milieu et se lisant de droite à gauche ou vis et versa. L'inscription à main droite de l'architrave se lit ainsi : "Le superviseur des manucures du palais, l'administrateur du roi, Niankhkhnoum".

La vignette de droite nous permet de distinguer les détails de la colonne de droite du portail et il reprend les mêmes éléments : "Le confident du roi de son métier manucure, superviseur des manucures du palais royal, l'administrateur du roi, Niankhkhnoum".
La colonne de gauche et la partie gauche de l'architrave reprennent à l'identique les mêmes inscriptions mais dédié à
Khnoumhotep. Seule la gravure des hiéroglyphes des noms change (nous ne parlerons pas de cartouche réservé au pharaon). pour Niankhkhnoum et pour Khnoumhotep, et comme masso-clin d'oeil, chacun dispose pour écrire son nom d'un signe identique, l'amphore. Peut-être qu'une nuit, lors d'un de mes rêves de chercheur, les verrai-je soudain l'utiliser pour verser de l'huile sur un corps de pharaons, de soldats royal, m'ouvrant ainsi l'accès à ces bains d'Égypte et que j'aurai le temps de marquer sur mon calepin les détails de chaque outil, l'exacte technique, les couleurs de leur pagne et que je me réveillerai tenant très fort dans mes mains le précieux cahier... A défaut de quoi, seule l'étude nous permet d'oublier l'immensité de la perte et l'urgence de ce travail d'incessants fouineurs des mots perdus, car après tout, vaut mieux qu'ils l'aient été jusqu'à aujourd'hui qu'ils ne le soient à jamais pour n'avoir jamais cherché.

Pour ce qui est du médaillon de gauche sur mon montage du haut Fig. 1, il s'agit de la mention hiéroglyphique de manucure et elle semble quant à elle provenir du pilier gauche. Car, vous voyez ci-contre, je vous ai fais une capture du pilier de l'image de droite, en bas, vers la pancarte en arabe, vous avez l'oeil et la patte griffue et surtout la présence du champlat de la porte à droite que vous n'avez plus à gauche puisque le chambranle s'arrondi. De plus, le sens de la griffe à changé.

 

Niankhkhnoum et Khnoumhotep

Il s'agit de deux personnages dont la nature du lien reste incertaine, amants, amis, frères utérins ou adoptifs, rien ne nous permet de le savoir avec certitude mais ce qui intéresse le CFDRM de Paris c'est leur place réelle sur l'échiquier du massage car c'est elle que nous traquons. Justement on parle de la "Tombe des coiffeurs", probablement au regard de la diversité des coiffures qu'arborent les personnages présent dans cette sépulture ainsi que leurs épouses sachant que l'on connaît la proximité qu'on entretenu l'art de la coiffure avec celui du massage.

Le deuxième élément que nous retiendrons est cette stupéfiante fonction indiquée dès l'entrée de leur mastaba est : "Superviseur des manucures du palais royal". Nous ne savons pas encore, à l'heure de la rédaction de ce texte ce qu'englobait vraiment cette manucure, mais dans mon précédant papier, L'intrigante histoire du papyrus du web..., j'avais travaillé sur les formes qu'elle pouvait prendre et étudié le sens de ce hiéroglyphe Fiche technique en bénéficiant de précieux renseignements de la part de Richard-Alain Jean.

Aujourd'hui, notre voyage nous permet de localiser l'emplacement de ce bout de texte qui se situe justement le long des deux pilliers-chambranle de l'entrée de cette chambre mortuaire de Saqqarah .

 

Fig. 2 : Hiéroglyphe désignant la manucure avec l'oeil = jret et la griffe 'nwt. Il provient du mastaba de Niankhknoum et de Khnoumhotep.

 Khnoum, un guide pour deux frères, deux frères pour une tombe

La tombe de Niankhkhnoum et de Khnoumhotep est particulièrement vaste et assez inhabituelle puisqu'elle dispose d'une partie maçonnée et d'une autre creusée dans la roche mais ce n'est pas tout. Ce qui est très beau dans cette histoire c'est que ces deux hommes, peut-être frères, peut-être jumeaux, peut-être même amants au vue de la nature des représentations (l'un n'empêchant pas l'autre dans l'Égypte ancienne), sont en tout cas enterrés ensemble mais là, où nous nous rapprochons de l'incessante procession de nos doigts de mains comme celles qui servirent à Dieu pour modeler Adam par l''argile de l'Adama-terre. Les deux patronymes (Niankhkhnoum et de Khnoumhotep) contiennent une évocation à Khnoum qui n'est autre qu'un autre dieu-modeleur, potier à tête de bélier, surtout honoré à éléphantine (près d'Assouan) et à Esna .
On prête à ce démiurge d'avoir formé de ses mains l'œuf de la création dans le mystère de la naissance divine, mais aussi l'enfant-roi... Ça ne vous dit rien ? On raconte que Khnoum utilise sur son tour de potier le limon du Nil pour donner la vie et façonner leurs Ka. Ici nous sommes dans un schéma quasi identique chez les chrétiens pour expliquer l'origine de la vie.

A ce sujet, j'avais déjà produit un petit texte intitulé Dieu, le premier des masseurs le 18/12/2007 à la suite de l'époustouflante expérience que j'avais fait en lisant un ouvrage de L'anthropologie du geste, - La manducation de la parole, par Marcel Jousse, chez Gallimard 1975, Fiche technique. Ici, ce qui est fascinant, c'est que je dispose d'un nouveau témoignage à exploiter avec ce fascinant dieu-masseur ayant modelé les hommes comme le divin modeleur-masseur. Un des synonymes au mot massage se trouve justement être modelage et son praticien(ne) sont des modeleurs...

Donc là, la probabilité pour que ces deux personnages se soient adonnés au massage est d'autant plus forte que leur nom est celui d'un dieu-masseur.

 

Une masso-homosexualité possible

Un de mes contacts, grand amateur d'égyptologie, me dit qu'ils ne sont pas forcément des frères utérins mais que l'on peut envisager une fraternité plus symbolique, voir charnelle et dont la fusion les auraient uni jusque dans la mort. Il ne semble pas avéré que leur nom soit celui de leur famille et cela permet l'hypothèse que l'amitié, la spiritualité les ait mené à arborer un nom en association avec leurs valeurs comme avec leurs sentiments réciproques. Khnoum est aussi lexicalement proche de "khenem" qui peut aussi signifier "unir" "réunir" "aimer".

Ici, je voudrais spécifier plusieurs choses, la première au sujet de ce que l'on présente comme une homosexualité "supposée", je réponds qu'elle n'est jamais "supposée" que par les gens qui sont encore certains d'appartenir à une seule... Je crois personnellement que l'homo sapiens sapiens à plus besoin de nommer les cadres qui la définissent dans son groupe d'appartenance que sa sexualité ne l'éprouve lorsqu'on la voit faire si peu de cas de l'actualité des moeurs de l'espèce qui l'abrite. La sexualité n'est pas une norme NF d'étanchéité et encore moins le mariage que l'on nous oppose pour ces deux personnages. L'autre jour j'écrivais que si notre peau était aussi étanche que nos orientations sexuelles étaient certaines, nous aurions tous de l'eau dans les poumons et du shampooing derrière les yeux. Non, ce qui m'intéresse ici ce-sont les vocables "unir" "réunir" "aimer". Ces mots sont ceux du massage. Unir le corps, réunir ce que nous laissons se disperser de nous dans la ville et enfin aimer toucher un des points de fusion du sens qui va au-delà d'une communication tégumentaire. Se comprendre autour d'un sujet, par-delà la sexualité, la nudité d'un corps, la relative fraîcheur de l'instant, c'est comprendre.

Parmi les formes d'homosexualité, il y en a une que je n'ai lu nulle part les concernant et dont la pratique n'était pourtant pas rare en tout cas au sein des familles royales pour conserver la qualité du sang, l'inceste. Il est ainsi envisageable que les deux frères l'aient été par le sang ou par l'adoption et qu'une amitié sexuelle se soit faite jour. On sait par exemple qu'Hatchepsout Information ouverte dans une nouvelle page a épousé son demi-frère Thoutmôsis II Information ouverte dans une nouvelle page.

Illustration du photographe ©1999 Greg Reeder

Il y a un autre élément d'envergure sur lequel il faudrait travailler mais je n'ai pas les qualifications requises pour le faire, juste l'intuition à peine nécessaire à sa désignation, pourtant, ne comptez pas sur moi pour laisser passer un pareil détail.

Khnoum insuffle la vie, l'énergie vitale par le Ka alors qu'en Asie cette énergie est désignée sous le terme de Ki. Il s'agirait ici de développer et peut-être aurions-nous, sinon la source de ce mot en tout cas une parenté d'énergie fabuleusement intéressante à déployer.

 

La "Tombe des coiffeurs"

Dans l'histoire moderne des publications sur la coiffure, nombre d'entre-elles stipulent l'utilisation du massage parmi les soins du cuir chevelu. Rien ne nous dit que les anciens égyptiens le pratiquaient corrélativement à cet art, mais ce qualificatif n'en est pas moins associé, sinon une corporation, en tout cas à des hommes répondant au titre honorifique de "Superviseur des manucures du palais royal". On peu d'ailleurs en déduire que s'ils ont souhaiter l'afficher en façade de tombeau, c'est que le statut social correspondant devait être des plus prestigieux ne serait-ce que pour construire pareil monument. Il est déjà particulièrement saisissant de voir à une si lointaine époque mentionner le terme de manucure, pourtant, il semble contenir dans ses attributions celle de la coiffure et il serait fort étrange que le massage ait échappé à leurs casquettes de gardien des corps royaux. Parmi les rapprochements possible, le savonnage de la tête déduit de sa nécessité hygiénique constitue bien un massage ; le plaisir du peignage ne lui est pas non plus complètement étranger. Le massage fut pratiqué en Égypte, ce n'est pas la pratique que l'on remette en doute dans cette région mais son utilisation à cette période car son emploi est avéré dans des textes anciens comme nous le rappelle Estradère. En mai 2010 je vous avez recopié le texte intégral de sa thèse Du massage de 1863 TDM Fiche technique avec tous les liens hypertextes afférents, et page 11 il écrit « D'après Alpinus, les Égyptiens se servaient aussi du massage. » voir aussi p. 46/47 (De Medicina Egyptiorum 1591 TDM Fiche technique). Non, l'interrogation doit se poser, dynastie par dynastie, règne par règne. C'est comme en astronomie, dès que l'homme trouve une étoile il l'étudie, il en veut des photos et ensuite y aller, c'est la nature.

 

Superviseur des manucures du palais royal

Mais que regroupe cette activité de "Superviseur des manucures du palais royal" ? Ce n'était pas qu'un titre, celui-ci correspondait aussi à une fonction. Ils étaient nécessairement attachés à la maison royale, ainsi, ont-ils eu sous leurs ordres tout l'aréopage que constitue le personnel préposé à la toilette quotidienne, aux bains, aux soins des cheveux, à l'habillement réservé au pharaon et de ses proches, si tant est d'ailleurs qu'ils aient exercé ensemble. En effet, en l'absence de date d'inhumation il est aussi permis d'envisager que l'un soit mort avant l'autre et que par reconnaissance, par tradition, ou plus probablement par déclenchement des mécanismes de la charge héréditaire, le frère ait pris la suite à la même fonction héritant du même titre. Si la direction bicéphale été avérée, frères ou pas, peut-être n'ont-ils pas exercés sur les mêmes sites ou en tout cas dans les mêmes appartements, que l'un ait été spécialement attaché exclusivement au Pharaon et le deuxième, le plus jeune, à sa famille élargie, ou encore qu'ils aient grimpés les échelons progressivement et se soit rencontré sur place en devenant amant. On peut se poser raisonnablement la question, le Pharaon partageait-il son personnel avec les membres de sa famille ? Et cette famille située au sommet de l'échiquier du pays, aurait-elle admis être traitée par un personnel sans direction ? L'organisation pouvait-elle être manager par un seul homme ? Quelle meilleure équipe pouvait-on avoir en en confiant la charge à deux frères et/ou deux amants ? L'homosexualité dans ce milieu, même s'ils étaient mariés pouvait représenter une forme de garantie de moeurs.

Comme je l'avais développé lors de mon travail sur le mastaba du vizirs Ankhmahor Information ouverte dans une nouvelle page qui exerça son ministère sous les hospices du pharaon Téti , fondateur de la VIe dynastie (de -2323 à -2291 avant J.-C.), ou encore sur le mastaba Information ouverte dans une nouvelle page de Ikhékhi Fiche technique, malgré des scènes explicites de manipulations des pieds comme ci-contre, l'image aux vertus déductives ne vaudra jamais le descriptif d'un texte. Lorsque la source n'est pas catégorique, il est nécessaire d'en rechercher le plus grand nombre possible et de les croiser minutieusement afin de gagner en probabilité. Là nous prenons l'ascenseur de l'histoire habituellement réservé aux historiens et autres passionnés pour passer d'une dynastie à une autre et ce n'est pas un règne qu'il nous faut, mais cela se compte en lignées de pharaons, des siècles de tribulations politiques, économiques,

Sur la trace des massages dans le  tombeau d’Ankhmahor Information ouverte dans une nouvelle page en Égypte 4300 ans av. J.-C.

sociales, religieuses. Ici nous quittons la VIe dynastie et descendons à la Ve nous enfonçant toujours plus profond dans les strates de l'histoire jusqu'à ce que nous atteignons enfin le roi Niousserre , 6ème roi de la Ve dynastie (2460-2430) ou au plus tard Menkaouhor -2389 à -2381. Contrairement aux autres caveaux nous ne disposons pas de bas-relief mais des bribes de textes et de ce Titre.

 

Le vestibule du mastaba

Dès que les portes métalliques de l'entrée nord sont franchies nous arrivons sur un vestibule dont le mur sud visible de l'extérieur à l'origine, présente Les tables d'offrandes et La formule d'offrande qui contient mention de manucures.

La formule d'offrande (paragraphe emprunté avec autorisation à http://www.osirisnet.net de Thierry Benderitter)
Sous cette scène se trouvent trois lignes de texte ; les deux lignes du haut se lisent de gauche à droite. La ligne du milieu est écrite de façon symétrique à partir du milieu, elle contient les noms et titres de Niankhkhnoum à droite et de Khnoumhotep à gauche. À chaque extrémité le défunt est montré debout avec sa canne de fonction.
Le texte était prévu pour être récité par des prêtres funéraires, par un membre de la famille, voire par un passant ; il fournit une liste de jours de fêtes ou le culte doit être accompli.
Rituellement, c'est le pharaon régnant qui intercède auprès du dieu (le plus fréquemment Osiris ou Anubis), afin obtenir pour le défunt toute "bonne chose pure" que puisse désirer un "Bienheureux" dans l'autre monde; l'autorité royale est l'intermédiaire obligé entre l'individu et la divinité.

Le texte se lit ainsi : "Offrande que le roi offre à Anubis, qui est dans ses bandelettes, qui préside à la Nécropole, afin qu'il accorde une tombe dans le cimetière de l'ouest, à un âge avancé, aux deux seigneurs honorés par le grand Dieu (Osiris). Offrande invocatoire de pain, bière, viande et gibier. À la fête de Thot, à la fête Ouag, au commencement de l'année, à la fête de Sokar, à la grande fête, à la fête de la flamme, à la fête de la préparation de la flamme, à la fête de la procession de Min, à la fête du mois Sadj, à la fête du mois, la fête de mi-mois et à toutes les fêtes, et à chaque jour de chaque saison de l'année.
Pour le superviseur des manucures du palais, le confident du roi et conseiller privé honoré par le grand dieu, Khnoumhotep ; et pour le superviseur des manucures du palais, le confident du roi et conseiller privé, honoré par le grand dieu, Niankhkhnoum."

Ainsi donc, sur ce bandeau avons-nous l'expression d'une fonction inscrite ici dans une optique sacerdotale dont un des attributs à pu être le massage.

 

La première chambre : manucures et pédicures publiques.

Il s'agit d'une pièce extrêmement travaillée et colorée à laquelle on accède par une porte ouverte dans le mur nord pour y entrer et deux autres pour la quitter afin de s'enfoncer un peu plus dans la tombe. Elle mesure approximativement 1,8 m nord-sud et 3,6 m est-ouest, sa hauteur est d'un peu moins de 4 m.

Lorsqu'on y entre on se retourne afin de faire face à la scène qui nous intéresse telle que ci-dessous. De fait, ce panneau, de part la présence du passage se divise en trois parties formant trois jeux de registres distincts. Le pan le plus étroit à gauche de notre face-à-face, un deuxième qui court comme un fronton et troisième qui retiendra toute notre attention sur le côté droit (est), approximativement deux fois plus large que le gauche.

Ci-dessous, détail du bandeau de la 1ère chambre.

Description du registre de la 1ère chambre (à notre droite quand on lui fait face)
Cette portion de mur, nous l'avons dit, est diminuée de sa partie haute qui forme un bandeau indépendant contenant son propre groupe de registres. Rappelons qu'un registre est une séquence informationnelle qui, ici, représente un thème. Je ne traite quant-à moi, que la partie prestative que constitue la manucure et la pédicure dans les aspects massoïdes intrinsèque à leur pratique et ce qui peut permettre de passer des deux premiers au second en posant les questions qui me semblent être de nature à isoler ce qui s'en rapproche le plus à cette époque du règne de Niousserre , (-2460-2430). Pour le reste, je vous laisse consulter le travail très complet que Thierry Benderitter nous livre sur son site http://www.osirisnet.net, tout semble y être répertorié scrupuleusement.

Donc, la partie droite commence à hauteur de porte et contient cinq sous-registres, probablement qualifiés comme tels par Thierry Benderitter en raison de leur moindre ampleur. Nous partons du haut vers le bas. Les quatre premiers ont ceci d'étonnant qu'ils contiennent des scènes particulièrement originales, qui se déroulent sur la place publique, ils ont sensiblement la même hauteur sachant que celui qui va nous occuper est celui du haut, juste sous le grand bandeau principal. Le cinquième, près du sol mesure le double des autres.

Sur ce montage ci-dessous je vous propose la superposition de cette très émouvante scène quotidienne figée dans la tombe de deux manucures et son négatif que quelqu'un de scrupuleux à pris soin de rédiger nous permettant ainsi de nous y retrouver. Je vous ais lié les deux vues par des flèches afin que cela prenne sens.

 

 •  Ce bandeau présente une scène qui a du être très familière aux défunts, avec des manucures, pédicures et barbiers exerçant ici non pas dans une scène d'intérieure mais en plein air, au marché.
De gauche à droite, le premier binome correspond à un rasage des jambes, le second à une tonte du crâne, le troisième m'échappe ou me confine à ma lubricité habituelle, le quatrième, fig. B se fait raser la barbe, le cinquième fig. C se fait couper les cheveux mais c'est vrai que l'on a du mal à imaginer qu'un tel angle ne soit pas celui d'un massage des épaules.

À droite, les deux couples de circonstance immortalise une manucure et une pédicure. fig. D, la représentation rare d'un homme assis de face, jambes croisées, regardant l'observateur, tandis que sa tête est tournée vers son manucure. Pendant ce temps, un scribe attend patiemment son tour. La fig. E implique une pédicure et vous remarquez juste au-dessus, la griffe et l'oeil de la profession.

Arrêtons-nous un instant sur cette scène. Ce qui est amusant c'est que nous avons une sorte de portrait de personnage assis tenant un portait de personnage assis tenant un portait... Le manucure royal mentionnant son titre de manucure royal partout dans sa tombe jusqu'à la représenter via une scène de manucure populaire.

Bon, la scène ci-contre que je vous ais exhumé n'est pas d'Égypte mais de Chine et probablement de la fin du 19eme siècle mais elle illustre bien ces scènes d'hygiène de rues. Dans certains marchers parisiens, il n'est pas rare de tomber sur un stand de massage ou une tresseuse africaine.

La question est, est-il envisageable que des masseurs de bien-être, peut-être des thérapeutes soulageant par la pression aient exercés sur ces lieux de commerce ou dans des quartiers dévolus à la médecine ? Les prêtres-médecins ont-ils utilisé cet art à cette époque ?

Primitivement l'art de la manucure est essentiellement la coupe des ongles mais dès quelle se raffine le massage prend nécessairement le relais. Ces populations étaient très manuelles et devaient avoir des problèmes de peau, d'articulations que le climat aride devait accentuer ? Bien des pays africains n'utilisent-ils pas du beurre de karité justement pour l'assouplir ?

La pédicure est le soin du pied qui devait être extrêmement sollicité à ces époques où nombre d'hommes et de femmes marchaient sûrement pieds-nus. Peut-on envisager traiter la plante pieds asséché par le sable, la chaleur, les travaux extérieurs s'en l'emploi d'huiles, d'onguents appliqués par gestes circulaires, insistant sur une peau épaisse sans caractériser un massage ? Dioscoride Anazarbei est un proche voisin, né dans l'actuelle Turquie il sera entre autre un botaniste grec de renom et dans son De re Medica, dont nous possédons un exemplaire de 1543 (latin) *  Fiche techniquel'huile y ait traitée comme une reine et utilisée pour la friction même si nous sommes 40 ans après J.-C..

Au sein de la noblesse égyptienne et au regard du raffinement extrême des vêtements, de la toilette, peut-on être sérieusement savonné (même si le savon Information ouverte dans une nouvelle page devait être pour eux le natron Information ouverte dans une nouvelle page) sans que celui-ci constitue un massage primitif dont le seul plaisir du masso-passage de la main invite à ne pas attendre le prochain ? L'huile était elle bien connue, hydrate-t-on un corps sans le masser, sans qu'un mouvement plus fort qu'un autre se combine à une expérience nouvelle de sensations ?

– Le mur Est contient un grand texte en douze colonnes verticales. À sa droite, les deux propriétaires de la tombe sont assis côte à côte, Niankhkhnoum devant et Khnoumhotep derrière. Leur Titre est à nouveau cité.

– Le passage vers la cours y fait aussi mention sur le mur Nord.

– Le second vestibule, idem sur les deux piliers latéraux de l'entrée ci-contre.

– Sur le mur Est, idem

– Sur le mur Sud, idem

 

L'anti-chambre, (paragraphe emprunté avec autorisation à http://www.osirisnet.net page 4 de Thierry Benderitter)

« C'est la première des pièces creusées dans la roche que précède un vestibule donnant lui-même sur une cours intérieure. D'une hauteur de 2,05 m, et d'une largeur de 2,25 m, elle a une longueur de 7,6 m. Par rapport aux autres parties construites, le plafond paraît soudain extrêmement bas.
Il n'y a de décoration que sur 1,25 m de hauteur, au-dessus d'une bande non décorée de 0,8 m.

Dans un premier stade de construction, la pièce se terminait probablement à l'emplacement de ce qui a été ensuite la double entrée vers les chapelles d'offrande.

Sur le mur Est - section Nord, est délimitée par Khnoumhotep (debout à gauche) et Niankhkhnoum (assis à droite)

•  Khnoumhotep, à gauche est accompagné par son aîné, Ptahshepses, qui tient la canne de son père ; à nouveau il apparaît nu (comme sur le vestibule d'entrée de cette pièce). Derrière, un serviteur tient un parasol a long pied au-dessus du défunt.

•  Niankhkhnoum est installé sur une litière portée par six serviteurs, avec au milieu d'eux un nain nommé Khednes. Le nain est nu et il porte un coffre à vêtements sur ses épaules.

Deux hommes précèdent les porteurs, un barbier, puis un prêtre funéraire, avec un chien en laisse. Ce chien un sloughi (?), semble être le chien favori du défunt, il est appelé Hekenen. Derrière Niankhkhnoum trois hommes superposés, celui du milieu est nu et porte un sac sur ses épaules, ce qui indique un rang inférieur parmi les serviteurs. Les deux autres sont prêtres funéraires, celui du haut étant aussi manucure et l'autre aussi barbier. »

Ici donc, mur Est - section Nord, nous avons un troisième intervenant également manucure.

Mur Est- section Sud  « •  Niankhkhnoum est à l'extrémité Sud. Il est accompagné par "son fils, le juge et scribe, Hem-ra" , qui a sa petite taille habituelle et tient la canne de son père ; bizarrement, il est nu.
A droite un homme debout lit un grand rouleau de papyrus et comptabilise les travaux. L'inscription entre Niankhkhnoum et les trois registres du haut se lit  : " Examen de l'ensemble des travaux par le superviseur des manucures du palais, Niankhkhnoum". »

 

La joute des bouviers, des barbiers et manucures

Mur Ouest – section Nord

Encore une fois, pas de certitudes pour que les manucures du palais royal de Niousserre , _6ème roi de la Vème dynastie (-2460-2430) av. J.-C. _ aient put pratiquer des massages mais tout-de-même de très fortes probabilités compte tenu que ce qui n'est pas avéré reste étayé par de nombreux recoupements qui nous en rapprochent.

Sur cette scène, nous assistons à une sorte de joute peut-être poste-funèbre avec les amis de retour de l'enterrement mais ce qui la rend intéressante au vue de notre mission c'est qu'il est précisé qu'il s'agit de bouvier, de barbier et de manucure.

L'intérêt c'est que dans son aspect belliqueux se trouve une autre forme de massages thanato-morbides. Un des synonymes de bagarre est massage, lorsque deux personnes se-sont battues on dit qu'elle se sont massées, voir Les gestes thanato-morbides... C'est fascinant de voir des hommes préposés au soin des ongles entrer dans une pseudo-rixe qui constitue elle-même un massage.

 

La fausse porte de Niankhkhnoum •  Entre les deux jambages, une fausse entrée dessert le serdab. Le rouleau est inscrit de son nom, avec en dessous : "le superviseur de manucures du palais, confident du roi, Niankhkhnoum".

La fausse porte de Khnoumhotep •  Le linteau au-dessus porte le même texte, cette fois pour Khnoumhotep, débutant à l'extrémité droite et se terminant au centre.
•  L'inscription à droite de la porte est différente de celle à gauche de la porte de Niankhkhnoum : "le roi donne une offrande, afin qu'il puisse se promener sur les beaux chemins, sur lesquels le bienheureux se promène, (à savoir) le superviseur de manucure du palais, Khnoumhotep".

•  Entre les deux montants, une fausse entrée vers le serdab, pour que le défunt puisse revenir vers les vivants. Son nom est inscrit sur la petite ronde bosse, avec au-dessous : "le superviseur des manucures du palais, confident du roi, Khnoumhotep".

 

L'accolade finale

(paragraphe emprunté avec autorisation à http://www.osirisnet.net page 4 de Thierry Benderitter)
« Entre les deux fausses portes, les deux défunts s'embrassent. Cette fois, les têtes sont éloignées l'une de l'autre. Tous deux ont leurs cheveux naturels, portent un grand collier, et un pagne avec une boucle de ceinture. Niankhkhnoum est à gauche, face à son frère, dont il tient l'avant bras gauche avec sa main gauche. Khnoumhotep a son bras droit derrière le dos de Niankhkhnoum et sa main droite sur l'épaule droite de son frère.
Au-dessus, deux colonnes, avec noms et titres en très beaux caractères en relief (vue 125) : "le manucure du roi, le superviseur des manucures du palais, le confident du roi, celui que son seigneur aime, ........". »

Voilà, j'ai tenté par ce papier de spécifier la place supposée du massage dans ce nouveau mastaba et il reste un extraordinaire travail à faire sur l'utilisation de l'huile, des onguents dans l'Égypte ancienne.

 

Remerciements :
Voilà, je remercie Thierry Benderitter et son site http://www.osirisnet.net qui m'a permis de puiser des informations et images afin d'illustrer mon travail et je voudrais en profiter pour saluer l'intérêt de ce bio-top culturel, de ce savoir épiphyte Information ouverte dans une nouvelle page où l'un vient se nourrir de l'autre sans nuire à personne ou s'attribuer des textes qui ne seraient pas les siens. Cette page est en quelque sorte le focus thématique de page-maîtresse de laquelle j'ai extrais ce qui n'était pas de mon domaine, l'égyptologie pour développer la partie manucure/massage qui n'est pas du sien.

Richard-Alain Jean qui s'est vraiment très gentiment rendu disponible et je renvoie vers son ouvrage À propos des instruments médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés au musée du Louvre, Ed. Cybele, Paris, 2012 TDM Fiche technique, je forme des voeux pour cette publication rejoigne les rayons de la bibliothèque du CFDRM au vu de l'intérêt qu'il a constitué pour l'élaboration de ce travail.

 

Sources

Le Mastaba de Niankhknoum et Khnoumhotep, par Thierry Benderitter et son site http://www.osirisnet.net

À propos des instruments médico -chirurgicaux égyptiens, par Richard-Alain JEAN Ed. Cybele, Paris, 2012 TDM Fiche technique
La mère, l'enfant et le lait en Egypte ancienne par Richard-Alain JEAN et Anne-Marie Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM Fiche technique 

Sources CFDRM sur les traces de massages en Égypte
Dictionnaire des Noms propres http://www.cfdrm.fr/Noms_propres_Lettre_E.htm#Egypte
Estradère, Du massage de 1863 TDM Fiche technique page 11, « D'après Alpinus, les Égyptiens se servaient aussi du massage. » voir aussi p. 46/47.
Alpinus De Medicina Egyptiorum 1591 TDM Fiche technique pages 11, 25, 27 et 47
Claude-Étienne Savary, Lettres sur l’Égypte de 1785 en 3 volumes TDM Fiche technique
Marcel Jousse, L'anthropologie du geste, - La manducation de la parole, Ed. Gallimard 1975, Fiche technique

Sites & blog

Profil facebook de :
Richard-Alain JEAN https://www.facebook.com/medecine.egyptienne ; http://medecineegypte.canalblog.com
Cabello Alain
https://www.facebook.com/alain.cabellomasseur
CFDRM de Paris : Observatoire des massages https://www.facebook.com/CFDRM
Sites web :
Thierry Benderitter : http://www.osirisnet.net/mastabas/niankhkhnoum_khnoumhotep/niankhkhnum_khnumhotep_05.htm
http://www.cfdrm.fr 
CFDRM de Paris : http://www.cfdrm.fr/
Cabello Alain http://www.cfdrm.fr/CV_Cabello_Alain.htm

Alain Cabello
vendredi 5 juillet 2013