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masso-contenu pour le PLouvre E 32847, de 1550 et 1050 av J.C.
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Mots clefs : Histoire du massage en Égypte ; le massage en Égypte
; Égypte ; massage thanato-morbide ; réverso-thanatique ; (enduire
- enduisait - ) ; frotter ; pénétrer = massage) ; baumes ; enfoncement
; pénétration ; imprégner ; modelage ; glisse ; pétrissage ; malaxer ; cire ; modelage ; modeleur ; plasmateur ; formage ;
Noms propres cités (0) :
– Les institutionnels - CFDRM de Paris ; Ecole de Cnide ; Louvre ;
–
Les hommes (8) : Thierry Bardinet ; Jean-Pierre Brun
; Alain Cabello Mosnier ;
Jean Capart (1877-1947)
; Georg Moritz Ebers
(pEbers
) ; Richard-Alain
Jean ; Nathalie Lienhard ;
Charles Mathien ; Edwin Smith (pSmith) ; ;
- contemporains : (prérogative éditoriale)
- secondaires en citation :
– Les rois &
personnages : Aménophis II 1424-1398 av. J.-C. ; Amon
(Le
caché - (triade thébaine
) ; Ankhmahor
(Ânkh-ma-hor) ; Khonsou
(triade
thébaine) ;
Mout
(La
mère - (triade thébaine
) ; Ramsès
(1294-1250 av. J.-C.) ; Seth
; Téti ; Thot
;
– Les dieux :
– Les lieux : Hyksôs
Dossier associé
: (Le massage en Egypte dossier collecteur)
Article précédant : Les
superviseurs des manucures du palais 11 juillet 2013
– Article
suivant : N/C
(racc. perso Alt3)
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En cours de rédaction (ne pas lire) Essai Quel masso-contenu pour le PLouvre E 32847
de 1550 et 1050 av J.C.
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étude
de texte par Alain
Cabello-Mosnier correspondant à la masso-collation
de Médecins et magiciens à la cour du pharaon.
Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, par Thierry
Bardinet, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, 2018 TDM rédaction en cours (ne pas lire) Rédigé à Paris le : 28 mars 2019
Il s'agit d'un appareil critique visant
à résumer la place du massage à la cour
d’Aménophis II
Tout
commence en 1953 lorsqu'un particulier ramène
en France cet exceptionnel papyrus médical de magie thérapeutique
à l'intention du Palais Royal de la XVIIIe
dynastie A la suite du décès du propriétaire, l'Etat français le classe Trésor National pour éviter qu'il ne sorte du territoire et s'en porte acquéreur pour les collections égyptiennes du Musée du Louvre en 2006. Il se place comme le deuxième papyrus médical
le plus long au monde puisqu'il devait mesurer environ sept
mètres même s'il ne couvre plus aujourd'hui que huit
feuilles recto-verso en tout cas en possession du Louvre puisque
les butins étaient ainsi partagés. Le plus long étant
le pEbers Ce qu'il est désormais d'usage d'appeler le pLouvre
E 32847, (p) pour papyrus est plus jeune de quelques décennies
puisqu'il aurait été écrit pour la cour d’Amenhotep
II Malgré
les pertes en début du rouleau et les idéogrammes
illisibles nous pouvons scinder l'ensemble en deux parties distinctes.
Un recto comprenant tout un compendium de maladies mais aussi des
formulations de remèdes dont on retrouve parfois des
correspondances avec celles présentes sur le pSmith
et le pEbers A
son sujet le Louvre écrit ceci : « Le premier scribe
a consigné son texte de façon dense, avec une petite
écriture serrée, aux alentours des règnes de
Thoutmosis III C'est Marc Étienne qui en 2011 dans L'art du médecin égyptien, dossier thématique du Louvre qui révélera la présence de deux auteurs. Le pLouvre
E 32847 n'était pas encore nettoyé
que Thierry Bardinet, docteur en sciences historiques et philologiques
de l'École pratique des Hautes
Études, et auteur de nombreux ouvrages et articles sur
la médecine et la botanique de l'Égypte ancienne publiait
en 2018, Médecins et magiciens à
la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre
E 32847, Ed. Khéops et musée
du Louvre, Paris, TDM
Puisqu'il
s'agit d'une publication sur l'Égypte
qui gravite autour d'un papyrus égyptien d'envergure écrit
sous le règne Amenhotep
II L'étude onomastique
C'est une de mes masso-sentinelles qui m'a d'abord alerté de l'emploi
du verbe masser à la page 72 de cet ouvrage, chapitre 1. Recueil de médications pour la cour royale Bien sûr, encore une fois, il ne s'agit pas de massages récréatifs fait de palper/rouler parfaitement
restitués et généreusement aspergé d'huiles
parfumées dans un cadre enchanteur fait de pyramides et d'esclaves
sublimes mais de pratiques médico-magico-religieuses plus
ou moins aboutis dont l'expression va de
la simple application onctionnelle dont la gestuelle amène
une amorce basale, un toucher directionnel pouvant s'étendre
jusqu'à des frictions et des mannoeuvres clairement
établies et citées. C'est là que commence mon
travail de balayage attentif d'autant plus qu'au moins à
deux reprises ici, le massage n'est pas le fruit de mes supputations obsessionnelles,
mais le constat d'un docteur en sciences
historiques et philologiques de l'École pratique des Hautes
Études, ce qui apporte nécessairement de la dynamique
à cette étude. Je rappelle que la philologie
Concernant cet insigne rouleau il faut aussi savoir qu'il se couvre de cinq livrets distincts tous parcourus d'arracharge, de manques et de formules que le nettoyage d'alors n'avait pas encore rendu lisible. Il y a deux traités de médications qui en encadrent trois autres sur les tumeurs et les soins aux défunts :
Le papyrus du Louvre
E 32847, date de la cour d'Amenhotep
II Tout a été très vite, l'Égypte
est éternelle mais les hommes ne le sont pas, le papyrus
venait à peine d'être terminé que nous voilà
déjà 3500 ans plus tard, le jeudi 17 octobre 2019,
il est 18h14, je suis masseur en Massage-Français, assis à mon bureau du 3 de la rue Tarbé
dans le 17eme arrondissement de Paris et je commence un travail
de rédaction à son sujet. Ca tombe bien, je n'ai pas
de massés,
je tente donc d'isoler la place du massage dans ce texte à partir d'un nouveau procédé
d'imprimerie qu'on appelle le traitement de texte, excusez cette
ekphrasis
La langue parlée était ce qu'on appelle du "néo-égyptien"
ou tout simplement l'égyptien qui était alors en court
sous la XVIIIe dynastie
L'écrit lui faisait coexister trois écritures côte-à-côte, les fameux hiéroglyphes figuratifs follement célèbres et visuellement mystérieux, qui peuvent être écrits de gauche à droite ou de droite à gauche (voire les deux et ce, dans le même texte) et parfois en colonne. C'étaient de véritables dessins d'autant plus difficiles à exécuter qu'ils étaient précis et dont le coût d'exécution dépendait de l'adresse et de la nature des matériaux supports. C'est la raison pour laquelle le procédé était davantage réservé au funéraire, au commémoratif mais pas du tout adapté au quotidien d'une administration de la taille d'un Etat comme l'Égypte. Le
hiéroglyphe linéaire Ce
processus se poursuivit avec une troisième écriture
de réserve, cursive,
plus fluide encore appelée le hiératique
exclusivement tracée de droite à gauche, comme l'arabe
actuel. Même si certains hiéroglyphes furent déduits
les caractères de cette écriture, c'est loin d'être
le cas pour la majorité d'entre eux, il est le plus souvent
impossible de reconnaître à partir de sa forme simplifiée
un hiéroglyphe. Ce n'est pas pour rien si hiératique
C'est également l'écriture la plus représentée sur les papyrus et le-nôtre n'y coupe pas. Donc, point de hiéroglyphes ici mais de l'égyptien ancien rédigé en hiératique sur les deux faces du document et encore, pas par la même personne. Néanmoins, ce hiératique qui nous est parvenu sur le pLouvre E 32847 est difficile à déchiffrer et installe un réel inconfort de lecture, il était donc plus pertinent pour le docteur en sciences historiques et philologiques de l'École pratique des Hautes Études Thierry Bardinet, de nous les restituer au format hiéroglyphiques, ce sera à partir de son travail de traduction que je reprendrais tous ceux qui me sembleront pertinents dans cette masso-présentation.
C'est
sans doute l'occasion de rappeler que la langue dans laquelle nous
nous exprimons aujourd'hui est issue du grec et du latin qui n'existaient
pas encore sous cette forme à cette période. La XVIIIe
dynastie Donc,
lorsque TH. Bardinet tente de décrire ce qui pourrait être
le plus proche sémantiquement de ce qu'il constate en terme
de correspondance gestuelle ou d'intention thérapeutique
en employant le terme de massage
apparu en 1771 en France, il fait bien sûr un anachronisme
Méthodologie : Les parties en rouges sur le rouleau sont souvent des formules d'introduction, restituées comme tel par TH. Bardinet donc je ne vois aucune raison pour m'en abstraire. Les incrustations que j'ajoute dans les hiéroglyphes sont entre ce genre de parenthèses [ ]. Dans la mesure du possible et selon l'importance de l'information, je tenterai de coloriser les signes associés au massage afin que vous puissiez les visualiser plus instantanément. - La partie des textes que j'aurais mis en grisée ne concernent pas le massage et n'est restituée que pour garder à l'ensemble une cohérence tout en permettant de se reporter vers la partie qui nous concerne, ça facilite la lecture. - Je tenterai également de définir une échelle tenant à la nature du massage en présence, de son degré d'intention [je l'expliciterai plus tard]. - Je partirai bien sûr de cette édition de Bardinet mais procèderai à mes propres déductions que je déroulerai à partir des masso-matériaux récoltés par le Département de masso-égyptologie du CFDRM, mes lectures et mes recherches. - Dans l'ouvrage de Bardinet comme dans mon texte les hiéroglyphes qui manquaient ou n'étaient pas lisibles furent remplacés par carrés.
Après le Ebers En effet, l'intégrité de ce papyrus n'a
pas été restitué, le Louvre ne dispose que
six feuillets qui constituent la partie haute de l'archive en présence
et deux qui correspondent à la partie basse. Aujourd'hui,
et même si l'on a potentiellement localisé d'autres
fragments dans les collections d'autres institutions mondiales,
toutes n'ont pas encore mobilisées les moyens du Louvre pour
les nettoyer, les scaner et les mettre numériquement à
la disposition de tous, à défaut qu'ils soient rassemblés
dans un seul et unique rouleau. Les conditions successives de détentions
n'ont certainement pas arrangé son aspect général
comme a pu le constater l'équipe muséographique qui
s'est penchée sur son état. Il appert Une des conséquences les plus directement imputable au pillage et à la multiplicité des commercialisations c'est qu'à l'éparpillement des objets funéraires et des archives papiers, s'ajoutent leurs découpes anarchiques. Un rouleau de papyrus se vendra bien plus cher à la feuille que dans son intégrité originelle même si pour cela il faut en passer par l'émiettement du support végétal fragilisé par ses innombrables manipulations anciennes et moderne, la lumière, les conditions d'entreposage, desséché par les millénaires, par son environnement sépulcral aboutissant à d'irrémédiables pertes scripturales. C'est parce que l'on est passé du volumen Ce n'est guère que quand il y a une intention muséale
d'exposition qu'ils sont placés entre deux plaques de verre
(matériau neutre, non acide et protecteur), mais lorsqu'ils sont déroulés, ils
sont laissés intègres dans leurs dimensions, on ne
les découpent plus. C'est vrai que la
feuille ainsi obtenue devenait visible au recto comme au verso,
manipulable, fixée, à l'abri des émiettements,
seulement, les procédés informatiques, photographiques,
numériques ne nécessitent plus de manipulations ultérieures.
Tout cela étant numérisé ça rend les
grossissements aisés et ça permet de passer d'une
longueur d'onde à une autre. Cela n'a plus rien à
voir avec le matériel photographique dans un contexte funéraire
d'un Charles Mathien lorsqu'il fixait sur plaques de verre ce qu'il
pouvait saisir, entre autres des murs des scènes masso-compatibles
du tombeau d'Ankhmahor
A ce stade, il faut bien que vous compreniez que leur distribution ne fonctionne pas comme les pages d'un livre dont le recto comporte bien évidemment à son verso la suite, là c'est un rouleau. Par exemple, Le livre des tumeurs de Khonsou qui est un des cinq traités présents, est celui qui contient le plus de place dans le pLouvre E 32847, il commence à la moitié du recto et se termine à celle du verso, ce qui signifie que le texte écrit au revers de chaque feuille ne sera pas sa suite mais la continuité d'une autre partie de l'ouvrage, le début ou la fin d'un autre traité. Dans toute cette misère de papier à l'origamie de ses absences et aux découpes peu orthodoxes on peut, peut-être, se risquer à relever un avantage, c'est que la section de chaque page qui se faisait à plat, certes, en-dessous des lignes de hiéroglyphes visibles l'était au détriment de celles qui se trouvaient derrière et qu'il était délicat de retourner. Ainsi, la séparation des caractères facilite les reconstitutions ultérieures. Quoi qu'il en soit, les papyrus ayant une valeur marchande, celui acquis par la suite par la France n'échappa pas à cette vente à la découpe. Le rouleau étant long, dès sa découverte il fut d'abord sommairement déchiré plus que découpé par le milieu (le Louvre, nous l'avons vu, n'en a qu'un côté et encore pas tout), puis les deux parties désormais séparées furent déroulées et débitées en feuilles pour être disséminées à qui voulaient les acheter.
L'aspect de la partie détenue par le Louvre est
donc très dégradée, fragmentée, incomplète
et ce n'est que par le truchement de procédés photographiques
que Thierry Bardinet à pu établir les traductions
qu'il partage avec nous dans Médecins
et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus
médical Louvre E 32847, Ed. Khéops
et musée du Louvre, Paris, TDM
Nous n'avons pas seulement parlé d'un papyrus du temps d'Amenhotep II mais de la cour d'Amenhotep II ce qui signifie qu'il s'agit d'un registre médico-sacerdotal à l'attention des prêtres-médecins exerçant à la cour royale de ce souverain, ils officiaient donc au service des princes et de la famille régnante et au premier chef, à la protection du corps du roi. Les ennemis ne venaient pas que des tribus insoumises mais aussi des frontières même de la peau du pharaon qu'il fallait défendre par la conformation des rites et des offrandes et par la mobilisation d'une armée magique des prêtres-soignants acquis à sa cause et à celle des dieux. L'avantage
que nous avons à disposer ainsi d'un document écrit
pour une élite dirigeante, c'est que les formules que nous
récupérons n'en sont que nécessairement plus
juste, attentivement rédigées, moins sensibles aux
fautes, aux négligences et sans aucun doute scrupuleusement
observées. Elles rassemblent des recettes antérieures
que l'on retrouve dans d'autres papyrus, parfois ajustées
aux découvertes de l'époque, modifiées à
la marge lorsqu'on comparent l'évolution de deux textes quasi
identiques sur deux périodes différentes. Les écrits
humains ne pouvaient espérer survivre, sans, non seulement
l'abnégation de ceux qui les écrivaient, _cela était
encore trop court_, mais celle de ceux qui persistaient à
les recopier inlassablement avant la délivrance, la rédemption, telle une vengeance
sur l'oubli, l'imprimerie par la réplication, une guerre
fabuleuse devait d'être gagnée, c'était la multitude
qui devait nous sauver. Nous avons livrés une course de vitesse
gigantomachique
Ici nous ne sommes pas en présence des quelques fragments d'un carnet de notes de médecine populaire aux préparations aléatoires ou désuètes qu'un médecin douteux aurait su récupérer auprès de scribes arrangeant capables de les réécrire, non, ce rouleau mesurait sept mètres de longueur, couvert de caractères serrés, méticuleusement tracés. Pour contrer les charlatans, nous le verrons, les médecins de l'époque étaient capables de modifier discrètement les posologies, de substituer volontairement un ingrédient par un autre moins efficace, d'introduire sciemment l'erreur afin de rendre la formule magique qui accompagnait son application inopérante, ou sans grand effet, il ne fallait pas laisser les dieux être convoqués par le mauvais interlocuteur, pour le mauvais diagnostique ou pour lutter contre un démon qui ne serait pas le bon, chaque dieu à ses opposés, ses ennemis narratifs. Les dieux ne nous écoutent pas, il ne font que nous entendre plus ou moins nettement, donc autant faire que l'échange soit fait par la bonne personne, un prêtre dûment assermenté serait idéal. La médecine que nous observons est une médecine pré-hippocratique qui devait d'ailleurs largement inspirer mille an plus tard l'Ecole de Cnide au Ve siècle av. J.-C. elle-même encore dirigée par des prêtres médecins qui rendaient leur verdict dans des temples après avoir observé les signes divins et invoqués les entités concernées qui avaient d'ailleurs parfois, comme nous le constatons en Égypte, déjà eues personnellement maille à partir avec le mal car elles aussi, toutes divines soient-elles pouvaient avoir subi des attaques épiques, d'ailleurs rappelée dans certaines formules. Vous devez bien retenir que nous ne sommes pas sur une
médecine du "diagnostique" mais sur une médecine
résolument magique pour laquelle la maladie est une attaque
démoniaque dont la virulence ne dépend que du ou des
démons que le médecin doit savoir repousser. De la
même manière, la contagion n'existe pas, seule la vengeance
du malin chassé avec succès d'un corps agressé
sans ménagement pouvait vouloir s'en prendre au médecin
à proximité ou à une population lors d'épidémie...
Nous sommes sur un polythéisme
actif où les dieux s'affrontent entre eux mais aussi en s'en
prenant aux hommes, parfois ils montent au front personnellement,
sinon ils y envoient leurs sbires. Et pas la peine de leur dire
"tu ne vas pas en faire une maladie !" puisque
c'est justement pour ça qu'ils sont là, atrabilaires
et inventifs, la maladie est la rancune des dieux, la guérison,
le fruit de leur pardon, la mort, que tout n'est pas complètement
oublié et que, par là où le défunt doit
à présent passer, seul Anubis Les maladies deviennent d'ailleurs un enjeu agonistique qui se poursuit sur le champ de bataille corporel, chaque malade est une guerre inlassable que se livrent les démons. Nonobstant, la maladie en temps que telle n'existe pas dans la médecine égyptienne, ce ne sont des myriades d'émissaires agissant pour le compte de. Les égyptiens de cette époque ne nommaient pas les maladies comme le feront plus tard les grecs mais regroupent un ensemble de signes en fonction des lésions observables en les rassemblant dans un ordre descendant allant de la « tête au talon » pour tenter d'en chasser le démon. Il
ne faut pas non plus la voir comme tout un arsenal, une armurerie
au service de quelqu'un, c'est le démon ou le dieu poliorcète
Et là je ne parle que des maladies, car l'état de bonne santé est tout autant l'objet d'équilibres mystiques extérieurs qui se répandent dans le coeur et se propagent à l'ensemble du corps.
Les posologies sont rarement appliquées sans qu'une incantation ne soit récitée et, au regard de la typologie des maladies qu'elles étaient sensées combattre et de leur description, elles correspondent à celles d'une population âgée, bien nourrit, palaciale, faite de notables qui avaient les moyens de vivre vieux, ce qui n'est pas pour déplaire à notre présence dans ce texte qui fait la part belle au toucher, à des manipulations de tout genre. En effet, le réel pathologique décrit et qu'il nous est parfois possible d'identifier au vu des signes cliniques indiqués, était souvent celui rencontré en gériatrie, en rhumatologie et pour lequel le massage, les frictions, étaient le moins pire des maux et la plus douce des méthodes. Il suffisait d'enduire, de frotter pour faire pénétrer la formulation. Khonsou
Comme
je l'ai déjà dit, je reste profondément tributaire
des travaux de traduction de l'égyptologie moderne seule
habilitée à nous restituer les textes au plus juste
de ce qu'ils pourraient donnés une fois traduits en français.
Si mon initiative pourra toujours être postérieurement
considérée comme indiscutablement critiquable, enfantine
et mineure, elle n'en restera pas moins la seule à s'être
risquée à l'épreuve égyptienne en langue
française, mais à ces désordres, je n'ai pas
souhaité y ajouter l'inconstance des sources contestables
que le temps pourrait juger impropres. Ceci étant dit, quelle
que soit la pertinence des auteurs que j'aurai laborieusement décortiqué,
il ne me sera pas possible d'avoir un réel avis critique
sur leurs traductions et les mots qu'ils ont eux-mêmes associés
directement ou indirectement au massage sont ceux dont je
m'empare tels qu'ils sont mentionnés dans leurs ouvrages
de références. Seulement, aussi mentalement éloignés
que puissent être un cadrat comme Douter
de l'utilisation du massage en Égypte reviendrait
à douter que les égyptiens aient pu avoir des doigts
et les utiliser, son absence constituerait même un non-sens
anthropologique mais qu'il ait eut incontestablement lieu n'en constitue
pas la preuve formelle. La raison de cette initiative apodictique
Si je peux prendre la liberté de vous restituer les quatre vingt dix entrées masso-compatibles que j'ai pu patiemment lister sur la page de l'ouvrage de Bardinet à partir duquel je travaille, e ne pourrais malheureusement pas tout vous restituer dans l'ouvrage qui en sortira peut-être pour des questions de volumes ou de droit d'auteur. Tous
les papyrus sont rédigés en démotique cursif
et il se trouve qu'aucun ne le sont en hiéroglyphes réservés
aux bâtiments funéraires et commémoratifs. Seulement cette traduction qu'en fera l'égyptologue sera la sienne propre en attendant que d'autres viennent en discuter, là vérifier, la corriger, la modifier mais celle-ci lui appartient. Je peux vous renvoyer vers son livre _compliquant ainsi des allez-et-venues d'un texte à l'autre focalisé sur son sens général et pas sur le sujet que je tente de vous mettre en relief_ mais je n'ai pas le droit de tout vous restituer même accompagné d'un travail critique sans risqué d'être accusé de plagiat. Les auteur.es seraient assez conciliants, ce sont des professeurs, mais les Maisons d'éditions répondent à des logiques moins avouables. La
dernière raison pour laquelle je ne peux pas tout reprendre
tient au fait que certains passages sont a signaux faibles, réduits
à l'utilisation de termes comme onguent
ou onction, mais sur des préparations
médicamenteuses diverses qui peuvent prendre l'aspect d'emplâtre,
de texture semi-rigides réduisant le champs d'action du massage
tel qu'entendu à mesure qu'il se densifie, à savoir,
une succession de manoeuvres
impliquant un toucher glissant,
manipulant,
imprimant,
entre intentions thérapeutiques et diversité des pressions distales. La petite gymnastique mentale qu'il
nous faut savoir opérer à chaque instant, c'est d'accepter
cet élargissement de principe partant d'une définition
stricto sensu
Ce chapitre sera probablement amené à être
sensiblement augmenté au court de mes recherches futures
et peut-être même déplacé ou requalifié
en essai tant il serait intéressant d'y rassembler les différents
emplois et types d'huiles ou de graisses en court dans ce pays même si pour l'heure, nous
allons nous centrer sur le règne d'Amenhotep
II ou plus courtement, celles citées dans le papyrus
Louvre E 32847
traduit par Bardinet. Rappeler peut-être que
l'huile est un
corps gras liquide alors que la graisse se caractérise par son aspect solide à
température ambiante que seul un point
de fusion A
la toute fin du chapitre dédié à - Langue
parlée & écrite à l'époque
d'Amenhotep II j'abordais rapidement la question
de l'immanquable anachronisme Donc
vous pouvez observer que l'ensemble des termes qui découlent
de l'étymologie latine d'oleum
comme oléeux, oléation,
oléagineux etc. renvoient toutes
à un olivier que les égyptiens snobaient allègrement.
Alors bien sur vous pouvez toujours me dire à raison que
ces termes sont valablement utilisés pour désigner
toutes sortes d'huiles et que plus personne ne sait que cela renvoie
à celle de l'olive,
mais là nous l'employons pour couvrir l'époque d'Amenhotep
II où le latin n'existait pas à l'instar
du grec, en tout cas sous cette forme. La XVIIIe dynastie
Là aussi nous aurons l'occasion d'alimenter ce passage au court de sa rédaction afin de lister l'ensemble des graisses, des huiles mais aussi des cires entrant dans des préparations impliquant le massage, mais déjà de façon plus générale ce que l'on peut en dire sous l'égide de Jean-Pierre Brun, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Techniques et économies de la Méditerranée antique, _qui avait d'ailleurs fait une série de podcasts diffusés sur France Culture le 07/02/2018, Technique et économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée antique_, c'est que les huiles les plus souvent utilisées étaient plutôt d'origine végétale. Il cite l'huile de ricin, de sésame, de lin, de radis (extrêmement fréquente à Alexandrie), (pas d'huile d'olive) mais aussi des graisses animales non humaines de toutes sortes et dont la qualité, nous précise Richard-Alain JEAN, est parfois clairement indiquées dans les textes (fine, surfine, parfumée...). En hiéroglyphes nous ne les distinguerons qu'en déterminant le contexte de la phrase ou par le déterminatif employé. Par exemple, dès la page 49
Je vais ainsi procéder livret par livret pour vous faire une masso-synthèse tout en se souvenant que nous ne traiterons ici que la partie du papyrus Louvre E 32847 dont on dispose et donc déduite des éléments manquants et des morceaux détenus par d'autres propriétaires. Il
débute par un recto présentant déjà
une perte de texte sur ce premier des cinq traités le constituant
et, nous le verrons plus loin mais, c'est ce Recueil
de médications pour la cour royale
La
première masso-dynamique que nous avons établit
dans ce chapitre et tel que traduit p. 49 par le philologue Thierry
Bardinet établit un massage de l'anus déductif,
il fait partie de la section Patients souffrant de douleurs au
bas-ventre « Autre
(médication) : Rx+1.7 salive
(litt. eau)
avec larmes et graisse. Ce sera mangé par l'homme [comprenez, le patient/la
patiente] et on placera
de la graisse <sur> une compresse sur son anus
et dans l'anus d'une telle (née) d'une telle, selon ce qu'à
préconisé Horus
Ce passage est l'illustration typique des modèles
à larges spectres sous-jacents auxquels
l'égyptologie nous confronte avec, au premier abord, des
suppositio impropria aux amenées parfois sensiblement dégradées mais dont l'observation attentive
des apports successifs nous révèlent une réelle
compatibilité combinatoire avec le massage. Par exemple ici, "une
compresse" pourrait tout-à-fait
faire partie de ces masso-syncatégorèmes
La question mérite d'être posée, faut-il
clairement laisser de côté l'application de cette compresse dès lors qu'elle se voit complétée
par sa préparation médicamenteuse et par les masso-diapositives qui se
succèdent ici ? Son application aura probablement donné lieu à de légers
mouvements de bascules dans la raie ou circulaires jusqu'à
l'intérieur de la perforation anale destinées à
imprégner la peau de sa protection.
Il semble pourtant bien que l'expression de la charpie utilisée
dans cette séquence contient bien les éléments
constitutifs d'un massage par destination ne serait-ce qu'au regard des frottements textile/tégument facilités
par le corps gras, par l'enfoncement, par une pénétration répétée visant à imprégner la peau de son onguent. $r-V31A:X1-$b-D21-Z1-N35A-D2-Z1-D9-D4:Z2-D2-Z1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-Z11-G17-A2-M17-N35-O34:A1-Z1-V28-N35:D36-!
Le
registre hiéroglyphique suivant prête
à interrogation sur la nature des mouvements nécessaires
pour constituer cette "Médication
pour une femme [...] Rx+2.1 huile de ben fraîche qui sera placée à l'intérieur
du vagin
et lui faire mâcher des baies de genévrier-macrocarpa Rx+2.2 et des rhizomes de papyrus ; et on t'aura fourni une
statuette en argile crue qui aura été malaxée
avec des rhizomes de papyrus. Sera placé sur sa tête
[celle
de la statuette]
Rx+2.3 un
bandage de lin fin trempé dans
de la gomme douce et ce sera placé à l'intérieur
de son vagin [je
suppose qu'il s'agit de ce petit bandage],
jusqu'à sa guérison." F46**D21{{13,816,72}}**X1{{758,798,87}}-N33:Z2-N35:X1-X1{{591,739,88}}**O34**B1{{6,172,79}}-X1{{0,791,100}}**N41{{288,0,100}}**Z5{{453,491,82}}-[[-//-//-//-//-//-]]-D58-G29-G1-! 536,753,100}}**Q3{{327,0,108}}-Z5-Z3-Aa1:X1-D58-Z7-A24-G17-N29-W19-M17-! Ici, le plan proposé met en action une
huile
de ben fraîche qui sera placée
à l'intérieur du vagin dont
on peut déduire soit un scénario statique consistant
juste à y faire couler, comme dans un bol, l'oléagineux,
soit de dégager un masso-schéma plus dynamique avec une possible utilisation
des doigts même si ce n'est pas spécifié. Voir
ce massage impliquant
le sexe d'une femme atteinte d'hématométrie, dans Un massage obstétrical en Égypte
par Alain Cabello-Mosnier, 14/11/2017
écrit à partir des travaux de La mère, l'enfant et
le lait en Égypte ancienne, par Richard-Alain
Jean
et Anne-Marie Loyrette, Ed. L'Harmattan
2010 TDM Il s'agira nous dit-on ensuite de malaxer (et donc de manipuler avec ses doigts) des rhizomes de papyrus et de l'argile pour en faire une statuette dont le bandage de lin ayant ceint la tête sera ensuite introduit dans l'orifice vaginal humecté de gomme. Lorsque vous vous impliquez dans une étude de texte,
il est difficile, à défaut de lister l'ensemble des
mots associés à votre histoire professionnelle, de
ne pas relever au moins ceux que vous croisez et ce, même
lorsqu'ils sont utilisés dans un sens différant car
ils n'en conservent pas moins le sens premier de leur étymologie
et toute l'adn de la chronologie de leur emploi.
Malaxer du latin
malaxare Chercher à rendre mou
une préparation par un pétrissage afin d'en modifier la texture post mélange
aidera à lui donner un aspect plus malléable, homogène
ce qui implique d'autant plus extemporanément
Le pilon se fait doigt, la préparation se fait
argile-peau et c'est de ces deux là qu'émerge une
statuette minérale
née de la malaxation. Sa naissance évoque un mème Cette figurine somme toute assez phallique, ceinte d'un bandage de lin fin trempé dans de la gomme douce [...] sera placé à l'intérieur de son vagin. Il semble que ce soit là une sorte de pessaire mais, placé étant au masculin, je suppose qu'il s'agit de glisser dans la matrice le-dit bandage oint d'huile de lin.
Parmi les vocables masso-compatibles quasi genésiaques, nous considèrerons que le principe d'application est une des résultantes fondatrice du massage qui peut s'opérer sans l'application d'une technique et/ou l'application d'un produit que la main propage par le mouvement et par diverses pressions qu'accentuent la répétition des passes. Bien-sûr, le rendu peut présenter un aspect parfois très incertain, diaphane, au regard de ce que l'on peut attendre d'un massage d'Épinal appuyé, mouvementé, pinçant, mais tous passe par elle. Toujours page 55 d'ailleurs elle intervient lors d'une lésions traumatiques de la face avec "application" d'un masque sur la partie blessée : "Rx+3.1 épautre-mymy ; eau de gomme ; cire. Cuire, [ajouter des] raisins, et enduire l'endroit où se trouve l'os." L'onction en présence doit avoir davantage valeur d'emplâtre, de recouvrement par une préparation et il est difficile de savoir dans quelle mesure l'intention est de faire pénétrer cette solution dans la peau afin d'atteindre la partie malade ou si c'est juste une apposition qui irradiera d'elle-même, du latin appositio « action d'ajouter », mais d'ajouter par le doigts ou la main...
A la
page suivante nous ne disposons que d'un seul registre qui se constitue
comme une variante de la précédente préparation
mais pour le même mal « Autre (médication)
: ver-pqrw
cuit à la graisse
d'oie. Oindre avec. » Correspondance JSesh (vers. 7.3.2
) L'onction
proposée ici met en scène un massage à
base de ver-pqrw cuit à la graisse
d'oie. Le ver D'ailleurs,
sur notre grand plan du massage, nous pouvons tendre un nouveau
un fil entre cette mention égyptienne peut-être
princeps L'évocation du massage sur ce registre sera juste la fin de celui-ci
La page 59 n'a aucun lien avec le massage mais elle participe à donner une origine à l'étrange pratique qui consiste à se mettre une tranche de viande sur un coquard. Dans cette recette égyptienne il est conseillé d'appliquer sur une blessure au visage de la viande fraîche, puis après quelques jours, de la graisse et du miel, puis de bander.
Piqûre d'épine et massage à base de jeunes productions génitales Les
égyptiens se blessaient aussi avec les végétaux
qu'ils foulaient, tressaient, coupaient et l'on peut tout-à-fait
défendre l'idée que les petits gestes circulaires,
même très légers qui servaient à répandre
une pommade sur la zone de l'agression était et reste valablement
masso-compatible. Ce qui change ici c'est la nature de l'intran
puisque l'on parle de la semence d’un jeune garçon et
de jeune fille. Donc, il semble que l'on ai demandé à
un adolescent fraîchement pubère de se masturber
afin d'offrir généreusement ce cumulus –
« (Autre
(médication) : Semence
d’un jeune garçon et (secrétions) d’une jeune fille.
Ce sera appliqué à [cela]. »
(en fait sur la blessure) $r-V31A:X1-$b-D52:X1-G43-X1-D53:Z2-N35:X1-D36-G17-D36-G17-D53-N35:X1-D36-G17-D36:X1-D53-D37:D21-[[-S29-]] Dans
la même veine nous aurons aussi un crâne de silure
Conduits-mt
et massage dans le papyrus Louvre E 32847
(emplâtre) Les égyptiens font la distinction entre les structures tubulaires creuses du type veines ou artères qui se disent metou et celles qui sont pleines comme les muscles appelés conduits-mt. Nous l'avons déjà évoqué cet alphabet ne se construit qu'autour des consonnes et ne contient pas de voyelles, comme l'hébreu. Donc pour le rendre plus exprimable il est d'usage d'en rajouter en fonction de la prononciation supposée du mot. Donc muscle se dira met, qui sont ces organes tubulaires pleins. Avant
de poursuivre mon développement, je voudrais faire un biais
de confirmation conscient et grossier mais terriblement troublant
et merveilleusement joli mais que j'ai intuitivement besoin de faire.
Dans la culture hébraïque, "psaume 139:16
« Galmi (i.e. mon golem) tes yeux ont vu »", le
Golem Alors,
peut-être que Rabbi Yonathan qui commentait ce symbole procédait
à une correspondance avec la Mishna
Si
met=mort en hébreu et met=muscle en égyptien
il est peut-être possible de faire quelques rapprochements,
ainsi, qu'est-ce que le muscle sinon l'embryon localisé d'un
Être, une partie de sa motricité réduite à
une anatomie parcellisée Donc
là, nous avons un plasmateur
donneur de vie par masso-façonnage, formage,
érigeant son personnage par malaxage, ainsi que le
repreneur de celle-ci toujours par un massage glissé
avec l'un de ses doigts
mais un massage
thanato-morbide. Il donne la vie en massant,
et il l'enlève par massage inversé, un massage
qui défait ce qui avait été accomplit, massé/tué
d'un mouvement de doigt. suite Dans le papyrus Louvre E 32847 ces muscles égyptiens font l'objet de manipulations diverses avec emploie de corps gras solides ou liquides qui entretiennent avec le massage une convergence certaine que nous retrouvons sous-entendu dans le titre même que Th. Bardinet donne à ce chapitre Patients souffrants des conduits-mt et des extrémités des membres et ici « d'ankylose et d'œudèmes des articulations (gonflements-fwt) ». Et comme si cela ne suffisait pas à notre masso-attente il précise page 62 : « Les trois recettes suivantes forment un groupe destiné à assouplir les parties ankylosées et qui est connu par le papyrus Ebers. » Il est juste à noter qu'il met en italique l'assouplissement de ces parties ankylosées, comme pour bien signifier que le terme reste anachronique donc c'est juste une correspondance de sens.
Fig. 5 ci-dessus, traduction du hiératique au hiéroglyphique par Th. Bardinet, reconstitution, Alain Cabello-Monsier. –
« Autre
(médication pour) assouplir les partie ankylosées
situées en n'importe quel endroit du corps ] : Rx+4,18 produit- $r-[[-V31A:X1-S29-W12-N35:N35-A7-G37-N35:M3-X1{{0,637,100}}**X1{{527,636,100}}**Aa1{{276,0,100}}-D40:Z2-G17-D36:X1-V30:X1-]]-$b-I10:D36-X1-N23:Z2-M30-M17-Z7-
N33:Z2-U32-N33:Z2-V22:X1-N33:Z2-X1:U30-G1-V28-X1-W24:Z2-N35:X1-M17-D21:Q3-W24:Z2-V28-S29-Y5:N35-U32-N33:Z2-V26:D46-W24:Z2-! Nous retrouvons à l'identique cette version préparative
dans le papyrus encyclopédique dit de Ebers
Ce qui m'a néanmoins sauté au yeux c'est que nous avons ici, en quelque sorte, quasiment l'expression d'un exercice illégal de la magie médico-religieuse que l'autorité médicale se proposait insidieusement de rendre, sinon inopérante par ce procédé, en tout cas moins à risque que celle réservée aux prêtres habilités. Pour flouer le non initié, il suffisait donc tout bonnement de remplacer un ingrédient par un autre pour que la chaîne des efficacités se trouve rompue et modifie la charge divine attenante qui n'était alors pas interpellée avec la même force comprenant n'avait alors pas à se mobiliser pour une automédication magique qui pouvait, de plus, taper à côté. Comme pour notre chimie du XXIe siècle, en ciblant une maladie par une mauvaise posologie, ou la bonne dose mais pour la mauvaise maladie, ou toute autre surconsommation, l'effet devient nul et possiblement dangereux. Nos pharmacies sont pleines de boîtes de médicaments diversement dosés et dont les plus puissants ne sont délivrés que sur ordonnance ou en milieu hospitalier. Seulement là, parmi les principes actifs pharmacologiques s'ajoutaient le double opérant "principe sacerdotal et principe divin", l'un fondé à solliciter l'autre de droit et le dieu suffisamment bienveillant pour intervenir ponctuellement sur tel cas afin de mettre en fuite le mauvais esprit qui s'était immiscé dans le corps du malade. Surconsommation thérapeutique valait ruption magique et les prêtres, soucieux de l'intérêt général ou de leurs prérogatives d'étiquettes, se chargeaient de brouiller astucieusement les pistes. Dans la formulation figure 5 nous aurons des ingrédients masso-compatibles lorsque d'autres seront masso-dégradées, ralenties jusqu'à l'immobilisation tenant à la viscosité de la texture. Parmi les premières nous aurons la graisse de taureau et celle d'hippopotame que nous croiserons souvent comme celle de crocodile. On peut même se surprendre à rêver à des massages de convenances exotiques où des orteils seraient malaxés avec ce gras animal avant que mon végétarisme ne vienne me rappeler à l'ordre, on ne rêve pas davantage de se faire pas masser par ce qui résulte de l'éventration des autres que par un esclave, même imaginaire, aussi beau, consentant et bien traité qu'il soi. Ici ces graisses seront davantage regardées comme liant que comme la dominante d'un ensemble résolument fluide. Concernant
la formulation que nous venons de restituer, nous avons l'emploi
de produit- L'autre famille de mots là pour le coup plus déceptifs
Donc là encore, nous sommes très probablement plus proche d'un emplâtre que d'un mélange de corps gras (graisses, cires, huiles).
_ L'entrée qui suit fait la jonction entre deux autres
papyrus (pEbers
Thierry
Bardinet explique pour le contexte de cette préparation
que son objectif est d'atteindre le mal et de délivrer ses
influences phamacologiques aux conduits-mt. Il précise également qu'elle
revient à l'identique dans le pEbers
__ A la page 65 l'auteur propose une autre traduction proche de notre sujet par sa formulation permettant d'assouplir toujours ces mêmes conduits-mt, qui désigne ici les muscles. –
« [Autre (médication), pour adoucir] : cire ; graisse
de taureau ; baies de genévrier-macrocarpa ; produit- Ici nous avons deux masso-contenus potentiels, le premier se constitue autour de la graisse de taureau qui revient en boucle à travers l'ouvrage comme le principal marqueur d'un registre oléagineux. Seulement comme nous le verrons souvent, toute graisse qu'elle soit, elle n'en sera pas moins "[...]Rx+5,6 préparé en une seule masse." Le terme de masse implique, selon la consistance qu'elle restitue, une raréfaction du mouvement lors de son application, son ralentissement, voire, son immobilisation et, à partir de là, la mort de tout massage. Seulement, le fait de la poser sur le muscle, de l'appliquer, reste une valeur hautement masso-compatible malgré la forte dégradation cinétique qu'impose une pâte. La
fin de la phrase "(les conduits-mt) seront
enduits auparavent
avec de l'oliban."
serait plus proche de ce que nous recherchons, avec l'emploie du
participe passé enduit
________________________________________ Suite en cours
__ Si
précédemment il s'agissait d'adoucir, terme
évasif qui pourrait se prêter à débat
mais immédiatement reprécisé par la mention
d'une onction
cette fois-ci clairement énoncée, dans la recette
qui suit on parle d'abord d'assouplir
l'organe pour améliorer une ankylose _partie mise en rouge dans
le papyrus_, elle nous renseigne sur son utilisation avant de nous
laisser tomber sur sa préparation et son emploi. La suite
pourrait relever d'un emplâtre clairement plus décevante
mais encore une fois nous n'avons pas d'éléments sur
la texture solide, onctueuse ou liquide de la pâte ni comment
elle était utilisée. Était-elle juste versée
sur zone avant de bander ou appliquée, délibérément
frictionnée ?
La section qui suit Foliotage des entrées communes graisse/huile pp. 56, 59, 62, 63, 67
P.
90 y ajouter les Patients atteint de dépôts-m
masso-impertinent
préparer en une seule masse : pp. 56 ;
Orbitaire ; qui concerne l’orbite de l’œil.
Ce que les spécialistes ont su déterminer c'est que le pLouvre E 32847 n'est pas un ouvrage de collection rédigé pour l'apparat ou pour la bibliothèque de quelques érudits en milieu aulique, son état et la précision de ses recettes pratiques indiquent une utilisation régulière destinée à être consultée et que le fut.
Massage, onction, friction, enduire constituent ce qu'on appelle en philologie une unité de relation, un contexte de sens et de valeur allant vers un résulta interactionnel. Aulique
Nous l'avons vu, il n'y a pas de maladie en Égypte ancienne, il n'y a que l'expression de la présence physique d'un démon dont les dégâts étaient visibles.
Le
Livre IV Instruction pour l'embaumement des grands personnages
de la cour royale
Une aparté masso-thanato-morbide
La
place du massage
dans le bassin nilotique
Ici il s'agira de restituer un aperçu vulgarisé déduit des hiéroglyphes.
– Crédit : tous les
emprunts, textes et images issus du travail de Thierry Bardinet
Médecins et magiciens à la
cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre
E 32847, Ed. Khéops et musée
du Louvre, Paris, TDM – pEbers. – pSmith. _ L'intrigante histoire du Papyrus du web... Une Enquête avec Nathalie Lienhard, Ingénieur de recherches à l'Université Paris-Sorbonne Paris IV, et l'ouvrage de Richard-Alain JEAN, 5/07/13 _ Une rue de tombeaux a Saqqarah,
par Jean
Capart (1877-1947) _ La
mère, l'enfant et le lait
en Égypte ancienne, par Richard-Alain
Jean et Anne-Marie Loyrette,
Éd. L'harmattan 2010 TDM
– À propos des instruments
médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés
au musée du Louvre, par R.-A. JEAN, Éd.
Cybele, Paris, 2012 TDM –
. Profil facebook de : Richard-Alain
JEAN https://www.facebook.com/medecine.egyptienne Alain
Cabello Mosnier p.152 "En l'Egypte ancienne, aucune fonction n'est neutre et toute proposition médicale se colore d'une aura magicienne transformant le moindre acte médical savalteur en intervention divine et particulière rappelant l'histoire mythologique à laquelle elle se rattache directement." |
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