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masso-contenu pour le PLouvre E 32847, de 1550 et 1050 av J.C.
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Mots clefs : Histoire du massage en Égypte ; le massage en Égypte
; Égypte ; massage thanato-morbide ; réverso-thanatique ; (enduire
- enduisait - ) ; frotter ; pénétrer = massage) ; baumes ; enfoncement
; pénétration ; imprégner ; modelage ; glisse ; pétrissage ; malaxer ; cire ; modelage ; modeleur ; plasmateur ; formage ;
Noms propres cités (0) :
– Les institutionnels - CFDRM de Paris ; Ecole de Cnide ; Louvre ;
– Les hommes (8) : Thierry Bardinet ; Jean-Pierre Brun ; Alain Cabello Mosnier ; Jean Capart (1877-1947) ; Georg Moritz Ebers (pEbers ) ; Richard-Alain Jean ; Nathalie Lienhard ; Charles Mathien ; Edwin Smith (pSmith) ; ;
- contemporains : (prérogative éditoriale)
- secondaires en citation :
– Les rois & personnages : Aménophis II 1424-1398 av. J.-C. ; Amon (Le caché - (triade thébaine ) ; Ankhmahor (Ânkh-ma-hor) ; Khonsou (triade thébaine) ; Mout (La mère - (triade thébaine ) ; Ramsès (1294-1250 av. J.-C.) ; Seth ; Téti ; Thot ;
– Les dieux :
– Les lieux : Hyksôs
Dossier associé
: (Le massage en Egypte dossier collecteur)
Article précédant : Les
superviseurs des manucures du palais 11 juillet 2013
– Article
suivant : N/C
(racc. perso Alt3)
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En cours de rédaction (ne pas lire) Essai Quel masso-contenu pour le PLouvre E 32847
de 1550 et 1050 av J.C.
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étude
de texte par Alain
Cabello-Mosnier correspondant à la masso-collation
de Médecins et magiciens à la cour du pharaon.
Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, par Thierry
Bardinet, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, 2018 TDM rédaction en cours (ne pas lire) Rédigé à Paris le : 28 mars 2019
Il s'agit d'un appareil critique visant à résumer la place du massage à la cour d’Aménophis II 1424-1398 av. J.-C. en récapitulant tout le masso-contenu des textes masso-compatibles de Médecins et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, TDM . Nous aurons ainsi tout un éclairage sur les utilisations périphériques de la friction, des onctions médico-magico-religieuses issues du monde sémitique .
Tout commence en 1953 lorsqu'un particulier ramène en France cet exceptionnel papyrus médical de magie thérapeutique à l'intention du Palais Royal de la XVIIIe dynastie suite à un accord passé 3500 ans plus tard avec les autorités de la République arabe d'Égypte. A la suite du décès du propriétaire, l'Etat français le classe Trésor National pour éviter qu'il ne sorte du territoire et s'en porte acquéreur pour les collections égyptiennes du Musée du Louvre en 2006. Il se place comme le deuxième papyrus médical le plus long au monde puisqu'il devait mesurer environ sept mètres même s'il ne couvre plus aujourd'hui que huit feuilles recto-verso en tout cas en possession du Louvre puisque les butins étaient ainsi partagés. Le plus long étant le pEbers datant du début du Nouvel Empire, vers 1500 av J.-C. conservé à la bibliothèque de l'université de Leipzig lui mesure vingt mètres. Ce qu'il est désormais d'usage d'appeler le pLouvre E 32847, (p) pour papyrus est plus jeune de quelques décennies puisqu'il aurait été écrit pour la cour d’Amenhotep II 1424-1398 av. J.-C. ; comme la plupart des papyrus antérieurs au 6e siècle avant notre ère, celui-ci est écrit en hiératique, la cursive hiéroglyphique. Malgré les pertes en début du rouleau et les idéogrammes illisibles nous pouvons scinder l'ensemble en deux parties distinctes. Un recto comprenant tout un compendium de maladies mais aussi des formulations de remèdes dont on retrouve parfois des correspondances avec celles présentes sur le pSmith et le pEbers . A son sujet le Louvre écrit ceci : « Le premier scribe a consigné son texte de façon dense, avec une petite écriture serrée, aux alentours des règnes de Thoutmosis III ou Aménophis II (1479-1401 av. J.-C). Le deuxième ensemble, au verso, comporte des descriptifs de maladies plus longs et plus nombreux et accorde une part beaucoup plus importante aux textes « magiques », sans parallèles connus. Le second scribe, à l'écriture ample et aux déliés marqués, est intervenu environ 150 ans plus tard, vers le début de l'époque des Ramsès (1294-1250 av. J.-C.) Il a peut être écrit, sur le rouleau, à la suite de son collègue et a retourné le papyrus pour y consigner son texte. » C'est Marc Étienne qui en 2011 dans L'art du médecin égyptien, dossier thématique du Louvre qui révélera la présence de deux auteurs. Le pLouvre E 32847 n'était pas encore nettoyé que Thierry Bardinet, docteur en sciences historiques et philologiques de l'École pratique des Hautes Études, et auteur de nombreux ouvrages et articles sur la médecine et la botanique de l'Égypte ancienne publiait en 2018, Médecins et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, TDM . Les nouvelles technologies de lectures et de détections moléculaires permettant de visualiser l'emplacement des encres et donc le texte invisible pourront probablement amener plus d'informations sur ce traité médical. Il faut rappeler que l'auteur dit page 53, avoir travaillé sur photographies et que le texte était encore en cours de nettoyage. Si l'ensemble de ces procédés scientifiques apporteront nécessairement des éléments de précision au monde exigeant de l'égyptologie, je ne pense pas que son masso-contenu soit modifié.
Puisqu'il s'agit d'une publication sur l'Égypte qui gravite autour d'un papyrus égyptien d'envergure écrit sous le règne Amenhotep II ça n'aurait aucun sens d'utiliser le nom hellénisé d'Aménophis II que l'on rencontre parfois, nous resterons donc avec celui issu du vieil égyptien (imènétep = Amenhotep) L'étude onomastique des noms propres égyptiens révèle souvent dans leur étymologie un lien de parenté symboliquement établi avec celui d'un dieu. Amenhotep contient aussi un de ces théophores , Jmn évoque le dieu Amon (Le caché), [un de la triade thébaine avec sa femme Mout (La mère)], auquel s'ajoute la table d'offrande dont la phonétique est tp (étèp). C'est le septième roi de la XVIIIe dynastie (-1550/-1292) (6e si on ne compte pas la Reine Hatchepsout dont on a tenté d'effacer le règne). Plusieurs dates de règne circulent mais, monté sur « le trône d’Horus des vivants » à l’âge de dix-huit ans, il exercera son pouvoir approximativement entre 1424-1398 av. J.-C. avec une extrême brutalité politique pour maintenir l'intégrité de son empire. C'est à son époque que le papyrus médical du Louvre E 32847 sera rédigé, inspiré de formules plus anciennes contenant pour certaines des frictions, des massages. Cette désconstruction que je viens de faire avec le cartouche d'Amenhotep je le ferais régulièrement afin d'isoler pour vous les signes masso-compatibles que nous rencontrerons mais il faut bien savoir que, si la sémiotique de chaque symbole est parfaitement identifiée, que la signification de chaque symbole est à peu près bien établie et acceptée par la communauté des égyptologues, leur désignation figurative reste quant-à elle livrée à l'imagination de chacun. Par exemple, ce signeest une consonne unilitère qui signifie cupule avec ce circonflexe dessous sachant qu'en égyptien il y en a quatre variantes (h1, h2, h3, h4), celui-ci répond au reu allemand comme dans achtung, on lui donne le code x mais celui de Gardiner est : Aa1. Alan Henderson Gardiner (1879-1963) le qualifie de boule de corde, d'autres de crible, de gril, même si, chez tous le monde, il désigne le placenta. Je tiens à préciser que les multiples appellations que je restituerai proviennent de wikipédia .
C'est une de mes masso-sentinelles qui m'a d'abord alerté de l'emploi du verbe masser à la page 72 de cet ouvrage, chapitre 1. Recueil de médications pour la cour royale - Patients présentant des dermatoses p.71, et chapitre V. Médications complémentaires pour la cour royale - Livre du ricin, p. 249. J'ai donc acquit l'ouvrage dès mars 2019 au bénéfice des collections du CFDRM de Paris, ai procédé à une lecture très approfondie tout en listant et ressaisissant chaque hiéroglyphe _même ceux à signal faible_ susceptible de concerner le massage. C'est donc à partir de ce magnifique travail aux éditions du Louvre que j'adosse le mien tout en faisant le maximum pour l'enrichir de mes précédents papiers et des apports patiemment cousus au Département de masso-égyptologie tous spécialement élaboré pour le CFDRM de Paris. Bien sûr, encore une fois, il ne s'agit pas de massages récréatifs fait de palper/rouler parfaitement restitués et généreusement aspergé d'huiles parfumées dans un cadre enchanteur fait de pyramides et d'esclaves sublimes mais de pratiques médico-magico-religieuses plus ou moins aboutis dont l'expression va de la simple application onctionnelle dont la gestuelle amène une amorce basale, un toucher directionnel pouvant s'étendre jusqu'à des frictions et des mannoeuvres clairement établies et citées. C'est là que commence mon travail de balayage attentif d'autant plus qu'au moins à deux reprises ici, le massage n'est pas le fruit de mes supputations obsessionnelles, mais le constat d'un docteur en sciences historiques et philologiques de l'École pratique des Hautes Études, ce qui apporte nécessairement de la dynamique à cette étude. Je rappelle que la philologie c'est l'étude des langues, l'évolution des mots et leur confrontation dans un réel historique qui bouge. Donc, les mots que nous vous restituons ne sont que ceux qui restent disponibles et mobilisables à l'intérieur de notre propre langue afin que nous nous entendions mais ils ne seront jamais ceux de l'égyptien, ce ne sont que des équivalences inter-langues. Par exemple, la côte animale Aa15translittérée M /gs /im /m mise au-dessus du verrou O34(var.Aa8) translittéré Z/S formera le cadratg. G en vieil égyptien, et après bien des mutations, se superposera finalement avec « oindre » en français ; ainsi, il faut davantage le voir comme une passerelle dont la correspondance indo-européenne la plus proche dans la culture latine pourrait être acceptablement associée à oindre que comme sa traduction directe. Thierry Bardinet ne procède jamais qu'à des interprétations au regard d'un contexte linguistique, de correspondances philologiques âprement discutées, argumentées instituant une unité de relation. De la même manière, l'onction n'est qu'une simple verbalisation subjective de l'idée que l'on s'en fait mais ira bien au-delà en chariant avec elle tout un ensemble de frame auxquels on va tenter de coller en fonction de toute une liste perceptive à multiples paliers prospectifs.
Concernant cet insigne rouleau il faut aussi savoir qu'il se couvre de cinq livrets distincts tous parcourus d'arracharge, de manques et de formules que le nettoyage d'alors n'avait pas encore rendu lisible. Il y a deux traités de médications qui en encadrent trois autres sur les tumeurs et les soins aux défunts :
Le papyrus du Louvre E 32847, date de la cour d'Amenhotep II alias Aménophis II 1424-1398 av. J.-C. La datation paléographique correspond à la période du Nouvel Empire mais elle n'est fondée qu'à étudier le type d'écritures indépendamment du contenu qui lui peut couvrir des périodes beaucoup plus anciennes. Dans le cas qui nous occupe, très clairement nous retrouvons des formulations à l'identiques, parfois légèrement modifiées dans des papyrus antérieurs. Il est important de garder à l'esprit que ce traité présenté comme médical ne peut pas être dissocié de sa mystique matricielle et que seule la magie pouvait activer en facilitant les échanges inter-monde. Ce ne sont pas des médecins, ce sont des prêtres qui exercent la médecine en interprétant un ensemble de signes qui font penser à l'attaque de tel démon. Il n'y a pas de symptômes, juste des comportements démoniaques qui se trahissent par leurs manifestations. L'équipe qui s'est penché sur le pLouvre E 32847 dont Bardinet en concluent que la majorité des graphies étudiées "appartiennent, sans discussion possible, à la deuxième colonne du volume II de la paléographie de Georg Möller 1784-1852 "correspondant à l'époque d'Amenhotep II "voir actualisation du tome 2 de Möller". Tout a été très vite, l'Égypte est éternelle mais les hommes ne le sont pas, le papyrus venait à peine d'être terminé que nous voilà déjà 3500 ans plus tard, le jeudi 17 octobre 2019, il est 18h14, je suis masseur en Massage-Français, assis à mon bureau du 3 de la rue Tarbé dans le 17eme arrondissement de Paris et je commence un travail de rédaction à son sujet. Ca tombe bien, je n'ai pas de massés, je tente donc d'isoler la place du massage dans ce texte à partir d'un nouveau procédé d'imprimerie qu'on appelle le traitement de texte, excusez cette ekphrasis mais il est tard, un siècle est peut-être déjà passé, je n'existe bien sûr plus, vous oui et c'est donc à vous qu'il incombe de poursuivre ce travail, c'est simple, à chaque siècle il doit être augmenté, précisé, rectifié.
La langue parlée était ce qu'on appelle du "néo-égyptien" ou tout simplement l'égyptien qui était alors en court sous la XVIIIe dynastie (-1550/-1292) au tout début du Nouvel Empire. Le Moyen-empire (-2000 à -1800 ) se termine en fait par une très longue période de transition qualifiée de 2e période intermédiaire qui amorce le Nouvel empire (-1550 à -1070 ) et pendant lequel les égyptiens chassèrent les Hyksôs après cent-huit ans d'occupation. En démotique, leur nom s'écrit heka khasout et veut dire « chefs des pays étrangers », à savoir, d'Asie de l'ouest , ils se constituaient de groupes pluriethniques, raison pour laquelle on parle aussi de chamito-sémitique évolué.
L'écrit lui faisait coexister trois écritures côte-à-côte, les fameux hiéroglyphes figuratifs follement célèbres et visuellement mystérieux, qui peuvent être écrits de gauche à droite ou de droite à gauche (voire les deux et ce, dans le même texte) et parfois en colonne. C'étaient de véritables dessins d'autant plus difficiles à exécuter qu'ils étaient précis et dont le coût d'exécution dépendait de l'adresse et de la nature des matériaux supports. C'est la raison pour laquelle le procédé était davantage réservé au funéraire, au commémoratif mais pas du tout adapté au quotidien d'une administration de la taille d'un Etat comme l'Égypte. Le hiéroglyphe linéaire fut une simplification graphique par l'élaboration de lignes claires comme le montre le schéma ci-dessus que j'emprunte à l'ouvrage de Champollion de 1836. Il se retrouvera parfois représenté dans des tombes ou à l'intérieur de sarcophages comme celui de Djed-bast-inek-su . Vers 660-640 avant notre ère. Ce processus se poursuivit avec une troisième écriture de réserve, cursive, plus fluide encore appelée le hiératique exclusivement tracée de droite à gauche, comme l'arabe actuel. Même si certains hiéroglyphes furent déduits les caractères de cette écriture, c'est loin d'être le cas pour la majorité d'entre eux, il est le plus souvent impossible de reconnaître à partir de sa forme simplifiée un hiéroglyphe. Ce n'est pas pour rien si hiératique est entré dans le sens commun pour désigner le sacré qu'il porte d'ailleurs dans son étymologie (hieros, sacré, sacerdotal). Hiératique signifie sacré, immuable comme l'est le sacré et l'Égypte est immuable, porte de textes sacrés, de textes destinés à communiquer avec les dieux. C'est également l'écriture la plus représentée sur les papyrus et le-nôtre n'y coupe pas. Donc, point de hiéroglyphes ici mais de l'égyptien ancien rédigé en hiératique sur les deux faces du document et encore, pas par la même personne. Néanmoins, ce hiératique qui nous est parvenu sur le pLouvre E 32847 est difficile à déchiffrer et installe un réel inconfort de lecture, il était donc plus pertinent pour le docteur en sciences historiques et philologiques de l'École pratique des Hautes Études Thierry Bardinet, de nous les restituer au format hiéroglyphiques, ce sera à partir de son travail de traduction que je reprendrais tous ceux qui me sembleront pertinents dans cette masso-présentation.
C'est sans doute l'occasion de rappeler que la langue dans laquelle nous nous exprimons aujourd'hui est issue du grec et du latin qui n'existaient pas encore sous cette forme à cette période. La XVIIIe dynastie (-1550/-1292) dont nous parlons correspondrait tout au plus à un grec archaïque contemporain du mycénien attesté entre le XVIe siècle av. J.-C. au XIIe siècle av. J.-C.. Le latin, inexistant à cette époque, mort aujourd'hui n'émerge sous sa forme archaïque qu'au début du Ier siècle av. J.-C.. Donc, lorsque TH. Bardinet tente de décrire ce qui pourrait être le plus proche sémantiquement de ce qu'il constate en terme de correspondance gestuelle ou d'intention thérapeutique en employant le terme de massage apparu en 1771 en France, il fait bien sûr un anachronisme comme d'ailleurs avec la plupart des mots utilisés pour passer de cette langue oubliée à la-nôtre. En linguistique, la seule loi universelle qui vaille formant d'ailleurs un syllogisme, c'est que pour être exacte dans une langue il faut parler et écrire dans cette langue, l'égyptien étant une langue, pour être exacte en égyptien il faut écrire en égyptien, seulement là il s'agit de se faire comprendre par un public français donc nous n'avons pas d'autre choix que d'écrire en français et d'accepter la perte textuelle correspondante.
Méthodologie : Les parties en rouges sur le rouleau sont souvent des formules d'introduction, restituées comme tel par TH. Bardinet donc je ne vois aucune raison pour m'en abstraire. Les incrustations que j'ajoute dans les hiéroglyphes sont entre ce genre de parenthèses [ ]. Dans la mesure du possible et selon l'importance de l'information, je tenterai de coloriser les signes associés au massage afin que vous puissiez les visualiser plus instantanément. - La partie des textes que j'aurais mis en grisée ne concernent pas le massage et n'est restituée que pour garder à l'ensemble une cohérence tout en permettant de se reporter vers la partie qui nous concerne, ça facilite la lecture. - Je tenterai également de définir une échelle tenant à la nature du massage en présence, de son degré d'intention [je l'expliciterai plus tard]. - Je partirai bien sûr de cette édition de Bardinet mais procèderai à mes propres déductions que je déroulerai à partir des masso-matériaux récoltés par le Département de masso-égyptologie du CFDRM, mes lectures et mes recherches. - Dans l'ouvrage de Bardinet comme dans mon texte les hiéroglyphes qui manquaient ou n'étaient pas lisibles furent remplacés par carrés.
Après le Ebers , le Louvre E 32847 est considéré comme le deuxième plus long papyrus médical au monde estimé à environ sept mètres et objet d'un trafic marchand qui l'a beaucoup endommagé, déchiré sans ménagement pour être hâtivement partagé entre pilleurs de tombes et commanditaires plus regardant sur la valeur nominale qu'archéologique, maintes fois revendu et donc maintes fois dispersé, manipulé par moultes propriétaires successifs, découpé en feuillets dont seules huit recto-verso peuvent enfin trouver un peu de répit au Musée du Louvre. En effet, l'intégrité de ce papyrus n'a pas été restitué, le Louvre ne dispose que six feuillets qui constituent la partie haute de l'archive en présence et deux qui correspondent à la partie basse. Aujourd'hui, et même si l'on a potentiellement localisé d'autres fragments dans les collections d'autres institutions mondiales, toutes n'ont pas encore mobilisées les moyens du Louvre pour les nettoyer, les scaner et les mettre numériquement à la disposition de tous, à défaut qu'ils soient rassemblés dans un seul et unique rouleau. Les conditions successives de détentions n'ont certainement pas arrangé son aspect général comme a pu le constater l'équipe muséographique qui s'est penchée sur son état. Il appert que le recto du document, à savoir la partie par où commence le texte et qui aurait du être enroulé vers l'intérieur le fut à l'extérieur. Une des conséquences les plus directement imputable au pillage et à la multiplicité des commercialisations c'est qu'à l'éparpillement des objets funéraires et des archives papiers, s'ajoutent leurs découpes anarchiques. Un rouleau de papyrus se vendra bien plus cher à la feuille que dans son intégrité originelle même si pour cela il faut en passer par l'émiettement du support végétal fragilisé par ses innombrables manipulations anciennes et moderne, la lumière, les conditions d'entreposage, desséché par les millénaires, par son environnement sépulcral aboutissant à d'irrémédiables pertes scripturales. C'est parce que l'on est passé du volumen ancestral enroulé sur lui-même au codex formé de pages plus simples à consulter au alentour du IIe siècle, qu'une main s'est cru autorisée à la découpe sauvage de ce document et de la plupart de ceux qui n'ont pas eu la chance d'être récupérés intactes par des musées. Tout cela est très variable d'un fond d'archives à l'autre mais, aujourd'hui encore, la plupart des rouleaux sont gardés intactes dans des conditions idéales de température, d'humidité et de pression. Richard-Alain JEAN nous rappelle que lorsqu'ils ont besoin d'être étudié, ils sont ré-humidifiés avec précaution puis très progressivement déroulés et plaqués entre deux supports en carton, traités contre les champignons, passés aux rayons gamma... Ce n'est qu'après ce lourd travail de préparations qu'ils peuvent se prêter à un examen minutieux, à la loupe, sous plusieurs longueurs d'ondes, photographiés, reconstitués physiquement ou textuellement puis traduit, soumis à un collège d'expert selon l'importance du texte. Ce n'est guère que quand il y a une intention muséale d'exposition qu'ils sont placés entre deux plaques de verre (matériau neutre, non acide et protecteur), mais lorsqu'ils sont déroulés, ils sont laissés intègres dans leurs dimensions, on ne les découpent plus. C'est vrai que la feuille ainsi obtenue devenait visible au recto comme au verso, manipulable, fixée, à l'abri des émiettements, seulement, les procédés informatiques, photographiques, numériques ne nécessitent plus de manipulations ultérieures. Tout cela étant numérisé ça rend les grossissements aisés et ça permet de passer d'une longueur d'onde à une autre. Cela n'a plus rien à voir avec le matériel photographique dans un contexte funéraire d'un Charles Mathien lorsqu'il fixait sur plaques de verre ce qu'il pouvait saisir, entre autres des murs des scènes masso-compatibles du tombeau d'Ankhmahor (Ânkh-ma-hor), un des tjaty (vizir ) du pharaon Téti qui régnait aux alentours de -2323 à -2291 avant J.-C. VIe dynastie . J'en parle dans L'intrigante histoire du Papyrus du web... Une Enquête avec Nathalie Lienhard, Ingénieur de recherches à l'Université Paris-Sorbonne Paris IV, et l'ouvrage de Richard-Alain JEAN, 5/07/13. Dans le tome second de Une rue de tombeaux a Saqqarah, par Jean Capart (1877-1947) , Ed. Vromant & Cie. 1907 TDM on voit les conditions dans lesquelles ils ont travaillés et le résultat parfois déceptif.
A ce stade, il faut bien que vous compreniez que leur distribution ne fonctionne pas comme les pages d'un livre dont le recto comporte bien évidemment à son verso la suite, là c'est un rouleau. Par exemple, Le livre des tumeurs de Khonsou qui est un des cinq traités présents, est celui qui contient le plus de place dans le pLouvre E 32847, il commence à la moitié du recto et se termine à celle du verso, ce qui signifie que le texte écrit au revers de chaque feuille ne sera pas sa suite mais la continuité d'une autre partie de l'ouvrage, le début ou la fin d'un autre traité. Dans toute cette misère de papier à l'origamie de ses absences et aux découpes peu orthodoxes on peut, peut-être, se risquer à relever un avantage, c'est que la section de chaque page qui se faisait à plat, certes, en-dessous des lignes de hiéroglyphes visibles l'était au détriment de celles qui se trouvaient derrière et qu'il était délicat de retourner. Ainsi, la séparation des caractères facilite les reconstitutions ultérieures. Quoi qu'il en soit, les papyrus ayant une valeur marchande, celui acquis par la suite par la France n'échappa pas à cette vente à la découpe. Le rouleau étant long, dès sa découverte il fut d'abord sommairement déchiré plus que découpé par le milieu (le Louvre, nous l'avons vu, n'en a qu'un côté et encore pas tout), puis les deux parties désormais séparées furent déroulées et débitées en feuilles pour être disséminées à qui voulaient les acheter.
L'aspect de la partie détenue par le Louvre est donc très dégradée, fragmentée, incomplète et ce n'est que par le truchement de procédés photographiques que Thierry Bardinet à pu établir les traductions qu'il partage avec nous dans Médecins et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, TDM . La retranscription qu'il nous propose n'est donc pas définitive, faite à partir de ce qui était immédiatement visible, déduite de ce que la technologie pourra préciser et pour être objectif, qualifiée par certains égyptologues, d'hâtive. L'auteur précise tout-de-même que les parties pas encore nettoyées ne sauraient remettre en cause la nature globale du texte ou son sens.
Nous n'avons pas seulement parlé d'un papyrus du temps d'Amenhotep II mais de la cour d'Amenhotep II ce qui signifie qu'il s'agit d'un registre médico-sacerdotal à l'attention des prêtres-médecins exerçant à la cour royale de ce souverain, ils officiaient donc au service des princes et de la famille régnante et au premier chef, à la protection du corps du roi. Les ennemis ne venaient pas que des tribus insoumises mais aussi des frontières même de la peau du pharaon qu'il fallait défendre par la conformation des rites et des offrandes et par la mobilisation d'une armée magique des prêtres-soignants acquis à sa cause et à celle des dieux. L'avantage que nous avons à disposer ainsi d'un document écrit pour une élite dirigeante, c'est que les formules que nous récupérons n'en sont que nécessairement plus juste, attentivement rédigées, moins sensibles aux fautes, aux négligences et sans aucun doute scrupuleusement observées. Elles rassemblent des recettes antérieures que l'on retrouve dans d'autres papyrus, parfois ajustées aux découvertes de l'époque, modifiées à la marge lorsqu'on comparent l'évolution de deux textes quasi identiques sur deux périodes différentes. Les écrits humains ne pouvaient espérer survivre, sans, non seulement l'abnégation de ceux qui les écrivaient, _cela était encore trop court_, mais celle de ceux qui persistaient à les recopier inlassablement avant la délivrance, la rédemption, telle une vengeance sur l'oubli, l'imprimerie par la réplication, une guerre fabuleuse devait d'être gagnée, c'était la multitude qui devait nous sauver. Nous avons livrés une course de vitesse gigantomachique durant des millénaires qui opposa les géants accoucheurs de la pensée céleste des hommes avec l'infinie courteur du temps de mémoire qu'on leurs avait octroyé. Mais là, je vous parle d'un temps où nous n'y étions pas encore, non, en ce temps là, nous parlions aux dieux et les dieux nous parlaient par la bouche du pharaon mais aussi par celle de leurs auxiliaires du culte. Si nous prenions soin des dieux, les dieux prendraient soin de nous, nous le peuple, à la main des prêtres.
Ici nous ne sommes pas en présence des quelques fragments d'un carnet de notes de médecine populaire aux préparations aléatoires ou désuètes qu'un médecin douteux aurait su récupérer auprès de scribes arrangeant capables de les réécrire, non, ce rouleau mesurait sept mètres de longueur, couvert de caractères serrés, méticuleusement tracés. Pour contrer les charlatans, nous le verrons, les médecins de l'époque étaient capables de modifier discrètement les posologies, de substituer volontairement un ingrédient par un autre moins efficace, d'introduire sciemment l'erreur afin de rendre la formule magique qui accompagnait son application inopérante, ou sans grand effet, il ne fallait pas laisser les dieux être convoqués par le mauvais interlocuteur, pour le mauvais diagnostique ou pour lutter contre un démon qui ne serait pas le bon, chaque dieu à ses opposés, ses ennemis narratifs. Les dieux ne nous écoutent pas, il ne font que nous entendre plus ou moins nettement, donc autant faire que l'échange soit fait par la bonne personne, un prêtre dûment assermenté serait idéal. La médecine que nous observons est une médecine pré-hippocratique qui devait d'ailleurs largement inspirer mille an plus tard l'Ecole de Cnide au Ve siècle av. J.-C. elle-même encore dirigée par des prêtres médecins qui rendaient leur verdict dans des temples après avoir observé les signes divins et invoqués les entités concernées qui avaient d'ailleurs parfois, comme nous le constatons en Égypte, déjà eues personnellement maille à partir avec le mal car elles aussi, toutes divines soient-elles pouvaient avoir subi des attaques épiques, d'ailleurs rappelée dans certaines formules. Vous devez bien retenir que nous ne sommes pas sur une médecine du "diagnostique" mais sur une médecine résolument magique pour laquelle la maladie est une attaque démoniaque dont la virulence ne dépend que du ou des démons que le médecin doit savoir repousser. De la même manière, la contagion n'existe pas, seule la vengeance du malin chassé avec succès d'un corps agressé sans ménagement pouvait vouloir s'en prendre au médecin à proximité ou à une population lors d'épidémie... Nous sommes sur un polythéisme actif où les dieux s'affrontent entre eux mais aussi en s'en prenant aux hommes, parfois ils montent au front personnellement, sinon ils y envoient leurs sbires. Et pas la peine de leur dire "tu ne vas pas en faire une maladie !" puisque c'est justement pour ça qu'ils sont là, atrabilaires et inventifs, la maladie est la rancune des dieux, la guérison, le fruit de leur pardon, la mort, que tout n'est pas complètement oublié et que, par là où le défunt doit à présent passer, seul Anubis saura lui désigner l'éternité qui lui revint, si il oubli ou s'il se rappelle, « s'il oubli, on se rappellera de vous, mais s'il se rappelle, c'est vous qui serez oublié. » L'enfer n'a pas de mémoire, c'est ce qui le rend incertain. Les maladies deviennent d'ailleurs un enjeu agonistique qui se poursuit sur le champ de bataille corporel, chaque malade est une guerre inlassable que se livrent les démons. Nonobstant, la maladie en temps que telle n'existe pas dans la médecine égyptienne, ce ne sont des myriades d'émissaires agissant pour le compte de. Les égyptiens de cette époque ne nommaient pas les maladies comme le feront plus tard les grecs mais regroupent un ensemble de signes en fonction des lésions observables en les rassemblant dans un ordre descendant allant de la « tête au talon » pour tenter d'en chasser le démon. Il ne faut pas non plus la voir comme tout un arsenal, une armurerie au service de quelqu'un, c'est le démon ou le dieu poliorcète lui-même agissant, et il n'est pas immatériel, il est physiquement dans le corps qu'il épuise par son siège. L'incantation associée à la médication et au savoir-faire du médecin ne sont que des renforts momentanément mobilisés pour faire face à l'inconfort obsidional qui cerne la victime, la terrasse. Et là je ne parle que des maladies, car l'état de bonne santé est tout autant l'objet d'équilibres mystiques extérieurs qui se répandent dans le coeur et se propagent à l'ensemble du corps.
Les posologies sont rarement appliquées sans qu'une incantation ne soit récitée et, au regard de la typologie des maladies qu'elles étaient sensées combattre et de leur description, elles correspondent à celles d'une population âgée, bien nourrit, palaciale, faite de notables qui avaient les moyens de vivre vieux, ce qui n'est pas pour déplaire à notre présence dans ce texte qui fait la part belle au toucher, à des manipulations de tout genre. En effet, le réel pathologique décrit et qu'il nous est parfois possible d'identifier au vu des signes cliniques indiqués, était souvent celui rencontré en gériatrie, en rhumatologie et pour lequel le massage, les frictions, étaient le moins pire des maux et la plus douce des méthodes. Il suffisait d'enduire, de frotter pour faire pénétrer la formulation. Khonsou ,le dieu lune est impitoyable, Seth , Thot le sont tout autant même si certaines de leurs attaques restent bénignes ou tournent court à cause du traitement quand elles ne viennent pas des dieux positifs eux-mêmes qui s'agacent de la désinvolture de certains comportements, des cynismes humains que le doute rattrape, incrédules a divinis . La santé ne dure pas, à un moment ou à un autre les démons entreront, vaincront, ce qui ne signifie nullement que le rôle du prêtre-médecin s'arrêtait là, même mort le mal continuait son travail de sape capable de vous faire rater la vie éternelle. Il fallait donc continuer à soigner le défunt par des incantations, des préparations à base de plantes (dont des huiles de graines), des décoctions animales (dont des graisses), qu'il s'agissait (d'appliquer = massage), de faire (pénétrer = massage), sous forme de (baumes = massage) dont on (enduisait = massage) le corps, amorçant ainsi une étonnante et jamais exploitée place du massage des morts dans l'Égypte ancienne, si l'on s'en tient aux manipulations opérées sur le corps que nous étudierons mais pas dans ce papier même si nous l'aborderons.
Comme je l'ai déjà dit, je reste profondément tributaire des travaux de traduction de l'égyptologie moderne seule habilitée à nous restituer les textes au plus juste de ce qu'ils pourraient donnés une fois traduits en français. Si mon initiative pourra toujours être postérieurement considérée comme indiscutablement critiquable, enfantine et mineure, elle n'en restera pas moins la seule à s'être risquée à l'épreuve égyptienne en langue française, mais à ces désordres, je n'ai pas souhaité y ajouter l'inconstance des sources contestables que le temps pourrait juger impropres. Ceci étant dit, quelle que soit la pertinence des auteurs que j'aurai laborieusement décortiqué, il ne me sera pas possible d'avoir un réel avis critique sur leurs traductions et les mots qu'ils ont eux-mêmes associés directement ou indirectement au massage sont ceux dont je m'empare tels qu'ils sont mentionnés dans leurs ouvrages de références. Seulement, aussi mentalement éloignés que puissent être un cadrat commeavec pour code Gardiner W24 pour le pot constituant un bilitère tranlitéré : nw (nous) et dont la signification est pot, vase, mesure, tributs, bière, liquides, boisson, ivresse, oindre etc, et le pluriel du bas code Z2, aussi mentalement éloignés disais-je que puissent être ce hiéroglyphe avec le français « masser » il n'en correspond pas moins intuitivement à des gestuelles basales impliquant la main humaine et son emploie dans un masso-ductus qu'il est aisé de restituer. Douter de l'utilisation du massage en Égypte reviendrait à douter que les égyptiens aient pu avoir des doigts et les utiliser, son absence constituerait même un non-sens anthropologique mais qu'il ait eut incontestablement lieu n'en constitue pas la preuve formelle. La raison de cette initiative apodictique dédiée à l'Égypte n'est ainsi pas de se demander s'il y à bien été pratiqué mais d'en apporter les éléments de preuves concrètes, d'en faire la synthèse, d'en améliorer la pixellisation et de m'en faire l'abréviateur . Si je peux prendre la liberté de vous restituer les quatre vingt dix entrées masso-compatibles que j'ai pu patiemment lister sur la page de l'ouvrage de Bardinet à partir duquel je travaille, e ne pourrais malheureusement pas tout vous restituer dans l'ouvrage qui en sortira peut-être pour des questions de volumes ou de droit d'auteur. Tous
les papyrus sont rédigés en démotique cursif
et il se trouve qu'aucun ne le sont en hiéroglyphes réservés
aux bâtiments funéraires et commémoratifs. Seulement cette traduction qu'en fera l'égyptologue sera la sienne propre en attendant que d'autres viennent en discuter, là vérifier, la corriger, la modifier mais celle-ci lui appartient. Je peux vous renvoyer vers son livre _compliquant ainsi des allez-et-venues d'un texte à l'autre focalisé sur son sens général et pas sur le sujet que je tente de vous mettre en relief_ mais je n'ai pas le droit de tout vous restituer même accompagné d'un travail critique sans risqué d'être accusé de plagiat. Les auteur.es seraient assez conciliants, ce sont des professeurs, mais les Maisons d'éditions répondent à des logiques moins avouables. La dernière raison pour laquelle je ne peux pas tout reprendre tient au fait que certains passages sont a signaux faibles, réduits à l'utilisation de termes comme onguent ou onction, mais sur des préparations médicamenteuses diverses qui peuvent prendre l'aspect d'emplâtre, de texture semi-rigides réduisant le champs d'action du massage tel qu'entendu à mesure qu'il se densifie, à savoir, une succession de manoeuvres impliquant un toucher glissant, manipulant, imprimant, entre intentions thérapeutiques et diversité des pressions distales. La petite gymnastique mentale qu'il nous faut savoir opérer à chaque instant, c'est d'accepter cet élargissement de principe partant d'une définition stricto sensu du massage _bien que souvent flou_ à une ventilation plus lato sensu capables d'augmenter ses opérandes. C'est ce passage entre masso-catégorèmes connus pour aller vers des détections beaucoup plus fines, des adjonctions masso-syncatégorématique plus inhabituelles non pas tant en massage, mais dans l'association frontale que l'on peut en faire en les convoquant, soit en partant de lui pour aller vers des pratiques plus hypercodées, soit en partant de ces néo-marqueurs pour aller vers lui, qui amènera à une catégorisation plus large de ses sous-jacents. C'est un peut comme un arbre de Porphyre sur lequel nous alternons des masso-summum genus à des infima species particulaires et jugées à tord, subalternes, inutiles au massage.
Ce chapitre sera probablement amené à être sensiblement augmenté au court de mes recherches futures et peut-être même déplacé ou requalifié en essai tant il serait intéressant d'y rassembler les différents emplois et types d'huiles ou de graisses en court dans ce pays même si pour l'heure, nous allons nous centrer sur le règne d'Amenhotep II ou plus courtement, celles citées dans le papyrus Louvre E 32847 traduit par Bardinet. Rappeler peut-être que l'huile est un corps gras liquide alors que la graisse se caractérise par son aspect solide à température ambiante que seul un point de fusion en moyenne supérieur à 45 °C peut liquéfier. A la toute fin du chapitre dédié à - Langue parlée & écrite à l'époque d'Amenhotep II j'abordais rapidement la question de l'immanquable anachronisme qui se formait lorsque l'on tentait de faire passer d'une langue ancienne et largement oubliée aujourd'hui à celle dans laquelle nous communiquons, des pratiques qui existaient dans les deux cultures, mais qui ne s'exprimaient pas avec les mêmes mots. J'ai déjà souligné la nécessité de remettre en perspective l'utilisation d'un mot tel que celui de massage qui apparaît dans la langue française au troisième tiers du XVIIIe siècle ap. J.-C. et qu'il serait hasardeux d'utiliser pour illustrer un texte égyptien remontant seizième siècles av. notre ère, et bien, lorsque nous traitons de la question des huiles, il en va de même. Le terme est issu du latin oleum ou elaía en grec qui désignent tous les deux (« l'huile d'olive »), seulement, si sur les territoires occupés par l'Égypte d'alors, des oléastres poussaient, c'est-à-dire des oliviers sauvages non taillés mais comestibles, les populations de cette période ne le cultivaient pas et n'en utilisaient guère le fruit. Donc vous pouvez observer que l'ensemble des termes qui découlent de l'étymologie latine d'oleum comme oléeux, oléation, oléagineux etc. renvoient toutes à un olivier que les égyptiens snobaient allègrement. Alors bien sur vous pouvez toujours me dire à raison que ces termes sont valablement utilisés pour désigner toutes sortes d'huiles et que plus personne ne sait que cela renvoie à celle de l'olive, mais là nous l'employons pour couvrir l'époque d'Amenhotep II où le latin n'existait pas à l'instar du grec, en tout cas sous cette forme. La XVIIIe dynastie (-1550/-1292) correspondait tout au plus à un grec archaïque contemporain du mycénien entre le XVIe siècle av. J.-C. au XIIe siècle av. J.-C.. Ainsi, lorsque TH. Bardinet tente de décrire ce qui pourrait être le plus proche sémantiquement de ce qu'il constate en employant le terme de massage apparu en 1771 en France il fait bien sûr un anachronisme comme d'ailleurs avec la plupart des mots utilisés, ce n'est pas du tout un problème mais il faut garder cela dans un coin de sa tête.
Là aussi nous aurons l'occasion d'alimenter ce passage au court de sa rédaction afin de lister l'ensemble des graisses, des huiles mais aussi des cires entrant dans des préparations impliquant le massage, mais déjà de façon plus générale ce que l'on peut en dire sous l'égide de Jean-Pierre Brun, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Techniques et économies de la Méditerranée antique, _qui avait d'ailleurs fait une série de podcasts diffusés sur France Culture le 07/02/2018, Technique et économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée antique_, c'est que les huiles les plus souvent utilisées étaient plutôt d'origine végétale. Il cite l'huile de ricin, de sésame, de lin, de radis (extrêmement fréquente à Alexandrie), (pas d'huile d'olive) mais aussi des graisses animales non humaines de toutes sortes et dont la qualité, nous précise Richard-Alain JEAN, est parfois clairement indiquées dans les textes (fine, surfine, parfumée...). En hiéroglyphes nous ne les distinguerons qu'en déterminant le contexte de la phrase ou par le déterminatif employé. Par exemple, dès la page 49 de l'ouvrage de Th. Bardinet, nous avons mention de l'huile de ben que nous croiserons souvent dans un emploi entretenant bien sûr une certaine masso-proximité. Une ligne hiéroglyphique de son livre comportant de nombreuses parties manquantes évoque cette huile de ben correspondant botaniquement au Moringa oleifera actuel. Il s'agit d'une plante de la famille des légumineuses que j'ai d'ailleurs retrouvé ce matin au rayon petit déjeuner bio dans une grande surface. Les égyptiens la nommaient baq ou baqet (il faudrait vérifier l'orthographe), elle est indigène au Soudan, dans le désert oriental d'Égypte.
Je vais ainsi procéder livret par livret pour vous faire une masso-synthèse tout en se souvenant que nous ne traiterons ici que la partie du papyrus Louvre E 32847 dont on dispose et donc déduite des éléments manquants et des morceaux détenus par d'autres propriétaires. Il débute par un recto présentant déjà une perte de texte sur ce premier des cinq traités le constituant et, nous le verrons plus loin mais, c'est ce Recueil de médications pour la cour royale p. 43, qui abordera le massage à la p. 72, après traduction du verbe masser, dans - Patients présentant des dermatoses p.71, et massant p. 82 (2/2) (dans le texte).
La première masso-dynamique que nous avons établit dans ce chapitre et tel que traduit p. 49 par le philologue Thierry Bardinet établit un massage de l'anus déductif, il fait partie de la section Patients souffrant de douleurs au bas-ventre : « Autre (médication) : Rx+1.7 salive (litt. eau) avec larmes et graisse. Ce sera mangé par l'homme [comprenez, le patient/la patiente] et on placera de la graisse <sur> une compresse sur son anus et dans l'anus d'une telle (née) d'une telle, selon ce qu'à préconisé Horus . » Ce passage est l'illustration typique des modèles à larges spectres sous-jacents auxquels l'égyptologie nous confronte avec, au premier abord, des suppositio impropria aux amenées parfois sensiblement dégradées mais dont l'observation attentive des apports successifs nous révèlent une réelle compatibilité combinatoire avec le massage. Par exemple ici, "une compresse" pourrait tout-à-fait faire partie de ces masso-syncatégorèmes à faible signal dont nous parlions plus haut, sa filiation spontanée avec le massage est ténue jusqu'à ce que la suite vienne préciser, "on placera de la graisse <sur> une compresse..." (graisse dont nous retiendrons l'emploi lubrifiant pour laquelle elle est utilisée et la gestuelle de propagation), puis vient ensuite la localisation anatomique "...sur son anus et dans l'anus". La juxtaposition de ces associations devient un aequalitas numerosa aequalitas ou autrement dit, une correspondance décisive avec le modèle typant que nous étudions. La question mérite d'être posée, faut-il
clairement laisser de côté l'application de cette compresse dès lors qu'elle se voit complétée
par sa préparation médicamenteuse et par les masso-diapositives qui se
succèdent ici ? Son application aura probablement donné lieu à de légers
mouvements de bascules dans la raie ou circulaires jusqu'à
l'intérieur de la perforation anale destinées à
imprégner la peau de sa protection.
Il semble pourtant bien que l'expression de la charpie utilisée
dans cette séquence contient bien les éléments
constitutifs d'un massage par destination ne serait-ce qu'au regard des frottements textile/tégument facilités
par le corps gras, par l'enfoncement, par une pénétration répétée visant à imprégner la peau de son onguent. $r-V31A:X1-$b-D21-Z1-N35A-D2-Z1-D9-D4:Z2-D2-Z1-U7:D21-V28-X1-W24:Z2-Z11-G17-A2-M17-N35-O34:A1-Z1-V28-N35:D36-!
Le
registre hiéroglyphique suivant prête
à interrogation sur la nature des mouvements nécessaires
pour constituer cette "Médication
pour une femme [...] Rx+2.1 huile de ben fraîche qui sera placée à l'intérieur
du vagin
et lui faire mâcher des baies de genévrier-macrocarpa Rx+2.2 et des rhizomes de papyrus ; et on t'aura fourni une
statuette en argile crue qui aura été malaxée
avec des rhizomes de papyrus. Sera placé sur sa tête
[celle
de la statuette]
Rx+2.3 un
bandage de lin fin trempé dans
de la gomme douce et ce sera placé à l'intérieur
de son vagin [je
suppose qu'il s'agit de ce petit bandage],
jusqu'à sa guérison." F46**D21{{13,816,72}}**X1{{758,798,87}}-N33:Z2-N35:X1-X1{{591,739,88}}**O34**B1{{6,172,79}}-X1{{0,791,100}}**N41{{288,0,100}}**Z5{{453,491,82}}-[[-//-//-//-//-//-]]-D58-G29-G1-! 536,753,100}}**Q3{{327,0,108}}-Z5-Z3-Aa1:X1-D58-Z7-A24-G17-N29-W19-M17-! Ici, le plan proposé met en action une huile de ben fraîche qui sera placée à l'intérieur du vagin dont on peut déduire soit un scénario statique consistant juste à y faire couler, comme dans un bol, l'oléagineux, soit de dégager un masso-schéma plus dynamique avec une possible utilisation des doigts même si ce n'est pas spécifié. Voir ce massage impliquant le sexe d'une femme atteinte d'hématométrie, dans Un massage obstétrical en Égypte par Alain Cabello-Mosnier, 14/11/2017 écrit à partir des travaux de La mère, l'enfant et le lait en Égypte ancienne, par Richard-Alain Jean et Anne-Marie Loyrette, Ed. L'Harmattan 2010 TDM . Il s'agira nous dit-on ensuite de malaxer (et donc de manipuler avec ses doigts) des rhizomes de papyrus et de l'argile pour en faire une statuette dont le bandage de lin ayant ceint la tête sera ensuite introduit dans l'orifice vaginal humecté de gomme. Lorsque vous vous impliquez dans une étude de texte, il est difficile, à défaut de lister l'ensemble des mots associés à votre histoire professionnelle, de ne pas relever au moins ceux que vous croisez et ce, même lorsqu'ils sont utilisés dans un sens différant car ils n'en conservent pas moins le sens premier de leur étymologie et toute l'adn de la chronologie de leur emploi. Malaxer du latin malaxare (« amollir »). Il s'agit donc d'un terme de pharmacie que le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL ) fait remonter à 1495 mais qui finira par être associé au massage en 1845 « masser » avec Bescherelle citant Julien-Joseph Virey [? 1847]. Chercher à rendre mou une préparation par un pétrissage afin d'en modifier la texture post mélange aidera à lui donner un aspect plus malléable, homogène ce qui implique d'autant plus extemporanément le massage que la manipulation, ici phamaceutique, passe du pilon columnaire , figé, raide, aux doigts erratiques , phalangés, agiles. La manipulation se fait doigt, la préparation se fait peau. C'est le doigt qui s'empare de la matière pour la mélanger, la rendre souple et c'est encore le doigt qui transmet à la peau sa dynamique afin de l'atteindre en interne, de communiquer avec elle par en haut, par la pression et par la préparation messagère. Le pilon se fait doigt, la préparation se fait argile-peau et c'est de ces deux là qu'émerge une statuette minérale née de la malaxation. Sa naissance évoque un mème divin (créateur des Hommes par l'argile) qui glisse vers une création figurative toute aussi démiurgique par malaxage, modelage avec tout ce que peut impliquer la symbolique rhizomique, de liens souterrains qui s'ajoutent au mélange. Donc ici nous avons deux niveaux de massage dans ce registre égyptien, un infra niveau qui nous fait passer de pierre à personne, de la minéralité à l'individualité et un second que l'on pourrait isoler à sa seule séquence de passage gélif et d'introduction ce qui serait déjà suffisant pour en faire une gestuelle masso-compatible conséquente même si l'on ne précise pas s'il doit se répéter en va-et-vient et donc en massage plus entendu comme tel. Et ces amenés déductifs ont déjà effectué, en tout cas pour un certain nombres d'entre-eux, par des égyptologues comme Richard-Alain Jean, Thierry Bardinet ou Jean Capart. Cette figurine somme toute assez phallique, ceinte d'un bandage de lin fin trempé dans de la gomme douce [...] sera placé à l'intérieur de son vagin. Il semble que ce soit là une sorte de pessaire mais, placé étant au masculin, je suppose qu'il s'agit de glisser dans la matrice le-dit bandage oint d'huile de lin.
Parmi les vocables masso-compatibles quasi genésiaques, nous considèrerons que le principe d'application est une des résultantes fondatrice du massage qui peut s'opérer sans l'application d'une technique et/ou l'application d'un produit que la main propage par le mouvement et par diverses pressions qu'accentuent la répétition des passes. Bien-sûr, le rendu peut présenter un aspect parfois très incertain, diaphane, au regard de ce que l'on peut attendre d'un massage d'Épinal appuyé, mouvementé, pinçant, mais tous passe par elle. Toujours page 55 d'ailleurs elle intervient lors d'une lésions traumatiques de la face avec "application" d'un masque sur la partie blessée : "Rx+3.1 épautre-mymy ; eau de gomme ; cire. Cuire, [ajouter des] raisins, et enduire l'endroit où se trouve l'os." L'onction en présence doit avoir davantage valeur d'emplâtre, de recouvrement par une préparation et il est difficile de savoir dans quelle mesure l'intention est de faire pénétrer cette solution dans la peau afin d'atteindre la partie malade ou si c'est juste une apposition qui irradiera d'elle-même, du latin appositio « action d'ajouter », mais d'ajouter par le doigts ou la main...
A la
page suivante nous ne disposons que d'un seul registre qui se constitue
comme une variante de la précédente préparation
mais pour le même mal « Autre (médication)
: ver-pqrw
cuit à la graisse
d'oie. Oindre avec. » Correspondance JSesh (vers. 7.3.2 ) : $r-V31A:X1-$b-I14:Z1-Q7-U7:D21-V28-W24:Z2-O34:X1-G39-Z1-Aa13:O34-V28-W24:D40-M17-G17 L'onction proposée ici met en scène un massage à base de ver-pqrw cuit à la graisse d'oie. Le ver dans ce registre, vous l'aurez identifié, c'est I14par contre, pqrw proposée par l'auteur est une interprétation, une proposition de sa part, elle n'est pas dans cet ensemble et ne permet de toute façon pas aux égyptologues de faire une quelconque correspondance avec le système de classification que nous avons élaboré depuis, les annelides couvrent des milliers d'espèces. C'est vrai que spontanément l'on penserait davantage aux lombrics qu'aux sangsues qui en sont aussi mais, quoi qu'il en soit, nous sommes bien en présence d'une préparation que l'on peut dors-et-déjà qualifier de véritable graisse de vers. L'eau-de-vie de... associée à tel fruit n'implique pas qu'elle soit tirée de lui mais seulement que l'alcool qui la compose en aura contenu et su en retenir les parfums, les saveurs, combinés à la sienne. D'ailleurs, sur notre grand plan du massage, nous pouvons tendre un nouveau un fil entre cette mention égyptienne peut-être princeps pour le coup, et celle française tirée de L'orthopédie, Nicolas Andry, 1741 TDM p. 204 tome 1/2 « La personne trempera sa main dans le sang tout sumant ou d'un bœuf, ou d'un veau, ou d'un mouton, ce qui se réiterera le plus de fois qu'il se pourra. On lui frottera, outre cela, matin & soir, pendant un grand nombre de jours, l'épine du dos, le bras, & la main avec des linges doux, un peu chauds, & aussitôt après avec de l'huile de vers, laquelle sera dans un petit plat sur un peu de cendres chaudes. » L'évocation du massage sur ce registre sera juste la fin de celui-ci. Pour commencer nous aurons deux premiers signes superposésformant le « verbe » oindre à savoir g et ses variantes. Le signe du haut c'est la côte animale Aa15 qui correspond au "g" (il en existe deux autres Aa13, Aa16 toutes = à g) et le verrou O34 qui correspond au "Z/S". Ce sont ces deux premiers signes l'un au-dessus de l'autre qui confinent au massage. Ils sont accompagnés par les deux déterminatifs suivants, le vase bilitère tranlitéré : nw (nous) W24 et le bras armé D40.
La page 59 n'a aucun lien avec le massage mais elle participe à donner une origine à l'étrange pratique qui consiste à se mettre une tranche de viande sur un coquard. Dans cette recette égyptienne il est conseillé d'appliquer sur une blessure au visage de la viande fraîche, puis après quelques jours, de la graisse et du miel, puis de bander.
Piqûre d'épine et massage à base de jeunes productions génitales Les égyptiens se blessaient aussi avec les végétaux qu'ils foulaient, tressaient, coupaient et l'on peut tout-à-fait défendre l'idée que les petits gestes circulaires, même très légers qui servaient à répandre une pommade sur la zone de l'agression était et reste valablement masso-compatible. Ce qui change ici c'est la nature de l'intran puisque l'on parle de la semence d’un jeune garçon et de jeune fille. Donc, il semble que l'on ai demandé à un adolescent fraîchement pubère de se masturber afin d'offrir généreusement ce cumulus paréidolique doucement concentré de pure énergie symbolique à la pharmacopée des prêtres de cet ère. Concernant les jeunes filles, Bardinet rectifie bien sûr et remplace (semence) par (secrétions), donc je suppose qu'il devait s'agir des menstrues ou de quelques raclures vaginales. Alors, depuis, on ne compte plus les recettes cataméniales ou séminales mais là, elle opère dans une sorte de petit massage giratoire parfaitement circonscrit. –
« (Autre
(médication) : Semence
d’un jeune garçon et (secrétions) d’une jeune fille.
Ce sera appliqué à [cela]. »
(en fait sur la blessure) $r-V31A:X1-$b-D52:X1-G43-X1-D53:Z2-N35:X1-D36-G17-D36-G17-D53-N35:X1-D36-G17-D36:X1-D53-D37:D21-[[-S29-]] Dans la même veine nous aurons aussi un crâne de silure qui est un poissons d'eau douce bouilli dans de la graisse/huile, en tout cas un corps gras qui sera répartie sur la blessure par nano-massage.
Conduits-mt et massage dans le papyrus Louvre E 32847 (emplâtre) Les égyptiens font la distinction entre les structures tubulaires creuses du type veines ou artères qui se disent metou et celles qui sont pleines comme les muscles appelés conduits-mt. Nous l'avons déjà évoqué cet alphabet ne se construit qu'autour des consonnes et ne contient pas de voyelles, comme l'hébreu. Donc pour le rendre plus exprimable il est d'usage d'en rajouter en fonction de la prononciation supposée du mot. Donc muscle se dira met, qui sont ces organes tubulaires pleins. Avant de poursuivre mon développement, je voudrais faire un biais de confirmation conscient et grossier mais terriblement troublant et merveilleusement joli mais que j'ai intuitivement besoin de faire. Dans la culture hébraïque, "psaume 139:16 « Galmi (i.e. mon golem) tes yeux ont vu »", le Golem est un semblant d'Être qui nous vient tout droit de la mystique juive, façonné comme bien d'autres, Adam ou Enkidu , avec l'argile d'un créateur. Le rabbi Loew , Maharal de Prague nommé Yehudah-Leib entreprit, selon la légende, l'érection d'un Golem destiné à défendre ses semblables des pogroms qui sévissaient alors. Il le modela, _songez que l'on qualifie encore souvent le massage de modelage et les masseurs de modeleur_, glissa dans sa bouche ouverte par son pouce un parchemin sur lequel était inscrit le nom de "celui dont on ne doit pas prononcer le nom" à savoir, Dieu, parfois écrit Hashem (Le Nom) pour ne pas avoir à le prononcer et sur son front, Emet(h) qui en hébreu veut dire vérité, un des autres noms d'esquive de Dieu. Comme sa créature lui échappait et qu'il était devenu trop grand pour l'atteindre, il lui ordonna de lui lacer ses chaussures, et dès qu'il fut agenouillé, il effaça la première lettre (aleph ) pour ne garder que met(h) qui signifie mort. Alors, peut-être que Rabbi Yonathan qui commentait ce symbole procédait à une correspondance avec la Mishna associant le golem à celle d'une « personne dont les dons intellectuels et sociaux sont demeurés à l’état brut » mais j'aimerais en retenir l'interprétation partitive qu'il en faisait aussi en parlant "d'embryon dont les membres n’ont pas encore été formés." Si met=mort en hébreu et met=muscle en égyptien il est peut-être possible de faire quelques rapprochements, ainsi, qu'est-ce que le muscle sinon l'embryon localisé d'un Être, une partie de sa motricité réduite à une anatomie parcellisée ? Qu'est-ce qu'une jambe, un bras entre les mains de celui s'en empare pour les besoins d'une thérapeutique, d'une relaxation, sinon que la part golémique d'autrui, un Golem de chair animé par la vérité (=vivant), hanté par la mort et mort ou, tout du moins rendu immobile par la blessure, l'alitement ? Quel masseur ne devient-il pas, l'espace d'un instant, le rabbi Loew de la rééducation, de l'immobilisation, agenouillant ici cet autre qu'il fait s'allonger là, tentant, à partir des argiles tégumentaires déjà rassemblés sous ses doigts, de rendre sa fonction à l'organe, de l'animer à nouveau de ses bienfaits ? Et dans notre contexte égyptien, en envoyant un message par la bouche du médecin aux démons tout en invocant le nom d'un dieu et le vœux de la résolution souhaitée. Donc
là, nous avons un plasmateur
donneur de vie par masso-façonnage, formage,
érigeant son personnage par malaxage, ainsi que le
repreneur de celle-ci toujours par un massage glissé
avec l'un de ses doigts
mais un massage
thanato-morbide. Il donne la vie en massant,
et il l'enlève par massage inversé, un massage
qui défait ce qui avait été accomplit, massé/tué
d'un mouvement de doigt. suite Dans le papyrus Louvre E 32847 ces muscles égyptiens font l'objet de manipulations diverses avec emploie de corps gras solides ou liquides qui entretiennent avec le massage une convergence certaine que nous retrouvons sous-entendu dans le titre même que Th. Bardinet donne à ce chapitre Patients souffrants des conduits-mt et des extrémités des membres et ici « d'ankylose et d'œudèmes des articulations (gonflements-fwt) ». Et comme si cela ne suffisait pas à notre masso-attente il précise page 62 : « Les trois recettes suivantes forment un groupe destiné à assouplir les parties ankylosées et qui est connu par le papyrus Ebers. » Il est juste à noter qu'il met en italique l'assouplissement de ces parties ankylosées, comme pour bien signifier que le terme reste anachronique donc c'est juste une correspondance de sens.
Fig. 5 ci-dessus, traduction du hiératique au hiéroglyphique par Th. Bardinet, reconstitution, Alain Cabello-Monsier. –
« Autre
(médication pour) assouplir les partie ankylosées
situées en n'importe quel endroit du corps ] : Rx+4,18 produit-'t ; dattes ; sel marin ; lie de vin ; natron ; graisse
de taureau et Rx+4,19 d'hippopotame (Ebers : figues)
; mélilot ; miel ; excréments d'âne ; parties-tpw fraîches ; produit-nft
; Rx+4,20 produit-ssk.
Ce sera cuit. Poser un bandage sur cela. » $r-[[-V31A:X1-S29-W12-N35:N35-A7-G37-N35:M3-X1{{0,637,100}}**X1{{527,636,100}}**Aa1{{276,0,100}}-D40:Z2-G17-D36:X1-V30:X1-]]-$b-I10:D36-X1-N23:Z2-M30-M17-Z7-
N33:Z2-U32-N33:Z2-V22:X1-N33:Z2-X1:U30-G1-V28-X1-W24:Z2-N35:X1-M17-D21:Q3-W24:Z2-V28-S29-Y5:N35-U32-N33:Z2-V26:D46-W24:Z2-! Nous retrouvons à l'identique cette version préparative dans le papyrus encyclopédique dit de Ebers vers 1500 avant notre ère et donc plus ancien que le document que possède le Louvre sur lequel nous travaillons. Ce prédécesseur lui n'a pas été non plus été écrit pour le même type de population, sans doute plus large que le-nôtre qui s'adressait à la caste des médecins intervenant auprès de la riche cour d’Aménophis II 1424-1398 av. J.-C.. A l'identique mais avec une variante qui pourrait presque passer inaperçue avec l'échange d'une graisse de figue par une graisse d'hippopotame pouvant possiblement être envisagée comme une erreur de copiste ou une amélioration postérieure, mais aussi pour un leurre parfaitement assumé en vue de ne pas révéler l'exactitude de cette recette à portée magique afin qu'elle ne soit pas dévoyée. Le pEbers est plus ancien mais sa dimension dictionnairique semble le diriger par essence vers un public plus large entre guillemets puisque tout le monde ne s'avait pas lire et écrire, il était donc plus à même de passer entre davantage de mains que celles, plus élitistes, du papyrus E 32847 présenté par l'équipe du Louvre comme destiné à une médecine royale. Si cette hypothèse s'avérait juste alors notre papyrus comporterait assez logiquement à la formulation la plus appropriée et la plus magiquement puissante quand l'autre se contenterait d'une variante volontairement moins efficace ou disons, moindrement dosée. En effet, que le premier médecin ou auxiliaire du coin puisse invoquer les dieux en association avec une formulation thérapeutique mal orientée était de nature à dévoyer sa puissance intrinsèque comme si l'entité divine pouvait à la longue se lasser d'être dérangée par n'importe quel intermédiaire en possession de la recette. Les hiéroglyphes sont la langue des dieux, les prêtres-médecins en sont les récipiendaires sous l'autorité du chef des médecins au service du pharaon, les préparations étaient souvent associées (pas systématiquement) à des incantations magiques que l'on disait lors de leur élaboration mais aussi lors de sa prise ou de son application et tout cela constituait un fragile équilibre fait d'intercessions, de superstitions et d'empirisme qui se posaient comme une marque de clémence de la part des dieux qu'il ne s'agissait pas de mépriser en les banalisant. La magie ne devait pas se retrouver dans toutes les armoires à pharmacie de la ménagère égyptienne de plus de cinquante ans sans développer des résistances anti magico-biotiques. Ce que je dis là n'est qu'un humour coupé d'histoire puisque l'on pensait à cette époque que la maladie ne venait pas d'elle-même mais d'un démon profitant d'une faille pour attaquer le corps en entrant par ses voies naturelles. Nous l'avons vu, le malin, chassé par la potion qu'il voyait descendre par la gorge devait subir l'humiliation de s'enfuir parfois par l'anus, porte inconvenante, et si la charge apotropaïque était mal fagotée, le démon pouvait revenir de plus belle voire, se retourner contre le médecin lui-même. Ce qui m'a néanmoins sauté au yeux c'est que nous avons ici, en quelque sorte, quasiment l'expression d'un exercice illégal de la magie médico-religieuse que l'autorité médicale se proposait insidieusement de rendre, sinon inopérante par ce procédé, en tout cas moins à risque que celle réservée aux prêtres habilités. Pour flouer le non initié, il suffisait donc tout bonnement de remplacer un ingrédient par un autre pour que la chaîne des efficacités se trouve rompue et modifie la charge divine attenante qui n'était alors pas interpellée avec la même force comprenant n'avait alors pas à se mobiliser pour une automédication magique qui pouvait, de plus, taper à côté. Comme pour notre chimie du XXIe siècle, en ciblant une maladie par une mauvaise posologie, ou la bonne dose mais pour la mauvaise maladie, ou toute autre surconsommation, l'effet devient nul et possiblement dangereux. Nos pharmacies sont pleines de boîtes de médicaments diversement dosés et dont les plus puissants ne sont délivrés que sur ordonnance ou en milieu hospitalier. Seulement là, parmi les principes actifs pharmacologiques s'ajoutaient le double opérant "principe sacerdotal et principe divin", l'un fondé à solliciter l'autre de droit et le dieu suffisamment bienveillant pour intervenir ponctuellement sur tel cas afin de mettre en fuite le mauvais esprit qui s'était immiscé dans le corps du malade. Surconsommation thérapeutique valait ruption magique et les prêtres, soucieux de l'intérêt général ou de leurs prérogatives d'étiquettes, se chargeaient de brouiller astucieusement les pistes. Dans la formulation figure 5 nous aurons des ingrédients masso-compatibles lorsque d'autres seront masso-dégradées, ralenties jusqu'à l'immobilisation tenant à la viscosité de la texture. Parmi les premières nous aurons la graisse de taureau et celle d'hippopotame que nous croiserons souvent comme celle de crocodile. On peut même se surprendre à rêver à des massages de convenances exotiques où des orteils seraient malaxés avec ce gras animal avant que mon végétarisme ne vienne me rappeler à l'ordre, on ne rêve pas davantage de se faire pas masser par ce qui résulte de l'éventration des autres que par un esclave, même imaginaire, aussi beau, consentant et bien traité qu'il soi. Ici ces graisses seront davantage regardées comme liant que comme la dominante d'un ensemble résolument fluide. Concernant la formulation que nous venons de restituer, nous avons l'emploi de produit-'t, produit-nft, produit-ssket les parties-tpw dites fraîches qui ne constituent en fait que la stricte translittération brute des signes rencontrés par l'égyptologue mais sans qu'il ait put en donner la signification. Égypte ancienne n'est qu'un générique à partir duquel fuse l'ensemble des connaissances humaines (faune, flore, médecine, architecture etc.) mais stoppées dans l chronologie de leur course. L'objet de la question ne tient pas seulement à savoir à quelle plante correspond cette orthographe mais à quelle variété correspond une orthographe isolée à sa période. C'est comme aujourd'hui, nous faisons encore la distinction entre les différents noms vernaculaires que l'usage régional peut avoir donné à une même plante dissocié de son nom latin que personne ne connaît s'il n'est pas sensibilisé à la botanique. Seulement là nous serons davantage sur de l'archéobotanique et de fait, lorsque d'autres ont menés ce travail il faut alors d'activer ses réseaux de cultures, interroger les bibliographies afférentes, mais quand la question reste en suspend c'est à vous de vous plonger dans les textes grecs, copte, arabe pour tenter de faire une hypothétique correspondance végétale, voire, ethnobotanique , carpologique entre le mot tel qu'il est écrit, si tant est qu'il n'ait pas trop évolué dans le temps, et la plante vérifiée à laquelle elle pourra être indiscutablement associée. Il ne suffit donc pas d'ouvrir un herbier ou de procéder à de vagues rapprochements étymologiques. L'autre famille de mots là pour le coup plus déceptifs pour nous sont la présence de dattes dont la chair écrasée sur la peau n'est pas vraiment connue pour être follement fluide ; le mélilot qui sont une famille de plantes mellifères , du miel célèbrement visqueux s'il en est, et, je vous ai gardé le meilleur pour la fin, l'emploi d'excréments d'âne qui nous apporte des indications sur la texture finale de la préparation et ce, d'autant plus qu'elle est cuite, avec tout ce que ça implique en terme d'évaporations. Donc là encore, nous sommes très probablement plus proche d'un emplâtre que d'un mélange de corps gras (graisses, cires, huiles).
_ L'entrée qui suit fait la jonction entre deux autres papyrus (pEbers et pHearst ) avec l'émergence d'une poétique étonnante. L'enfant devra nécessairement être un mâle et c'est le lait produit pour lui que la jeune femme déposera dans un vase-hnw (là non plus non identifié) appelé à être exposé toute la nuit à la rosée jusqu'à ce que se produise une "peau", j'ai presque envie de dire une nouvelle peau, une peau de lait protectrice que l'on déposera sur n'importe quelle partie du corps pour la masser avec puisqu'enduire implique nécessairement un passage répété sur zone en vu de faire pénétrer le principe actif de cette jonction ou conjonction d'ingrédients, baignés de nuit et de rosée, en-dessous, aux tréfonds de la chair. Il s'agit presque d'un corps-à-corps entre la peau de la personne à soigner et celle du lait. Thierry Bardinet explique pour le contexte de cette préparation que son objectif est d'atteindre le mal et de délivrer ses influences phamacologiques aux conduits-mt. Il précise également qu'elle revient à l'identique dans le pEbers et dans le pHearst .]
__ A la page 65 l'auteur propose une autre traduction proche de notre sujet par sa formulation permettant d'assouplir toujours ces mêmes conduits-mt, qui désigne ici les muscles. – « [Autre (médication), pour adoucir] : cire ; graisse de taureau ; baies de genévrier-macrocarpa ; produit-fft ; plante-s'm ; produit-ns- ; galène ; miel. Ce sera Rx+5,6 préparé en une seule masse. Poser un bandage sur cela. (les conduits-mt) seront enduits auparavent avec de l'oliban. » (pEbers 651.) Ici nous avons deux masso-contenus potentiels, le premier se constitue autour de la graisse de taureau qui revient en boucle à travers l'ouvrage comme le principal marqueur d'un registre oléagineux. Seulement comme nous le verrons souvent, toute graisse qu'elle soit, elle n'en sera pas moins "[...]Rx+5,6 préparé en une seule masse." Le terme de masse implique, selon la consistance qu'elle restitue, une raréfaction du mouvement lors de son application, son ralentissement, voire, son immobilisation et, à partir de là, la mort de tout massage. Seulement, le fait de la poser sur le muscle, de l'appliquer, reste une valeur hautement masso-compatible malgré la forte dégradation cinétique qu'impose une pâte. La fin de la phrase "(les conduits-mt) seront enduits auparavent avec de l'oliban." serait plus proche de ce que nous recherchons, avec l'emploie du participe passé enduit"d'oliban." L'oliban est une résine végétale, un encens dont la gomme fut beaucoup employée mais je peine imaginer une texture finale qui ne soit pas poisseuse et qu'il faudrait alors la lier pour rendre l'onction masso-pertinente et quoi qu'il en soit, cela implique une succession de passages constituant un massage.
________________________________________ Suite en cours
__ Si
précédemment il s'agissait d'adoucir, terme
évasif qui pourrait se prêter à débat
mais immédiatement reprécisé par la mention
d'une onction
cette fois-ci clairement énoncée, dans la recette
qui suit on parle d'abord d'assouplir
l'organe pour améliorer une ankylose _partie mise en rouge dans
le papyrus_, elle nous renseigne sur son utilisation avant de nous
laisser tomber sur sa préparation et son emploi. La suite
pourrait relever d'un emplâtre clairement plus décevante
mais encore une fois nous n'avons pas d'éléments sur
la texture solide, onctueuse ou liquide de la pâte ni comment
elle était utilisée. Était-elle juste versée
sur zone avant de bander ou appliquée, délibérément
frictionnée ?
La section qui suit Foliotage des entrées communes graisse/huile pp. 56, 59, 62, 63, 67
P. 90 y ajouter les Patients atteint de dépôts-ms et ayant des parties du corps ankylosées (3/3)
masso-impertinent
préparer en une seule masse : pp. 56 ;
Orbitaire ; qui concerne l’orbite de l’œil.
Ce que les spécialistes ont su déterminer c'est que le pLouvre E 32847 n'est pas un ouvrage de collection rédigé pour l'apparat ou pour la bibliothèque de quelques érudits en milieu aulique, son état et la précision de ses recettes pratiques indiquent une utilisation régulière destinée à être consultée et que le fut.
Massage, onction, friction, enduire constituent ce qu'on appelle en philologie une unité de relation, un contexte de sens et de valeur allant vers un résulta interactionnel. Aulique
Nous l'avons vu, il n'y a pas de maladie en Égypte ancienne, il n'y a que l'expression de la présence physique d'un démon dont les dégâts étaient visibles.
Le Livre IV Instruction pour l'embaumement des grands personnages de la cour royale montre que c'est un papyrus pour les notables.
Une aparté masso-thanato-morbide
La place du massage dans le bassin nilotique d'alors propose ainsi toute une combinatoire de sens qui impliquerait une analyse ex post « après les faits » du fait massant que nous pourrions déconstruire comme suit :
Ici il s'agira de restituer un aperçu vulgarisé déduit des hiéroglyphes.
– Crédit : tous les emprunts, textes et images issus du travail de Thierry Bardinet Médecins et magiciens à la cour du pharaon. Une étude du papyrus médical Louvre E 32847, Ed. Khéops et musée du Louvre, Paris, TDM . – pEbers. – pSmith. _ L'intrigante histoire du Papyrus du web... Une Enquête avec Nathalie Lienhard, Ingénieur de recherches à l'Université Paris-Sorbonne Paris IV, et l'ouvrage de Richard-Alain JEAN, 5/07/13 _ Une rue de tombeaux a Saqqarah, par Jean Capart (1877-1947) , Ed. Vromant & Cie. 1907 TDM tome second _ La
mère, l'enfant et le lait
en Égypte ancienne, par Richard-Alain
Jean et Anne-Marie Loyrette,
Éd. L'harmattan 2010 TDM
– À propos des instruments
médico-chirurgicaux métalliques égyptiens conservés
au musée du Louvre, par R.-A. JEAN, Éd.
Cybele, Paris, 2012 TDM –
. Profil facebook de : Richard-Alain
JEAN https://www.facebook.com/medecine.egyptienne Alain
Cabello Mosnier p.152 "En l'Egypte ancienne, aucune fonction n'est neutre et toute proposition médicale se colore d'une aura magicienne transformant le moindre acte médical savalteur en intervention divine et particulière rappelant l'histoire mythologique à laquelle elle se rattache directement." |
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