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Dernière mise à jour : mercredi 19 février 2014 à 19:03,

Livres ouverts à l'emprunt

TITRE : Est à votre disposition Oeuvres complètes d'Hippocrate. (faux fac simile de Fiche technique

AUTEUR : Émile Littré (1801-1881) & pour ce fac simile, Pierre Theil.

ÉDITEUR : Association Médicale d'Action Culturelle et Artistique, Collection "Les grands maîtres de la médecine".

Date d'édition : de 1979 à 1989, Tirage limité à 3000 exemplaires sur vergé filigrané. Celui-ci portant le n° 229.
Régime politique du contexte de l'ouvrage (en France) : Cinquième République, nommée République française Information ouverte dans une nouvelle page, commence le (8 janvier 1959), Valéry Giscard d'Estaing Information ouverte dans une nouvelle page (né le 2 février 1926) Président du 27 mai 1974 au 21 mai 1981.

Réédition : 1839-1861, 1ère Ed. Fiche technique

Lieu d'impression : France.

LANGUE : français.

FORMAT : Complet en 4 grands volumes in-8. de 24,5 x 16 cm, 352 + 401 + 504 + 448 pages.

ISBN : ?

Droits : réservés.

Crédit photographique : Le CFDRM.

Identifiant : http://www.cfdrm.fr

Numéro d'archives :

RELIURE : Reliure plein cuir brun-rouge de Robert Ardant, tranche de tête dorée, dos et plats ornés, caisson de titre et tomaison dorée séparé par 5 nerfs. De petites marques sur le second plat du tome 1 dont une rayure de 9,5cm, un accroc au dos du tome 2 sinon bon état.

ILLUSTRATIONS : Oui, reproductions de manuscrits, frontispices, pages de titre tirées de différentes éditions anciennes.

ETAT : intérieur très bon,

BIOGRAPHIE & THÈME : Initiation à la médecine.

POIDS : 3,7kg

Description : Il s'agit plus de la réédition (appauvrie) des Œuvres complètes d'Hippocrate traduites par Émile Littré en 1839-1861 1ère Ed. Fiche technique car amputées de ses indispensables notes et commentaires que les (véritables) Œuvres complètes d'Hippocrate rigoureusement restituées par Littré, (par exemple, dans l'original, tout le 1er tome de 637 pages contenant les notes philologiques Information ouverte dans une nouvelle page de Littré ainsi que la traduction du Traité de l'ancienne médecine et le texte grec en regard de chaque page se terminent dans celui de Theil page 137 du premier volume ; Littré précède chaque Traité qu'il traduit d'un Argument systématiquement retiré ici, autant dire que pour lire cette édition il faut soit connaître déjà en profondeur l'auteur soit ne s'intéresser qu'au texte sans besoins d'explications).

Il va s'en dire que si ces notes abordent le massage, elles seront alors restituées sur cette page.
André Pecker, mentionne ce colossal travail qui demanda 22 ans à son traducteur dans l'introduction qu'il rédigera dans le tome un du Fac simile de 1979, comme étant la meilleure traduction qui ait été faite depuis.

– L'ouvrage de d'Émile Littré commence par un Epître dédicatoire ; une préface ; trois chapitres d'introduction : la médecine avant Hippocrate, la vie d'Hippocrate, le caractère médical et le style d'Hippocrate.

 

Commentaires :
Est cité pages 13, 14 et 15 de la thèse d'Estradère, Du massage de 1863 Fiche technique pour avoir publié les Oeuvres d'Hippocrate. Il y parle de massage. Estradère cite (vol. IV, 103.) & (Vol. III, f° 329.) & (Vol. II, 367.) & (Vol. V, f°205.)

Source en ligne : Google-livres de 1839. Tome 1e Numérisé le 4 déc. 2006.

Fiche de repérage (mots clef) : à compléter

TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage. (à vérifier)

Intérêt du masso-contenu :

Restitution de texte : Partielle et en cours, voir.

Les attendus du massage. (Résumé du masso-contenu de l'ouvrage traité)

Bibliographie :

Oeuvres complètes d'Hippocrate Ed. Association Médicale d'Action Culturelle et Artistique de 1979 à 1989 (fac simile de Pierre Theil en 4 tomes)

Les oeuvres d'Hippocrate traduites par Émile Littré en 1839-1861 1ère Ed. Fiche technique
Hippocrate (oeuvre complète en 5 volumes) par Georges Duhamel, Bois originaux de Jean Chièze de 1955 Fiche technique

Oeuvres complètes d'Hippocrate, par (collectif) Ed. Javal et Bourdeaux, Paris, de 1932-1934, en 4 tomes TDM Fiche technique

Serment d'Hippocrate.

Provenance : France

Incorporation : vendredi 30 septembre 2011.

Accès à l'emprunt : oui, à consulter sur place, (Argus d'emprunt 1200€ couvrant les 4).

Statut de l'ouvrage : don

Reconnaissance associative : Ce livre appartenait à la bibliothèque Alain Cabello.

 

La diète remet au médecin Hippocrate, auteur ayant écrit sur le massage, ses recommandations pour lui être conforme. Cette scène illustrant les Oeuvres d'Hippocrate (Venise 1588) fut réutilisée à de nombreuses reprises notamment dans :
*** ** Canon medicinae par Avicennae de 1595 (latin) TDM Fiche techniquevoir la vignette.

 

Restitution de textes : (Partielle & en cours) par Alain Cabello, commencée le : samedi 13 octobre 2012 et terminée le : en cours.
Je termine ce jour, après plusieurs mois de travail, la mise en ligne et en lien du masso-contenu de la Cinésiologie de 1857 par Dally.

Je poursuis à présent sur le magnifique travail fait par Émile Littré 1801-1881, à la demande de l'éditeur Baillière et dans lequel il rassemblera de 1839-1861 1ère Ed. Fiche techniquece qu'il appelle les collections Hippocratiques ou corpus hippocraticus, ensemble disparate de textes grecs écrits par le maître (quand ils sont de lui) en ionien Information ouverte dans une nouvelle page, un dialecte traduit plus ou moins avec succès en grec classique, puis en latin, par divers auteurs qui le déformeront au file des siècles et des moines-copistes, pour finir par diverses traductions en français. 20 ans de travail pour cet homme qui parlait le latin, le grec, l'italien, l'allemand, l'anglais avec de bonnes connaissances en sanscrit, sans oublier des études de médecine qu'il terminera sans pour autant aller jusqu'à la thèse puisqu'il ne voulait pas exercer mais qui lui seront d'un immense secourt pour ce travail basé sur l'histoire médicale.

Selon Pierre Theil p. 15 t.1. Littré a pris pour base « ...la célèbre édition grecque de Janus Cornarius, imprimée à Bâle par Forben en 1538 (Cornarius publiera en outre, en 1545, une traduction latine d'Hippocrate), l'une des plus parfaites du XVIe siècle avec celle de Foes (1595). »

Le CRDRM de Paris, à la chance de posséder ces fameuses Oeuvres complètes d'Hippocrate par Littré, en première édition (1839-1861), en 10 volumes avec le texte grec en regard. Ce fac simile de 1979 à 1989 par Pierre Theil est raccourci de l'original grec et de ses notes philologiques Information ouverte dans une nouvelle page. Il va s'en dire que si ces notes abordent le massage, elles seront alors restituées.

André Pecker qui nous présente le personnage en début d'ouvrage et datant de 1979 comme la meilleure qui ait été faite depuis.

Cadre de travail

L'objectif est de restituer, au bénéfice de la communauté des gens du corps, une bonne fois pour toute, la place définitive et consultable du massage chez Hippocrate.

Ainsi, afin de faciliter la navigation entre l'édition de Littré et le fac simile de Theil, je vous restituerai les passages référencés avec les deux paginations correspondantes enrichies d'un hypertexte.

La plupart des notes de bas de page ont disparu à l'exception de quelques-unes qui ont été intégrées au texte et que j'ai mis en gris.

 

Tout ce qui me semblera de nature à intéresser le CRDRM de Paris sera méthodiquement redistribué sur son site Internet ; l'ensemble des entrées sur le massage vous est présenté sur la fiche technique ci-dessous avec en sus la collation si cela le nécessite des Noms propres cités par Hippocrate ou Littré ainsi que la bibliographie des ouvrages qu'ils pourraient mentionner.

Les attendus du massage.

Les attendus du massage. Hippocrate et le massage.
Vous trouverez ici un résumé de tout le masso-contenu disponible dans cet ouvrage.

Qu'est-ce qu'Hippocrate a écrit sur le massage ? Qu'a-t-il laissé sur le massage de concret ?

Quel est la meilleure édition des Oeuvres d'Hippocrate ?

Hippocrate a-t-il écrit sur le massage ?

A-t-il dit qu'on ne pouvait pas être un bon médecin sans connaître l'art de masser ? Et où ?

Peut-on présenter l'auteur comme précurseur (sur le massage) ?

Florilège hippocratique.

Résumé et Conclusion

 

Qu'est-ce qu'Hippocrate a écrit sur le massage ? Qu'a-t-il laissé sur le massage de concret ?

– C'est l'objet de ce travail.

Quel est la meilleure édition des Oeuvres d'Hippocrate ?

– Réponse de Pierre Theil p. 15 t.1. Littré a pris pour base « ...la célèbre édition grecque de Janus Cornarius, imprimée à Bâle par Forben en 1538 (Cornarius publiera en outre, en 1545, une traduction latine d'Hippocrate), l'une des plus parfaites du XVIe siècle avec celle de Foes (1595). »
Pour ce qui est de l'édition en français, c'est sans conteste celle d'Émile Littré de 1839-1861 1ère Ed. Fiche techniqueen 10 volumes qui est de loin la plus remarquable et sur laquelle porte ces présents travaux.

Hippocrate a-t-il écrit sur le massage ?

Estradère dans sa thèse, Du massage de 1863 p. 11 Fiche technique écrit en citant sa source (Trad. Littré, vol. IV, 103.) « Le massage resserrera une articulation trop lâche, et relâchera une articulation trop rigide ; mais nous déterminerons les règles du massage dans un autre traité".

Cette citation suffirait à elle seule pour prouver que déjà à l'époque d'Hippocrate, le massage était parfaitement connu et appliqué en thérapeutique ; qu"il est regrettable que ce traité, dans lequel Hippocrate a donné les règles du massage, ait disparu ! »

A-t-il dit qu'on ne pouvait pas être un bon médecin sans connaître l'art de masser ? Et où ?

Estradère dans sa thèse, Du massage de 1863 p. 11 Fiche technique écrit en citant sa source (Trad. Littré, vol. IV, 103.) « Le médecin, dit Hippocrate, (liv. Des articulations) à propos du traitement consécutif à la luxation de l'épaule, doit posséder l'expérience de beaucoup de choses et entre autre celle du massage. » (Il me reste à attendre ce passage et à vous en donner l'exacte expression)

Peut-on présenter l'auteur comme précurseur ?

– La réponse est à venir, c'est l'objet de ce travail.

Florilège hippocratique.

– A venir.

Résumé et Conclusion

– A venir.

 

Présentation par Alain Cabello

Hippocrate ou le Prince de sang mêlé

En effet, tout ce qu'il nous reste d'Hippocrate ne doit pas être vu comme les Oeuvres complètes et modernes d'un auteur dont on restitue scrupuleusement les textes, c'est d'ailleurs pour cela que l'on parle de corpus hippocraticus, car tout ce qui s'y trouve n'est pas de lui. C'est un aggloméra de réflexions philosophico-médico-religieuses diverses parfois antérieurs à lui ou prolongés par sa déscendance, avec des fautes, des manques, des ajouts fait par les traducteurs ou les moines-copistes distraits (fautes), ou pleins d'imagination (ajouts). Certains de ses livres furent rassemblés, redécoupés, augmentés, enrichis de notes parfois sans aucun lien avec le titre proposé ou avec le contenu. Pierre Theil nous rappelle d'ailleurs que la notion de livres ainsi que celle de bibliothèque au Veme siècle avant J-C n'avait rien à voir avec celle codifiée que nous connaissons aujourd'hui.
Émile Littré à donc redistribué certains de ces ouvrages antiques pour se rapprocher de l'oeuvre originale supposée comme par exemple le Livre des Epidémies en se basant sur des observations et sa connaissance illimité de cette époque. A titre d'information, pour savoir ce qui est d'Hippocrate de ce qui ne l'est pas, reportez-vous au fac simile de cette édition page 107.

L'autre éléments à noter c'est qu'il ne semble pas qu'il y ait eu de nouvelles découvertes de textes attribués à Hippocrate depuis le début et jusqu'à l'édition de Pierre Theil en 1989. Les textes de cette époque sont rares et si Hippocrate a surnagé alors que tous les autres ont disparu, c'est probablement parce que sa déscendance fut également médecin pendant plusieurs génération et que la bibliothèque, autant dire, l'amas informe de rouleaux sans titres ni même de noms d'auteurs retranscrit à l'économie sur du papyrus eut juste le temps d'être remis à la bibliothèque d'Alexandrie -288-642. Le prestige de ce rare auteur de l'ancienne école eut donc le temps d'être recopié avant qu'elle-même ne brûle. Paul d'Égine passe pour être le dernier des médecins grecs classiques.

 

Fac simile de Pierre Theil.

Oeuvres d'Hippocrate

Volume I
pages de 1 à 252

traduite par Émile Littré. Voir l'EO.
Fac simile de Pierre Theil.

 

– Préface par André Pecker

– Avertissement p. 9 informant que ce qui est italique est de Theil. (Inexistant dans l'original de Littré)

– Maximilien Paul-Émile Littré (1801-1881) : Pages 11 à 29, Présentation d'Émile Littré par Pierre Theil. (Inexistant dans l'original de Littré à l'exception d'une page A la mémoire de mon Père, Michel-François Littré)

Préface : page 31/35 Dans l'EO : p. VII/XIV. Faite par Émile Littré.
p. 34 il indique les titres des livres contenus dans cet hexacontabiblos qu'il a pris le parti de séparer lorsqu'ils s'avéraient manifestement pas du même corps de texte, voir, pas de l'auteur lui-même.

Introduction d'Émile Littré : page 39/40 Dans l'EO p. 1/2

CHAPITRE 1ER

Coup d'oeil sur la médecine avant le temps d'Hippocrate, page 41/55 Dans l'EO Chapitre 1er, p. 3/26

CHAPITRE 2

Vie d'Hippocrate, page 57/68 Dans l'EO Chapitre 1I, p. 3/26

(Partie rajoutée par Theil)

Remarque sur le caractère médical et le style d'Hippocrate, 69/77

La collection Hippocratique, page 79/116
Le catalogue des soixante livres. p. 99, (dont 58 nous sont parvenus)

Introduction au traité
– De l'ancienne médecine, page 117/120 (le titre est une invention de copiste) p.118.

De l'ancienne médecine, page 121/137 Dans l'EO 571 (une entrée sur la gymnastique red1_s2.gif)

Introduction au traité
Des aires, des eaux et des lieux, page 139/162 Dans l'EO 13/93

Le Pronostic, Pages 163/182, {Introduction au traité par Theil, 163/165}, Dans l'EO pages 166/193 (La première phrase n'est pas l'exacte réplique de celle traduite par Littré.).

 

Table du tome 1er, fac simile inexistant n Dans l'EO Table du tome 1er, p. XV/XVI

 

Chapitre III page ? n Dans l'EO Chapitre 1II., p. 44/65

Chapitre IV page ? n Dans l'EO Chapitre IV., p. 66/?

 

 

Chapitre 1er, page 41/ – EO p. 3/

 

Noms propres cités dans l'ouvrage par Theil : Abbé de la Roque ; Ackermann ; Alcméon ; Aldes (nom d'une famille d'imprimeurs de Venise du 16e) ; Alexandre ; Andral ; Antigone ; Apelle ; Apollonios de Cittium ; Aristarque ; Aristoclès ; Aristopéas de Rhodes ; Aristote ; Artémidore Capiton ; Asclépiade de Bythinie ; Asclépios ; Bacchias de Tanagra ; Baudry ; Beaujean ; Franciscus Asulanus ; Asclépiade de Bythinie ; Baillière ; Barthelemy-Saint-Hilaire ; Biot ; Bourgery ; Brouillaud ; Budé ; Carrel ; Callimaque ; Cassiodore ; Chartier Chauliac ; Chevalier de Mercy Clothilde de Vaux ; Comte A. Information ouverte dans une nouvelle page ; Constantin l'Africain ; Cornarius ; Dacier Dante ; Daru ; Dechambre ; Damascius ; Daremberg ; Despois ; Didyme d'Alexandrie ; Dioscoride le jeune ; Dioscoride Pedanius ; Dioscoride Phacas ; Dupuytren ; Erotien ; Etex ; Etienne d'Athènes ; Fardy ; Felix évêque d'Orléans ou Mgr Dupenloup ; Epiclès ; Erotien ; Éuphorion ; Euryclès ; Foes ; Fortmorel ; Galien ; Gardeil ; Gilbert ; Guizot ; Haller ; Hachette ; Héraclide de Tarente ; Hérophile ; Hippocrate ; Homer ; Jacob ; Jean d'Alexandrie ; Joly ; Jullien ; Lamenais ; Lereboullet ; Leuret ; Michel-François Littré (père) ; Lévy Émile Littré & Madame ; Littré Sophie ; Littré Michel-François (frère) ; Lysimaque de Côs ; MackMarinelli ; Massin ; Mercuriali ; Mondeville ; Müller ; Nysten ; Paitoni Palladios l'Iatrosophiste ; Pasteur ; Paul-Emile ; Pecker Friedrich ; Pélops de Smyrne ; Phacas ; Philinos de Côs ; Pline l'ancien Pomponius Atticus ; Renan ; Robespierre ; Robin ; Roger ; Rufus ; Sabinus ; Sainte-Beuve Information ouverte dans une nouvelle page ; Salicet (Guillaume) ; Salverte Information ouverte dans une nouvelle page ; Sommer ; Strauss ; Suidas ; Pierre Theil ; Thiers ; Théodoric (roi ostrogoth) ; Théophile ; Triller ; Tzetzès ; Villemain ; Xenocrite de Côs ; Zénon ; Zeuxis

Noms propres cités dans l'ouvrage par Littré : Aëtius ; Ackermann ; Alcméon ; Alexandre Ier Philhellène Information ouverte dans une nouvelle page ; Alexandre III le Grand ; Amistris ; Ammien Marcellin ; Anaxagore ; Anaximène ; Andreas de Caryste ; Antigone ; Antipater ; Antiphon ; Antoine ; Apollodore ; Apollon ; Apollonidès ; Apollonius de Cittum (même époque, disciple d'Hippocrate) ; Archélaus ; Aristarque ; Aristoclès ; Aristopéas ; Aristophane ; Aristote ; Arius de Tarse ; Artaxerxés ; Asclépiades ; Aulu-Gelle ; Bacchius de Tanagre ; Baissette ; Callimachus/Callimaque ; Calvus ; Cambyse ; Cassandre ; Celse ; Cérès ; Cinésias ; Cicéron ; Chrysippe ; Cléomyttadès ; Coelius Aurélianus ; Cornarius ; Crisamis ; Crisamis II ; Ctésias ; Cyrus-le-Jeune ; Dardanos/Dardanus ; Darius (1er) ; Démétrios de Phalère ; Démocède ; Démocrite ; Dexippe ; Didyme ; Dietz ; Dieuchès ; Dioclès ; Diogène ; Diogène D'apollonie ; Dioscoride le jeune ; Dioxippe ou Dexippe de Côs (même époque, disciple d'Hippocrate selon Suidas p. 73 t.1er); Dioscure ; Dracon I ; Dracon II ; Dracon III ; Empédocle ; Erasistrate ; Eratosthène ; Erotien ; Eschyle ; Esculape ; Etienne ; Eudème ; Euryphon ; Euripide ; Fabricius ; Foes ; Galien ; Glaucias ; Gnosidicos/Gnosidicus ; Gorgias ; Grimm ; Hegesianax ; Hecker ; Héraclide de Tarente ; Héraclite ; Héragoras ; Hercule ; Hérodicus ; Hérodote ; Hérophile ; Heyne ; Hippocrate ; Hippocrate I (son gd-père) ; Hippocrate II le Grand ; Hippocrate III ; Hippocrate IV ; Hippocrate VII ; Hippocrate de Chios (mathématicien) ; Hippolochos/Hippolochus ; Hippostène ; Histomaque ; Homère ; Hygie ; Hystaspe ; Iccus de Tarente ; Isidore ; Jésu-Christ ; Jupiter ; Lacédémone ; Léonidas ; Barthelemy Littré ; Machaon ; Mantias ; Mélissus ; Minerve ; Mnesiloque ; Mnésithée d'Athènes ; Nébros/Nébrus ; Nélée ; Parménide ; Panacée ; Pausanias ; Perdiccas II, roi de Macédoine ; Périclès ; Phèdre ; Phénarète ; Phérécyde ; Phidias ; Philinus l'empirique ; Philistion Information ouverte dans une nouvelle page; Philolaus Information ouverte dans une nouvelle page ; Philotimus ; Photius ; Platon le Comique ; Platon ; Plutarque ; Podalire ; Polybe ; Praxagore ; Praxianax ; Preu ; Prodicus ; Proserpine ; Ptolémée Sôter ; Ptolémée II ; Ptolémée III Évergète Ier ; Pythoclès ; Roxane ; Rufus ; Schulze ; Sergent ; Sextus Empiricus ; Sinner ; Socrate ; Sophocle ; Soranus de Cos ; Soranus d'Ephèse (il y en à eu 2 p.61 ; Sostrate ; Sostrate II ; Sostrate III ; Sprengel ; Stobée Information ouverte dans une nouvelle page ; Strabon ; Suidas ; Syennésis de Chypre ; Théodore ; Théodore II ; Thessalos  ; Thessalus (fils d'hippocrate) ; Thiersch ; Thucydide ; Thymbrée de Côs ; Trajan ; Turullius ; Vander Linden ; Varon ; Xénocrite de Côs (compatriote d'Hippocrate) ; Xénophon de Côs ; Zénon ; Zeuxis.

  

Exemple de Villes ou pays cités : Cnide ; Côs ; Alexandrie ; Crotone ; Thurium ; Egypte ; Rhodes ; Sicile ; Agrigente ; Grèce ; Athènes ; Mégare ; Troie ; Sparte ;

 

 

Bibliographie citée par Pierre Theil dans le fac simile des Oeuvres complètes d'Hippocrate :
Chacun des noms répertoriés plus haut renvoient dans leur grande majorité à des ouvrages mais ci-dessous je ne cite que les noms associés à un titre spécifié dans le présent ouvrage.

 

Traductions des Oeuvres complètes d'Hippocrate :

En grec :

  1. Terme en lien direct avec le massage. Alde et André Asulan, 1ère version imprimée en grecque en 1526, à Venise, un an après celle de Fabius Calvus en latin.
  2. Janus Cornarius, imprimée chez Hieronymus Forben à Bâle en 1538.

En latin : version imprimée

  1. Terme en lien direct avec le massage. La 1ère édition : Fabius Calvus de Ravennes avec la première édition imprimée en 1525 à la demande du Pape Clément VII et réimprimée plusieurs fois à partir de 1526. (Theil, t.1er, p. 98  surtout p. 114)
  2. Janus Cornarius, de 1545 à Venise, l'une des plus parfaites du XVIe siècle avec celle de Foes.
  3. Jean Marinelli, de 1575, à Venise
  4. Anuce Foes, de 1596, à Francfort
  5. J.-B. Paitoni, de 1737 à 1739, à Venise
  6. Haller, de 1769, à Lausanne

Édition gréco-latine

  1. Terme en lien direct avec le massage. Mercuriali, 1ère version imprimée en 1588, Venise
  2. Anuce Foes, de 1795, chez André Wechel, à Francfort, que l'auteur accompagne de savantes annotations, c'est elle qui servira de base à Littré.
  3. Vander Linden, à Leyde en 1665, (de faible valeur)
  4. René Chartier, à Paris en 1679 (qui donne à la fois les livres de d'Hippocrate et de Galien)

En français :

  1. Terme en lien direct avec le massage. Émile Littré, Oeuvres complètes d'Hippocrate (1801-1881)
  2. Janus Cornarius, imprimée à Bâle chez Hieronymus Forben en 1538
  3. Fardy, Paris en 1667, (très mauvaise)
  4. Dacier, à Paris en 1697 (présente l'inconvénient d'avoir été faite par un non médecin)
  5. Gardeil, à Toulouse en 1801 (qui est un traduction du grec de Foes.)
  6. Daremberg, (incomplète)

Fac simile de Émile Littré (p. 116)

  1. 1938, commentée par H. Roger
  2. 1967, l'Association Guillaume Budé (pas terminée mais très beau travail de Robert Joly)
  3. Ajoutons les Oeuvres complètes d'Hippocrate (en 5 volumes) par Georges Duhamel, Bois originaux de Jean Chièze de 1955 Fiche technique

Édition gréco-française

  1. Chevalier de Mercy, de Paris, en 1812 et années suivantes (de faible intérêt.)
    __________
  2. Stéphane Mack, Oeuvres complètes inachevées en 1743, à Venise.
  3. Triller (Oeuvre complète signalé dans Aristophane p.59)
    Les Biographies
  4. Celle dite de Soranus (peut-être Soranus d'Ephèse)
  5. Tzetzès
  6. Histomaque/?Ischomaque à fait un livre sur la secte d'Hippocrate.
  7. Eratosthène, (..., de tous ceux qui ont écrit sur la vie d'Hippocrate, le plus ancien est Eratosthène, 200 ans plus tard p.61)
    Collaborations de Littré à :
  8. National (Journal orléaniste)
  9. Revue des deux mondes
  10. Revue Républicaine
  11. Journal des débats
  12. Le Dictionnaire de la langue française de Littré (collaborateurs Jullien
  13. Journal de Médecine
  14. L'Histoire Naturelle de Pline en 1848.
  15. Histoire Littéraire de la France
  16. L'Iliade (un chant en vers français du XIV siècle)
  17. Médecine et médecins
  18. La science au point de vue philosophique
  19. Littérature et histoire
  20. Etude sur les barbares et le moyen-âge
  21. Dictionnaire de médecine (dictionnaire des trente)
  22. Refonte du Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, de l'art vétérinaire... 1806/1908 ; 22 édition dont la dernière  est signée Littré et Gilbert
  23. Refonte du Dictionnaire de Nysten par Littré et Robin
  24. Müller, Manuel de physiologie (annotera sa traduction en 1851)
  25. Leçons de Dupuytren (sur les blessures de guerre)
  26. Michel Lévy, Traité d'hygiène
  27. Traité d'hérédité par Prospère Lucas
  28. L'anatomie comparée du système nerveux par Leuret
  29. Grande anatomie par Bourgery et Jacob
  30. Il préfacera la 3ème édition dédié au Sciences occultes et à la magie par Eusèbe de Salverte Information ouverte dans une nouvelle page
  31. Oeuvres politiques par Carrel
  32. Traduction de l'Enfer de Dante en décasyllabes assonancés français du XIV en 1878
  33. Il fondera en 1867 la revue La philosophie positive
  34. Auguste Comte et la philosophie positive par Littré, en 1863
  35. Pierre Theil, L'esprit éternel de la médecine, en trois tomes 1965, 1976 et 1969.
  36. Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales de Dechambre et Lereboullet
  37. Cours de philosophie positive par Auguste Comte Information ouverte dans une nouvelle page
    ______
  38. Grimm, auteur d'une traduction en allemand des Oeuvres d'Hippocrate
  39. Platon, Protagoras, où il parle d'Hippocrate.
  40. Phèdre
  41. Andreas de Caryste, livre sur la tradition médicale. Il donnerait des détails sur Hippocrate dont-il cherchait à ternir la mémoire p.61.
  42. Soranus d'Ephèse (il y en à eu 2 p.61) auteur d'un biographie des médecins.
  43. Hecker, Histoire de la médecine,
  44. Baissette, thèse de 1931 où il crée tout un tissus de légende au sujet d'Hippocrate.
  45. Hérophile, Xénocrite de Côs, Aristarque, Aristoclès et Aristopéas de Rhodes, Antigone et Didyme d'Alexandrie, leurs oeuvres sont perdues.
  46. Bacchias de Tanagra, commentateur des Œuvres d'Hippocrate. (t. 1 p.110)
  47. Philinos de Côs,
  48. Glaucias qui avait composé un glossaire des termes hippocratiques. (Livre perdu) voir page88/89 t. 1er.
  49. Xeuris et Héraclide de Tarente,
  50. Zénon avait consacré un livre aux Epidémies, (t. 1 p.110)
  51. Apollonios de Cittium lui aurait répondu par un autre ouvrage.
  52. Callimaque,
  53. Dioscoride Phacas, Lysimaque de Côs, Epiclès, Éuphorion, Euriclès. (Livres aussi perdus semble-t-il)
  54. Artémidore Capiton, "donne une édition complète de la collection : c'est-à-dire qu'il en dresse une copie certaine à partir de plusieurs manuscrits" t. 1er, p. 111.
  1.  

 

 

Je prends le parti de vous restituer l'Introduction ainsi que le Chapitre 1er non pas parce qu'ils traitent de massage mais seulement parce qu'ils donnent une très bonne vision de l'époque d'Hippocrate. Par contre, la plupart des notes de bas de page ont disparu à l'exception de quelques-unes qui ont été intégrées au texte et que j'ai mis en gris. Dans l'édition Orginale de Littré, je les ai restauré.

La pagination est également celle du présent fac simile mais j'ai ajouté le numéro des pages de l'édition de Littré entre parenthèses afin que vous puissiez les visualiser et/ou y accéder et vice-et-versa.

_______

 

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Introduction

Les livres médicaux qui sont arrivés jusqu'à notre temps sous le nom d'Hippocrate appartiennent-ils tous véritablement à ce médecin ? Dans le cas de la négative, quel est l'auteur, ou quels sont les auteurs dont les productions pseudonymes ont été conservées dans la collection hippocratique ? A quelle marque peut-on distinguer les écrits qui sont réellement l'œuvre d'Hippocrate, de ceux qui ne sont pas de lui ? Quelle classification doit-on introduire dans cette masse de livres, si on parvient à établir qu'ils dérivent de sources différentes ? Comment s'est-il fait que des écrits aient reçu faussement le nom d'Hippocrate, et aient été publiés sous ce titre ? A quelle époque peut-on faire remonter la publication de cette célèbre collection ? A-t-elle vu le jour du vivant d'Hippocrate lui-même, ou n'a-t-elle été livrée à la publicité, dans sa forme actuelle, qu'un assez long temps après sa mort ? Quel est, déduction faite des livres qui ne sont pas de lui, le véritable système de ce médecin ? De quelle manière son système se rattache-t-il aux doctrines plus anciennes, et quels fruits immédiats a-t-il portés? Enfin, que sait-on de positif sur la biographie d'Hippocrate lui-même, au milieu de toutes les fables dont sa vie a été le texte ? Et quelles notions certaines pouvons-nous nous faire de sa méthode, de sa manière de voir et de son caractère médical ?

Ce sont là les questions (et chacune d'elles en renferme plusieurs autres) que je me propose de traiter dans le long travail auquel je donne le titre d'Introduction, et que je soumets ici au jugement du lecteur Plus j'ai avancé dans la traduction de la collection hippocratique, plus j'ai compris la nécessité de discuter soigneusement toutes

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ces questions. Elles sont préliminaires, il est vrai ; mais elles n'en sont pas moins essentielles ; et, au milieu des difficultés de l'édition nouvelle que j'ai entreprise, je ne me suis senti quelque sûreté, que du moment où j'ai eu approfondi les problèmes de critique littéraire et médicale que je viens d'énumérer. (p.3)

 

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Chapitre I, page 41/55
Coup d'oeil sur la médecine avant le temps d'Hippocrate,

Lorsqu'on recherche l'histoire de la médecine et les commencements de la science, le premier corps de doctrine que l'on rencontre, est la collection d'écrits connue sous le nom d'œuvres d'Hippocrate. La science remonte directement à cette origine et s'y arrête. Ce n'est pas qu'elle n'eût été cultivée antérieurement, et qu'elle n'eût donné lieu à des productions même nombreuses ; mais tout ce qui avait été fait avant le médecin de Cos a péri. Il ne nous en reste que des fragments épars et sans coordination ; seuls, les ouvrages hippocratiques ont échappé à la destruction ; et, par une circonstance assez singulière, il existe une grande lacune après eux, comme il en existait une avant eux ; les travaux des médecins, d'Hippocrate à l'établissement de l'école d'Alexandrie, ceux de cette école même ont péri complètement, à part des citations et des passages conservés dans des écrivains (p.4) postérieurs ; de telle sorte que les écrits hippocratiques demeurent isolés au milieu des débris de l'antique littérature médicale. Cet isolement les agrandit encore et leur donne un lustre et un intérêt particuliers ; ils en ressortent davantage aux yeux du spectateur qui contemple les ruines de l'intelligence ; comparables aux édifices qui restent seuls debout au milieu des cités anéanties, et qui paraissent d'autant plus grands et plus majestueux que les rues et les places qui les entouraient ont disparu.

Quand même les œuvres d'Hippocrate n'auraient pas d'autre avantage que d'occuper la première place dans l'ordre chronologique de la médecine, ils exciteraient la curiosité de l'homme qui veut s'instruire dans l'ancienne science des peuples. Mais bien d'autres méri-

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tes appellent notre attention. Ils ont été placés trop près de l'origine des choses, pour ne pas avoir un type qui n'a plus dû se reproduire dans le cours du temps ; ils ont exercé une trop grande influence sur les destinées de la médecine pour ne pas receler des sources de savoir qui ne sont pas encore épuisées ; ils ont été trop étudiés pour ne pas mériter d'être étudiés encore. Moins que jamais, il est permis à la médecine d'oublier son passé ; de s'enfermer exclusivement dans le domaine de l'observation contemporaine ; de sacrifier au présent les expériences qui ont été faites, les enseignements qui ont été donnés, les pensées générales qui ont été disséminées dans les œuvres des génies éminents ; de laisser dans l'obscurité tant de faits pathologiques qui, produits une fois, ne doivent plus peut-être se reproduire ; de négliger tant de points de vue que le cours des choses toujours divers a présentés ; enfin, de renoncera l'intelligence de la loi qui a présidé au développement intérieur d'une science aussi ancienne et aussi vaste.

L'existence isolée de la collection hippocratique au com-(p.5)mencement même de l'histoire de la médecine, a fait croire que cette science ne datait réellement que de l'époque et des travaux d'Hippocrate. C'est une erreur : cette collection a été précédée d'une longue période d'efforts et de recherches qui n'ont point été stériles, et elle a recueilli des héritages dont il n'est pas impossible de trouver la trace. Il importe donc de montrer qu'Hippocrate, son école et leurs livres sont venus dans les temps d'activité scientifique, et qu'il y avait eu avant eux d'autres écoles et d'autres livres.

Les sources de la médecine grecque dans l'âge qui a été immédiatement antérieur au célèbre médecin, sont au nombre de trois. La première est dans les collèges des prêtres-médecins qui desservaient les temples d'Esculape, et que l'on désignait sous le nom d'Asclépiades ; la seconde, dans les philosophes ou physiologistes qui s'occupaient de l'étude de la nature, et qui avaient fait entrer dans le cadre de leurs recherches l'organisation des corps et l'origine des maladies ; la troisième est dans les gymnases ou les chefs de ces établissements avaient donné une grande attention aux effets, sur la santé, des exercices et des aliments. Il faut examiner successivement ces trois éléments du développement médical dans l'ancienne Grèce.

La médecine égyptienne était exercée par des prêtres ; elle appartenait à une certaine fraction de la classe sacerdotale. Il en fut de même dans l'organisation primitive de la Grèce, qui reçut de ses premiers instituteurs, les Égyptiens, un établissement social longtemps

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marqué du sceau de sa première origine ; et là, comme sur les bords du Nil, les prêtres se chargèrent du soin de la santé des hommes. Des deux côtés l'art s'enferma dans les temples, se communiqua aux initiés, fut caché au vulgaire, et se lia par sa position même à une série d'idées et de pratiques plus ou moins superstitieuses. (p.6)

Le dieu de la médecine était Esculape, venu, comme tous les dieux de l'Olympe grec, des régions de l'Orient. La mythologie le faisait fils du Soleil. Cette généalogie, sans doute, n'est pas moins symbolique que la personne même du dieu, et Pausanias 1 raconte qu'un Sidonien, qu'il rencontra dans le temple d'Esculape à Aegium, lui dit que ce dieu est la personnification de l'air nécessaire à l'entretien de la santé de tous les êtres, et qu'Apollon, qui représente de son côté le soleil, est dit, avec raison, le père d'Esculape, puisque son cours détermine les différentes saisons et communique à l'atmosphère sa salubrité. Le culte d'Esculape remonte dans la Grèce à une haute antiquité ; ses fils Podalire et Machaon sont comptée, par Homère, parmi les héros qui assiégèrent la ville de Troie ; et c'est à ces deux personnages qu'on attribuait l'introduction du culte d'Esculape dans la Grèce. Les mythologues prétendent que Machaon le porta dans le Péloponnèse, et Podalire dans l'Asie-Mineure. Le plus ancien temple passait pour être celui de Titane près de Sicyone et Xénophon 2  rapporte que, selon un antique usage, des médecins suivaient l'armée lacédémonienne en campagne, et se tenaient auprès du roi sur le champ de bataille. Ces médecins ne pouvaient être que des serviteurs d'un des temples d'Esculape 3 que possédait Lacédémone .

Dès la plus haute antiquité, il se fonda dans la Grèce un grand nombre de ces Asclépions 4 qui s'ouvrirent pour le service du dieu et le service des malades, et qui disséminèrent, avec son culte, la pratique de l'art. Ces temples étaient en même temps (p.7) des écoles où l'on s'instruisait dans la science médicale, et les plus connus à cet égard, dans les temps qui précédèrent immédiatement Hippocrate, furent ceux de Cyrène Etablissement, de Rhodes Etablissement, de Cnide Etablissement et de Cos Etablissement. Les écoles de Rhodes et de Cyrène s'éclipsèrent de bonne heure , et il ne reste aucun monument médical que l'on puisse y rapporter. Mais celles de Cos et de Cnide acquirent beaucoup d'illustration, et elles ont joué un grand rôle dans la médecine.

L'école de Cnide doit être nommée d'abord ; car c'est d'elle qu'est sorti le premier livre que nous puissions attribuer avec quelque sûreté aux Asclépiades ; et l'un des plus importants écrits d'Hippocrate est dirigé contre ce livre, intitulé : Sentences
cnidiennes
. 

 

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Le plus ancien des Asclépiades cnidiens que l'on connaisse est Euryphon, contemporain d'Hippocrate, mais plus âgé que lui. Regardé comme l'auteur des Sentences cnidiennes, il est cité par Platon le Comique ; ce poète, introduisant Cinésias au sortir d'une pleurésie, le représente maigre comme un squelette ; la poitrine pleine de pus, les jambes comme un roseau, et tout le corps chargé des eschares qu'Euryphon lui avait faites en le brûlant. Cette mention d'Euryphon par un poète contemporain, est la preuve qu'il jouissait alors d'une réputation populaire. Il est encore cité par Rufus Lien diffus ou qui reste à établir avec le massage, par Coelius Aurélianus Concerné(e) par le massage et par Galien, Concerné(e) par le massage qui dit même qu'on lui attribuait quelques-(p.8)uns des traités compris dans la collection hippocratique.

Dès le temps d'Hippocrate il y avait eu deux éditions des Sentences cnidiennes ; ce qui prouve les méditations de l'auteur et le progrès du travail. Le fond du livre avait été conservé, mais il y avait eu des retranchements, des additions et des changements. « Les médecins cnidiens avaient publié, dit Galien, de secondes Sentences cnidiennes, et c'est de ce livre qu'Hippocrate dit qu'il avait un caractère plus médical. » Cet écrit, actuellement perdu, a subsisté longtemps, et Galien l'avait encore sous les yeux. Les Cnidiens disaient les maladies en un très-grand nombre d'espèces ; ainsi ils admettaient sept maladies de la bile, douze maladies de la vessie, quatre maladies des reins, de plus quatre stranguries, trois tétanos, quatre ictères, trois phtisies ; car ils considéraient les différences des corps, différences variables suivant une foule de circonstances, et ils laissaient de côté la ressemblance des diathèses observée par Hippocrate.

L'école de Cos n'était pas, à cette, époque, élevée au-dessus de sa rivale ; car elle n'avait point encore produit Hippocrate. A part les aïeux de ce médecin que l'on dit avoir pratiqué la médecine dans l'Ile, on ne rencontre mentionné que le nom d'un médecin de Cos ; il s'appelait Apollonidès. Cet Apollonidès se trouvait à la cour du roi de Perse, Artaxerxés Ier. Mégabyze , un des grands seigneurs de cette cour, ayant été grièvement blessé dans un combat, fut sauvé à force de soins par ce médecin. Apollonidès eut une fin tra-(p.9)gique ; il lia une intrigue amoureuse avec une princesse persane, sous prétexte de la guérir ; celle-ci, sur le point de mourir, révéla tout à Amistris, sa mère, et mère d'Artaxerxés, laquelle, après avoir tourmenté Apollonidès pendant deux mois, le fit enterrer vivant le jour où sa fille expira.

Autant donc que nous en pouvons juger, l'école de Cos entra plus tard que l'école de Cnide dans la carrière des publications. Les malades qui venaient se faire traiter dans les temples avaient l'habitude

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d'y laisser quelques mots qui exprimaient leur reconnaissance envers le dieu, et qui caractérisaient la maladie dont ils avaient été délivrés. « Le temple d'Épidaure, dit Strabon, Concerné(e) par le massage est toujours plein de malades et de tableaux qui y sont suspendus, et dans lesquels le traitement est consigné. Il en est de même à Cos et à Tricca. » Les prêtres recueillaient ces notes ; du moins nous pouvons le croire pour ceux de Cos ; car les Prénotions Coaques de la collection hippocratique ne sont sans doute qu'un recueil de pareilles notes.

On y voit que l'école de Cos attachait une importance particulière à reconnaître les caractères communs des maladies ; c'est-à-dire les symptômes qui annoncent les efforts de la nature, et à distinguer les crises (le mot lui appartient peut-être) et les jours critiques. Telle était la direction où l'école de Cos était placée au moment où Hippocrate y commence son noviciat médical.

Le malade qui venait chercher du soulagement dans les Asclépions était d'abord soumis à quelques préliminaires qui, sous un appareil religieux, l'obligeaient à des jeûnes prolongés, à des purifications, à des ablutions et à des onctions de toutes sortes. Ainsi préparé, il entrait dans le temple,(p.10) et il y passait la nuit ; c'est ce qu'on appelait l'incubation. Aristophane, dans sa comédie de Plutus, en fait une description très plaisante. Mais pour les malades c'était quelque chose de sérieux. Pendant la nuit le dieu leur apparaissait et leur prescrivait les remèdes nécessaires. Le lendemain le malade racontait sa vision , et était soumis en conséquence au traitement ordonné. Les Asclèpions étaient généralement placés dans une contrée saine, dans un site riant; un bois sacré les entourait toujours, de sorte que toutes les conditions de salubrité et d'agrément s'y rencontraient. Ces bois, du moins pour l'île de Cos, étaient formés d'arbres de haute futaie ; car Turullius, lieutenant d'Antoine , coupa celui de Cos pour en construire une flotte 1.

Les prêtres médecins allaient-ils exercer leur ministère en dehors des temples ? Schulze admet la négative ; mais cet excellent historien de la médecine me paraît n'avoir pas donné autant d'attention qu'il en donne ordinairement aux faits consignés dans les livres : l'exemple d'Hippocrate est décisif dans cette question ; il appartenait, dans le sacerdoce médical, à une famille illustre qui se disait descendue d'Esculape ; nul n'était donc plus que lui lié par tous les usages, par toutes les règles qui dirigeaient la pratique de l'art parmi les prêtres-médecins. Néanmoins il parcourut comme médecin périodeute ou ambulant différentes parties de la Grèce, et il y exerça la médecine ; il ne peut

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donc y avoir aucun doute sur ce point : les prêtres des Asclépions, qui traitaient les malades dans leurs temples, allaient aussi les traiter au dehors. Ils ne faisaient, au reste, que ce que faisaient de leur côté (p.11) les prêtres-médecins de l'Egypte. Hérodote nous montre ces médecins égyptiens établis à la cour du roi de Perse, Darius (1er) , fils d'Hystaspe . Il y avait des asclépiades à Rhodes Etablissement, à Cnide Etablissement à Cos Etablissement ; il y en avait à Athènes ; au milieu de leur temple se trouvait une source thermale. Platon parle souvent des asclépiades athéniens, et il le fait en termes qui prouvent qu'ils s'étaient acquis une réputation d'élégance et de bon goût dans la ville de Minerve . En un mot, il y avait des asclépiades partout où un temple d'Esculape avait été fondé. Que faut-il entendre par cette dénomination ? Formaient-ils une famille réelle, ou simplement une corporation qui se recrutait par voie d'initiation ? Il est certain que quelques-uns d'entr'eux ; en se donnant ce nom, prétendaient indiquer leur généalogie, et ils se disaient descendants d'Esculape par Podalire ou Machaon . Galien Concerné(e) par le massage nous apprend que Ctésias Concerné(e) par le massage, asclépiade de Cnide, était parent d'Hippocrate, et il nous dit ailleurs que, la branche des asclépiades de Rhodes s'étant éteinte, l'école de cette île tomba avec eux. Ces remarques pourraient faire croire à l'existence d'une famille réelle, mais dans le fond il n'en est rien. Il se peut que parmi les prêtres qui desservaient les Asclépions quelques-uns se transmissent en effet de père en fils la science médicale, et formant ainsi dans le sein de la corporation une vraie famille, prétendissent reporter leur origine aux temps mythologiques. La famille d'Hippocrate était sans doute dans ce cas ; mais c'était une prétention particulière des Nébrides (nom qu'on lui donnait aussi en raison d'un de ses aïeux). Le reste des asclé-(p.12)piades avait été recruté par voie d'association et d'initiation ; on en a une preuve manifeste dans le Protagoras de Platon1. Socrate demande à un des interlocuteurs de ce dialogue ce qu'il se proposerait s'il allait étudier la médecine sous Hippocrate de Cos ; l'autre répond que ce serait pour se faire médecin. On devenait donc médecin dans les écoles des asclépiades, sans tenir à aucune famille sacerdotale, bailleurs, comment aurait-il pu se faire que le nombre très-considérable d'Asclépions répandus dans tous les pays de langue grecque fussent desservis par les membres d'une seule famille ?

Les asclépiades formaient donc une corporation qui, dans un temps reculé, avait eu le privilège exclusif de la pratique médicale, mais qui, vers le temps d'Hippocrate, commençait à le partager avec une foule d'autres concurrents ; il est probable que pendant le long

 

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espace de temps où ils existèrent seuls, ils en avaient été fort jaloux. Isidore2 dit « Esculape ayant été tué d'un coup de foudre, on rapporte que la médecine fut interdite, l'enseignement en cessa avec son auteur, et elle resta cachée pendant près de 800 ans, jusqu'au temps d'Artaxerxés , roi des Perses. Alors elle fut remise en lumière par Hippocrate descendu d'Esculape, et né dans l'île de Cos. » Schulze3 donne une explication ingénieuse du récit mythologique où l'on représente Esculape foudroyé pour avoir enseigné la médecine aux hommes ; et il pense que les prêtres qui desservaient ces temples exprimaient par ce symbole l'obligation de renfermer la science dans l'enceinte sacrée, et de ne pas la jeter dans les mains profanes du vulgaire.(p.13)

Ainsi, dans le siècle qui a précédé immédiatement Hippocrate, on peut se faire une idée de l'activité médicale qui régnait dans les Asclépions et parmi les asclépiades : traitement des malades dans les temples et hors des temples ; relation, sur des tablettes, des principaux accidents et des moyens de traitement ; recueil de ces notes ; publication de livres (Sentences
cnidiennes
) ; et déjà traces d'un double système, l'un qui consistait à noter tous les symptômes, et à en faire presque autant de maladies distinctes ; l'autre qui recherchait ce que les symptômes avaient de commun comme indices de l'état des forces et du cours de la maladie. Mais le temps approchait où rien ne devait empêcher la médecine de sortir du fond des temples, et de prendre un développement plus vaste au milieu d'une société qui, de tous côtés, se précipitait vers la science. En dehors du sacerdoce médical il s'opérait le plus notable des changements, et une science, créée par d'autres mains que les siennes, l'entourait de toutes parts et le débordait. Il s'agit des premiers philosophes grecs et de leurs travaux.

C'est là, en effet, la seconde source de la médecine grecque au temps d'Hippocrate, et immédiatement avant lui. Ces anciens philosophes avaient pris la nature pour objet de leurs études ; et presque tous avaient composé des livres sous ce titre ; tels sont Mélissus , Parménide , Empédocle , Alcméon , Gorgias et bien d'autres. (note de bas de page dans l'original) Tous ces écrits sont antérieurs à Hippocrate ; quelques-uns, par exemple, ceux de Mélissus , de Gorgias et de Prodicus , étaient en prose. Je consigne ici cette remarque pour réfuter Sprengel , qui, dans son Apologie d'Hippocrate, dit que ce méddecin, élève seulement de la nature, n'avait rien pu apprendre dans une littérature beaucoup trop pauvre. Sprengel se sert de cet argument, qui, comme on voit, (p.14)

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n'a point de base, pour discuter l'authenticité de quelques écrits hippocratiques. Avant de donner une date récente aux propositions philosophico-médicales que la collection hippocratique renferme , il faut étudier attentivement les fragments des monuments antérieurs.

Ces livres ont péri ; il n'en reste (p.14) que de courts fragments ; néanmoins on peut apprécier les questions qui ont clé traitées et les recherches qui out été entreprises. Les philosophes de cette époque faisaient entrer dans le cercle de leurs spéculations l'organisation des animaux et les maladies qui affligent l'espèce humaine. C'est seulement de leurs travaux dans ce genre qu'il peut être ici question.

La plus importante des écoles philosophiques pour la médecine est celle de la Grande-Grèce. Alcméon , de Crotone, s'était livré à la dissection des animaux. Suivant lui, ce n'est pas le blanc de l'œuf, c'est le jaune qui nourrit le poulet ; ceux qui ont pensé le contraire se sont laissé induire en erreur 1. Il admet que la santé est maintenue par l'équilibre des qualités, telles que le chaud, l'humide, le sec, le froid, l'amer, le doux ; et la domination d'une de ces qualités engendre la maladie 2. Sprengel 3 pense que cette théorie ne peut appartenir à Alcméon, attendu que la considération des qualités élémentaires est d'une philosophie postérieure. Or il est certain que plusieurs des philosophes antérieurs à Hippocrate, ou ses contemporains, ont admis ces qualités.

(p.15) Suivant Philolaus Information ouverte dans une nouvelle page, pythagoricien qui a composé un Traité sur la nature, il est quatre organes principaux : le cerveau, le cœur, l'ombilic et les parties génitales. A la tête appartient l'intelligence, au cœur l'âme sensible, à l'ombilic l'enracinement et la germination, aux parties génitales l'émission de la semence et la génération. Le cerveau est le principe de l'homme, le cœur celui de l'animal, le nombril celui du végétal, les parties génitales celui de toutes choses. Cette opinion est remarquable parce qu'elle admet certains degrés dans la vie des êtres : d'abord l'existence commune à tous, et qui consiste dans la procréation ; ensuite l'existence des plantes ; puis celle des animaux qui se distinguent par une âme sensible ; enfin la vie de l'homme caractérisée par la raison. Tous ces degrés de l'existence vivante sont tellement ordonnés, que le plus élevé contient tout ce qui constitue les degrés inférieurs. Il serait facile de voir dans ce fragment de Philolaus un germe de la grande idée des anatomistes modernes qui cherchent à démontrer l'uniformité d'un plan dans le règne animal.

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A l'école philosophique des Pythagoriciens se rattache l'école médicale de Crotone en Italie. On ne voit nulle part qu'il y ait eu dans cette ville un Asclépion, ni par conséquent des asclépiades. Hérodote , qui, exilé dans la Grande Grèce, composa son histoire à Thurium, dans le voisinage de Crotone, nous apprend que, de son temps, l'école médicale de cette ville était la plus célèbre. Il place au second rang celle de Cyrène, en Afrique, de laquelle nous ne savons rien autre chose, et qui n'a rien produit ou dont il n'est rien resté. A cette époque la réputation des écoles de Cos et de Cnide n'avait pas attiré l'attention de l'historien, et Hérodote n'en dit (p.16) pas un mot. Les Pythagoriciens avaient eu pendant longtemps leur principal siège à Crotone ; ils s'étaient livrés avec beaucoup de succès à l'étude de la nature, et ils sont probablement les premiers qui aient cultivé l'anatomie en disséquant les animaux ; il n'est pas étonnant qu'il se soit formé parmi eux, et sous l'influence de leurs doctrines, une école médicale qui a jeté un vif éclat. Celle de Crotone est donc tout à fait en-dehors de la médecine sacerdotale des Asclépions, et elle eut à ce titre une grande influence sur le développement de la science. A un autre titre encore elle mérite d'être notée ici : c'est que ses doctrines ont été une source où Hippocrate a puisé abondamment, et que, par lui, elles ont exercé un grand empire dans le monde médical. C'est ce que je ferai voir quand j'aurai montré ce qui, dans la collection hippocratique, appartient réellement à Hippocrate. De l'école de Crotone était sorti le médecin Démocède , qui, pris par les Perses à Samos, guérit Darius d'une entorse dangereuse, et se concilia la faveur de ce prince, inutilement traité par les médecins égyptiens.

Galien 1, qui donne le nom d'école d'Italie à celle qui s'était formée à Crotone et parmi les Pythagoriciens, y comprend les travaux qui sortirent de la Sicile et d'Agrigente.

Empédocle , qui était de cette ville, naquit l'an 504 avant J.-C. Il a joui parmi ses contemporains d'une grande réputation. Il avait écrit un poème sur la nature, dont il reste un assez grand nombre de fragments, et qui contenait des explications physiologiques sur la formation des animaux. Un autre poème, intitulé : Discours médical, avait été composé par lui. Malheureusement ses écrits n'existent plus. Il se livra aussi à l'étude de l'anatomie ; il décou-(p.17)vrit le labyrinthe 1 de l'oreille qu'il regarde comme l'organe essentiel de l'audition. Il attribuait la différence des sexes à la prédominance du froid ou du chaud dans les parents ; la ressemblance des enfants avec l'un ou avec l'autre, à la plus grande quantité de fluide séminal que fournis-

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sait le père ou la mère. Suivant lui, la diminution de chaleur produisait le sommeil, l'extinction causait la mort. Il faut remarquer qu'Empédocle connaît déjà les qualités élémentaires, le doux, l'amer, l'acide, le chaud, et qu'il les fait intervenir dans sa physique. Il est cité dans le Traité de l'ancienne médecine. Cette citation manque dans toutes les éditions. Je l'ai restituée, en comblant une lacune de plusieurs lignes, à l'aide d'un manuscrit non consulté.

Au ombre des contemporains d'Empédocle est un médecin nommé Acron, duquel on raconte qu'il chassa une peste d'Athènes, en faisant allumer de grands feux dans cette ville. La même fable a été répétée pour Hippocrate. Les livres d'Acron se sont perdus de très bonne heure. Il paraît qu'il s'était tenu plus que les autres à l'observation pure et simple des phénomènes. C'était peut-être ce qui l'avait mis peu en renom auprès des philosophes, qui aimaient tant à donner et à recevoir des explications. La secte empirique, née longtemps après Hippocrate, a voulu se rattacher à Acron. Suivant Suidas , il avait composé en dialecte dorien un livre sur la nourriture salubre.

Une philosophie, dont Anaximène de Milet est l'auteur, place la cause de toutes choses dans l'air. Cette opinion a (p.18) été soutenue par Diogène, né à Apollonie en Crète. On le dit contemporain d'Anaxagore, par conséquent un peu antérieur à Hippocrate. Cette considération est importante ; car elle détruit des préjugés sur l'état des connaissances anatomiques, au temps d'Hippocrate : Diogène avait cultivé l'anatomie, et Aristote nous a conservé un long fragment de son Traité de la
nature
, dans lequel on trouve une description de l'origine et de la distribution des veines. Diogène commence sa description en les suivant par le ventre jusqu'à la colonne vertébrale, et il dit positivement que deux des plus grosses appartiennent au cœur. De là il les conduit par le col jusque dans la tête. Il connaissait en outre les ventricules du cœur ; il plaçait dans le ventricule gauche le principe directeur de l'âme ; l'on peut admettre (je le montrerai dans le chapitre ix) que Plutarque a rapporté textuellement ses paroles : il avait donc une certaine notion des artères ; car il appelle ce ventricule artériaque. Un point non moins important des doctrines de Diogène pour l'histoire de la médecine à cette époque, c'est l'influence qu'il attribue à l'air dans sa théorie sur les êtres animés. Suivant lui, c'est l'air qui est la cause de l'intelligence chez l'homme, en se répandant dans le sang par les veines de tout le corps ; suivant lui encore, il est néces-(p.19)saire à l'existence de tous les animaux, et les poissons

 

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même le respirent avec l'eau ; idée fort juste, et qu'Aristote combat à tort. Toutes ces opinions sur l'air se retrouvent dans le livre hippocratique qui porte le titre des Airs 1.

Anaxagore de Clazomène, qui fut le maître de Périclès , est un philosophe dont les doctrines ont laissé des traces dans la collection hippocratique ; il supposait que le fœtus mâle est toujours du côté droit de la matrice, et le fœtus femelle du côté gauche. Cette opinion a été admise par Hippocrate dans les Aphorismes. Anaxagore plaçait la cause des maladies aiguës dans la bile. Voici ce qu'en dit Aristote2 : « Anaxagore se trompe en supposant que la bile est la cause des maladies aiguës, et qu'elle se jette, lorsqu'elle est en excès, sur le poumon, les veines et les plèvres. » On voit que la théorie de la bile dans les maladies est antérieure à Hippocrate ; on distinguait même déjà la bile noire de la bile jaune. Il est aisé de prouver par le langage vulgaire combien ces idées étaient répandues, et qu'elles tenaient à une bien vieille médecine. Ainsi le poète Euripide dit : Est-ce que le froid de la bile lui tourmente la poitrine3 ? La bile noire et la folie qui s'y rattachent sont dans Aristophane4. Ces mots étaient donc familiers à l'oreille des auditeurs, et ils appartenaient à des théories tombées dans le domaine public. Il ne faut pas s'étonner que toutes ces théories et tous les termes qui en dépendent se trouvent dans la collection hippocratique.

Démocrite fut le plus savant des Grecs avant Aristote, et (p.20) universel comme lui. Il avait, ainsi que l'on voit par le catalogue de ses ouvrages, porté son attention sur les points les plus importants. L'anatomie, la physiologie, la diététique, les épidémies, la fièvre, peut-être la rage et les maladies convulsives, tout cela avait été traité par lui. Si nous possédions ses livres, nous nous ferions une idée très exacte de ce que fut la médecine du temps et en dehors d'Hippocrate. Quelques termes médicaux qu'il employait sont venus jusqu'à nous. Le nom d'ulcère phagédénique se trouvait dans ses écrits. Il a reconnu très vaguement, comme Hippocrate, les pulsations des artères ; il les appelait battements des veines. Il avait beaucoup écrit ; et Cicéron, le comparant à Héraclite , dit : Héraclite fut très obscur, mais Démocrite ne l'est nullement. Il y en a qui trouvaient à son style quelque chose d'élevé et de poétique comme à celui de Platon ; Sextus Empiricus le compare à la voix de Jupiter ; Aristote donne les plus grands éloges à sa profonde science. Il avait employé des mots qui lui étaient propres, et qui trouvèrent des interprètes dans Hegesianax  et Callimachus. Il avait

 

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composé différents ouvrages sur la physiologie et la médecine. En voici la liste :

De la nature de l'homme ou de la chair, 2 livres ;

Des humeurs ;

Des pestes ou des maux pestilentiels, 3 livres. La perte de cet ouvrage est très regrettable ; car les anciens ne nous ont laissé que bien peu de choses sur ce sujet, pour lequel nous devons plus aux historiens qu'aux médecins. Démocrite attribuait ces grandes épidémies à une cause singulière, la destruction des corps célestes et la chute des ato-(p.21)mes qui les composaient, et qui étaient ennemis de la nature humaine. Cette hypothèse n'a rien de fondé en soi ; mais elle prouve que Démocrite avait conçu dans toute leur importance les grands phénomènes morbides auxquels il avait consacré un ouvrage. On sait que beaucoup de modernes les ont attribués à des mouvements intestins du globe terrestre.

Des causes touchant les animaux, 8 livres. Démocrite, dit Ammien Marcellin , 27, 4, a examiné avec les anatomistes les entrailles des animaux ouverts, pour enseigner de quelle manière la postérité pourrait remédier aux douleurs internes.

Le pronostic ;

De la diète, ou le livre diététique, ou la sentence médicale ;

Sur la fièvre et sur ceux qui toussent par cause de maladie ;

8° Un livre sur l'Eléphantiasis, et un autre sur les maladies convulsives. Ces ouvrages lui sont attribués par Coelius Aurelianus Concerné(e) par le massage.

La revue rapide que je viens de faire du peu que nous savons sur les travaux médicaux, des anciens philosophes, montre qu'ils se sont occupés de la dissection des animaux, de la recherche des causes des maladies, et qu'ils ont essayé d'importer, dans cette étude, des doctrines correspondantes à celles qu'ils admettaient dans leurs philosophies. Ils ont plus cultivé le côté général que le côté particulier de la médecine. Mais c'est cette invasion même de la philosophie dans tous les arts qui forma le premier fonds de l'esprit scientifique parmi les Grecs ; et puis, il est aisé de voir que les philosophes ne s'étaient pas bornés à de pures théories, et qu'ils avaient ports, aussi loin qu'il était possible alors, le soin de l'observation directe et de la recherche des faits. Leurs écrits (p.22) avaient déjà popularisé une foule de notions médicales; et l'on pourrait montrer, le livre d'Hérodote à la main, historien et tout-à-fait étranger à l'art de la médecine, que la nomenclature des maladies existait avants Hippocrate et ses disciples, que lui

 

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et eux n'y ont rien innové, et qu'ils se sont servis d'une langue faite par d'autres que par eux.

Le troisième élément de la médecine grecque à cette époque est dans les gymnases et dans les travaux de ceux qui dirigeaient ces établissements. Les Égyptiens avaient défendu la gymnastique de la palestre ; ils pensaient que des exercices quotidiens de ce genre procuraient aux jeunes gens, non pas la santé, mais une force peu durable et qui les laissait très exposés aux maladies1. Les Grecs, au contraire, se livrèrent avec passion à la gymnastique. Des établissements étaient ouverts où l'on enseignait les divers exercices. Les hommes qui y étaient préposés agrandirent insensiblement le cercle de leurs connaissances et de leurs pratiques. Ils s'habituèrent à traiter les fractures et les luxations qui survenaient fréquemment dans les palestres. Iccus de Tarente 1 donna une attention particulière au régime alimentaire ; et cette partie, étudiée avec soin, prit un grand développement. On rechercha quels étaient les aliments qui contribuaient le plus à l'acquisition des forces, on distingua les modifications qu'il fallait apporter dans la nourriture suivant l'âge et la constitution ; on s'habitua à reconnaître les changements qu'amène dans l'apparence extérieure un écart du régime habituel. En un mot, l'état de santé fut l'objet d'une observation-minutieuse qui, on peut le dire, ne contribua pas peu à enrichir la médecine grecque et à lui donner le caractère d'unité et de généralité qui la distingue. (p.23)

Ce n'est pas tout : Hérodicus de Selymbria (on ne sait si c'est le même que Hérodicus, frère de Gorgias ) appliqua la gymnastique au traitement des maladies. Jusque-là cet art n'avait été cultivé que pour former des militaires ou des athlètes. Hérodicus, qui était lui-même maître de gymnastique et d'une constitution maladive, entreprit de se fortifier par l'application régulière des exercices. Il faisait faire de très longues courses à ses malades ; par exemple, il les faisait aller d'Athènes à Mégare et revenir sans se reposer. C'était surtout au traitement des maladies chroniques qu'il se consacra. Il paraît que les asclépiades ne traitaient guère que les plaies et les maladies aiguës. C'est du moins ce que dit Platon ; et en reprochant à Hérodicus de prolonger la vie des gens valétudinaires et de leur faire ainsi une longue maladie, au lieu de les laisser à la nature qui les délivrerait promptement de leurs maux par la mort 1, il lui adressa un blâme là où nous ne pouvons voir qu'un éloge. Cette application de la gymnastique au traitement des maladies eut une grande influence sur la médecine antique. Beaucoup de malades désertèrent les Asclépions

 

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et allèrent se faire soigner dans les gymnases ; et les médecins grecs prirent l'habitude d'étudier les effets des exercices, de les admettre dans le cercle de leur thérapeutique, et de les prescrire d'une manière conforme à l'art dans une foule de cas.

Telles sont les trois sources (temples d'Esculape, écoles philosophiques et gymnases) qui alimentèrent la médecine dans le courant du 8e siècle avant J.-C. Dès cette époque, on le voit, il existait une masse considérable de notions et de travaux très divers ; travaux et notions qui concouraient pour fournir à la fois l'étude de la maladie dans les Asclé-(p.24)pions, l'étude de la santé dans les palestres, et l'esprit de généralisation dans les livres des philosophes. Dans ce concours est tout le fond de la médecine telle qu'elle se développa sous Hippocrate, ses contemporains et ses disciples. Cnide note les symptômes, et y attache tant d'importance que de chacun, pour ainsi dire, elle fait une affection à part ; Cos les examine sous le point de vue particulier des indications qu'ils donnent sur le progrès de la maladie, et sur les efforts de la nature ; Crotone et Agrigente dissèquent les animaux. Les philosophes introduisent dans la médecine les systèmes variés qu'ils se sont faits sur l'ensemble des choses. L'eau, l'air, le feu , la terre, servent à expliquer la composition du corps, comme celle du monde. Les qualités élémentaires prennent place à côté des éléments et l'heureux mélange des uns ou des autres constitue la santé. Ces conceptions se lient avec une facilité merveilleuse aux considérations sur l'influence des saisons; et l'étude de la gymnastique, notant l'action, sur le corps humain, de l'alimentation et des exercices, fournit des données positives qui unissent la santé à la maladie. Ainsi venait à maturité un grand système de médecine où toutes les parties se tiennent par une connexion intérieure, où toute la science de la maladie est comprise dans la considération simultanée des influences générales du monde extérieur, des influences particulières du régime, et des lois qui régissent les efforts et les crises de la nature, système qui est dominé lui-même par les idées générales que les philosophes avaient mises dans le domaine commun. J'ai fait d'avance une esquisse de la doctrine d'Hippocrate ; car son mérite dans la science, la raison du haut rang qu'il y occupe, la cause de la puissance qu'il y a exercée, tout cela est dans la force des anciennes doctrines qu'il embrassa, développa, soutint avec talent, employa avec bonheur et transmit pleines (p.25) de vie, de force et de profondeur à la postérité. Une illusion , causée par l'éloignement des temps, a fait souvent regarder Hippocrate comme le fondateur de la médecine ; il n'en a été que le conti

 

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nuateur, comme on le voit par ce qui précède, mais un continuateur capable de féconder ce qui existait avant lui. En lisant ses écrits on reconnaît que les doctrines qu'il y expose ne sont point de sa création, et partout on sent qu'il pose le pied sur un terrain ancien et solide.

Cette vieille médecine, plus vieille qu'Hippocrate, n'était donc constituée à la fois par l'empirisme des prêtres-médecins et des gymnastes, et par les doctrines des philosophes qui avaient commencé l'étude de la nature. C'est là ce qui en fit, dans ce temps reculé, la force et l'originalité ; c'est là ce qui, tout en l'attachant à l'expérience et à la réalité, la pénétra de ce souffle scientifique qui porta les Grecs si loin et si haut. Sans doute l'empirisme des Asclépions et la philosophie des sages venaient d'une source commune et sortaient l'un et l'autre de l'antique Orient ; mais ces deux éléments ne s'étaient pas encore rencontrés de la même façon. Sans doute les doctrines primitives des plus anciens philosophes grecs tiraient leur origine des mêmes temples qui avaient donné le modèle de la médecine sacerdotale des asclépiades ; mais en Egypte tout était resté séparé et immobile, en Grèce tout se mêla et devint vivant. Les vieilles doctrines cosmologiques entrèrent dans l'étude empirique des faits et y portèrent le sceau de la recherche scientifique ; les faits à leur tour et l'empirisme entrèrent dans ces doctrines, en déplacèrent incessamment l'horizon, et leur donnèrent peu à peu des assises devenues ainsi inébranlables. L'intervalle où cette métamorphose s'opéra est important non seulement dans l'histoire de la médecine, mais aussi dans l'histoire de l'humanité tout entière ; car, à vrai dire (p.26) c'est là que le temps antique finit, et que le temps moderne commence ; l'ère de l'antiquité se ferme quand les choses sortent des castes et des temples.

 

Fin du chapitre I.

 

 

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Chapitre II,

Vie d'Hippocrate

Il nous est rappelé en note de bas de page, t. 1er p. 96 que le traité Des fractures et Des articulations ont parfois été réunis en un seul sous le titre De l'officine du médecin.
Rappelons que les noms de ces ouvrages sont postérieurs à l'auteur lui-même.

Mettre les numéros de pages devant les titres.

Bibliographie d'Hippocrate : page 107 (sans les notes).
Corpus hippocraticus ou Hexacontabiblos ensemble disparate de divers auteurs dont Hippocrate qui s'exprimait alors en dialecte ionien Information ouverte dans une nouvelle page.

Œuvres d'Hippocrate

Les Aphorismes (La 8eme section et l'Opuscule des jours critiques ont été retirée et rendus au traité des Semaines.) p. XII t.1er, (livre écrit par Hippocrate p. 293 p. 323 selon Littré).

De l'ancienne médecine (Peri arkaiês iatrikês (Theil le présente t.1er, p. 117. C'est un texte de philosophie médicale, pas un traité), (livre écrit par Hippocrate p. 293 et p. 320 selon Littré qui l'analyse t. 1er, Ch. XII p. 292).

Le Serment d'Hippocrate, (livre écrit par Hippocrate p. 293)

La loi, (livre écrit par Hippocrate ou tout au moins de son époque p. 293 selon Littré & p. 343/444 il s'adresse aux médecins périodeutes)

Préceptes

De l'officine

Du médecin

Pronostic, (livre écrit par Hippocrate p. 293 et p. 320)

Prénotions coaques (antérieure à Hippocrate, en provenance directe des temples des Asclépios, décrit p. 350 t.1er)
1er livre des Prédictions, idem, rejeté par la plupart des critiques anciens.

Prorrhétique I (sur II volumes séparés parce que rien en communs, explication p. XIII t.1er)

Épidémies oeuvre composée de 7 livres (ch. XI, p. 276 voir aussi p. 324). I et III (séparés des 5 autres, parce qu'ils ont un caractère différent et qu'ils sont assez sûrement d'Hippocrate) p. XIII, (livres écrit par Hippocrate p. 293 selon Littré)

Du régime dans les maladies aiguës. Appendice. (livre écrit par Hippocrate t. 1er, p. 293 selon Littré, il en parle p. 327 en détail)

Des airs, des eaux et des lieux, (livre écrit par Hippocrate p. 293, idem p. 332 t.1er)

De la maladie sacrée

Des articulations, (livre écrit par Hippocrate p. 293 selon Littré, idem p. 333, t. 1er)

Des fractures, (livre écrit par Hippocrate p. p. 293 selon Littré)

Mochlique

Des plaies de la tête, (livre écrit par Hippocrate p. 293 selon Littré, idem page 341/343 il explique pourquoi)

Épidémies II, IV, V, VI et VII (peut-être de Dracon ou Thessalus (voir p. 159, t. 1er)

Œuvres qui sont probablement d'Hippocrate

Des plaies

Des fistules

Des hémorroïdes

Du fœtus de sept mois

Du fœtus de huit mois

De la bienséance

Œuvres de l'École de Cos

De la nature de l'homme (contient des fragments de son gendre, Polybe) p. 46 t.1er voir aussi p.p. 264, Littré en parle plus longuement 345/149. (A pu contenir Du régime des gens en santé avec pour titre Nature de l'homme et sur le régime).

Du régime des gens en santé (Attribué à divers auteurs voir p. 159, t. 1er et peut-être à Polibe son gendre, p. 345, et de façon descriptive page 349/). (A pu être une partie du précédent.)

Des maladies I (sur IV volumes séparés, explication p. XIII & p. 159).

Des vents

Des lieux dans l'homme

De l'art (Theil, t.1er, p. 117 dit que rien n'autorise à penser qu'il soit d'Hippocrate)

Du régime (en 3 livres attribué à divers auteurs voir p. 159, t. 1er)

Des songes

Des humeurs

De l'usage des liquides

Prorrhétique II (sur II volumes séparés parce que rien en communs, explication p. XIII t.1er)

Œuvres que l'on peut attribuer à l'École de CNIDE

– Des maladies II et III (sur IV volumes séparés, explication p. XIII t.1er) (Le livre 2 contient un fragment d'Euryphon) p. 47 t.1er.

Des affections internes

Des maladies des femmes

Des femmes stériles

De la nature de l'enfant (Galien dit qu'il serait de Polibe, p. 159)

Des maladies IV (sur IV volumes séparés, explication p. XIII)

Des maladies des jeunes filles

De la génération

De l'excision du fœtus

De la Superfœtation

De la nature de la femme

Œuvres postérieures à Hippocrate ou dont l'origine ne peut être déterminée.

– Du cœur

– De l'aliment

– Des chairs

– Des glandes

– De la dentition

– De la vision

– Des Semaines

– De l'Anatomie

– De la nature des os ("traité qui n'en est pas un" contient des fragments de Syennésis de Chypre) p. 47 t.1er

– Des Crises

– Des jours critiques

– Lettres, Décrets et Harangues

 

Retour à l'index De l'ancienne médecine. fac simile.
page 121/137 Dans l'EO 571

 

Page 123 t. 1er. fac. paragraphe 4. EO p. 579 & 581.
Ici nous avons une entrée sur la gymnastique)
"Si l'on prétend que ce n'est pas là un art, j'y consens. En effet, là où il n'y a pas d'ignorant, là où tous sont entendus à cause de l'usage et de la nécessité, on ne peut dire qu'il y ait d'artistes (Médecins). Et cependant tout cela forme une invention importante et pleine d'art et d'observation. Encore aujourd'hui, ceux qui s'occupent de la gymnastique et du développement des forces ajoute sans cesse quelque nouveau perfectionnement, cherchant, d'après la même méthode, quelles boissons et quels aliments, digérés le mieux, accroissent le plus les forces."

Page 126 t. 1er. fac. paragraphe 9. EO p. 589 & 591. Sur les mauvais médecins (charlatanisme et une référence à la sensation du corps).
"Ainsi la médecine a bien plus d'une face, et exige une précision de plus d'un genre. Il faut donc se faire une mesure ; mais cette mesure, vous ne la trouverez ni dans un poids ni dans un nombre où vous puissiez rapporter et vérifier vos appréciations ; elle réside uniquement dans la sensation du corps. C'est un travail que d'acquérir assez de précision dans le jugement pour ne se tromper que peu en-deçà ou au-delà ; et je suis plein d'admiration pour le médecin qui ne commet que de légères erreurs. Mais une habilité consommée se voit rarement. La plupart des médecins ressemblent aux mauvais pilotes. Tant que le calme règne, leurs fausses manoeuvres ne sont qu'apparentes ; mais viennent un violent orage et un vent impétueux, ils laissent périr le bâtiment, et il n'est personne qui ne reconnaisse, dans le désastre, leur maladresse et leur ignorance. Il en est de même des mauvais médecins, qui forment le plus grand nombre : tant qu'ils traitent des maladie peu graves,où les fautes les plus grossières ne pourraient produire de sérieux accidents (et il faut savoir que les maladies légères sont plus fréquentes que les maladies dangereuses), leurs bévues ne sont pas visibles pour le vulgaire ; mais qu'il leur échoie une affection grave, violente, redoutable, alors leurs faux pas se voient ; leur inhabilité se manifeste ; car la punition des fautes du pilote et du médecin ne se fait pas attendre, elle vient aussitôt."

Puis il aborde la nutrition.

Page 135 t. 1er. fac, paragraphe 22. EO p. 629.

"De même, les ventouses, qui, larges au fond, se rétrécissent vers le goulot, ont été imaginées pour attirer les humeurs hors des chairs."

 

 

Tome 2eme

Oeuvres d'Hippocrate

Volume II

traduite par Émile Littré.

Précisions sur le premier tome que nous donne Littré lui-même p. XI « J'ai essayé, dans une Introduction, de discuter les principales questions que soulève la critique des ouvrages d'Hippocrate ; cette Introduction est devenue un livre, et il ne m'est resté, dans le premier volume, qu'un petit nombre de pages disponibles...»

– A la mémoire de mon frère

Préface : page VII/XIV Fac simile : p.

– Table du tome 1er : page XV/XVI Fac simile p. inexistant

Introduction d'Émile Littré : page 1/2 (restitution complète) Fac simile p.

Chapitre premier, page 3/26 (restitution complète)
Coup d'oeil sur la médecine avant le temps d'Hippocrate, Fac simile p.

Chapitre II, page 27/43 Fac simile p. Vie d'Hippocrate.

red1_s2.gif Chapitre III page 44/65 Fac simile p. ?

Chapitre IV page 66/79 Fac simile p. ?
Témoignages sur Hippocrate et ses écrits entre l'époque où il a fleuri et celle de l'établissement de l'école d'Alexandrie.

Chapitre V page 80/132 Fac simile p. ?
De la transmission Hippocratiques et de la série des commentaires de ces livres dans l'antiquité.

Chapitre VI page 133/153 Fac simile p. ?
Des différentes listes des écrits Hippocratiques.

Chapitre VII page 154/168 Fac simile p. ?
Des éléments de la critique Hippocratique dans l'antiquité et de leur valeur.

Chapitre VIII page 169/199 Fac simile p. ?
Examens des ouvrages modernes où l'on traite ex professo de l'histoire des livres Hippocratiques.

Chapitre IX page 200/241 Fac simile p. ?
Quelques points de chronologie médicale.

Chapitre X page 242/? Fac simile p. ?
Des rapports qui unissent certains livres de la collection Hippocratique.

 

 

 

 

 

 

  

Exemple de Villes ou pays cités : Cnide ; Côs ; Alexandrie ; Crotone ; Thurium ; Egypte ; Rhodes ; Sicile ; Agrigente ; Grèce ; Athènes ; Mégare ;

 

 

Bibliographie citée par Littré dans les Oeuvres complètes d'Hippocrate :
Chacun des noms répertoriés plus haut renvoient dans leur grande majorité à des ouvrages mais ci-dessous je ne cite que les noms associés à un titre spécifié dans le présent ouvrage.
             
Oeuvres complètes d'Hippocrate

 

 

 

 

 

 

Commentaire des lecteurs Chaque personne ayant procédé à la lecture de ce livre pourra, si elle le souhaite, y faire paraître un commentaire ou un résumé en lien avec le massage.

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