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Livre non acquis TITRE
: Lettres sur l’Égypte, AUTEUR : Claude-Étienne Savary ÉDITEUR : Flon Date d'édition : 1785-1786, 1ère édition, Paris. Réédition : 2e édition, Amsterdam, Leiden, Rotterdam et Utrecht 1787 ; 3e édition, Bleuet, 1798. Lieu d'impression : Paris LANGUE : français FORMAT : 3 volumes complets In 8°, 16cm x 10cm, 284 + 204+ 193 pages. ISBN : aucun Droits : libres. Crédit photographique : Le CFDRM. |
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Identifiant : http://www.cfdrm.fr Numéro d'archives : RELIURE : ILLUSTRATIONS : oui, Ouvrage illustré de 3 cartes dépliantes et d'une planche. ETAT : bon et complet BIOGRAPHIE & THEME : Médecine POIDS : Résumé : Description : Les deux premiers volumes constituent la relation de son voyage ; le dernier est consacré à l'étude de la religion et de la mythologie, d'après les textes arabes. Ces Lettres, adressées à son ami Lemonnier, eurent d’abord une vogue prodigieuse et tous les journaux en firent le plus grand éloge. Commentaires : Cité par Estradère dans sa thèse, Du massage de 1863 pages 11, 25, 31, 46, 47 et 114. Fiche de repérage (mots clef) : à compléter TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage. Selon Estradère à la page 11 de son livre Du massage de 1863 , il le mentionne comme abordant le massage. Restitution de texte : p Lire (Partielle et indirecte). Provenance : Incorporation : Non acquis Accès à l'emprunt : Statut de l'ouvrage : Reconnaissance associative : |
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Restitution de texte : (Partielle et indirecte). Je vous restitue ici pour l'heure et selon Estradère, le contenu de la page 47 à 50 de son livre Du massage de 1863 : « Je vais reproduire textuellement une partie de la onzième lettre de Savary sur les Bains du Grand-Caire. Je crois qu'il ne sera pas dépourvu d'intérêt de lire la manière dont on prend les bains au Grand-Caire et la manière dont on est massé dans ces établissements. Je laisse parler Savary : « Les bains chauds connus des la plus haute antiquité et célébrés par Homère, le peintre des moeurs de son temps, ont conservé dans l'Égypte leur agrément et leur salubrité. Le besoin d'être propre dans un climat où l'on transpire abondamment les a rendu nécessaires ; le bien-aise qu'ils procurent en conserve l'usage. Mahomet, qui connaissait leur utilité, en a fait un précepte. La plupart des voyageurs les ont décrits superficiellement. L'habitude où je suis d'y aller m'ayant donné le loisir de les examiner avec attention, j'entrerai dans tous les détails propres à vous les faire bien connaître. » Le premier appartement que l'on trouve en allant au bain est une grande salle qui s'élève en forme de rotonde ; elle est ouverte au sommet, afin que l'air pur y circule librement. Une large estrade, couverte d'un tapis et divisée en compartiments, règne alentour ; c'est là qu'on dépose les vêtements. Au milieu de l'édifice un jet d'eau qui jaillit d'un bassin recrée agréablement la vue. » Quand on est déshabillé, on se ceint d'une serviette, on prend des sandales, et l'on entre dans une allée étroite où la chaleur commence à se faire sentir. La porte se referme. A vingt pas on en trouve une seconde et l'on suit une allée qui forme un angle droit avec la première. La chaleur augmente ; ceux craignent de s'exposer subitement à une plus forte dose s'arrêtent dans une salle de
Page 48 » Les personnes qui prennent le bain ne sont point emprisonnées comme en France dans une espèce de cuvier où l'on est jamais bien à son aise. Couchées sur un drap étendu, la tête appuyée sur un petit cousin, elles prennent librement toutes les postures qui leur conviennent. Cependant un nuage de vapeurs odorantes les enveloppe et pénètre dans tous les pores. » Lorsque l'on s'est reposé quelque temps, qu'une douce moiteur s'est répandue dans tout le corps, un serviteur vient, vous presse mollement, vous retourne, et quand les membres sont devenus souples et flexibles, il fait craquer les jointures sans effort. Il masse et semble pétrir les chairs sans que l'on éprouve la plus légère douleur. » Cette opération finie, il s'arme d'un gant d'étoffe et vous frotte longtemps. Pendant ce travail il détache du corps du patient tout en nage une des espèces d'écailles, et enlève jusqu'aux saletés imperceptibles qui bouchent les pores. La peau devient douce et unie comme le satin. Il vous conduit ensuite dans un cabinet, vous verse sur la tête de l'écume de savon parfumé et se retire. » Les anciens faisaient l'honneur à leurs hôtes et les traitaient d'une manière plus voluptueuse. En effet, pendant que Télémaque était à la cours de Nestor, la belle Polycaste, la plus jeune des filles du roi de Pilos, conduisit le fils d'Ulysse au bain, le lava de ses propres mains, et après avoir répandu sur son corps des essences précieuses, le couvrit de riches habits et d'un manteau éclatant. Pisistrate et Télémaque ne furent pas moins bien traités dans le palais de Ménélas. Lorsqu'ils eurent admiré les beautés on les conduisit à des bassins de marbres où le bain était préparé. De belles esclaves les y lavèrent, et après avoir répandu sur eux de l'huile parfumée, les revêtirent de fines tuniques et de superbes pelisses. » Le cabinet où l'on a été conduit offre un bassin avec deux robinets : l'un pour l'eau froide, l'autre pour l'eau chaude. On s'y lave
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49 » Sorti d'une étuve où l'on était environné d'un brouillard chaud et humide, et où la sueur ruisselait de tous les membres, transporté dans un appartement spacieux et ouvert à l'air extérieur, la poitrine se dilate et l'on respire avec volupté. Parfaitement massé et comme régénéré, on sent un bien-aise universel. Le sang circule avec facilité et l'on se trouve dégagé d'un poids énorme. On éprouve une souplesse, une légèreté jusqu'alors inconnue. Il semble que l'on vient de naître, et que l'on vit pour la première fois. Un sentiment de vif de l'existence se répand jusqu'aux extrémités du corps, tandis qu'il est livré aux plus flatteuses sensations ; l'âme qui en a conscience jouit des plus agréables pensées ; l'imagination se promenant sur l'univers qu'elle embellit voit partout de riants tableaux, partout l'image du bonheur. Si la vie n'est que la succession de nos idées, la rapidité avec laquelle la mémoire les retrace alors, la vigueur avec laquelle l'esprit en parcourt la chaîne ferait croire que dans les deux heures de calme délicieux qui suit ces bains, on vit un grand nombre d'années. » Tels sont les bains dont les anciens recommandaient si fort l'usage, et dont les Égyptiens font encore leurs délices. C'est là qu'ils parviennent ou font disparaître les rhumatismes, les catarrhes et les maladies de la peau, qui ont pour principe le défaut de transpiration ; c'est là qu'ils guérissent radicalement ce mal funeste qui attaque les sources de la génération, et dont le remède est si dange-
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