GLOIOS, huile
et crasse d'athlètes au service d'un massage
entre gymnasiarchie
et Égypte
ancienne
Par
Alain
Cabello-Mosnier. P/O le CFDRM
Libre de droits non commerciaux.
Rédigé
à Paris le : dimanche 6 octobre 2019
Aperçu
Préambule
Introduction
Développement
Le
gloios
par la friction
Un
gloios
thérapeutique versus vaginal
Un
gloios
thérapeutique versus rhumatismal
Du
gloios
grec à une théophanie égyptienne
Contribution
masso-thanato-morbide du Gloios
Conclusion
En
résumé
Bibliographies
Comme
d'habitude, je vous demande de voir ce travail plus
comme une photographie fixant l'état ânonnant de mes recherches à
date que comme quelque chose de définitif qui
aurait une quelconque autorité universitaire,
sinon celle du masso-lampadophore
sérieux et attentif que je m'efforce d'être.
L'ancienneté ainsi que la permanence de mes recherches,
toutes aussi sincères qu'elles soient, ne doivent
pas vous laisser abdiquer de votre esprit critique et
vous exonérer de la vérification des sources.
Aperçu
La
thématique de cet article va tourner autour du
mot grec gloios
pour lequel nous avons un équivalent latin, strigmentum,
néanmoins, tous les deux assez peu connus et
éclairant le massage sous un jour plutôt
surprenant. Il s'agissait d'exploiter une ressource,
peut-être pas très répandue, mais
dont nous avons trace, consistant à laisser aux
sportifs indigents accès à une huile de
seconde main, déjà portée, et provenant
des raclures de corps, peu chère mais tout de
même vendue en usage dans l'antiquité.
L'image
du bel athlète luttant nu et complètement
huilé n'était pas surfaite et bien réel
dans les gymnases grecs et romains. D'ailleurs, en plus
de s'enduire
le corps, on le recouvrait parfois même de sable
avant de combattre en plein air afin compliquer les
prises mais surtout se protéger des ardeurs du
soleil méditerranéen. L'entraînement
terminé, on se là faisait retirer par
le même esclave qui nous l'avait mis, avec une
sorte de racloirs, mais l'huile d'olive du
début était alors naturellement corrompue
par la transpiration, le sébum, la silice
quand on en mettait et à la poussière,
conséquence des déplacements belliqueux.
Et bien, c'est ce produit qui pouvait faire l'objet
d'un trafic et accessoirement, constituer un massage
assez peu banal que je me propose de vous faire découvrire
puisqu'il ne s'agissait rien moins que de masser
quelqu'un avec l'huile corporelle d'un autre...
Préambule
C'est
en 2008 que j'ai lancé l'initiative d'un Centre
Français de Documentation et de Recherches sur
les Massages (le CFDRM),
pour tenter de parer au déficit flagrant
de culture générale en massage,
particulièrement en France, et il faut bien dire
que l'Ordre des médecins et des kinésithérapeutes
français conserveront une responsabilité
historique indélébile dans cet empêchement
à l'apprentissage puisqu'en privant effrontément
du mot massage ceux et celles qui le pratiquaient
depuis des siècles, et ce, au seul et consternant
bénéfice de l'entretient d'un privilège
de plus, ils ont accaparé ce savoir pour n'en
rien faire sinon qu'à poursuivre en justice ceux
qui voulaient le partager avec eux, ont anesthésié
durant des décennies ce savoir, l'ont appauvrit
durablement. Leur corporation, de formation universitaire
pallie, certes, tant bien que mal à la perte
de la culture collective du massage chez les
kinésithérapeutes, mais celles et ceux
que j'appelle les masseuses
et masseurs
aux pieds nus, eux eurent à subir, et le méprit
feutré de ces impétrants
par une condescendance tendant à devenir en 2019
aimablement hypocoristique
et le déficit d'image intercalant, philosophies
et pratiques
bien sûr extemporanées ,
entre des massages
sexuels forcément généralisés
et opportunément qualifiés de prostitution
nécessairement discréditantes, et là
aussi confortablement stigmatisée, et approximations
techniques de la part des quelques praticien-nes
qui restent et tentent de faire ce qu'ils peuvent, à
savoir probabalement pas grand chose pour les esprits
narquois. On nous reproche de ne pas savoir mais l'on
a rien fait pour nous y aider. Va sans dire que cela
procède des Ordres plus que des exerçants
dont le quotidien avait autre chose à faire que
de valider les prétentions d'exclusivités.
La
France ce sera profondément humiliée à
attendre 1981 pour abolir la peine de mort ,
il n'y avait donc aucune raison que 2016 soit la date
par laquelle le massage y est redevenu légal.
Donc
c'est pour participer à ce redressement francophone
que je traque sans relâche, en gens de peu,
tout ce que lectures et web peuvent me donner à
rassembler sur ce désordre de pratiques et d'approches
qui n'ont parfois rien à envier aux idées
les plus fumeuses de l'antiquité, et voyez-vous,
c'est dans les deux camp il nous faut batailler. Je
vous invite à regarder ce CFDRM comme un écorché
de Fragonard ,
anatomiquement relatif mais intellectuellement nécessaire
pour que l'ensemble de la communauté "des
gens du massage" et de leurs expérimentateurs
puissent s'emparer d'une histoire que partagent, quelque
part, tous les justes détenteurs d'un sens du
toucher.
C'est pour eux que le CFDRM entretient cette permanence
de vulgarisation à la fois par la mise en ligne
et de la mise en liens des mots associés au massage
et à sa sphère d'influence, et encore
pour eux que je distribue, partout à travers
le site ces flèches de redirection .
Mon
travail me place entre acupuncteur et préposé
des postes dans les années 50 fichant des corps,
piquant des armoires techniques pour mettre en relation
ceux qui cherchent quelque chose sans savoir quoi et
de le trouver sans que personne ne se doute qu'une telle
chose put exister. De fait, je suis plus devenu une
onde radio qu'un Être réel et ne rencontre
presque plus personne pour mettre tout le monde en relation
avec tous.
Introduction
Ce
jour-là, la conversation que je captais était
une archive du 07/02/2018 entre France
Culture
et le Collège de France
que j'écoutais secrètement
depuis quelques temps sur la base d'un cours
d'une dizaine d'heures de podcasts dont
l'intitulé était Technique
et économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée antique. Le locuteur était Jean-Pierre Brun,
Professeur à ce fameux Collège de France,
titulaire de la chaire Techniques et économies
de la Méditerranée antique. Lorsque vous
recherchez la place du massage dans l'antiquité égyptienne,
mésopotamienne, grecque, romaine, vous pensez
bien que ce n'est pas uniquement en tapant sur le Web
que vous trouverez quelque chose qu'il suffit de réécrire,
non, il nous faut identifier des biais de recherches
et l'histoire des huiles est bien sûr, parmi ceux-là,
un des plus prolixes.
Ce cours fut une mine d'or qui n'en finissait
pas et venait à l'occasion, soit me confirmer,
avec l'autorité du Collège de France,
un certain nombre de références que je
connaissais déjà mais jamais sans m'apporter
de précieuses indications complémentaires,
soit m'en apprenait de nouvelles.
J'écoute les sources audio, comme je
lis les ouvrages que j'étudie, procédant
par une dissection patiente et méthodique
de chaque ligne et c'est dans le podcast
9/10 Quelle utilisation
de l’huile d’olive (00:47:57)
que Jean-Pierre
Brun emploie ce mot grec de gloios
sans omettre bien sûr de citer le
travail de Jeanne et Louis Robert tel que restituait
le Bulletin épigraphique, 1978, p. 434-435
qui en constitue une des rares mentions.
La description qu'il en fit étant hautement massogène
je n'avais plus qu'à m'en saisir comme un mot
de plus à répandre dans les annexes encyclopédiques
créés pour les besoins du CFDRM. J'entrais
donc ce fameux gloios dans l'espace réservé
aux mots grecs entretenant des liens avec le massage.
Alors, ne me pensez pas plus érudit que je ne
le suis, le croire serait une erreur qui pourrait vous
faire renoncer à vérifier chaque source
que je cite dès lors que vous souhaitez en faire
quelque chose mais là, c'était le genre
de terme qui exigeait d'être référencé
pour ce qu'il était. Le problème c'est
que de vérifications en développements,
d'analogies en mise en perspectives, j'ai pensé
qu'il était plus judicieux de réduire
mon entrée dictionnairique gréco-passable
au plus court et de produire cet article qui aurait
quelques chances de devenir franco-acceptable.
Développement
Je
vais donc vous parler de cette bien étrange pratique
antique nommée gloios qu'il
est même stupéfiant que quelqu'un ait pu
avoir assez d'imagination pour souhaiter faire de ce
qui n'était qu'un lexiviat peu ragoûtant quelque chose, et que d'autres aient pu avoir
envie d'écrire dessus, et pourtant...
Le
gloios était un mélange
"organique, végétal et minéral"
qui se constituait de l'huile
dont on enduisait
la plupart des athlètes romains avant les entraînements ou
les combats qu'ils se livraient, _Jean-Pierre Brun nous
rappelle d'ailleurs la quantité d'huile d'abord
raisonnable puisque réservée à
une élite, puis astronomique lorsque cela finit
par se démocratiser au bénéfice
du sport et de la toilette dans les thermes,
avec pour dénominateur commun, le massage_. A cette
huile végétale d'onction et toute-à-fait attendue au départ
venaient s'ajouter celle animale du corps humain, le
sébum, rapidement
rejoint par la sueur, les desquamations naturelles de
la peau et enfin, la poussière
des activités agonistiques
que les mouvements rendaient volatile. Lorsque les jeunes
plébiens réguliers des stades, à
savoir ni les femmes, ni les esclaves et ni les affranchis,
s'étaient défoulés tout leur saoul
[satiété], la crasse accumulée
sur eux était alors retirée par de soigneux
râclages exécutés à l'aide
d'un strigile,
strigila (« racloir pour se laver », une sorte de petite faucille recourbée,
parfois plate comme des lames, lorsque d'autres formaient
une gouttière que les préposés
à cette tache passaient sur les membres huilés
et salis afin d'en évacuer les jus de l'effort.
Nul n'est besoin de préciser que les strigile
les plus prestigieux n'étaient manier que par
la main d'un esclave de la maison à laquelle
il appartenait quand les plus pauvres se contentaient
du personnel en place ou de la misère de leur
propre poignée. Les petits couteaux récoltaient
ces surplus organiques qui descendaient dans la gorge
de l'outil
et s'égouttaient au sol où n'importe où
ailleurs dès lors que ça disparaisse.
Après quoi, les individus allaient
se relaxer aux thermes
suivre le parcours habituel, frigidarium tempéré, tepidarium chaud et caldarium
très chaud où l'on se faisait transpirer, frictionner,
savonner
à la soude, à la nitre et massé.
Je ne peux d'ailleurs pas m'empêcher de
vous raconter cette histoire que je prends dans
les Bains de G. Du Choul
de 1555 TDM au recto de la feuille 14.
Selon lui, Hadrien
(76-138) qui aurait
été parmi les premiers empereurs à
se mêler au peuple dans les thermes publics et
à ne pas nécessairement préférer
ceux du palais, aperçut un
de ses anciens soldats à la peine qui
se frottait le dos [et donc massage] contre
un mur pendant sa toilette, ayant apprit que c'était
par nécessité, il lui donna des serviteurs
et assez d'argent pour ne plus être dans le besoin.
L'affaire s'étant ébruité, d'autres
gens-d'armes vinrent à leur tour aux bains et se
nettoyèrent ostensiblement au passage de l'empereur
qui, magnanime mais pas dupe, qui leur conseilla dans
un grand rire, "que chacun frotta
[massage] son compagnon".
Cette huile corporelle post-exercice tombée
au sol devait y rester ou disparaître d'elle-même
dans les réseaux d'évacuation dont disposait
l'établissement ou le sable des
arènes sans que personne ait l'esprit suffisamment
flexueux [tordu] pour se demander ce qu'elle pouvait bien devenir
avant que des textes grecs nous révèlent
les vertus dont elle était supposée être
porteuse. Déchet pour les un, heureux mélange
pour les autres, ce sont ces râclures d'hommes que l'on nommaient gloios et dont on se faisait force de récolter
l'essence afin de la revendre dans un but qui semble
avoir été social et médical.
Jean-Pierre Brun précise (00:47:57)
: "Les râclures
d'huiles, de sueur et de poussière que les athlètes
enlevaient de leur corps après s'être exercés
à la palestre,
étaient réputées pour avoir des
vertus médicinales. En grec on l'appelait gloios
selon la loi [gymnasiarchique] de Béroia
, le gardien du gymnase,
un esclave
entretenait les lieux et recevait en échange
le gloios. Ces râclures d'huiles étaient
revendues avec profit par les directeurs du gymnase.
Voir Pline
Livre 15 par. 19. Le gloios était vendu aux pauvres
pour s'en enduire ou bien on en faisait des remèdes
utilisés en gynécologie et en rhumatologie. Nous en avons une
référence chez Pline Livre 28, par. 50."
Nous sommes donc bien en présence d'un
massage
puisqu'il s'agit de frictionner avec du gloios, ce revient imparablement à le "masser" avec cette préparation huileuse
préalablement appliquée sur une autre
personne. Cette huile de départ (oléagineux
liquide) va se voir progressivement augmentée
par les diverses productions physiologiques du sujet
1, (oléagineux solide) que constituent le sébum
hydratant de la peau, la transpiration obtenue par l'effort, la désquamation
par le renouvellement des tissus par frottements sportifs, textiles et raclage strigilaire,
puis l'élément minéral de la poussière lié aux déplacements et au
sable dont on se couvrait parfois. Cet (oléagineux
solide, physiologique et "minéral")
en deuxième contribution est ce que l'on appelle
communément la crasse dès lors que sa base de référence
(ici le sébum) se mélange à une
autre (exemple la sueur) et qu'elles se modifient chimiquement
sous l'effet de la chaleur, du temps d'exposition et
de la macération. Mais cette saleté n'est
pas homogène puisque nous observons une chronologie
de surexpositions avec une crasse d'accumulation qui
va s'étaler sur l'addition de l'ensemble des
activités du sujet (professionnelle, sexuelle,
météorologique + propension à transpirer,
à desquamer)
et les différentes expositions remontants à
la dernière toilette jusqu'à l'onction, mais il va venir s'en ajouter une deuxième
pendant l'épisode sportif qui va démultiplier
les productions corporelles en les accélérant,
aggraver l'état de celles qui y sont déjà
jusqu'au raclage final. La crasse est donc cumulative
et devient, prise pour ce qu'elle est, vecteur de massage mais
aussi de soins thérapeutiques.
Le docteur et égyptologue Richard-Alain
Jean
me rappelle opportunément que la sueur présente
dans notre texture est somme toute assez proche de l'urine
par ses composés chimiques puisqu'elle contient
un peu de sel (Na+), du chlore (Cl-), de
l'urée que produit la dégradation
des protéines. La seule différence
c'est que la sueur n'est pas stérile contrairement
à l'urine ce qui ne les ont pas empêcher
d'entrer toutes les deux dans toutes sortes de médications
jusque pendant le première guerre mondiale pour
nettoyer les plaies lorsque les antiseptiques manquaient.
Rappelons également que la transpiration est
un des véhicule de prédilection pour la
diffusion des phéromones et que la sexualité
qui génère se message
par ses mouvements érotiques, constitue
aussi un type de massage incontestable [caresse, pénétration,
masturbation
etc].
Gloios
est un terme grec qui dispose de son équivalent
latin rejoignant assez logiquement notre strigila (« racloir pour se laver » et pour racler quoi ? mais les strigmentum
du corps bien sûr, en tout cas si je m'en tiens
à l'Encyclopédie,
ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts
et des métiers, de 1751 rédigée
par Denis Diderot
et de nombreux contributeurs
comme Louis de Jaucourt, tome
15, p. 546
(1) qui en donne la définition suivante
:
STRIGMENTUM
: "(Gymnastique.) ce mot latin signifie
dans Pline la crasse &
les ordures qu’on enlevoit de dessus le corps
dans les bains, & dans les lieux des exercices publics.
Il y avoit donc trois sortes de strigmenta ;
les unes qui provenoient des bains, étoient composées
de sueur, d’huile & de crasse du corps. D’autres
venoient de l’arene, & contenoient les mêmes
choses, avec addition de la poussiere, qui avoit été
répandue sur le corps, après qu’on avoit
été frotté d’huile. Les
troisiemes étoient détachées des
murs & des statues du gymnase. Ces dernieres contenoient
aussi de l’huile, avec des particules de la substance
particuliere à laquelle elles étoient
attachées, & dont par conséquent elles
empruntoient quelque propriété. Si, par
exemple, elles étoient détachées
des statues de cuivre, c’étoit un mélange
d’huile, de poussiere & de verd-de-gris. (D.
J.) " .
Il
ne faut pas croire que la crédulité des
anciens avait la naïveté d'une nativité
médicale empêchant le doute et l'ironie
que maniaient à merveille les romains comme dans
ce passage de Pline l'ancien au Livre 28 par. XIII que
j'emprunte à Remacle
:
"Des auteurs très célèbres
ont proclamé (recherche impudente et qui dépasse
toute croyance) le fluide spermatique comme un remède
souverain contre les piqûres des scorpions. D'un
autre côté, on recommande pour les femmes,
en pessaire,
contre la stérilité, le premier excrément
rendu par les enfants, et nommé méconium
. Que dis-je ? on est allé
jusqu'a racler les murailles mêmes des gymnases;
et on prétend que ces ordures ont une primauté
échauffante, et résolvent les tumeurs.
On les applique sur les ulcères des vieillards
et des enfants, sur les écorchures et sur les
brûlures."
(1) Le
CFDRM dispose dans son fond d'archives la 3e édition
de la Société typographique, Lausanne
et Berne de 1778 à 1782 en 39 volumes TDM voir
tome 31 page 715)
Le
gloios par la friction
Donc objectivement, ici nous disposons d'un
espace historique clairement identifié où
l'enduiment du corps de certains procède de l'huile des
autres, directement prélevée sur la peau
d'athlètes en sueur
pour finir en massage. C'est probablement parmi les plus surprenants
exemples de massages que j'ai eu à traiter avec peut-être
celui des pseudo-morts de Madagascar.
La première des choses qu'il nous faudrait
fixer ce serait de savoir si l'on peut parler de massage lorsqu'il
y a friction et ce, particulièrement dans le cadre
d'un huilage corporel avant une confrontation agoniste
de ce genre. Ce n'est pas parce l'intention première n'était pas le massage tel qu'on l'imagine isolé à
ses constituants habituels qu'il y serait inexistant,
remplacé par une friction
qui n'en serait pas un, en refusant à celle-ci
sa part de succussion courte pourtant destinée à
stimuler la circulation sanguine et lymphatique. De
fait, qu'il s'agisse d'une friction sportive ou même d'un simple huilage
préparatoire ou d'un massage clairement identifié et demandé
pour ses vertus d'assouplissement, d'un savonnage
ultérieur ou d'un shampouinage dans le cadre thermal ou domestique, le massage est là
encore irréfutable, seuls changent le produit
d'application, le but recherché mais pas la gestuelle.
Pour qu'il y ait massage il faut qu'il y ait mouvement, toucher/pression
et déplacement sur une surface dont au moins
une des deux doit être sensible (typiquement un
satin sur la peau).
Je lie toucher et
pression parce que l'un ne peut aller sans l'autre,
toucher,
c'est déjà exercer une pression par contact et
vous savez peut-être que je considère le
toucher
comme un proto-massage.
L'environnement où nous nous situons,
à savoir (stade, gymnase,
palestre) et/ou des thermes,
sont natifs aux massages par lequel nous recherchons différents
degrés de préparations, de manipulations,
de repos et de bien-être.
ONCTION
: huilage passif consistant à recouvrir la peau
d'huile, de graisse ou
de toutes autres préparations de consistance
similaires. Elle reste, malgré sa légèreté
d'application, hautement compatible avec le massage de part
son caractère quasi génésiaque incorporant
le principe de contacteurs (huiles, crèmes etc). L'onction est donc
en situation de se constituer en massage mais réduite à ses manifestations
d'épandages, de recouvrement doux.
FRICTION
: mode opératoire technique constitué
de gestes saccadés, vibratoires, énergiques
à la surface de la peau pour en atteindre les
profondeurs et stimuler tout ou parties du corps soit
de la zone en contact, soit par ondulations. Sa proximité
avec le massage se densifie avec un intermédiaire
huileux ou aqueux optionnel tout en restant circonscrit
à sa dynamique de déplacement.
MASSAGE
: assemblier technique qui regroupe l'ensemble
des pratiques et techniques, volontaires ou non impliquant
le toucher dans ses différentes acceptions, et
ce, sans qu'il soit besoin les convoquer toutes.
L'onction
huileuse agonistique se formule nécessairement
en massage puisqu'elle implique un recouvrement
d'huile que les passages successifs des mains vont faire
pénétrer.
Je suppose que, dans la Rome antique comme aujourd'hui,
en fonction de l'affluence, du nombre de personnes désireuses
d'être huilées varieraient la nature passages,
la profondeur des enfoncements et des réflexes
massant. En effet, comment envisager une succession
d'onctions sans que doigts et paumes ne s'essayent
à la friction, attrapent ici les trapèzes,
là un mollet jugé dur, aux grès
des sympathies humaines, des rémunérations
ou des obligations hiérarchiques ? De plus, onctions,
frictions et/ou massages peuvent aussi
être exécutés seul, sans aide tout
en se formulant de la même manière. Ceci
étant dit, à ces onctions pouvaient
s'ajouter de micro-massages
où le huilage basal le disputait à des
techniques d'assouplissement et de préparations
musculaires plus évoluées sans oublier
les masso-ré-interventions
ponctuelles toujours possibles au court de l'exercice
ou des suivants. Reste à savoir si cette huile
était limité à la sphère
sportive ou s'appliquait à celle du bain, ce
qui reviendrait à appliquer sur une peau désormais
propre l'huile crasseuse d'autres garçons.
Ensuite, puisque nous allons souvent citer
le mot crasse,
du latin crassus,
nous pourrions peut-être zoomer dessus afin
de voir s'il ne contiendrait pas quelques correspondances
étymologiques avec notre sujet d'étude
et justement nous découvrons que, s'il signifie
« épais,
grossier » nous avons
aussi une occurrence avec « gras ».
Ainsi, notre base huileuse mélangée à
un sébum gras se voit formuler une crasse
que l'étymologie relie par sa texture. Pourtant,
dans cet exemple, on ne masse pas seulement avec
de l'huile, ni même avec un dérivé
enrichi de sébum, non, c'est une graisse notablement
dégradée, mélangée et impure
qui fera l'objet d'un commerce, vendue et donc achetée
à défaut d'être recherchée,
dans un trafic de matières humaines, de suint
de garçon.
Les raisons avancées sont économiques
mais il faudrait savoir distinguer, selon les périodes
historiques que cela couvre, la part de l'évergétisme
, des limites de celle-ci,
pourquoi les distributions d'huiles gratuites ne suffisaient
pas pour en arriver à de pareilles pratiques
? et envisager une signification plus théurgique
donnant accès
au divin par des intermédiaires sportifs ayant
davantage l'oreille de leurs messagers visiblement plus
à l'écoute au regard de leur statut dans
la citée. L'exemple que cite Jeanne et Louis
Robert p. 434-435 dans leur article de 1978 nous montrent
clairement les limites de ses largesses avec cet extrait
de la diatribe de Télès en se référant
à l'édition de Hense pp. 30-31 où
ils parlent d'un "personnage qui couche l'été
dans les sanctuaires, l'hiver dans les bains ; s'il
veut s'oindre d'huile il va au
bain et s'oint de "
(gloios). Seulement, Télès est
un philosophe grec du IIIe siècle
av. J.-C. à des époques où les
distributions d'huile par mécénat était
bien plus limitées et il nous faudra attendre
la seconde moitié du IIe siècle
av J.-C. pour que la fourniture gratieuse d'huile à
usage sportif commence à se généraliser
aux jeunes gens fréquentant le gymnase, avant
c'étaient les gymnases, les citées qui
devaient pourvoir aux besoins en huile.
J.-P. Brun 9/10 00:35:33 rappelle en citant
également l'ouvrage collectif édité
par Olivier Curty
L'huile
et l'argent, gymnasiarchie et évergétisme
dans la Grèce hellénistique qu'"à
l'époque Classique et au début de l'époque
hellénistique on chercha les moyens de fournir
de l'huile aux gymnastes. [...] L'huile était
fournie par les citées et les usagers du gymnase
qui se cotisaient pour en financer la dépense."
On y apprend qu'ainsi les gymnases disposaient parfois
de leur propre exploitation destinée à
assurer leurs besoins en huile
lamapante ou d'onction.
Pline
au Livre
28 par. XIII, intitulé Des ordures provenant
du corps humain, écrit "En Grèce,
où l'on fait argent de tout, les gymnases ont
mis au rang des remèdes les plus efficaces jusqu'à
la crasse du corps humain (XV, 5). Les raclures du corps
des athlètes sont émollientes,
échauffantes, résolutives, incarnantes,
propriétés résultant du mélange
de la sueur et de l'huile. On les emploie en pessaire
dans l'inflammation et la contraction de la matrice.
Employées ainsi, elles sont emménagogues
.
Elles guérissent l'inflammation du siège
et les condylomes ,
les douleurs des nerfs, les luxations, les nodosités
des articulations. Les raclures obtenues à la
suite des bains sont plus efficaces pour les mêmes
usages; aussi les incorpore-t-on aux médicaments
suppurants. Les raclures auxquelles on mêle du
cérat et de la boue relâchent à
la vérité les articulations, réchauffent
et résolvent avec plus d'efficacité, mais
ont moins de vertu pour le reste."
Si
la récolte, la revente et l'emploi du gloios
répondent à des contraintes économiques
il n'est peut-être pas impensable que cela puisse
"aussi" revêtir un caractère
symbolique plus diffus entre imaginaire et mythologie
permettant au sportif désargenté de s'affubler
métaphoriquement de la puissance de ceux qui
avaient assez d'argent et de prestige pour s'en offrir
une toute fraîche.
Quelque part, « le
massage est une ingestion par la peau »
et je me souviens d'un texte de Claude
Lévi-Strauss où il disait que le cannibalisme ne
devait pas être regardé comme une omophagie
par goût alimentaire souvent utilisé pour
dénigrer la grossièreté du sauvage,
mais l'ingestion de certaines parties du corps de la
victime que l'on venait de vaincre pour s'emparer de
sa force vitale, et bien, dans ce cas présent,
il ne serait pas impossible que ce huilage de secondes
mains, voir de secondes et multiples peaux, soit la
version inconsciente d'un réflexe anthropologique
primaire du même type. Est-ce donc qu'une question
sociale ? Lorsque l'on voit le prestige que pouvait
vous octroyer la pratique de certains sport, est-il
si étonnant que l'on ai voulu s'affubler de l'huile
qui les couvrait ? Des hommes étaient massés
par la crasse huileuse, excrétive, que
d'autres hommes avaient laissé derrière
eux, pour d'autres. L'achetaient-ils ? Leurs était-elle
donnée ? En porter constituait-il un tabou ?
Jean-Pierre Brun parle d'une utilisation
médicale, donc l'emploi n'était pas seulement
dépréciatif, il se prolongeait
sur un espoir de soins et de guérison donc est-ce
que ce pouvoir se prolongeait par des relais culturels
actifs ? On connaît l'importance considérable
de l'huile et des graisses
dans le registre des offrandes, comme messager s'envolant
avec la fumée à la rencontre des dieux
auxquels le message s'adressait. Les huiles entraient
dans l'éclairage des espaces de vies, alors peut-être
que cette utilisation se portait sur une symbolique
qui leurs faisait envisager un tel massage sans
en être plus incommoder que cela.
En
plus cela rejoindrait une autre variable possible en
regardant le strigmenum comme un nutriment à
la fois chimique et mystique qui procèderait
par intussusception
, par échange et par apports successifs.
Le gloios
est une crasse qui elle-même est un corps gras
destiner à graisser un corps partiruente d'athlètes
prêt à porter la gloire des autre, prêt
à accepter ce massage fortement homo-fréquencé puisqu'il s'agit de se laisser couvrir par
le déjectif et l'excrétif d'un autre homme.
Un gloios thérapeutique versus
VAGINAL
Fig. 1 publicité de Coca-Cola light
de 1987 intitulée Le
livreur
Une chose est sûr, c'est que les contemporains
de cette époque prêtaient à ce mélange
corporel des pouvoirs qui allaient au-delà des
performances sportives ou des problèmes de fin
de mois pour jeunes sportif mais était apparu
suffisamment convaincants, ou, à fort possible
potentiel en tout cas dans les textes médicaux
pour entrer dans la composition des diverses formules
médicamenteuses qui nous sont parvenues. Est-il
vraiment si négligeable que cela que l'on ai
emprunté à la force brute, raclée
à-même la peau de garçons prometteurs
laissant dans leur sueur la quintessence visible de
leur énergie sexuelle, pour qu'on l'ai associée
à la gynécologie
?
Regardez tout le pouvoir que l'on prête
encore à la transpiration d'un bel Apollon ?
Vous vous souvenez peut-être de cette publicité
de Coca-Cola light de 1987 intitulée Le
livreur
où un conducteur d'engin sur un chantier, prend
sa pause, descend de sa machine, enlève son tee
shirt à un torse irrémédiablement
poilu (comme symbole de moisson) sous un soleil de plomb
(à l'ardeur légendaire) et boit une canette
transpirante de fraîcheur, le sexuel est remplacé
par le coca. Le sébum y est, la sueur y est aussi
et les employées féminins "of course"
de l'immeuble (phallique)
d'en face se mettent à la fenêtre pour
admirer, fantasmer sur la boisson qu'elles aimeraient
avoir en bouche et qui, je le craints, ne soit pas celle
conforme à la recette du géant américain
à défaut de quoi j'en boirais certainement
davantage. Idem pour celle du Jardinier
de 2013 tout aussi "homme-fontaine" à
qui, en tant qu'homo-fréquencé
je n'irais pas demander à ce qu'il aille prendre
une douche avant. Dans cette dernière, lorsqu'il
décapsule le soda à l'acier rouge et mouillé
celui-ci gicle comme une semence qui viendrait mouiller
son tee shirt qu'il se voit contraint de retirer et
de todre. Ce qui coule c'est du sperme que remplace
le coca cola. Puis il s'en va comme si l'acte sexuel
avait été consommé.
Ce
que la publicité exploite au XXIe
siècle n'est guère différent que
le marqueur sexuel de la transpiration au début
de notre ère. Le sexuel communique avec le
sexuel et ce que le sexuel produit le mieux, c'est
de la sueur, l'huile
du corps, de celle qui se mêle au sébum
et l'huile spéculaire qui se reflète sur
le corps d'un athlète, c'est une sueur haut de
gamme, un ajout aphrodisiaque, une orthèse sexuelle
parfaitement indiquer pour communiquer avec une affection
vaginale, le sexuel pour soigner le sexuel, le masculin
pour soigner le féminin. L'huile s'y établit
facilement, couvre la muqueuse comme l'amant, l'enduit,
la protège toute gorgée qu'elle est de
sueurs masculines et de poussières
agonistiques. Il s'agit de "lutter pour vaincre",
"remporter la victoire" d'une "épreuve
médicale et sportive".
Un gloios par thérapeutique versus
RHUMATISMAL
Ne croyons pas que le masculin ne puisse pas
venir de la même façon au secourt d'un
masculin déficient. Les femmes eurent cette excellence
oléagineuse d'un masculin transcendé par le sport, directement pressée
à l'olivier de culture et de leurs olives gonadiques,
les hommes vieux en auront la symbolique de la suite
générationnelle, l'articulation. C'est celle que mime le mieux les brognes
de l'oléatre
rustique. Genoux
épicormiques , broussins
calleux que l'huile de jeune homme vient
graisser comme une mécanique du mouvement. Le
sport est l'expression de l'habilité et de la
force dont on vient ici exploiter l'exhaure
pour soigner ces axes défaillants...
Ainsi donc, en plus des productions biologiques de surface
énoncées se trouvent aussi celles inconscientes
porteuses d'hormones sexuelles, de l'esprit de force,
de nature et de propagations ultimes que seul un massage peut
restituer par la friction.
Ici on couple "l'huile de graines"
ou "d'arbres" selon l'expression que l'on
utilisait à l'époque de Dioscoride, 1er siècle ap. J.-C. et l'huile de
garçon, de l'huile de sébum, de cette
transpiration qui coule dans leurs reins et qui, par métonymie
, avec un peu d'huile de coude, pourrait potentiellement
passer dans les-leurs. Si le gloios s'emploie d'un sportif à un autre
par le massage, le gloios peut tout-à-fait être prélevé
sur une armée de valides et s'appliquer à
une escouade d'invalides cacochymes
, d'une articulation fonctionnelle à
une articulation déficiente, entrer à
l'intérieur et lui communiquer ses vertus lubrifiantes,
y croire fervemment quitte à abdiquer
son esprit critique capable d'indisposer l'entité
qui, si elle est assez puissante pour entendre vos suppliques,
l'est tout autant pour percevoir vos doutes d'autant
plus irrespectueux que vous les formulez.
On peut toujours s'interroger sur la motivation
d'un tel cocktail mais nous l'avons
vu, la dimension psychanalytique, symbolique, fantasmatique
n'est probablement pas complètement à
exclure même si je ne dispose pas des moyens suffisants
pour l'étudier plus en profondeur.
Cette médecine antique ne renouvelle
ses observations à l'aune des acquits de chacune
de ses générations qu'à pas comptés
et reste très profondément dépendante
de ses organisations internes, de la prérogative
des titres de ses hiérarques, des influences jalousement gardées,
des jeux de pouvoir, des inerties de chacun, de ses
traditions et de celles d'autres cultures que les échanges
commerciaux et intellectuels ont favorisé, il
y a encore beaucoup d'habitudes, des réticences
aux changements, l'aura de la magies toujours diffuse
et d'autant plus puissante qu'elle ne se voit pas, des
superstitions que l'on préfère ne pas
froisser au bénéfice du doute des autres
et du risque inutile à bousculer cette part du
divin que personne n'a jamais vraiment pris la peine
de remettre en cause, sinon à la marge.
Et puis arrivent des points de bascule institutionnels
lorsque l'Ecole de Cos qui l'emporte sur celle de Cnide,
que les prêtres-médecins sont priés de rester dans leur ministère
divin et les médecins de créer le-leur,
points de bascule calendaires que l'ère chrétien
constitue, l'émergence d'un médecin plus
perspicace que les autres, ou son souvenir rendu fameux
pour le prestige des contemporains mêmes lointains
qui s'en réclament désormais pour augmenter
leur influence.
Ici le dialogue tourne autour de la multitude
des oléagineux, de leurs formulations soit issues
de végétaux, de minéraux, desquels
ont extrait leur essence de vie, celle qu'ils tirent
de la terre primordiale, soit tirée de cette
amphore qu'est la peau. Ne parle-t-on pas de chèvre d'huile ? Et oui, grecs et romains ne se limitaient
pas seulement à ces amphores légendaires
mais avaient aussi des tonneaux inventés
dans le massif Alpin à l'âge du fer, des jarres et de ces outres de capins coûteuses
mais résistantes et étanches.
Celles de terre transpirent leur contenu et
leurs conservent leur fraîcheur, celle des sportifs
transpirent nécessairement une part de la vitalité
qu'on leur envie lorsque le souvenir de nos exploits
n'est plus qu'un rappel enjolivé de ceux que
l'on obtenait vraiment.
Des graisses "animales issues du vivant"...
L'autre analogie que j'aimerais tenter de
faire c'est celle tenant à l'utilisation de la
graisse "animale issu du vivant". Pour
ceux qui me connaissent et peu eurent cet ennui, je
ne fais pas davantage de pléonasme lorsque je
parle "graisse animale
issu du vivant" que vous
n'en faites en opposant systématiquement "l'Homme et les animaux"
comme s'il n'en était pas un. Vous demandez-vous
s'il existe une différence entre les marguerites
et les fleurs ? En effet, comment voulez-vous faire
une distinction entre deux familles en sautant au genre,
entre un animal et les autres espèces lorsque
vous l'extrayez de son règne comme s'il était
au-dessus des autres ? Les arguments de subsomption
que l'on avance
maladroitement expliquant que l'un contient l'autre
cachent un esprit de supériorité à
peine dissimulé qui nous rend insupportables.
Donc, quand je parle de "graisse animale issu du vivant" j'inclus à celles des autres
espèces oléicoles dont certaines firent
fureur, aussi de celle de l'homo sapiens sapiens
graecae romanus gallicus
etc. Car qu'est-ce donc
que prélever le sébum d'autrui pour s'en
badigeonner le corps ? Et encore, ce n'est que parce
que je nage dans les eaux coralliennes du massage que je vous épargnerez la liste et
emploies de l'ensemble des graisses humaines dont on
a fait trafique à travers les âges. Le
Courrier
international ne publiait-il pas ce vendredi
14 juin 2019 "Le sinistre
négoce de la graisse humaine. " ? avec
au passage un charmant jugement de valeur comme s'il
était plus sinistre de ponctionner celle d'autres
espèces que la-nôtre au nom d'une humanité
sélective... Sur la page Wikipédia intitulée
"Production expérimentale de savon humain
dans l'Allemagne nazie : Le
cas du Professeur Spanner, de l'Institut d'Anatomie
à Dantzig " nous lisons
"Spanner donna l'ordre de conserver la graisse
humaine et, en février 1944, lui communiqua la
recette [Sigmund Mazur, son assistant]
pour préparer du savon à partir de graisse
humaine."
Au-delà
d'avoir tenté de démontrer que la cruauté
et le grotesque de certaines pratiques ont allègrement
traversé les siècles, il est peut-être
temps de préciser que le savonnage
passe nécessairement par une friction qui se constitue
dès lors en indubitable massage.
D'ailleurs, schampooing, ou shampooing
ou encore sa traduction anglaise chamboning de l'anglo-indien
shampoo
de 1762, avait le sens de « masser » et venait à son tour
de l'hindi champo et de
l'impératif champna, qui veut dire « huiler, masser les muscles », lui-même
dérivé du mot Sanskrit/Hindi champna, désignant
les fleurs de la plante michelia champaca
(famille des Magnoliaceae) traditionnellement utilisées pour
faire des huiles odorantes
pour les cheveux. Ainsi, se shampouiner les cheveux
implique non seulement un massage
mais il aussi étymologiquement le produit
nécessaire pour se faire.
Parmi
les cas de massages que j'ai répertoriés
dans l'histoire j'ai bien sûr isolé des
emplois de graisses faites à partir d'autres
espèces animales que là-nôtre comme
cette onction
vulvaire avec la graisse d'une oreille
de hyène (rayée ) pourrit, dans le cadre d'une
hématométrie,
voir Un massage obstétrical
en Égypte entre la XVIIe et VIe dynastie chez Edwin SMITH (1822-1906), par Alain Cabello-Mosnier, 10/07/2018 chapitre - Sur la hyène, développé à partir
des travaux de La mère, l'enfant et
le lait en Égypte ancienne, Jean/Loyrette, Éd. L'harmattan 2010 TDM
où nous avons plusieurs masso
entrées. Ce cas est-il si hors propos que cela
lorsque l'on devine l'utilisation qui pouvait en être
fait en gynécologie. Essoriller
ou racler, chair putréfiée ou corps épuisé
et suant prêt à l'emploi, n'est-ton pas
au centre de deux comportements primitifs et humains
entre prédation et soins ? Pour l'heure, je n'ai
pas d'exemple de traitements afférents, et je
ne connais pas l'influence de cette loi
[gymnasiarchique]
de Béroia ni jusqu'où elle aura
irradiée mais, à moins de l'avoir limité
aux cataplasmes, je ne vois guère comme un onguent
pourrait être appliqué sans massage,
sans une circularité du geste, sans une introduction
des doigts dans le registre vaginal et ses frictions,
ses pénétrations nécessaires pour
constituer un massage.
A mon tour de faire un jugement de
valeur mais je ne peux pas m'empêcher de comparer
cette confrontation des sémiotiques symboliques
amenant le massage de ce qu'il fut jadis et à
ce qu'il est devenu en terme de bienveillance, masser
avec la graisse de quelqu'un d'autre sur les mains,
ça revient à masser avec le sang
de quelqu'un sur les mains, quelque que soit l'espèces,
cela devrait nous questionner. Masser c'est répandre
un oléagineux sur la peau d'autrui mais c'est
aussi prolonger une agonie avec ses mains, les plonger
dans une partie qui rendait son tout homogène,
c'est et la répandre pour ce qu'elle est, celle
d'un broyage, d'une plante morte ou celle d'un animal
mort. En terme de proximité d'espèce et
par dépit végétarien je préfère
aller vers la végétalité mais à
choisir, je préfèrerais masser
avec une huile minérale,
biologique et comestible.
Du gloios grec à une théophanie égyptienne
J'ai rapidement survolé un peu plus
haut l'Égypte
au sujet de laquelle je poursuis un bien infernal travail
de masso-référencement qu'il serait
vain de faire sans l'épaule secourable d'un égyptologue
"pour de vrai", Richard-Alain
JEAN, ceci sans oublier les multiples autres mondes
parallèles où le massage co-existe, sous diverses formes, dans l'indifférence
la plus totale au regard du sujet principale traité
et ce, sans que personne ne s'aperçoive que s'en
est un. Bien sûr, je me fustige pour ce travail
tellement perfectible et pour ces satanées erreurs
qui immanquablement se glissent
de toutes parts comme autant de fuites rieuses qui gouttent
de mes soudures de plombier dépité, après
tout, je suis masseur, pas égyptologue. Donc je produis
mon lot d'approximations, des formulations hâtives mais il faut bien commencer par quelque chose
et même si, la plupart de ces textes sont déjà
en ligne sur le site du CFDRM, en effet, il serait trop
dantesque de repérer ceux qui ne le sont pas
encore ou en attente de modifications, ils restent largement
perfectibles et je n'en fais pas
publicité.
C'est la raison pour laquelle ce ne sera
qu'avec toute la réserve de l'apprenti que je
voudrais proposer une autre origine possible à
notre gloios.
Nous
avons rapidement et imparfaitement abordé l'huile
sous ses formes diverses, de l'oléation
endogène et mécanique du sébum
à celle exogène et manuelle de l'extrait
naturel, entre esthétique et médecine,
règles sportives et prestige social, mais en
passant de l'animal au végétal nous n'avons
pas encore extrait de cette masso-crasse dument
et délicieusement caséeuse l'élément
transpiratoire qui la percole et qui pourrait, pourquoi
pas, être décisive dans sa formulation.
Lorsque
nous parcourons comme de patientes nourrices les textes
les plus anciens que nous délangeons dans nos
thèses ou tentons de restituer au service d'hypothèses
ou de comparaisons diverses, nous ne pouvons qu'être
frappé par les innombrables et troublantes similitudes
des filiations historiques dont nous retrouvons les
morceaux de codes des génétiques mythologiques,
pratiques, techniques, toutes éparses faisant
le lien entre hier et aujourd'hui et ce, à travers
toute la techtonique des mouvements qui sillonnent
l'humanité comme en témoignent les épigraphies
,
les architectures, les médecines des Hommes etc.
En
2006, l'Etat
français acquière un papyrus médical
d'une valeur inestimable datant
du règne
d'Amenhotep II (en vieil égyptien) à
moins que vous ne préfériez la forme hellénisée
d'Aménophis II 1424-1398 av. J.-C., Nouvel Empire, classé
trésor national et confié au département
d'égyptologie du Louvre
qui porte désormais le nom de Louvre
E 32847.
En 2018 Thierry Bardinet en propose une traduction
de première lecture et ce, avant que les nettoyages
et autres procédés technologiques puissent
restituer ce qui peut l'être avec Médecins et magiciens à la
cour du pharaon. Une étude du papyrus médical
Louvre E 32847, par Thierry
Bardinet, Ed. Khéops et musée du Louvre,
Paris, TDM .
Je travaille sur cet ouvrage pour le CFDRM puisqu'il
s'y trouvent quelques références remarquables
sur le massage que j'ai commencé à lister
sur sa fiche technique avant d'en faire un article sachant
que le passage que vous cite n'y est pas puisqu'il n'entretient
pas de masso-proximité. A la page 242 (1) nous
avons une mention assez troublante concernant le miel,
(autre production corporelle d'ailleurs, corps de la
fleur et corps de l'abeille), qualifié dans le
registre ci-dessous de « sueur des dieux »
ce
qui est juste sublime, mais, ce que je vous ai recopié
ci-dessous pour les besoins de mon commentaire _seulement
amputé de la suite qui ne nous est pas utile_
rajoute que cette sueur « est pathogène
pour les démons. »
Thierry Bardinet, p. 242 :
– « Formule pour le miel. Le miel V23,2 est arrivé, il est venu celui
qui a fait la traversée de [la région] des locustes
[criquets], la traversée de la barque
sacrée. Il est sauf, ce miel, la sueur des
dieux qui est pathogène à l'intérieur
de leur (= les démons) corps. [...]»
Correspondance JSesh : $r-D21:Z1-N35-L2-X1:Z1-W24:Z2-$b-+lV23,2+s-M18-Z4:D54-L2-X1:Z1-W24:Z2-M18-Z4:D54-U28-G1-X1:P1-[[-//-]]-N35-N35:O34-! O4-G17-M17-M17-X1-G39:Z2-U28-G1-X1:P1-N35-G43-M17-G1-Z7:Z5-M17-Z7-S29-Z7-U28-G1-Y1-U33-M17-L2-X1:Z1-W24:Z2-!
X1-Z7-M17-M17-I9:D46-M17-M17-X1{{232,0,100}}**N35{{0,280,100}}**N35{{15,545,100}}**N35{{19,801,100}}-S29-R8-R8-R8-G7-Z3-N35{{16,0,100}}**X1{{0,734,100}}**Z4{{546,601,100}}-M17-S29-!
Fig. 2
(1) que
l'on retrouve aussi restituée page 396 mais dans
le contexte de son ensemble hiéroglyphique
La sueur des dieux en Égypte
était ainsi réputée nocive pour
les démons et associée à certaines conjurations
mais entrait aussi comme
éléments de formulations médicamenteuses.
C'est comme si, l’acidité de la sueur, décuplée
par la puissance mystique, agissait pareille à
un agent nettoyant apotropaïque
, doux pour les uns (protecteur),
toxique pour les autres (mortel). C'est
toute l'ambiguïté métronomique de
cette production organique entre miel immarcescible , jaune comme le soleil de Râ
et poison
violent pour les envoyés de Seth ou de Khonsou , exacerbation des facultés
sexuelles à l'extrême et dégoût
spontané pour cette eau de sudation. Il faut
rappeler que les maladies en Égypte ne sont jamais
que la cause d'une attaque démoniaque envoyée
par une ou plusieurs entités la plupart du temps
malfaisante, mais aussi parfois positives pour sanctionner
un comportement, un manquement à ses obligations.
Le panthéon égyptien n'est pas manichéen
dans ses représentant essentialistes mais seulement
dans les formes que prennent leurs agissements, chacun
d'eux peut devenir pire que les autres ou meilleurs
même si ça ne dure pas. D'ailleurs, la
santé non plus ne dure pas, à un moment
ou à un autre les démons entreront.
Corrélativement,
Le Dictionnaire des
antiquités romaines et grecques, Antony Rich (3e ed. 1883) Dictionnaire
des antiquités Ed.
Grande Bibliothèque 1995 (TDM
page 139 parle du céroma que
l'on pourrait qualifier de stade avant la récolte
du gloios qu'il ne cite pas mais qu'il présente
comme un "Onguent fait
d'huile et de cire mêlées ensembles,
avec lequel on oignait les corps des
lutteurs avant de les frotter
de sable fin (Martial [qui
a d'ailleurs parlé de massage]
Ep. VII,
par. 32). G. du Choul
(1496-1560) [qui a aussi parlé
de massage], lui évoque l'aphé,
au recto f.17
de ses Bains
TDM .
Notre dictionnaire du XIXe siècle avance qu'"On employait
aussi ce terme pour désigner la chambre où
avait lieu cette préparation à la lutte
(Pline [a
parlé de massage] H.N. Livre XXXV, 2 ; Sénèque [a
parlé de massage] Brev. Vit. 12)."
Alors
bien sûr, si ce céroma est constitué
d'huile il n'est pas fait mention de miel mais de cire, pourtant, ne pourrait-on
pas envisager pour cette seule préparation un
élargissement des principes nocifs prêtés
à la "sueur des dieux" comme
nous l'observons lors de glissements sémantiques
entre contenant, la cire et son contenu, le miel ?
La question serait de savoir dans
quelle mesure cette acescence
passant du miel à la transpiration et dont l'action
était toute aussi perceptible par le médecin
égyptien que pour nous sur les textiles, au contact
de la bouche et des organes de l'olfaction si caractéristique,
tantôt sexuelle, tantôt répulsive
pourrait se retrouver, même à la marge,
dans une exploitation attique ?
Y aurait-il des textes médicaux grecs où
la sueur
serait ainsi exploitée ? Et serait-ce possible
que l'origine fut égyptienne comme il est fréquent
d'en vérifier les indubitables emprunts ? Notre
gloios ainsi chargé par la sueur des
autres et pas de n'importe qui, de la sueur de jeunes
hommes ou de gaillards robustes passerait comme un principe
actif dans un tractus anthropologique
oublié dont l'emploi seul conserverait la mémoire.
Après tout, l'Ayurveda
,
comme les saunas utilisent la sueur comme
moyen de « purification » encore
véhiculée aujourd'hui avec cette idée
reçue qu'elle "évacuerait les toxines"
ou nettoierait la peau ce qui est faux, elle n'évacue
que ses propres productions toxiques et encore, à
la marge, heureusement que le corps possède d'autres
canaux pour cela. Transpirer reste pourtant un marqueur
à forte charge symbolique, la visualisation de
l'effort couplé avec l'énergie, ce qu'elle
rejette paraît venir de l'intérieur et
la peau n'en serait que plus propre. Les glandes
sudoripares semblent échapper
à leur statut d'émonctoire comme si la peau transcendait
cette partie fonctionnelle en un tout charnel, contacteur
de toutes les esthétiques et en souvenir de toutes
nos émotions.
[Voir
si d'autres formulations au sujet de la sueur et restituer
les hiéroglyphes sur traitant de miel & sueur
et la partie toxique.]
Contribution masso-thanato-morbide du Gloios
Parmi
les hypothèses que je développe pour le
CFDRM de Paris et toujours dans la nécessité
de ranger le massage par grandes familles et
groupes de destination, j'ai formé une catégorie
rassemblant l'ensemble de ce que j'appelle les massages thanato-morbides.
Cette version entretient un rapport de fonction, non
plus avec l'éternel et confortable Éros
de nos attendus communs en massage, mais une
inversion de principes dits thanatiques dont le fil
serait celui de la déconstruction, de la squelétisation
de ses masso-structures et de ce qui en résulte,
en un mot, la pulsion de mort en massage.
Parmi
ceux-là il y a par exemple ce
passage issu des Satires 1, 6, 124 d'Horace
où il reproche à l'immonde Natta de masser avec l'huile des lampes. Comment
fait-on pour produire une telle quantité d'huile comme nous le rappelle Jean-Pierre
Brun, gloser indéfiniment sur la façon
de les cultiver, de les récolter, de les presser,
de les ranger par qualité et vertus, qui pour
l'alimentation, qui pour les différents types
d'onctions,
qui dévolues aux lampes, qui à la médecine,
et en être à ramasser celle dégoulinant
des strigiles à la poigne des esclaves
? Une huile portée, modifiée par des extrans
tels que la transpiration et la poussière, peut-elle
passer de déchet à produit réexploitable
sans enjeu ? Ne se passe-il rien, n'est-ce là
qu'une élucubration antique de plus ne menant
nulle part, sans mécanisme, un apriori vide ?
Est-on en présence d'un exemple glaçant
de massages
thanato-morbides avec l'emploi d'un onguent
pollués par les déchets corporels d'autres
garçons et par le sable de leurs mouvements,
où est-on en présence d'un massages réverso-thanatique
où l'impensable devient source de protection
? Cette huile pendant le sport était-elle à
ce point incontournable dans l'inconscient gréco-romain
pour que l'on ne puisse pas s'en passer et si cela était
le cas, qu'elle était la sensation de celui qui
acceptait cette huile graisseuse ? N'y avait-il donc
pas la sensation de l'autre sur soi, pénétrant
dans les pores de sa peau et comment peut-on envisager
que l'esprit, le psychique s'en soit contenté
sans essayer de se défendre contre se sentiment
en lui donnant une signification plus virilisante ne
pas tenter de récupérer quelques éléments
de forces ? Les huiles neutres sont des véhicules
d'odeurs où le parfum vient se fixer, où
les vertus de la plante vient communiquer à la
peau son principe actif, mais là, avec cette
huile corporalisée, suée, engravée
,
et dès lors que ce n'est pas un végétal
qui a macéré mais un homme, que sa fragrance
est celle de sa transpiration ? L'esprit des mort pouvait
posséder les corps des vivants, celui de cette
huile masculine ne se comportait-elle pas de la sorte
? Ne peut-on pas la regarder comme une entité
bienveillante, doublée de l'autre venant comme
une ombre se substituer à des résultats
sportifs, des réussites de vie ? Nous serions
alors presque entre une huile essentielle masculine
et un gosth sportif.
Au-delà
du gloios que nous abordons il faudrait savoir
jusqu'où pouvait aller cette oeuvre de conversion
et s'il ne pouvait exister pas un gloios de gloios,
une récolte anarchique qui ne s'intéressait
qu'à la matière finale et plus à
son origine ? L'huile que l'on récoltait était
celle qui venait de oindre un jeune homme avant
que ne commence sa série d'exercitation et se terminait corrompue
par ses efforts, mais la crasse présente dans
cette huile, elle n'était pas seulement celle
de ses entraînements sportifs du jour mais couvrait
aussi celle accumulée depuis la dernière
toilette thermale ou domestique. L'utilisateur de ce
gloios utilisait-il celui d'un seul sportif auquel
on ajoutait le reliquat d'huile manquante ou était-il
collectif ? Auquel cas cela signifierait que le massé
l'était à partir de la crasse de combien
d'hommes en sueur ? De l'autre côté de
la chaîne, l'esclave qui procédait à
ce raclage tégumentaire, excluait-il ceux qui
s'étaient laissés couvrir par ce procédé
?
Conclusion
Le
gloios vient s'intercaler dans les strates du
CFDRM et plus généralement dans l'histoire
du massage comme une expérience anthropologique
qui le dispute avec une vision tout à fait nouvelle
et surprenante d'un massage
intersecitionnel prouvant, s'il en était
encore besoin, son caractère sysmographique capable
de restituer par les griffes de "ses toucher",
toutes sortes d'accès, de restitutions du corps,
par le corps et de ses enveloppes huileuses et chargées.
Tous les domaines de recherches s'entrecroisent et n'attendent
plus qu'après notre patience et notre abnégation
si tant est que l'on veuille bien aller dans le sens
de la déminorisation de ces pratiques. Je ne
sais pas si je suis un canari du massage en sa
cage de recherche ou un perroquet rapporteur des
faits déjà connus, mais je sais que notre
gloios, pris dans la poussière, a tout
autant que les autres sa place dans cette mémoire
que je tente d'activer entre psittacisme et mise en perspective
crédible livrée à l'exploitation
des autres.
En résumé
Bibliographies
Jeanne et Louis
Robert tel que restitué par le Bulletin épigraphique,
1978, (gloios) p. 434-435
Retransmission France
Culture 07/02/2018 des cours du Collège
de France Technique et
économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée
antique. par Jean-Pierre
Brun
Podcast 9/10 Quelle
utilisation de l’huile d’olive
(00:47:57) avec emploie ce mot grec de gloios
-
-
Médecins
et magiciens à la cour du pharaon. Une étude
du papyrus médical Louvre E 32847, par Thierry Bardinet, Ed. Khéops
et musée du Louvre, Paris, 2018 TDM
Dictionnaire
des antiquités romaines et grecques, Antony Rich (3e ed. 1883) Dictionnaire des antiquités Ed. Grande Bibliothèque 1995 (TDM
Histoires naturelles
de Pline
- (céroma) Livre XXXV, 2 ; (gloios) Livre 28, par.
50. et
Livre 15 par. 19.
Le
Dictionnaire des
antiquités romaines et grecques, Antony Rich (3e ed. 1883) Dictionnaire des antiquités Ed. Grande Bibliothèque 1995 (TDM
-
-
La diatribe de Télès
-
–
Sites &
blog
Site : CFDRM
de Paris : http://www.cfdrm.fr Alain Cabello-Mosnier http://www.cfdrm.fr/CV_Cabello_Alain.htm CFDRM
de Paris : Observatoire des massages https://www.facebook.com/CFDRM
Alain Cabello-Mosnier
dimanche 6 octobre 2019 - mercredi 09
octobre 2019 Paris. |