CFDRM > Livres de la bibliothèque > Dictionnaire des termes grecs ; création : jeudi 18 octobre 2012 - modifié le mardi 13 décembre 2022,
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Lettre A Alutos, « qui ne peut être dénoué, délié ». Aisthêsis, mot grec pour la perception plus que pour la sensation et sans non plus correspondre aux sens en tant composé du sensible ou en tout cas pas
à l'époque hippocratique. hepta schêmata Lettre B Lettre C Chrisma, grec ancien signifiant (« onguent »). "Toute chose qui sert à enduire, onguent, onction, généralement préparée par les Hébreux à partir d'huile et d'herbes aromatiques. L'onction était la cérémonie inaugurale pour les sacrificateurs. " voir onction divine et Huiles & sphères religieuses. Christos, vient de Christ = "oint". Chros, surface du corps, de la peau (derma, chrôs, rhinos) Lettre D
Lettre E Ergon, (« travail ») duquel découle thaumaturgie thaumatourgós (« faiseur de miracles »), voir aussi les travaux d'Hannah Arendt. Eidos, Forme du corps, air d'une personne ou d'une chose. Dans La peau a-t-elle un sens ? L’examen du corps chez les auteurs hippocratiques, par Valeria Gavrylenko, Mètis, N. S. 16, 2018, p. 293-312. Académie Mohyla de Kiev, EPHE "Parce que l’intérieur du corps a été fermé à l’investigation anatomique jusqu’à la brève intervention des médecins alexandrins Hérophile et Érasistrate 2, les Hippocratiques, à leur époque, ne disposent que d’espaces imaginés de l’intérieur du corps et, par conséquent, ne peuvent juger de celui-ci que par son apparence et son aspect (eidos), c’est-à-dire par la surface qui s’offre aux sensations : sensations de la vue et du toucher au premier chef, certes, mais aussi du goût, de l’ouïe et de l’olfaction." Egkrateia, l’êthos ou maîtrise de soi comme nous le lisons dans le traité Du médecin d'Hippocrate "egkrateia, maîtrise de soi, que le médecin doit exercer vis-à-vis des femmes et des jeunes filles. Médecin 1 (éd. É. Littré)" La peau a-t-elle un sens ? L’examen du corps chez les auteurs hippocratiques, par Valeria Gavrylenko, Mètis, N. S. 16, 2018, p. 293-312. Académie Mohyla de Kiev, EPHE p. 306. Elaion, désigne l’huile extraite des olives. Esô, l’intérieur, par exemple du corps. Antonymie (exô). Elaeothésium, l'élaeothésium, l'aliptérion, ou l'unctuarium, eleothése, unctoire, unctuaire, destiné aux oignements qui précédaient, ou qui suivaient l'usage des bains. C'était une sorte de Cella dans les bains où étaient gardés les huiles et les parfums, et où le baigneur se retirait pour se faire oindre et frotter. Voir Lieux dédiés aux massages. Êthos, ou éthos caractère habituel, la manière d'être, les habitudes d'une personne qui donnera le mot éthique. La joie, le courage, la mollesse sont par exemple des êthê. Les êthê sont souvent considérés du point de vue moral. Exô, l’extérieur. Antonymie (esô). Lettre F
Lettre G Gastêr, ventre en grec. Rabelais le cite, La Fontaine aussi comme nous le rappelle Nicolas Andry, dans son L'orthopédie, de 1741, 1ère édition TDM t. 1er. Gloios, ou strigmentum
en latin, mélange de crasse corporelle
(transpiration (sueur), sébum,
desquamation et poussière) avec l'huile que l'on
récolté directement au strigile des
athlètes romains pour divers utilisations médicales dont
certaines étaient utilisées par friction, et donc, par massage. Nous retrouvons cette mention chez Jeanne et Louis Robert
(Bulletin épigraphique, 1978, p. 434-435) , attestant la vente de ces râclures
d’huile, en particulier dans un but médical. Jean-Pierre
Brun, Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire
Techniques et économies de la Méditerranée
antique, France Culture 07/02/2018, Technique et économie de l'huile d'olive dans la Méditerranée antique (podcast téléchargés
9/10). Quelle utilisation de
l’huile d’olive (00:47:57) en parle également
: "Les râclures d'huiles, de sueur et de poussière
que les athelètes enlevaient de leur corps après s'être
exercés à la palestre, étaient réputées pour avoir des
vertus médicinales. En grec on l'appelait gloios selon la loi [gymnasiarchique] de Béroia , le gardien du gymnase, un esclave entretenait les lieux et recevait en échange le
gloios. Ces râclures
d'huiles étaient revendues avec profit par les directeurs
du gymnase. Voir Pline Livre 15 par. 19. Le gloios était vendu aux pauvres pour s'en enduire ou bien on en faisait des remèdes utilisés
en gynécologie et en rhumatologie. Nous en avons une référence
chez Pline Livre 28, par. 50." Donc clairement ici nous disposons
d'un espace historique clairement identifié où l'enduiment du corps procède
de l'huile des autres, directement prélevée sur la
peau des athlètes en sueur pour finir en massage. Les raisons avancées sont économiques
mais il ne serait pas impensable que cela puisse "aussi"
revêtir un caractère symbolique permettant au sportif
désargenté de s'affubler de la puissance de ceux qui
avait assez d'argent et de prestige pour s'en offrir une fraîche.
Claude Lévi-Strauss disait que le cannibalisme
n'était pas une homophagie mais l'ingestion de certaines
parties du corps de la victime que l'on venait de vaincre pour s'emparer
de sa force vitale, et bien, dans ce cas présent, il ne serait
pas impossible que ce huilage de seconde mains, voir de seconde
peau soit la version inconsciente d'un réflexe anthropologique
primaire du même type. Après tout, les contemporains
de cette époque ne prêtaient-ils pas, à ce mélange
corporel, de pouvoirs suffisamment convaincants pour qu'ils en fasse
un médicament ? Est-il négligeable que l'on ai pris
à la force brute raclée à-même la peau
de jeunes sportifs qui laissaient dans leur sueur la quintessence
visible de leur énergie sexuelle pour que l'on ai souhaité
l'intégrer à la gynécologie ? Le sport est
l'expression de l'habilité et de la force dont on vient ici
exploiter l'exhaure
pour soigner les articulations
défaillantes ? Ainsi donc, en plus des productions biologiques
de surface énoncées se trouvent aussi celles inconscientes
des hormones sexuelles, de l'esprit de force, de nature et de propagation. Gnômê, toucher. aisthêsis/gnôsis "C'est en examinant, à l’aide de sa propre gnômê" Lettre H Hê tês gnômês psausis, (le toucher mental) Hexa, Du grec ancien èxas (« six ») comme Hexacontabiblos d'Hippocrate dans lequel le massage est abordé. Lettre I
Lettre J
Lettre K
Lettre L Biblos ou Byblos est un mot du grec ancien signifiant « papyrus », il s’expliquerait par une sorte de métonymie : Les Grecs nommait ainsi la ville qui leur exportait le papyrus. Biblos est un diminutif de Biblion : « feuille de papyrus », devenu en français « Bible ». Exemple : l'Hexacontabiblos d'Hippocrate dans lequel le massage est abordé. Liber, en latin.
Lettre M Massein, selon Serguei Sakhno, auteur du Dictionnaire russe-français d'étymologie comparée Ed. L'Harmattan 2009 TDM p. 161, il ne signifierait pas masser mais pétrir et le mot massage n'en descendrait pas. La proximité que le verbe grec "massein" entretient avec le massage est bien sûr aisée à saisir, mais cette racine ne constituent pas celle qui a permis à la formation du mot massage "...il est en relation avec le mot français masse, lui-même issu du grec maza qui signifie "grosse crêpe d'orge mêlée d'huile et d'eau", il n'a aucun lien avec le verbe masser.". Voir aussi Magma et macérer. Lettre N
Lettre O
Lettre P Pharmakon, en Grèce ancienne « celui qu'on immole en expiation des fautes d'un autre »), donc le terme désigne à la fois le remède que l'on veut, le poison lorsqu'on en fait excès, et le bouc-émissaire quand on en fait supporter l'erreur à celui qui ne l'assume pas. "Tout objet technique est pharmacologique : il est à la fois poison et remède. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin, au sens où il faut y faire attention." Au sens figuré cela désigne à la fois la solution et le problème, au même titre que le massage est le procédé que l'on vient chercher pour se détendre et celui que l'on accuse de nous exciter pour finir par accuser le masseur d'être à l'origine de nos égarements. Parrêsia, (« parler de tout »), (Grèce antique) Liberté de parole. Praxis, (« action »), le mouvement, voir praxie. Lettre Q
Lettre R Ruô, verbe grec duquel découle rû, ruisseau, rhume, rhumatisme, ruine, Rhin, Rhône... Lettre S
Lettre T
Lettre U
Lettre V
Lettre W
Lettre X
Lettre Y
Lettre Z
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