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Date de modification : mercredi 26 juin 2013
*** ** Livre fondateur Anquetil Duperron (Abraham-Hyacinthe) Tome 1. |
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1er livre utilisant le mot massage en français en 1771. |
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TITRE : Zend-Avesta. voir la fiche des trois tomes. Contenant les Idées Théologiques, Physiques & Morales de ce législateur, Les Cérémonies du Culte Religieux qu'il a établi, & plusieurs traits importans relatifs à l'ancienne Histoire des Perses. AUTEUR
: Anquetil Duperron
(Abraham-Hyacinthe )
1731-1805. De l'Académie Royale
des Inscriptions & Belles Lettres, & Interpréte du
Roi pour les Langues Orientales. 1. Tome 1 TDM DXLII (542) p. (Massage) 3. _ Tome 3 . (810) p. ÉDITEUR : N. M. Tilliard, Libraire, quai des Augustins, à S. Benoît. Date d'édition : 1771, Édition originale. Régime politique du contexte de l'ouvrage (en France) : Monarchie, Louis XV (Roi de France et de Navarre), (né à Versailles, 15 février 1710 il meurt à Versailles, le 10 mai 1774) Roi du 1er septembre 1715 10 mai 1774. Lieu d'impression : France |
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LANGUE : français FORMAT : T.1er/3 volumes complets, in-4, 25,5 x 20,3cm, 542 pages. TYPE : Livres en trois volumes, (complet) ISBN : aucun. Droits : domaine public. Crédit photographique : Le CFDRM. Identifiant : http://www.cfdrm.fr Numéro d'archives : RELIURE : plein veau porphyre de l'époque, dos à cinq nerfs, tomaison dorée, caisson de titre bordeaux, tranche marbrée. ILLUSTRATIONS : oui, 3 planches dépliantes gravées sur cuivre en taille douce. ETAT : correct, galeries de vers en marge, quelques mouillures. BIOGRAPHIE & THÈME : Voyage. POIDS :
Livre en ligne sur : GoogleBook Tome 1 ; Tome 2 ; Tome 3. Nous n'avons pas encore travaillé sur le 3ème tome pourtant présent au CFDRM de Paris. Restitution de texte : p Lire partielle. Provenance : Paris, France Incorporation : vendredi 8 octobre 2010 ; Ré-incorporation après restauration le dimanche 3 mars 2013 avec nettoyage de la reliure. Accès à l'emprunt : non, Argus de recherche 9000 Statut de l'ouvrage : don Reconnaissance associative : faisait partie de la collection privée d'Alain Cabello-Mosnier. |
Restitution de texte (partielle) par Alain Cabello-Mosnier. Voir notre politique de saisie de textes et explications. Page 80 (lxxx) "L'Alkara de Balassor en fut quitte pour se faire frotter le dos avec du Safran, du sel & du beurre, & pour mettre sa cabaye." Page 333 (cccxxxiii) "Pour cela, on fait venir une Sage-femme qui presse le ventre au malade à différentes reprises, repoussant toujours les vaisseaux, des côtés, du bas ou du haut vers le nud, jusqu'à ce que, posant le pouce sur le nud, elle sente le battement des artères."... "On fut obligée d'avoir recours à un Parse robuste que j'appellerais presque le Grand Frère Secouriste de Surate. Il vint avec ses instrumens qui consistaient en un mortier, un pilon, & plusieurs masses de fer de différens poids. Je n'eus pas alors besoin de ces ustensilles : le Parse me remit le nombril, après m'avoir mâssé pendant deux heures ; & je repris le lendemain mes occupations, malgré tout ce que pût dire mon nouvel Esculape. Il semblait que je prévisse l'état dans lequel j'allais bientôt me trouver, tant je m'efforçai d'avancer le travail le plus insipide qu'on puisse imaginer. Le matin, je collationnais le Manuscrit de Manscherdji avec l'exemplaire de Darab ; & le soir, dans le fort de la chaleur, je traduisais le Vendidad sur ce dernier Manuscrit. Ces deux Ouvrages furent achevés le 16 Juin, comme je l'avais annoncé le 11 à M. de Leyrit, en le priant de me procurer les quatre Vedes,1 " [1Probablement les védas] Page 334 (cccxxxiv) (Mots clefs : oignit ; huile ; natte ; frotter) "Livres Sacrés des Indiens, par le moyen d'Aranga poulley ou d'Arombaté. Mais a peine avais-je commencé de traduire les augmentions du Manuscrit de Manscherdji, que le cours de ventre me reprit de plus belle. Après deux jours de tranchées affreuses, il fallut aller chercher le Parse qui m'avait déjà fait sentir la force de ses muscles. L'appareil fut cette seconde fois plus pénible que la première. On m'étendit sur une natte ; le Parse m'oignit d'huile la nuque du cou, le poignet, & les chevilles des pieds qu'il me serra avec une petite corde ; il me disloqua presque les mains & les pieds : ensuite me mettant sur le ventre, il m'oignit d'huile l'épine du dos, &. la frotta rudement des deux mains de haut en bas, pendant une heure. Me remettant après cela dans ma première situation, il me pressa le ventre comme il avait fait la première fois, mais beaucoup plus violemment; puis renversant son mortier en forme de cloche, il me mit sur le nombril, ayant soin que le bord renfermât l'extremité dérangée, c'est-à-dire, l'endroit où il sentait l'artere. II posa après cela sur son mortier, qui pouvait peser vingt livres, un poids de vingt-cinq livres, & continua de me presser le ventre poussant toujours les vaisseaux du côté du nud, & rapprochant de ce point le centre de son mortier, jusqu'à ce que l'artere y répondît perpendiculairement. Cette opération dura deux grandes heures. Le Parse était en nage, &. moi presque sans connaissance : heureusement elle réussit. On me remit sur mon séant ; je mangeai quelque chose, & l'on me serra le ventre avec une ceinture. J'avais sur le nombril un vase de terre, dont la partie convexe appuyant sur le nud, pressait les vaisseaux umbilicaux, & les tenait dans leur situation naturelle." Page 342 (cccxlii) (Mots clefs : bain) « Le premier corps de logis est composé du rez-de-chaussée & de deux étages auxquels on monte par un escalier en vis qui est en dehors par derrière. Chaque étage présente le même coup d'il. Au rez-de-chaussée, on entre d'abord dans un grand Divan, dont le côté qui répond à l'avenue, est tout ouvert. Cette piece est sans fenêtres, & n'a d'autres ornemens que des tapis de Perse sur le carreau, & des niches dans les murs comme au Palais du Nabab de Bengale. Au fond ( au rez-de-chaussée ), sont deux portes, dont l'une, à droite, mene à l'escalier ; par la seconde qui est à gauche, on va dans la-seconde cour. Le Divan est accompagné de chambres à droite & à gauche. Nous entrâmes par la porte qui était sur le côté, à gauche, dans le bain dont la fraîcheur nous saisit, malgré la chaleur extrême que l'on sentait en dehors. L'épaisseur des murs couverts d'argamaste & la construction de ce bain y entretiennent cette fraîcheur, qui cesse dès que les fourneaux sont allumés ; il est composé de trois pieces à l'abri du soleil, & qui n'ont de jour que par des yeux percés à la voûte. J'aurai occasion dans la suite de faire la description de (ces Bâtimens qui sont en quelque forte nécessaires dans les Pays chauds. Page 343 (cccxliii) (bain) poursuite de la description d'un corps de logis : « ... une chambre de bain, tapissée en dehors d'une espece d'herbe qui ressemble à du chiendent, & qui ayant été arrosée le matin, répand une odeur suave, & entretient la fraîcheur dans cette piece... » Page 353 (cccliii) (Mots clefs : onction) Parlant des femmes indiennes : « Elles se font au visage des taches rouges & jaunes avec de la couleur, portent le Lingam au front, & ont les oreilles percées dans plusieurs endroits, & remplies de joyaux. Leurs cheveux tressés, oints d'huile de Coco,... Page 354 (cccliv) (Mots clefs : bain) ... « Un des divertissements qui plaisent le plus de femmes Mongoles, est celui qu'elles prennent au bain. Les bains publics à Suarte (Surat), & je crois dans toutes les grandes villes de l'Orient, font des bâtiments voûtés, fait de pierres et de briques, enduites de mastic ; ils sont composés de trois pièces. On laisse les habits dans la première, la seconde Page 355 (ccclv) (Mots clefs : bain ; masse ; presse ; claques ; craquer ; étrillant ; frotte ; frottements ; tiraillements) offre des fontaines d'eau tiède ; la troisième est, pour l'ordinaire, si chaude, qu'on a peine à se tenir sur le pavée. Ces deux dernières pièces sont plus grandes, & éclairées par des yeux percés dans la voûte, & garnis de verres diversement colorés. Les fourneaux, qui échauffent l'eau, sont dessous le sol, ou à côté des murailles ; & l'eau se répand dans le bain par plusieurs robinets qui sortent du mur. Les hommes entrent dans les bains, lorsque les femmes en sont sorties, c'est-à-dire depuis une ou deux heures de l'après-midi, & les occupent jusqu'à la nuit : de cette manière, les bains sont servis alternativement par des femmes & par des hommes. Lorsqu'on
a quitté les derniers vêtemens, l'homme
de bain vous étend sur une planche, &, après
vous avoir aspergé d'eau chaude, vous masse, (presse)
tout le corps, fait craquer toutes les jointures, celles des doigts. Ensuite, il met le patient
sur le ventre, &, lui appuyant les
genoux sur les reins, il lui prend les
épaules, & lui fait craquer
plusieurs fois l'épine du dos, accompagnant tous ces tiraillements
de grandes claques
sur les parties musculeuses, à peu-près comme font
les Palfreniers en étrillant les chevaux. Telle est
la première partie de la question. Ce manège dure bien trois quarts d'heure, & il faut bien convenir qu'après cela, on ne se reconnaît plus. Il semble presque qu'on soit un homme nouveau. On sent dans le corps, si je puis m'exprimer ainsi, une sorte de quiétude, produite par l'harmonie que les frottements & les tiraillements ont établie entre toutes ses parties. La peau est quelque tems recouverte d'une sueur légère qui lui donne une douce fraîcheur. Enfin, on se sent vivre. Passer ensuite deux heures sur un canapé, & s'endormir, partie de faiblesse, partie de chaleur, après avoir fumé un demi-hoka (Narguilé ), est un plaisir que ne sentiront jamais les corps resserrés par les froids Page 356 (ccclvi) (Mots clefs : massage ; massent ; frottemens ; bain) du
nord, ou livrés à l'activité inquiète
des climats tempérés. Le
cérémonial pour les femmes n'est pas si violent
; mais le massage & les frottemens, dans
les pays chauds, leur plaisent autant qu'aux hommes. Dans les colonies
Européennes, on voit les Dames passer une partie de la journée
sur des canapés,
environnées de mosses,
accroupies sur des nattes,
qui leurs massent
les jambes, & successivement tout le
corps. Ce que je sais des occupations des femmes Mongoles dans les bain, c'est qu'elles y folâtres entr'elles, découvertes seulement de la tête à la ceinture, & y passent quelquefois des demi-journées. Le hoka, le scherbet, le café, & autres boissons, sont leurs rafraîchissements. Elles font partie des bains, comme en Europe ont ferait une partie de bal. Lorsqu'un jeune homme est curieux de voir, avant le mariage, la fille qui lui est destinée, il ne lui est pas difficile de gagner quelques personnes de la famille, qui proposent de ces parties ; il met ensuite, par le moyen d'un présent, le maître du bain dans le secret, & obtient de lui la permission de jetter, à la dérobée, quelques regards par les petites fenêtres percées dans la voûte. Ceci serait indécent en Europe ; mais le haut du corps depuis la ceinture, n'est pas chez les asiatiques, même Mahomètan, un objet de curiosité qui tire beaucoup à conséquence. Quant aux indiens, rien n'est plus commun que de rencontrer parmi eux des femmes qui ont la gorge découverte, ou du moins très visible ; à la côte de la Pêcherie, & jusqu'au-de-là de Mahé, les femmes Tives sont absolument nues depuis la ceinture. » |
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