CFDRM > Livres de la bibliothèque > Tous les livres du XVIIIe siècle > fiche technique
Livre fermé à l'emprunt TITRE : Gymnastique médicinale et chirurgicale ou essai sur l'utilité du mouvement ou des différents exercices du corps et du repos dans la cure des maladies. AUTEUR : Clément-Joseph Tissot (1747-1826), chirurgien des armées de Napoléon. ÉDITEUR : P., Bastien (Imprimerie L. Jorry), Date d'édition : 1780 (M. DCC. LXXX.), 1ère édition sans sa table des matières livrée après la parution de l'ouvrage faisant que les premiers exemplaires reliés immédiatement ne l'ont pas. Réédition : Lieu d'impression : Paris, LANGUE : Français FORMAT : 17,2 x 10,8cm, (4), 170 pages pour la première partie qui poursuit sa pagination à la 406ème page + 2p. d'approbation et de Privilège au Roi. Type : Livre en un volume complet composé de deux parties. ISBN : aucun Droits : libres |
|
||
Crédit photographique : Le CFDRM. Identifiant : http://www.cfdrm.fr Numéro d'archives : RELIURE : Plein veau de belle tenue, caisson de titre bordeaux, huit nerfs dorés au fer. Haut de charnière fragile au dos sur 4cm. Coiffe de tête manquante. ILLUSTRATIONS : non. ETAT : très bon. BIOGRAPHIE & THÈME : Médecine POIDS : Résumé : Histoire abrégée de l'origine et des progrès de la gymnastique médicinale jusqu'à nos jours - Effets du mouvement en général - Effets des différents exercices du corps et ceux du repos - Indications suivant on doit en prescrire l'usage dans la cure de quelques maladies internes et externes. Description : 170 pages pour la première partie qui poursuit sa pagination à la 406ème page + 2p. d'approbation et de Privilège au Roi et page 382 nous avons un Supplément sur les Frictions. Édition originale d'un des ouvrages fondateurs de la physiothérapie et de la kinésithérapie. Né à Ornans dans le Doubs, Clément-Joseph Tissot (qu'il ne faut pas confondre avec le très célèbre médecin suisse Samuel-Auguste-André David Tissot, 1728-1797) fit ses études de médecine à Besançon, puis entra dans l'armée en 1777 et fut Chirurgien-major du 4e Régiment de Chevaux-Légers. C'est cet ouvrage qui va le faire connaître en 1780, il expose ses idées sur ce qui favorise, d'abord la bonne santé, et ensuite la guérison éventuelle, c'est pour cela qu'il passe en revue les activités les plus simples comme la promenade, les jeux de l'époque (escarlopette, billard, palet, boules, quilles, mail, paume, volant, ballon) et des pratiques nettement plus sportives comme la danse, l'équitation et la chasse, l'escrime et la natation pourtant peu développée ; le repos fait partie de ses préoccupations, puis il s'occupe de gymnastique thérapeutique, c'est à dire de kinésithérapie dont il est un des promoteurs. Les massages et les frictions occupent tout un chapitre. Ses idées seront complétées par deux autres ouvrages : Les effets du sommeil et de la veille dans le traitement des maladies externes ; puis, plus tard, De l'influence des Passions de l'âme dans les maladies et des moyens d'en corriger les effets. En 1793, il est à Lyon pendant le siège ; il sera médecin militaire dans les armées de la Révolution et de l'Empire, jusqu'en 1811. La table des matières ne fut livrée qu'après la parution de l'ouvrage, les exemplaires reliés immédiatement ne l'ont pas, c'est le cas ici. Commentaires : Dans ce livre il parle des frictions faites avec les mains, éponge, nasse, flanelle et même lanière de crin. ces matériaux seront utilisés jusqu'au début du XXe siècle comme on le retrouve chez Berne, Le Massage, 1894 p.10 ou Castex. Estradère le cite dans sa thèse de 1863 pages 27, 28 et 29 Du massage. Restitution de texte de l'ouvrage de : Tissot. Page 3 en note de bas de page Restitution de texte de l'ouvrage par : Estradère Page 28 Cet ouvrage, au point de vue qui m'occupe, est un des plus important du XVIIIe siècle, et nécessite une analyse courte, mais rigoureuse. Il définit la gymnastique, cette partie de la médecine qui enseigne la manière de conserver ou de rétablir la santé par l'usage de l'exercice. "Asclépiade (folio 3) pratiquait la médecine sans l'aide des médicaments. De son temps, il n'y avait que cinq choses desquelles on usait en toutes sortes de maladies, savoir : faire diète de boire et de manger ; frotter le corps, faire exercice, se promener à pied et à cheval, faire bercer le malade pour l'endormir." Asclépiade et Médée1) faisaient pratiquer à leurs malades à peu près les mêmes exercices qu'Esculape aux siens, et, selon le témoignage de Platon, Hérodicus alla plus loin et fut le premier qui fit un art de la gymnastique appliquer à la santé... Ceux qui vinrent après Hérodicus et Hippocrate embrassèrent avec tant d'ardeur la gymnastique médicale qu'il n'y en eut aucun qui ne la jugeât une partie essentielle de la médecine... Nous n'avons plus les écrits de Dioclès, Praxagore, Asclépiade, Théon, Diotine et plusieurs autres avaient composés sur cette matière ; mais ce qui s'en trouve dans Galien et dans les auteurs qui les citent suffit pour nous convaincre que la gymnastique médicale était dans la plus grande estime et du plus grand usage chez les anciens. Les modernes n'en n'ont pas moins fait de cas sans doute. La preuve en est en descendant de siècle en siècle jusqu'à nos jours, nous trouvons Galien, Celse, Oribase, Ætius , Mercurialis, Massilius Cognatus, Sanctorius, Rivinus, Sthal, Jonsthon, Fuller, Sydenham, Baglivi, Boerhaave, van Swieten, en un mot tout ce qu'il y eu de grands maîtres et d'excellents praticiens... D'ailleurs le repos a du danger. Plempius dit : Uti aquae divides putrescunt ita et corpora nostro corrumpi otio atque ignavia." 2) Ovide dit également : Cernis ut ignaviem corrumpant otia corpus. Ut vitium capiant, ni moveantur aquae.3)
1) "Cet Asclépiade dont M. Tissot associe le nom à celui de Médée, et qu'il place avant Hérodicus, est né, suivant Pline, à Prusa dans la Bithynie ; il vint à Rome vers l'an 616 de la fondation de cette ville. C'est lui dont Pline appelle la méthode thérapeutique, Jucundus curandi methodus. Il finit sa carrière à l'âge de quatre-vingt ans, et 98 ans avant l'ère chrétienne. Il exista donc longtemps après Hérodicus. L'on voit d'ailleurs, dans sa vie, qu'il décriait la doctrine d'Hippocrate touchant les jours critiques et raillait la médecine des anciens en disant qu'elle n'était qu'une méditation sur la mort, etc. etc. Tout cela prouve encore qu'il était au moins postérieur à Hérodicus et à son immortel disciple, Hippocrate. A l'heure actuelle nous ne savons pas de qui il s'agit." Issu de Gymnastique médicale de 1821 Par Charles Londe page 12. 2) Il nous reste à traduire le sens des vers de Plempius. 3) Il nous reste à traduire le sens des vers d'Ovide.
Mollis inertia cur tantam diffuderit oblivionem sensibus. Pocula letheos ut si ducentia somnos arcute fauce traxerim ?1)
Passant au traitement des entorses, folio 255 : "On a proposé bien des moyens de guérison, dit-il ; il en est un auquel on a peut-être pas assez souvent recours. C'est une espèce de pétrissage que l'on ferait de la partie affectée. En broyant pour ainsi dire (cependant avec une certaine précaution), en triturant les sucs visqueux arrêtés dans les ligaments des articulations, on donne à la circulation une activité qu'elle allait perdre ; on empêche que tous ces ligaments ne fassent, pour ainsi dire, une masse obstruée dans laquelle le mouvement se perdrait tout à fait. Ne sait-on pas que l'on fait disparaître des ganglions assez considérables en se contentant de les pétrir plusieurs fois dans la journée ? Autrefois, la volupté avait donné l'idée de se faire pétrir les membres dans les climats chauds où l'exercice ne se fait qu'avec peine, et cette pratique avait ses avantages dans l'ancienne Rome. Cette opération était confiée aux mains de ces beautés qu'on soudoie. En condamnant ce qui se faisait que pour des vues condamnables en elles-mêmes, ne pourrait-on pas profiter de ce que cette méthode à de bon en soi, et en faire l'application aux parties qui, ne pouvant pas se mouvoir par elles-mêmes, ont besoin d'un mouvement d'emprunt ?" Au sujet de certaines ankyloses, "Le mouvement de la partie, dit-il (f° 338), est le seul moyen sur le succès duquel on puisse compter... Il faut mouvoir les parties sans rien forcer pour ne pas attirer une nouvelle fluxion,... et dans ces tentatives de mouvement qui doivent être continuées tous les jours, en les augmentant par degrés, il ne faut donner que celui que la construction de l'articulation permet. Par exemple, on ne remuera en rond que les articulations par ginglyme ; on fléchira, on étendra seulement les articulations par charnière, se gardant bien de porter ces mouvements au delà des bornes prescrites par la conformation naturelle."
Livre en ligne sur : Google ; Lire aussi ce site. Référence
: Garrison
n° 1987.4. : "Tissot,
a military surgeon, wrote the first book on therapeutic exercice
as the term is understood today") Bibliographie
: Voir L'onanisme, dissertation
sur les maladies produites par la masturbation.
Lausanne, 1778. TDM Provenance : France Incorporation : mardi 1 mars 2011 Accès à l'emprunt : non, à consulter sur place, Argus de recherche 1850€. Statut de l'ouvrage : don Reconnaissance associative : Ce livre appartenait à la bibliothèque Alain Cabello-Mosnier. |
|
Scan similaire mais non conforme
|
|
|