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Journal non acquis

TITRE : Est à votre disposition Gazette d'Agriculture, Commerce , Arts et Finances.
Extrait Des registres de la Société d'Agriculture , du commerce & des Arts de Bretagne , au bureau de Nantes , du 4 février 1970.

"Réanimer les noyés en leur soufflant dans le cul..."

AUTEUR : Jacques Sébastien de Prépaud , ministre du prince de Spire , et à son fils Joseph Jacques de Prépaud de Grimat.

ÉDITEUR : Gazette d'Agriculture , du commerce , Arts et finances ,

Date d'édition : (1763-1783) - Périodicité annoncée, 2 fois par semaine, le mardi et le samedi ; 104 ou 105 livraisons par an, réunies en un vol ; 2 vol. pour 1763 (Paris , province) puis un vol. par an (dans l'ex. de la B.N., les deux derniers volumes, incomplets, sont reliés. ensemble). Sources , Georges Dulac du Dictionnaire des journaux , sous la direction de Jean Sgard . Là ça concerne les numéros de janvier 1770 et plus particulièrement le n° 18 du samedi 3 mars 1770.

 

Lieu d'impression : n-c.

LANGUE : français

FORMAT : 

ISBN : aucun

Droits : libres

Crédit photographique : Le CFDRM.

Identifiant : http://www.cfdrm.fr

Numéro d'archives :

RELIURE : papier.

ILLUSTRATIONS : oui , photos sportives diverses dont une de massage.

ETAT : non acquis.

BIOGRAPHIE & THÈME : Almanach.

 

POIDS :

Résumé :

Description : d'abord Gazette du Commerce , Paris de 1763 puis Gazette d'agriculture , commerce , arts et finances (3 janv. 1769). Fondé par Jacques Sébastien de Prépaud en 1763 , La Gazette du commerce est le premier journal traitant des questions d’agriculture et de commerce. Dans ses pages sont notamment abordés les renseignements sur les échanges , les tarifs , l’évolution des techniques agricoles ou les affaires coloniales. En 1765 , le périodique est renommé Gazette du commerce , de l’agriculture et des finances , puis , à partir de 1769 , Gazette d’agriculture , commerce , arts et finances. Il est publié jusqu’en 1783.

Commentaires : Donc là nous pourrions titrer cet article "Réanimer les noyés en leur soufflant dans le cul..." publié dans le n° 18 du samedi 3 mars 1770 et où il s'agirait de souffler la fumée d'une pipe dans le fondement de la victime pour la réanimer. « Premièrement , il faut souffler dans le fondement du noyé , au moyen d’une pipe ordinaire , d’un tuyau , d’une gaine de couteau ou d’un fourreau d’épée , dont on aura coupé le bout , ou d’un souflet [sic]. Plus cette opération sera prompte , forte & continue , plus elle sera avantageuse ; elle deviendra encore plus efficace , si l’on se sert d’une pipe à fumer , ou d’un fumigateur , pour introduire dans le corps du noyé , au lieu d’air simple , la fumée chaude & pénétrante du tabac. »
La friction intervient comme un ancêtre du massage cardiaque et c'est à ce titre que nous référençons l'ouvrage.

Fiche de repérage (mots clef) : à compléter
Massage ; massage cardiaque ; friction ; frotter ;  ;

TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage : Oui , il s'agit d'une proposition médicale hollandaise au XVIIIe siècle , visant à sauver les noyés à l’aide d’un soufflet et d’un peu de tabac. Insérés dans le rectum du mourant , ils font alors office de « défibrillateurs ».

  1. Page 165 [colonne de droite] Troisièmement , tandis qu'on emploiera les moyens indiqués , avec circonspection et persévérance , il sera très-utile de faire par tout le corps du noyé , & sur-tout le long de l'épine du dos , depuis la nuque jusqu'au croupion , de fortes frictions avec des étoffes de laine chauffées , ou des linges imbibés d'eau-de-vie , ou saupoudré de sel fin et sec. Il faudra aussi tenir sous le nez du noyé un linge imbibé d'eau-de-vie , ou de baume de vie , ou de quelques volatiles bien forts , comme de l'esprit de sel ammoniac dont on lui frottera les tempes ; on pourra encore chatouiller la gorge et le nez avec une plume , & souffler dans ce dernier organe des poudres de betoine Information ouverte dans une nouvelle page ou autres éternutatoires. »
  2.  Page 166 [colonne de droite] "[...], M. Bonamy le fit dépouiller promptement pour lui donner une chemise & une camisole bien seches & bien chaudes ; après quoi on le coucha dans un lit bien bassiné Information ouverte dans une nouvelle page [chauffé], on le remua & on le roula plusieurs fois dans le lit , on lui frotta toutes les extrêmités du corps avec la paume de la main & des serviettes chaudes & imbibées d'un peu d'eau-de-vie. On lui souffla à plusieurs reprises , tantôt de l'air simple , tantôt de la fumée de tabac , au moyen d'une pipe ordinaire , tant dans le fondement que dans la bouche & les narines. Lorsque le fourneau de la pipe , par le-quel on souffloit , s'échauffoit trop , on le garnissoit de linge pour empêcher la personne qui souffloit de se brûler. Le noyé ne tarda pas à remuer les yeux , il soupira & commença à se plaindre. On continua les secours , il évacua beaucoup en haut & en bas. Alors on lui fit sentir de l'eau de lavande dont on lui frotta les temps ;

Masso-contenu :

Provenance : _

Incorporation : non acquis , vu à ?€.

Accès à l'emprunt : Non.

Statut de l'ouvrage : Don.

Reconnaissance associative :

 

 

Restitution de texte par Alain Cabello-Mosnier sur une formulation in extenso provenant d'un français non encore fixé par l'usage.

 

Page 165 [colonne de gauche]

 

Agriculture.

Extrait

Des Registres de la Société d'Agriculture , du

Commerce , & des Arts de Bretagne , au

Bureau de Nantes , du 4 février 1770.

 

Sur ce qui avoit été représenté par un de M.M. les Associés , à la dernière Assemblée , que les exemples de noyés qui périssent , faute de secours convenables , se multiplioient tous les jours , le bureau avoit arrêté de prendre cet objet important en considération , & avoit en conséquence prié M. Bonamy de faire un extrait des moyens indiqués par la Société établie à Amsterdam pour rappeller les noyés à la vie , en y joignant ses observations , pour le tout être lu en la présente assemblée ; ce qu'il a fait ainsi qu'il suit.

Premièrement , il faut souffler dans le fondement du noyé , au moyen d'une pipe ordinaire , d'un tuyau , d'une gaine de couteau , ou d'un foureau d'épée , dont on aura coupé le bout , ou d'un souflet. Plus cette opération sera prompte , forte & continue , plus elle sera avantageuse ; elle deviendra encore plus efficace , si l'on se sert d'une pipe à fumer , ou d'un Fumigateur , pour introduire dan le corps du noyé , au lieu de l'air simple , la fumée chaude & pénétrante du tabac. On ne peut mettre trop de célérité dans cette première opération qui peut avoir lieu au moment même où le corps est tiré de l'eau , soit sur un bateau , soit sur le

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rivage, & en quelque lieu que le noyé soit posé.

 

Secondement , il faut s'appliquer , le plus tôt possible , à sécher & réchauffer prudemment le corps du noyé qui sera tout trempé , quoiqu'il paroisse absolument froid & déjà roide. On a pour cela divers moyens. On lui passe une chemise chaude ; on l'enveloppe de couvertures de laine échauffées , ou de peaux d'animaux , surtout de moutons récemment écorché ; ou bien on le met dans la cendre chaude répandu sur un drap , où on le roule et on l'agite. La chaleur d'une personne saine qui auroit le courage de se mettre dans le même lit avec le noyé , seroit employée avec succès. On peut encore user d'un foyer au feu modéré.

 

Troisièmement , tandis qu'on emploiera les moyens indiqués , avec circonspection et persévérance , il sera très-utile de faire par tout le corps du noyé , & sur-tout le long de l'épine du dos , depuis la nuque jusqu'au croupion , de fortes frictions avec des étoffes de laine chauffées , ou des linges imbibés d'eau-de-vie , ou saupoudré de sel fin et sec. Il faudra aussi tenir sous le nez du noyé un linge imbibé d'eau-de-vie , ou de baume de vie , ou de quelques volatiles bien forts , comme de l'esprit de sel ammoniac dont on lui frottera les tempes ; on pourra encore chatouiller la gorge et le nez avec une plume , & souffler dans ce dernier organe des poudres de betoine Information ouverte dans une nouvelle page ou

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autres éternutatoires ; mais on doit bien se garder de jamais verser dans la gorge du noyé ni vin , ni eau-de-vie , ni autre liqueur forte mêlée avec du sel ou autres irritans , qu'après avoir apperçu quelques signes de vie. Si le pouls & la chaleur naturelle viennent un peut à se rétablir , il pourra être utile d'en venir à la saignée pour faire en sorte de dégager le cerveau , le coeur & les poumons , du sang sont ils sont surchargés , & facilité la circulation. Mais tandis que les extrémités seront froides , & que le pouls paroîtra comme éteint , on doit s'abstenir de ce reméde , & s'en tenir aux autres secours indiqués.

 

[Ici nous avons les prémices du massage cardiaque]
Quatrièmement , on peut soulager promptement un noyé , par un moyen qui réussi plusieurs fois. Un des assistans s'étend sur le noyé , met sa bouche sur la sienne , lui serrant les narines d'une main , & s'appuyant de l'autre sur son sein gauche , il fouille avec force & persévérance , pendant un quart d'heure ou une demi-heure , s'il le faut , pour enfler immédiatement les poumons du noyé , avec son haleine. Cette opération est aussi efficace que de souffler dans le fondement avec une pipe ou un tuyau , & procure un aussi prompt soulagement.

 

Tels sont les moyens les plus propres & les plus propres & les plus éprouvés pour rappeller les noyés à la vie ; & il est à desirer pour le bien de l'humanité , qu'on n'ait plus recours à d'autres qui ne peuvent être que très-nuisibles , comme de rouler le noyé dans un tonneau , de le suspendre avec des cordes attachées sous les bras ou aux jambes , de lui tenir la tête basse & renversée , & autres semblables moyens que l'ignorance seule a pu excuser jusqu'à présent. Comme personne ne peut affirmer qu'un noyé soit réellement mort , jusqu'à ce qu'il ait en son corps des symptomes évidents de corruption , il auroit une négligence condamnable & et contraire à l'humanité , à ne pas user dans toutes les occasions de ceux qu'on vient d'indiquer.

 

M. Bonamy a ensuite fait rapport au Bureau d'une occasion qu'il avoit eue depuis la dernière assemblée , d'employer avec succès les secours dont il venoit de rendre compte. Le Samedi 13 Janvier dernier , le nommé François Calme , Maître d'une Chasse-marée , & habitant des environs de la ville

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d'Auray , après avoir fait la distribution de la vente des huîtres qu'il avoit amenées à Nantes , se disposoit à partir vers deux ou trois heures après midi , lorsqu'il tomba dans l'eau où il se noya & demeura environ un quart d'heure. En ayant été retiré , M. Bonamy qui passoit au même moment , le trouva sans pouls , sans aucun mouvement ni respiration tangibles ; les extrêmités étoient absolument froides , le visage & le bout des doigts livides. Les yeux étoient cependant assez transparents & entr'ouverts , ce qui fit juger à M. Bonamy que le principe de la vie n'étoit pas encore éteint. Ce noyé ayant été porté chez la nommée Camus , Marchande d'huîtres , à la Sauzaie , M. Bonamy le fit dépouiller promptement pour lui donner une chemise & une camisole bien seches & bien chaudes ; après quoi on le coucha dans un lit bien bassiné Information ouverte dans une nouvelle page, on le remua & on le roula plusieurs fois dans le lit , on lui frotta toutes les extrêmités du corps avec la paume de la main & des serviettes chaudes & imbibées d'un peu d'eau-de-vie. On lui souffla à plusieurs reprises , tantôt de l'air simple , tantôt de la fumée de tabac , au moyen d'une pipe ordinaire , tant dans le fondement que dans la bouche & les narines. Lorsque le fourneau de la pipe , par le-quel on souffloit , s'échauffoit trop , on le garnissoit de linge pour empêcher la personne qui souffloit de se brûler. Le noyé ne tarda pas à remuer les yeux , il soupira & commença à se plaindre. On continua les secours , il évacua beaucoup en haut & en bas. Alors on lui fit sentir de l'eau de lavande dont on lui frotta les temps ; on lui fit aussi avaler quelques cuillerées d'eau-de-vie , il revint entièrement à lui , se plaignant seulement d'une grande lassitude dans les membres & les jointures. On lui fit prendre ensuite quelques tasses de thé , puis du bouillon , enfin du vin chaud adoucie avec un peu de sucre. Il dormit passablement la nuit , & M. Bonamy étant retourné le lendemain de grand matin pour le voir , on lui dit qu'il étoit parti dans son chasse-marée pour Auray.

Le bureau a remercié M. Bonamy de l'extrait & du rapport ci-dessus , & il invite les personnes qui pourroient avoir l'occasion d'employer avec succès les moyens indiqués, de faire part à la Société d'Agriculture de la

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manière dont ils auroient procédé , pour en instruire le public (a).

[Toujours sur la colonne de gauche un nouvel article comment Ecole Vétérinaire mais en note de bas de page nous avons :]

(a) Le desir ardent que nous avons de voir se former des établissements pour donner des secours aux noyés , nous fait rassembler avec soin tout ce qui peut y avoir rapport.

Nous avons publié dasn notre Journal du mois de Mai 1769 , tous les moyens dont les Hollandois font usage pour rappeller les noyés à la vie , & nous avons en même temps rapporté la forme de l'établissement que différentes villes des Provinces-Unies ont faits pour encourager tout le monde à secourir ceux qui paroissent avoir perdu la vie dans l'eau.

La seconde partie de l'Histoire & des Mémoires de la Société formée à Amsterdam en faveur des personnes noyées , vient de paroître. Outre les progrès que cette Société à fait , on y retrouve trente-cinq cas remarquables de malheureux qui ont été rappellés à la vie. Nous comptons pouvoir nous procurer cette seconde partie que nous publierons par la voie de nos Journaux : la première , comme nous venons de le dire , est dans le Journal de Mai 1769. »


 

Page 165 [colonne de droite] Troisièmement , [...] il sera très-utile de faire par tout le corps du noyé , & sur-tout le long de l'épine du dos , depuis la nuque jusqu'au croupion , de fortes frictions avec des étoffes de laine chauffées , ou des linges imbibés d'eau-de-vie , ou saupoudré de sel fin et sec.

[Le massage sous forme de fortes frictions énergiques a pour but non seulement de réchauffer la victime mais aussi de faire circuler le sang "depuis la nuque jusqu'au croupion" mais pas seulement avec les mains. La personne est en hypothermie, il faut la réchauffer donc on va le faire avec "des étoffes de laine chauffées , ou des linges imbibés d'eau-de-vie , ou saupoudré de sel fin et sec". Cette notion d'étoffe revient souvent dans l'histoire du massage comme un médiateur de plus avec la peau que ce soit sous forme de gants, .

et la laine est réputée par la structure très aérée de ses fibres d'être un excellent isolant retenant bien la chaleur du corps des caprins qui en sont recouverts.]

 

Il faudra aussi tenir sous le nez du noyé un linge imbibé d'eau-de-vie , ou de baume de vie , ou de quelques volatiles bien forts , comme de l'esprit de sel ammoniac dont on lui frottera les tempes ; on pourra encore chatouiller la gorge et le nez avec une plume , & souffler dans ce dernier organe des poudres de betoine Information ouverte dans une nouvelle page ou autres éternutatoires. »

 Page 166 [colonne de droite] "[...], M. Bonamy le fit dépouiller promptement pour lui donner une chemise & une camisole bien seches & bien chaudes ; après quoi on le coucha dans un lit bien bassiné Information ouverte dans une nouvelle page [chauffé], on le remua & on le roula plusieurs fois dans le lit , on lui frotta toutes les extrêmités du corps avec la paume de la main & des serviettes chaudes & imbibées d'un peu d'eau-de-vie. On lui souffla à plusieurs reprises , tantôt de l'air simple , tantôt de la fumée de tabac , au moyen d'une pipe ordinaire , tant dans le fondement que dans la bouche & les narines. Lorsque le fourneau de la pipe , par le-quel on souffloit , s'échauffoit trop , on le garnissoit de linge pour empêcher la personne qui souffloit de se brûler. Le noyé ne tarda pas à remuer les yeux , il soupira & commença à se plaindre. On continua les secours , il évacua beaucoup en haut & en bas. Alors on lui fit sentir de l'eau de lavande dont on lui frotta les temps ;