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Gravure de massage dans les thermes d'Égypte tel que probablement constaté par Dominique Vivant Denon en 1802. « Un ou deux baigneurs, les mains dans des petits sacs de flanelle, commencent une friction avec de la mousse de savon, qui dégage les pores de la peau de tout ce qui peut les obstruer ; [...] un des baigneurs le masse en le frottant avec une main gantée d'un petit sac de pluche de laine ; friction qui ouvre les pores, [...] pendant que celui-là nettoie la peau, un autre la lave en versant de l'eau chaude sur le corps du baigné ; un troisième fait une fumigation odoriférante ; le quatrième apporte du café, qui restaure et rétablit l'équilibre, et prévient l'affaissement que ferait éprouver cette espèce de friction dans une atmosphère laxative. »

Plan des bain égyptiens tels que dessinés par Denon

Plan

Restitution de texte afférente au massage : [Note CFDRM - description des thermes en Égypte suivit d'un masso-déroulé écrit en 1802.]

PLANCHE XXXV

page 241 « N°I. Plan des bains chauds en Égypte. CC, une galerie étroite, amenant au couloir D, qui sert d'entrée au bain ; la lettre E est le comptoir de celui qui y commande, et qui reçoit le paiement en sortant ; F,grande pièce octogone à demi-chauffée, au milieu de laquelle est une pièce d'eau, G, entourée d'une rotonde en colonne ; H,estrades sur les quelles sont des lits de repos. C'est dans cette pièce où l'on se rassemble, et où particulièrement les femmes passent une partie de la journée qu'elles consacrent à cette jouissance, où elles se parfument, se font tresser les cheveux, étalent, leur magnificence, prennent des rafraîchissements ; c'est aussi dans cette pièce qu'on laisse ses habits : de là on est conduit par les couloirs, IR et B, à la pièce y, où, assis sur une dalle, on y

page 242 est inondé d'eau brûlante prise dans le bassin z. Un ou deux baigneurs, les mains dans des petits sacs de flanelle, commencent une friction avec de la mousse de savon, qui dégage les pores de la peau de tout ce qui peut les obstruer ; après cette opération, on est conduit à la pièce V, qui est excessivement chaude, et toujours remplie d'une vapeur humide, dont la peau est imbibée en peu d'instants ; on monte sur une petite plate-forme x,où la chaleur est étouffante ; on descend dans un bain u, dont l'eau est brûlante, et où on ne reste que quelques instants. Après toutes ces épreuves, on est ramené doucement à la grande pièce F, où, étendu sur les lits de repos H, un autre baigneur plus adroit vient avec dextérité couper les ongles, rompre toutes les jointures, briser la roideur de toutes les articulations, et procurer une détention si voluptueuse, qu'on est tenté de le remercier de la sensation douloureuse qu'il vous a faite en faveur de celle dans laquelle il vous laisse.
[...] N°2 est un personnage distingué dans une chambre particulière, assis sur une dalle à côté d'une Baignoire ; un des baigneurs le masse en le frottant avec une main gantée d'un petit sac de pluche de laine ; friction qui ouvre les pores, et en enlevé tout ce qui les obstruoit, et prépare à une transpiration facile : pendant que celui-là nettoie la peau, un autre la lave en versant de l'eau chaude sur le corps du baigné ; un troisième fait une fumigation odoriférante ; le quatrième apporte du café, qui restaure et rétablit l'équilibre, et prévient l'affaissement que ferait éprouver cette espèce de friction dans une atmosphère laxative. »