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Livre ouvert à l'emprunt |
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TITRE : Voyage aux Indes orientales AUTEUR : Jean-Henri Grose, traduit de l'anglais par M. Hernandez interprète du roi et collaborateur au "Journal étranger" de 1755 à 1779. ÉDITEUR : CPSIA. Date
d'édition : fac simile non daté, (21e siècle.) Lieu d'impression : LANGUE : français FORMAT : fascicule complet en un volume, 24,06 x 18,09 cm., 46 pages (texte intégral). TYPE : fascicule en un volume. ISBN : aucun Droits : libres Identifiant : http://www.cfdrm.fr RELIURE : Cartonnée souple. ILLUSTRATIONS : non. ETAT : Neuf. BIOGRAPHIE & THEME : Voyage. POIDS : Description : renfermant de curieux détails sur la flore et sur la faune des Indes orientales", notamment sur l'opium et le pavot. Page 174 il parle de massage. |
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Commentaires
: _ Guillaume de la Galaissière dans le 1er volume de son Voyage dans les Mers de l'INDE. A plusieurs reprises, dont page 129, il évoque les propos de Grose sur le massage que nous retrouvons chez : _ Edme Mentelle dans son Choix de lectures géographiques et historiques de 1783, tome 2, puisqu'il reprend le texte de la Galaissière. Fiche de repérage (mots clef) : à compléter TDM : Ce livre Traite ou emploie Des termes liés au Massage Livre en ligne sur : GoogleBook Edition de 1758, identique à celle disponible au CFDRM. Provenance : France Incorporation : samedi 19 mai 2012, 17:40. Accès à l'emprunt : oui, (Argus d'emprunt 48€) Statut de l'ouvrage : don Reconnaissance associative : faisait partie de la collection privée d'Alain Cabello. |
Restitution de texte par Alain Cabello Ci-dessous, je vous restitue l'exacte réplique de la page 174 de l'original que j'ai ici paginé comme le fascicule le propose page 21. Cette saisie était une première sur le net, avec l'intégralité du texte original concernant les massages que Grose aborde chapitre XI, page 174, dans son Voyage aux Indes orientales. Il nous montre bien le clivage qu'il y a entre l'Asie et l'Occident même si cela reste l'expression d'une époque. Le rapport au corps ne fut pas toujours le même et si dans cet ouvrage le mot massage n'est jamais employé, il apparaît sous d'autres vocables.
Voyage aux Indes orientales
Par Jean-Henri Grose Traduit
de l'Anglois par M. Hernandez
Dédié A Son Excellence Monseigneur D.JAIMEMASONES DE LLMA ET SQTQ-MYAOR, Gentil-homme de la Chambre de Sa Majesté Catholique, avec exercice; Lieutenant-Général de ses Armées ; Directeur Général de l'artillerie d'Espagne & du Génie ; Colonel du Régiment Royal-Artillerie, & son Ambassadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire auprès de S. M. T. C. (Louis XVI)
Page 21 dans le Fac simile et 174 dans l'original. On a tant de détails sur les bains de l'Orient, qu'il est inutile d'en parler. Mais les Orientaux pratiquent à Suratte (Surate) une espece d'opération qui n'est pas si connue en Europe. Quelque voluptueuse qu'elle soit pour eux, ils n'y attachent aucune idée d'immodestie ou d'indécence. Voici ce que c'est. On est couché sur un sopha, & celui qui est chargé de l'opération, vous paîtrit tous les membres les uns après les autres comme si c'était de la pâte. Il tire les extrémités des membres sans faire de mal, mais assez fort pour faire craquer toutes les jointures des poignets, des genoux & même du. col. On peut se livrer entiérement à eux ils ont de la plus grande adresse. On est persuadé que cette opération rend les membres plus souples & facilite la circulation des fluides, qui sans cela croupissent & n'ont pas leur mouvement assez libre à cause de la trop grande chaleur. Elle excite chez les Orientaux les plus délicieuses sensations. Elle leur fait éprouver-une tendre langueur, qui va quelquefois jusqu'à se pâmer & s'évanouir. Il parait que les Turcs ont puisé cet usage chez les Chinois. On a voulu me persuader, que s'il n'a pas lieu aujourd'hui en Europe, il parait du moins que les anciens Romains le mettaient en pratique. C'est sur un passage de Martial qu'on appuie principalement cette opinion. En le rapportant, je mettrai le Lecteur en état d'en juger. Percurrit
agile corpus arte tractatrix, Parmi les détails de luxe qui font l'objet des invectives de Seneque, on croit voir aussi la friction Orientale. An potiùs optem ut malacissandos articulos exoletis meis porrigam : Ut muliercula aut aliquis in mulierculam ex viro versus digitulos meos ducat. (2) Quoi qu'il en soit, cette opération est une des plus essentielles des barbiers, qui la font tous avec beaucoup de succès. Je dirai à cette occasion, que les barbiers d'Orient l'emportent pour la dextérité & pour l'appareil sur les nôtres. Outre qu'ils rasent avec beaucoup plus d'aisance, ils portent avec eux une toilette complette, composée d'un miroir de poche, d'un gobelet de cuivre de la grandeur d'un tasse à thé, de petites pinces & d'outils pour nettoyer les oreilles, couper les ongles &c. Il faut rendre cette justice aux Orientaux, qu'ils poussent plus loin que nous les recherches sur la propreté ; ce qui n'est pas étonnant chez un peuple qui en sçait plus que nous en fait de sensualité. Les femmes des Gentils du rang le plus honnête , ne font aucun scrupule de se baigner dans les rivieres en public & à la vue des hommes : il est vrai qu'elles entrent dans l'eau avec leurs chemises ; mais dès qu'elles sont mouillées, elles se collent tellement sur le corps, qu'on voit la tournure & la forme de toutes leurs parties. C'est sans doute de là que les Sculpteurs Grecs ont tiré l'idée des drapperies mouillées, comme ce qui pouvait rendre plus précisément & sans indécence la nudité. Elles sortent ensuite de l'eau, & changent de linge pour en prendre de sec. C'est alors que les curieux sont en défaut, car elles ont un talent particulier pour en changer en présence de tout le monde, sans blesser la modestie.
Fin du texte nous intéressant
(1) Il s'agit d'un épigramme du poète romain Martial à l'encontre d'un de ses riches contemporains dont voici la traduction "Une masseuse exerce son art léger sur toutes les parties de son corps, et promène sa main habile sur chacun de ses membres." La suite de cet épigramme que ne nous donne pas Guillaume de la Galaissière est tout aussi salée et contient d'ailleurs une autre entrée sur les massages reférencée par le CFDRM voir la suite. (2) Traduction "Appellerai-je de préférence de jeunes garçons pour m'assouplir les articulations ; ou bien, à défaut d'une femme, un homme changé en femme, pour détendre mes chers petits doigts ? Voir la suite de la Lettre 66 à Lucilius par Sénèque. |
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