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*** ** Livre fondateur

3ème livre utilisant le mot massage en français en 1783.

Livres consultables mais non ouverts à l'emprunt

TITRE : Est à votre disposition Choix de lectures géographiques et historiques. Tome 2 sur 6 Fiche technique

_tome 1 complet
_tome 2, 359 pages avec deux cartes, complet, TDM

_tome 3 complet
_tome 4 complet
_tome 5 complet
_tome 6 complet

AUTEUR : Edme Mentelle Information ouverte dans une nouvelle page,
Historiographe de Monseigneur le Conte d'Artois, de l'Académie de la Historia de Madrid, de celle  de Rouen, Censeur Royal, &c.
Trois
ième des 5 auteurs au 18eme à utiliser le mot massage en 1783.

ÉDITEUR : Chez l'auteur, Hôtel de Mayence, près le Notaire, Rue de Seine, F.B.S.G.

Date d'édition : Paris, 1783

Régime politique du context de l'ouvrage (en France) : Monarchie, Louis XVI , (23 août 1754 à Versailles et mort le 21 janvier 1793, à Paris) — roi de France et de Navarre de (1774-1791), mort à 39 ans.

Lieu d'impression : France

LANGUE : français

FORMAT : Six volumes, in-8, 20,5 x 13cm, tome 2, 359 pages.

TYPE : Livres en six tomes.

ISBN : aucun.

 

Droits : domaine public

Crédit photographique : Le CFDRM.

Identifiant : http://www.cfdrm.fr

Numéro d'archives :

RELIURE : correcte, d'époque en plein veau, pièces de titre en maroquin rouge.

ILLUSTRATIONS : oui, la carte de la Perse page 36 ; et la carte de l'Inde page 358.

ETAT : bon état

BIOGRAPHIE & THÈME : voyage. Géographie

POIDS :

Description :

Commentaires : Le tome deux nous parle de massage à plusieurs reprises. Dans la table des matières au chapitre Sur l'Inde en Général, & en particulier sur l'Indostan, à la division Sur quelques usages de l'Inde, au deuxième sous-titre est Masser page 170 et le sixième qui s'intitule Des femmes Mongoles, page 184, traite de massage de la page 190 à 193 que nous vous restituons intégralement.
Il est particulièrement intéressant de constater la présence du mot Masser sur la table des matières ce qui constitue sûrement le premier ouvrage à le citer de la sorte.

Fiche de repérage (mots clef) : à compléter

TDM : Traite ou emploie des termes liés au massage. Oui : à la division Sur quelques usages de l'Inde, au deuxième sous-titre est Masser page 170 et le sixième qui s'intitule Des femmes Mongoles, page 184, traite de massage de la page 190 à 193 que nous vous restituons intégralement.

Livre en ligne sur : GoogleBook voir la page 192 du volume II. Edition de 1783.

Restitution de texte : p Lire

Provenance : France.

Incorporation : jeudi 4 mars 2010.

Accès à l'emprunt : non, Argus de recherche 4500€.

Statut de l'ouvrage : don.

Reconnaissance associative : Ce livre appartenait à la bibliothèque Alain Cabello-Mosnier.

 

Restitution de texte

Je vous propose en exclusivité pour le CFDRM de Paris cette restitution des traces de massages au 18ème siècle par exemple dans cette première édition de Choix de lectures géographiques et historiques d'Edme Mentelle, de 1783. Nous avons là, probablement pour la première fois dans l'histoire de nos professions, l'utilisation du verbe masser placé comme titre dans une table des matières, sachant que la primeur de son utilisation revient à Guillaume J. H. J. B. Legentil de la Galaisière en 1779 dans le tome 1 de son Voyage dans les Mers de l'Inde Fiche technique.
Le petit clin d'oeil de l'histoire à nos métiers du massage dans ce volume de Mentelle, c'est qu'il cite Anquetil Duperron à la toute fin du chapitre précédent qui n'a pas de lien spécial avec le massage, page 170, alors qu'il intitule le suivant Masser sachant qu'historiquement, c'est précisément Anquetil qui introduira le mot massage dans ses Zend Avesta de 1771 Fiche technique.
En réalité, de la page 170 à la 174, à l'exception du titre, il ne fait que reprendre mot pour mot le texte de
Legentil de la Galaisière qu'il cite d'ailleurs à la fin. Par contre, la suite est tout-à-fait surprenante puisqu'il parle alors de massage sur des boeufs et des chevaux.

 

Alain Cabello-Mosnier, jeudi 4 mars 2010 P/O le CFDRM de Paris.


 

Page 170

"Masser.

 

Je place ici l'art de macer, que les femmes savent pratiquer comme les hommes. Jean-Henri Grose, en parlant de Surate Information ouverte dans une nouvelle page, décrit un usage établi dans l'Inde, ou d'une espèce d'opération, comme il l'appelle, très en usage chez les Orientaux, & qui est peu connue en Europe : j'ignore qui sont les voyageurs qui en parlent.

A la côte de Coromandel Information ouverte dans une nouvelle page, cette opération est aussi connue qu'à Surate : on la nomme macer ou masser, (se faire masser).

On est couché sur un canapé ou sopha} n'ayant sur le corps que la chemise ; dans cet état, la personne qui masse vous pétrit les membres les

 

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uns après les autres à peu près comme on ferait de la pâte ; cette même personne tire aussi les extrémités des membres assez pour faire craquer toutes les jointures des poignets, des genoux & des doigts, sans faire le moindre mal, car ces personnes font de la plus grande dextérité.

On assure que cette opération est nécessaire dans l'Inde, & facilite la circulation des fluides que la trop grande chaleur tend à faire croupir, & auxquels elle ôte la liberté du mouvement ; que le massement rend les membres plus souples & plus agiles.

Un voyageur exact doit tout voir par lui-même autant qu'il lui est possible. La seconde année de mon séjour à Pondichéry, la chaleur m'avait très-fort incommodé. On ne peut presque pas prendre, dans cette saison, l'exercice de la promenade, tant on est accablé. Il m'était venu une douleur dans les deux genoux, que je ne sentais cependant pas lorsque j'étais en repos, assis ou couché ; mais sitôt que je voulais me mettre en mouvement, j'y sentais une douleur inconcevable, & une espèce de roideur dans les jambes, qui m'ôtait la liberté de marcher. J'avais une peine singulière à mettre un pied devant l'autre ; pour faire les premiers pas j'étais obligé d'avoir recours au bras de mon Daubachy, pour m'aider à me soutenir dans les

 

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premiers momens ; au bout de quelques minutes je pouvais me passer d'aide, les douleurs cessaient peu à peu, & les forces me revenoient. Mon interprète & mon Daubachy me conseillèrent de me faire masser ; je suivis leur avis & je m'en trouvai très-bien. Beaucoup de femmes Européennes se font masser tous les jours par leurs Moces ou servantes. A la côte de Coromandel Information ouverte dans une nouvelle page il y a masseurs & masseuses ; c'est ordinairement au moment de la sieste, (c) que se pratique cette opération. Les personnes qui vous massent, vous voyant endormi, vous laissent & s'en vont.

Cette opération est peut-être une des plus voluptueuses & des plus sensuelles que l'amour du plaisir ait fait inventer ; mais quelque voluptueuse qu'elle soit pour les Indiens, ils n'y attachent aucune idée d'immodestie ou d'indécence, parce que cela n'est point dans leurs mœurs. Il est certain qu'elle excite les plus délicieuses sensations, & qu'on s'endort dans la plus douce ivresse. Grose prétend qu'elle fait éprouver aux Indiens une tendre langueur, qui va quelquefois jusqu'à se pâmer & s'évanouir.

Je ne serais point étonné que cela leur arrivât, sur-tout aux gens

(c) Dormir la sieste est la même chose que faire la méridienne.

 

Page 173

riches, qui réussissent mieux qu'on ne fait dans toute autre partie du monde, à se donner leurs aises, & qui en conséquence savent ajouter à cette opération un raffinement de volupté que je n'ai point éprouvé ; il consiste à avoir une demi-douzaine, & plus, de petits oreillers & couffins extraordinairement mous, faits d'une espèce de coton très-fin, qui vient à de grands arbres nommés ouettiers.

Les personnes riches sont couchées sur plusieurs couffins de cette espèce ; ils en ont sous la tête, un sous chaque coude, un sous chaque poignet, pareillement sous les genoux & sous les talons. Ces oreillers contribuent aussi à tempérer la chaleur ; Les Européens, comme les Indiens, lorsqu'ils sont riches, ne couchent jamais sans avoir plusieurs oreillers sur leur lit ; ils en tiennent presque toujours un entre les bras : ils en changent à leur gré quand ils se réveillent ; ils en mettent aussi sous les bras & sous les jambes. Les Indiens trouvent tant de volupté dans l'usage de ces couffins ou oreillers, qu'ils représentent une grande partie de leurs divinités couchées ou appuyées sur des couffins.

Je doute qu'il y ait sur le reste de la terre un endroit où l'on réussisse mieux à prendre ses aises que dans l'Inde, où le pays offre tant d'attraits & de charmes, & où en même tems

 

Page 174

le peuple soit si doux. Chaque climat a ses délices, j'en conviens : si l'Inde a ses frictions, comme les nomme Grose, la Russie a ses bains, selon M. l'abbé Chappe ; mais ces bains ont besoin d'une cérémonie & d'un assaisonnement de verges, qui ne furent pas longtemps du goût de cet académicien. Enfin, l'Inde est un pays rempli, pour ainsi dire, de magie & d'enchantemens ; ceux qui y mettent le pied se trouvent en quelque sorte métamorphosés, si l'expression est permise.

Ce pays ressemblerait assez en cela à l'île & au palais enchanté de Circé, d'où Ulysse ne s'arracha qu'avec peine. C'est dommage que ce pays gémisse sous l'oppression des Mogols, nation ambitieuse, féroce & barbare.

Grose croit, & avec raison, que les Romains avaient anciennement connu l'usage de se faire masser ; que Martial & Sénèque en parlent. (M. Le Gentil)1.

L'Auteur des Essais sur les Animaux 2, qui a considéré en Philosophe l'homme & la nature, parle aussi de l'usage de masser ; ce qu'il en dit est précieux , par le côté sous lequel il a vu cet usage.

Dans l'Inde, dit-il, deux fois par jour on masse, c'est-à-dire que l'on pétrit avec la main, toutes les parties du corps des chevaux.

 

1) note du CFDRM. Mentelle omet juste les références latines que nous donne Legentil de la Galaisière, Voir la paragraphe.

2) Le CFDRM  n'a pas encore pu identifier l'auteur d'Essais sur les Animaux qui traite de massage.

 

Page 175

Les avantages de cette coutume paraissent avoir été connus, dans l'Antiquité, en Asie & en Europe. Collumèle, dans son Traité, la recommande particulièrement au sujet des bœufs. Chez plusieurs Peuples de l'Orient, la plupart des gens opulens sont de même grands partisans de ces espèces de frictions. Ainsi il est probable que l'usage n'en a été prescrit pour les animaux, qu'après que l'on a eu éprouvé ses effets agréables & salutaires pour les hommes.

Quoi qu'il en soit, masser quelqu'un, c'est frotter, pétrir les diverses parties du corps, tirer les tendons, faire craquer les articulations des membres, puis les frapper par de petits coups sautillans, & plus ou moins précipités ; ensuite on les pétrit de nouveau, ou bien on les frictionne plus légèrement.

Cette opération, faite d'abord un peu fortement, délasse, & même supplée à l'exercice, en provoquant & en facilitant la circulation des humeurs. Sous ce premier apperçu, elle peut être utile : mais voici l'abus.

Une main exercée à ce genre de mollesse, peu-à-peu devenant plus légère, glissante & moëlleuse, continue de presser, de palper un sujet étendu nonchalamment. Alors, par une suite d'impressions plus douces, elle provoque de petites titillations, qui bientôt sont suivies

 

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d'une molle langueur & d'une forte de moiteur qui, passant dans tous les membres, conduit à une forte d'affaissement, ou de demi-sommeil, trop agréable pour des hommes censés. Je trouve dans un Auteur Asiatique, d'une haute antiquité, des observations sur les procédés & les tems les plus favorables à cette espèce de jouissance passive. Elle a été connue des anciens Romains : Sénèque, Plaute & Martial parlent des personnes qui cultivaient ce talent. Au reste, dans l'Inde & dans la Perse, ce sont sur-tout les danseuses, les jeunes esclaves & les barbiers qui s'exercent à réussir en ce genre.

Il y a une troisième maniere d'exercer les membres engourdis par trop de repos, & d'exciter une transpiration utile, par une forte agitation du corps ; on la met en usage en Perse, en Tartarie, & même dans quelques endroits de l'Inde (i). Elle est surtout mise en usage par des Religieux, des gens de guerre, & des personnages graves qui regardent comme trop efféminée4 la methode ordinaire de masser. Ils s'étendent sur un tapis ; & se soulevant sur les pieds & les mains, d'abord, ils allongent, retirent ou agitent leur corps avec vigueur ; puis se jettant rapidement tantôt sur un côté, tantôt sur l'autre,

(i) On a pu voir ce que j'en ai dit à l'Article Schiras (pages 24, 25) 3.

3) note du CFDRM. Référence y est fait, dans le tome 2, aux maisons de la force que les Perses laissent à la libre utilisation de qui veulent montrer leurs prouesses gymniques ou physiques en pratiquant notamment la lutte. Nous voyons que nous sommes là dans la description d'une séance de musculation et que le massage y est pratiqué avec suffisamment de régularité pour qu'on en parle et qu'on lui accorde plusieurs pages dans deux chapitres de cette édition.

4) Ici nous avons un matériau tout-à-fait passionnant sur la perception même d'une méthode jugée "efféminée parce qu'elle s'élabore trop dans la langueur. Il y aurait un vrai travail a faire sur la place et le renvoi de la sexualité dans les sociétés abritant ces massages.

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ils réiterent ces mouvemens brusques & alternatifs, jusqu'à ce qu'ils se sentent un peu fatigués. Cet exercice est bon pour entretenir les humeurs dans l'état de fluidité & d'équilibre le plus salutaire ; aussi les Médecins, les Maîtres d'escrime, le prescrivent-ils également.

Quant aux deux autres procédés, indiqués ci-dessus, le premier peut aussi contribuer à conserver le corps robuste, (impie & dispos ; le second, au contraire, convenable pour des lâches & des efféminés, n'est propre qu'à les énerver encore davantage. (Essais Philosophiques sur les Animaux).

 


 

CFDRM : Le chapitre suivant est sur le palanquin qui constitue un intérêt non négligeable par ce qu'il touche à l'assise ou à l'allonge, position que les français préfèrent nous dit l'auteur mais que nous ne rendrons pas ici... De plus, ces palanquins ayant accueilli des prostitué(e)s, des amants, maîtresses et autres épouses, il n'est pas besoin d'être très imaginatif pour ressentir le plaisir extrême que peut constituer une promenade dans un de ces véhicules porté par des hommes, balancé, avec un masseur comme accompagnant.

 

 Quelques pages plus tard, au chapitre intitulé "Quelques Usages de l'Inde", nous retrouvons notre massage. En voici la retranscription exacte.


 

Sur Quelques Usages de l'Inde.
Sur quelques Usages Religieux.

 

Page 190
"Un des divertissements qui plaisent le plus de femmes Mongoles, est celui qu'elles prennent au bain. Les bains publics à Suarte (Surat), & je croix dans toutes les grandes villes de l'orient, sont des bâtiments voûtés, fait de pierres et de briques, enduites de mastic ; ils sont composés de trois pièces. On laisse les habits dans la première, la seconde offre des fontaines d'eau tiède ; la troisième est, pour l'ordinaire, si chaude, qu'on a peine à se tenir sur le pavée. Ces deux dernières pièces sont plus grandes, & éclairées par des yeux percés dans la voûte, & garnis de verres diversement colorés. Les fourneaux, qui échauffent l'eau, sont dessous le sol, ou à côté des murailles ; & l'eau se répand dans le bain par plusieurs robinets qui sortent du mur. Les hommes entrent dans les bains, lorsque les femmes en sont

 

Page 191

sorties, c'est-à-dire depuis une ou deux heures de l'après-midi, & les occupent jusqu'à la nuit : de cette manière, les bains sont servis alternativement par des femmes & par des hommes.
Lorsqu'on a quitté les derniers vêtemens, l'homme de bain vous étend sur une planche, &, après vous avoir aspergé d'eau chaude, vous masse, (presse) tout le corps, fait craquer toutes les jointures, celles des doigts. Ensuite, il met le patient sur le ventre, &, lui appuyant les genoux sur les reins, il lui prend les épaules, & lui fait craquer plusieurs fois l'épine du dos, accompagnant tous ces tiraillements de grandes claques sur les parties musculeuses, à peu-près comme font les Palfreniers en étrillant les chevaux. Telle est la première partie de la question.
Le baigneur s'arme ensuite la main droite d'un gand de crin, avec lequel il frotte le corps de manière à être lui-même tout en sueur ; il lime avec une pierre-ponce les parties où la peau est plus endurcie, comme à la plante des pieds.
Cette opération faite,il frotte tout le corps de savon et d'odeur, & finit par l'épiler & le raser.
Ce manège dure bien trois quarts-d'heure, & il faut bien convenir qu'après cela, on ne se reconnaît plus. Il semble presque qu'on soit un homme nouveau. On sent dans le corps, si je puis m'exprimer ainsi, une sorte de quiétude, produite

 

Page 192

par l'harmonie que les frottements & les tiraillements ont établie entre toutes ses parties. La peau est quelque tems recouverte d'une sueur légère qui lui donne une douce fraîcheur. Enfin, on se sent vivre. Passer ensuite deux heures sur un canapé, & s'endormir, partie de faiblesse, partie de chaleur, après avoir fumé un demi-hoka, est un plaisir que ne sentiront jamais les corps resserrés par les froids du nord, ou livrés à l'activité inquiète des climats tempérés.
L'exercice du bain, où l'on est simplement patient, supplée aux courses violentes, aux parties de chasse, aux dances Européennes, ou plutôt les compensent bien supérieurement. Les Musulmans en sont quittes pour une demie-roupie ; mais, comme Feringui, j'étais obligé d'y aller incognito, & et je payais une roupie & demie ; aussi étais-je baigné dans toutes les formes.
Le cérémonial pour les femmes n'est pas si violent ; mais le massage & les frottemens, dans les pays chauds, leur plaisent autant qu'aux hommes. Dans les colonies Européennes, on voit les Dames passer une partie de la journée sur des canapés, environnées de mosses, accroupies sur des nattes, qui leurs massent les jambes, & successivement tout le corps.
Ce que je sais des occupations des femmes Mongoles dans les bain, c'est qu'elles y folâtres

 

Page 193

entr'elles, découvertes seulement de la tête à la ceinture, & y passent quelquefois des demi-journées. Le hoka, le scherbet, le café, & autres boissons, sont leurs rafraîchissements. Elles font partie des bains, comme en Europe ont ferait une partie de bal. Lorsqu'un jeune homme est curieux de voir, avant le mariage, la fille qui lui est destinée, il ne lui est pas difficile de gagner quelques personnes de la famille, qui proposent de ces parties ; il met ensuite, par le moyen d'un présent, le maître du bain dans le secret, & obtient de lui la permission de jetter, à la dérobée, quelques regards par les petites fenêtres percées dans la voûte. Ceci serait indécent en Europe ; mais le haut du corps depuis la ceinture, n'est pas chez les asiatiques, même Mahomètan, un objet de curiosité qui tire beaucoup à conséquence. Quant aux indiens, rien n'est plus commun que de rencontrer parmi eux des femmes qui ont la gorge découverte, ou du moins très visible ; à la côte de la Pêcherie, & jusqu'au-de-là de Mahé, les femmes Tives sont absolument nues depuis la ceinture. (M. Anquetil).

Fin du chapitre nous intéressant. Lire la suite sur Google livres

 

 

 Voici ce que nous pouvons vous en monter

 

 

Commentaire des lecteurs Chaque personne ayant procédé à la lecture de ce livre pourra, si elle le souhaite, y faire paraître un commentaire ou un résumé en lien avec le massage.

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