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Page créée le : dimanche 08 février 2015, 18:04, terminée le : , dernière modification : samedi 31 janvier 2015, 22:29
Mots clefs : prostitution en massage, hétérosexualité, homosexualité, masseur-gay,
Noms propres : CFDRM de Paris ; Alain Cabello-Mosnier ;
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Le courant alternatif de la prostitution en massage

 

Par Alain Cabello-Mosnier.
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Rédigé à Paris le : dimanche 08 février 2015


Le courant alternatif de la prostitution en massage

Le problème qui se passe dans la prostitution en massage c'est que chez les hommes, elle se confond avec le désir de sexualité et de légitimité biologique.

La vie a deux valeurs que la prostitution rend négatives :

  1. "la sexualité" que le judéo-christianisme rend nécessairement amoureuse alors qu'on la réduit ici à du "sexe" prosaïque et la transforme en un simple consommable
  2. le "travail", comme force créatrice ramené par la prostitution à un attrait pour "l'argent" qui se sert du corps.

Lorsque ces deux valeurs masculines par appropriation sont revendiquées par des femmes, c'est de la prostitution. La prostituée est valorisée dans un premier temps parce qu'elle se met au niveau des exigences masculines toujours bon public en terme de sexualité, mais elles ne bénéficient plus de cette même tolérance sur le champs social. C'est ce qui me fait me demander si la prostitution hétéro-fréquencée ne serait pas une forme embryonnaire d'homosexualité puisqu'elle exige une configuration masculine de la femme rêvée, c'est-à-dire toujours sexuelle, disponible, jouissante, et bien sûr sans menstrues ni naissances, elles baisent comme ils éjaculent.

Par contre, lorsqu'elle est pratiquée par des hommes, sa toxicité s’annule au nom de la toute-puissance d'un patriarcat générateur de pouvoir. Le prostitué masculin reste un homme détenteur des pouvoirs de son sexe et lorsqu'il l'associe au massage il en atténue la disgrâce arpentrice des trottoirs pour l'exercer dans un art à la fois conforme par ses aprioris sensuels et conforme au sexe qu'il détient et celui qui le sollicite.
Mais mieux encore, lorsque ce masseur s'affiche comme masseur-gay, il s’approprie non seulement les proximités de son métier avec le sexe pour toute technique, mais le coule dans sa nature masculine transcendée par l'efficience des communs. Je l'avais déjà écris, là où l'hétérosexualité est mystique, (la vierge et la licorne), l'homosexualité est mythique, proche de tout un imaginaire de dieux Pans perpétuellement priapiques et sans tabou qui se confondent avec leur nature.
Comment reprocher à des hommes qui s'affichent ouvertement comme des faunes, c'est-à-dire mi masseur (homme), mi gay (bouc) d'être ces fantastiques Sylvain Information ouverte dans une nouvelle page de notre imaginaire, et de s'activer comme le mythe l'exige tout en parvenant à y isoler la prostitution des origines quand le sexe se mélange à ce point avec le désir ?

La jonction de ces deux pouvoirs que sont l'argent et le sexe sont les attribues d'un mythe fondateur à la fois consumériste Information ouverte dans une nouvelle page et révélé dans ses attendus sexuels. Satisfaire de façon assumée l'autre par l'orgasme démonte les nécessités de l'éthique dans un parjure de principe pour revendiquer une des dernières formes de révolte germinative dans la prostitution.

La prostitution est la guerre des sexes non plus entre hommes et femmes mais entre le sexe et l'argent vu comme produit de la génitalité que l'homosexualité synthétise.
Avoir des partenaires multiples reste une incommodité sociale que les femmes résolvent par la constance de leurs comportements sélectifs. Mais dans la prostitution, ça reste le domaine des hommes. Ce qu'elles semblent gagner en indépendance elle le rendent en ré-assujettissement au sexe qui les disqualifie. Elles satisfont ceux qui les blâment. La putain est un langage masculin, les femmes qui l'emploient sont celles qui se conforment à l'hégémonie Information ouverte dans une nouvelle page du sexe cadet.
Il s'agit de satisfaire l'autre sexe en devenant une Lilith passagère.

Par contre, pour ce qui est des hommes qui s'y livrent, ils ne sont pas vilipendés pour la multiplication de leurs partenaires mais pour la rétribution qu'ils en retirent là où les autres payent pour s'assouvir.

Ce n'est plus que l'âge supposé de leurs clientes qui destitue leur puissance en consentant à la gaspiller avec des personnes déclassées.
La différence avec le péripatéticien gay c'est que sa contestation reste compliquée puisqu'il cumule les statuts de mi-homme, mi-femme et mi-faune restant conforme à sa nature subversive. On ne peut pas lui reprocher l'utilisation du sexe qu'il détient en tant qu'homme, pas plus que l'argent qu'il en reçoit puisque son mode de rémunération ne peut entrer en concurrence avec la jalousie de ceux qui ne partagent pas cette sexualité, et même l'âge de ses clients échappe partiellement à la consternation puisqu'ils rejoignent eux aussi le monde mythique des métamorphes.

L'argent et le sexe sont des armes masculines dont l'exercice même à des fins professionnelles restent positives parce que les hommes rechignent à se contester eux-mêmes.

Alain Cabello
dimanche 08 février 2015