Homosexualité
: quel intérêt pour une espèce ?
Par
Alain
Cabello-Mosnier. P/O le CFDRM
Libre de droits non commerciaux.
Rédigé
à Paris le : dimanche 08 février 2015
Homosexualité
: quel intérêt pour une espèce ?
Je
voudrais reformuler ici une proposition que j'avais
faite au sujet de la pertinence de l'homosexualité
au sein d'une espèce. Il est à noter que
ça reste dans la logique de mes travaux sur le
massage puisque massage et sexualité sont
liés.
J'ai
toujours été interpellé par cette
question. Pourquoi des individus se livrent-ils à
des pratiques sans promesses de résultats procréateurs
?
Bien
sûr, d'un point de vue social on ne peut pas réduire
l'homme
à ses seules pratiques à l'aspect matérialiste,
comptable de leurs vertus, pourtant ça reste
bien un comportement et intellectuellement, rien ne
nous empêche de nous poser cette question : à
quoi sert ce dialogue hélicoïde inter-sexualité
du point de vue naturel ? Est-ce que j'ai une raison
d'être au-delà de ce que je suis et de
mes buts individuels ?
Est-ce
que l'hétérosexualité
du plus grand nombre serait normative lorsque l'homosexualité
ne serait au mieux une variation que le groupe tolère,
ou au pire, une erreur de code ?
Et
je me demandais alors s'il ne serait pas envisageable
de considérer la pratique homosexuelle selon
deux angles :
La première est connue
et serait un exutoire permettant aux espèces
de bénéficier de coït quel que soit
le partenaire tout en faisant momentanément
baisser la pression sexuelle dans un groupe donnée
à la fois chez les individus donneurs que
receveurs.
La seconde n'est qu'une théorie
que je développe, je ne suis ni anthropologue
ni généticien mais je me demande si
l'homosexualité ne pourrait pas être
vue comme un frein potentiel à la disposition
de la plupart des espèces de nature à
limiter leur reproduction ?
C'est
vrai, on la regarde toujours comme quelque chose qui
relève de l'anomalie pour certains, d'un élément
de norme pour d'autre mais, enfin, le fruit d'une variable
de la psychologie mais à quoi sert-elle concrètement
? Ce qui se développe dans le vivant a nécessairement
une raison à la fois d'y être et surtout
d'y rester parce que sa formation, sa perpétuation,
requière de l'énergie pour l'espèce
qui s'en dote. L'homosexualité n'est pas propre
à l'homme mais récurrente dans la chaîne
du vivant et la répétition de ce schéma,
répond obligatoirement à un besoin.
Et
si elle permettait de limiter la pullulation d'une espèce
? Imaginons que parmi les mécanismes limitatifs
mis en place par la nature, naissance, espérance
de vie, prédateurs, abstinence, masturbation,
elle s'était dotée d'un outil de spécification
supplémentaire et fluctuant consistant à
enjoindre certains de ses individus à copuler
entre-eux selon les circonstances afin de continuer
à participer à la force collective du
groupe tout en réduisant son potentiel reproductif
? Je distingue l'homosexualité
orientative qui précise un comportement de l'homosexualité
déclarative le nomme. Cette nomination n'a pas
davantage lieue d'être que l'hétérosexualité
dont l'évocation circonscrit de fait ce qui les
distingue et abolit tout passage de l'une à l'autre,
il faudrait juste parler de sexualité.
Dans ce sens, je m'astreins le plus souvent à
dire hétéro-fréquence
et homo-fréquence
qui évoquent plus justement cette porosité
impérieuse.
Donc,
dans ce développement, l'homosexualité
ne serait plus vue comme un simple frein là où
l'hétérosexualité serait un accélérateur
à l'espèce, mais juste le passage d'une
vitesse à l'autre, au gré de ses rencontres.
Lorsque la pression sexuelle devient trop forte, que
l'accès à l'autre sexe complique le dialogue
inter-sexe, l'homosexualité devient un recours
efférent
qui soulage l'environnement et l'équilibre
général. Elle constituerait un frein
moteur, une façon de passer en première
dans une descente
démographique utile à la régulation
des hommes. L'homo-fréquence permettrait à
la nature, selon ce postula, de conserver la dimension
créatrice de chacun tout en limitant les risques
de propagation et de conflit en lien avec la frustration.
L'homosexualité serait ainsi une spécification
cérébrale dont la participation à
la pensée collective nourrirait le groupe sans
l'augmenter.
Alain
Cabello Paris le : dimanche 08 février
2015 |