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Le rapport à la mort qu'entretiennent les massages d'Afrique

L'Afrique, terre ancestrale qui suit un parcourt si spécifique reste, à bien y regarder plus proche qu'aucun autre continent dans le voisinage immédiat d'une anthropologie conservée. L'ethnologie restitue la matrice de chaque tribu dans son arborescence originelle. Le massage n'y est pas absent et l'Afrique, toujours elle, est là pour valider la pertinence de ces travaux corrélant le lien étroit  que la mort offre de positif au massage et inversement. Cette dynamique communicationnelle avec l'au-delà montre combien le toucher est bien une des attaches majeure qui relie deux mondes pas si distinct que cela.
Les influences entre les tribus est évident, les Dogon, les Bamana du Mali, les Daza du Niger ou les Moba du Togo opèrent un massage des défunts afin de maintenir le plus de souplesse possible au corps qui sera positionné dans sa tombe comme il a pu être dans le sein de sa mère. On voit que les similitudes sont parfois très éloignées dans le temps comme le fait de briser le membre des morts-nés pour qu'ils ne reviennent pas parmi le monde des vivants, comme le pratiquaient les égyptiens, avant même l'arrivée des mastaba Information ouverte dans une nouvelle page pour tenter par la suite de restituer le plus fidèlement l'intégrité corporelle du défunt par la momification. Là aussi le massage du mort entre dans le cérémoniel et les processus de momification pour rendre au corps asséché par le natron Information ouverte dans une nouvelle page, l'aspect de la vie en le réhydratant d'huile. Le corps sans vie ainsi massé prend alors tout son sens mortifère.

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Jeudi 10 juillet 2008

 

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