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TITRE : Histoire Générale de Paris. Les métiers et corporations de la ville de Paris XIIIe AUTEUR : Etienne Boileau (1258-1260), Prévôt de Paris de 1260 à 1271. ÉDITEUR : Imprimerie Nationale Date d'édition : 1879 M DCCC LXXIX Régime politique du contexte de l'ouvrage (en France) : Troisième République , (de Mars 1815 – juillet 1815.) Jules Grévy , (né le 15 août 1807 à Mont-sous-Vaudrey (Jura) et mort le 9 septembre 1891 dans la même commune.) Il exercera du 30 janvier 1879 – 2 décembre 1887. (8 ans, 10 mois et 2 jours). Son successeur sera Sadi Carnot . Lieu d'impression : France LANGUE : français FORMAT : Un seul volume complet, 34,8 x 26,2cm, Introduction cliv + 6 hors pagination + 420 pages pour le Livre des métiers. ISBN : aucun Droits : domaine public Crédit photographique : Le CFDRM. Identifiant : http://www.cfdrm.fr Numéro d'archives : RELIURE : bon état ILLUSTRATIONS : oui, 3 identifiées hors pagination. Une représentation du manuscrit dit de la Mare au XIVe siècle et une de celui dits de la Sorbonne au XIIIe siècle entre la fin de l'Introduction et le début du Livre des métiers. Une seconde planche du manuscrit dit de la Sorbonne paraît page 42. ETAT : très bon BIOGRAPHIE & THEME : POIDS : Description : Le Livre des métiers est un recueil de plus de cent statuts de métiers parisiens, enregistrés au Châtelet devant Etienne Boileau, prévôt de Paris. On pense que le recueil fut constitué en 1268 ; on sait ce que voulait le prévôt car il s'en explique dans l'introduction : faire écrire les règles observées par chaque métier, leur donner ainsi une force supplémentaire tout en les plaçant sous l'autorité royale qui garantit leur totale légitimité. |
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Commentaires
: Première grande compilation de règlements sur les
métiers parisiens, le Livre des métiers d'Étienne
Boileau, prévôt des marchands, fut rédigé
vers 1268. Nous avons retenu ici le passage sur les mesureurs de
grains qui montre comment cette profession était organisée
et surveillée. Ce n'est là qu'un exemple parmi d'autres
car il est possible de retrouver ce type de contrôle dans
d'autres villes marchandes où l'on tenait aussi à
disposer d'un corps d'agents scrupuleux aussi bien au mesurage qu'au
pesage. Fiche de repérage (mots clef) : à compléter Etuves TDM : non, parle juste des étuves. Restitution de texte : p Lire (complète de l'Article qui nous concerne). Source en ligne : Google, livre de 1837. Le titre LXXIII (73). C'est le registre des Estuveurs. page 188 est dans notre édition page 154. Provenance : France Incorporation : 2008 Accès à l'emprunt : (Voir son statut d'emprunt). Statut de l'ouvrage : don Reconnaissance associative : faisait partie de la collection privée d'Alain Cabello. |
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Restitution de texte : seulement de la partie qui concerne nos métiers. Le massage se retrouvent dans les étuves et cet ouvrage ayant été acquis à ces fins, je vous en restitue l'Article complet. Page 154 TITRE LXXIII (73). C'est le Registre des Estuveurs. I. Quiconques veut estre estuveur en la ville de Paris, estre le peut franchement, pour tant que il euvre selonc les us et les coustumes du mestier, faites par l'acort du commun, qui tels sont : II. C'est a savoir, que nuls ne nule ne crie ne face crier leurs estuves jusques à tant que il soit jour, pour les périlz qui pevent avenir en ceus qui se lievent au dit cri pour aler aus estuves.1) III. Que nuls ne nule du dit mestier ne soustiengne en leurs mesons ou estuves, bordiaus de jour ne de nuit, mesiaus ne mesèles, reveurs, ne autres genz diffamez de nuit. IV. Item, que nuls ne nule ne chauffe estuves en jour de dimanche, ne en jour de feste que conmun de ville foire. Et paiera chascunne personne pour soy estuver, deus deniers ; et se il se baigne, il en paiera quatre deniers. Et pour ce que en aucun temps bûche, charbon, sont plus chiers une fois que autre, se aucun se douloit, atrenpement convenable y sera mis par le prevost de Paris, par le rapport et le serment des bones gens du dit mestier, selonc la qualité du temps.
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155 V. Quiconques mesprendra ou dit mestier en aucune des choses dessus dites, il l'amendera de dis solz parisis, dont les sis seront au Roy, pour l'amende, et les autres quatre solz seront aus mestres qui garderont le mestier, pour leur paine. VI. Ou mestier dessus dit aura trois preud'ommes du mestier esleuz de par nous par l'acort du conmun ou de la greigneur partie qui jureront devant le prevost de Paris ou son conmandement que bien et loiaument il garderont le dit mestier, et toutes les mesprentures qu'il pourront savoir ou trouver en ycelui, il le feront savoir au prevost de Paris, ou à son conmandement ; les quiex le prevost de Paris remuera et ostera toutes les fois qu'il lui plera. Et se il avenoit que aucun du mestier dessus dit baillast sa meson ou estuves à garder à aucune personne qui alast contre les poins dessus diz, et aucuns coustemenz estoient fais contre celui, pour le mestier garder, les coustemenz seroient pris sur le conmun du mestier, ou sus celi à qui il appartendra. Les queles choses dessus dites furent faites et acordees par l'acort de ceus du mestier dessus dit. 1) Ici j'intègre juste les éléments retirés à l'édition de 1837 de Google livre.
« Item, que les espingles et les chatons soient rongnés, afin qu'ils tiengnent bien ; « et quiconques fera le contraire, il paiera v soulz d'amende au Roy. « Item, que les euvres soient souffisans, sus peine de ladite amende. « Item, que toutes les hantes soient redelètes, bones et souffisans à chascun euvre, « selonc sa longeur ; et qui fera le contraire, il paiera v s. d'amende au Roy. « Item, que toutes les euvres soient souffisamment gratées dessous, sus peine de « l'amende dessus dite. » 1 Les étuveurs habitoient en nombre la rue des Vieilles-Êtuves ; ils furent appelés dans la suite baigneurs, et incorporés dans la maîtrise des barbiers-perruquiers. 2 Cet article nous révèle des usages et traits de moeurs curieux. De bonne heure, le matin, les étuveurs faisoient annoncer par des crieurs dans les rues que leurs étuves étoient prêtes. Ce cri matinal des étuveurs est signalé aussi par le poète Guillaume de la Villeneuve, dans ses Crieries de Paris : «"Oiez c'on crie an point du jor : « Seignor, qu'or vous alez baingnier « Et estuver sans delaier ; « Li bains sont chaut ; c'est sans mentir. » Cependant la police vit du danger à ce que les gens, à ce cri, se levassent de trop bon matin pour aller au bain, soit que ce péril ait été dans les rues obscures, soit qu'on ait craint du désordre dans les bains. On verra tout à l'heure que les étuves n'étoient pas les lieux les mieux renommés de la ville ; long-temps après Maillard les signaloit encore, dans ses sermons, comme contribuant à la corruption des mœurs, et reprochoit aux femmes de les fréquenter. |
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