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Livres partiellement acquis TITRE : Traité des sensations, à Madame la Comtesse de Vassé. En 2 tomes. – Tome I (non acquis) – Tome II AUTEUR : Condillac Étienne Bonnot . (1715-1780) ÉDITEUR : A Londres, et se vend à Paris, chez de Bure l'Aîné. Date d'édition : 1754, édition originale. Réédition : Lieu d'impression : LANGUE : français FORMAT : 1 volume complet, in-8, 17,2 x 10,50cm., 335 pages pour le tome 2. ISBN : aucun Droits : libres Identifiant : http://www.cfdrm.fr RELIURE : Plein veau marbré, 5 nerfs, 6 caissons dont quatre contenant une fleur dorées au fer, tomaison et caisson de titre de cuir bordeaux. Mord fragilisé sur 4,5cm à cause d'une galerie de vers. ILLUSTRATIONS : non. ETAT : bon, manque de papier sans atteinte de texte page 91 BIOGRAPHIE & THEME : POIDS : |
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Résumé
: Son ouvrage majeur est le Traité des sensations,
dans lequel il s’émancipe du patronage de Locke et aborde
la psychologie de sa propre manière, formulant sa doctrine
du sensualisme.
Il raconte comment il a été amené à
revoir les postulats
de John
Locke : c’est la critique de Mlle Ferrand qui lui
fit remettre en question la doctrine du philosophe anglais, selon
laquelle les sens
nous donnent une connaissance intuitive des objets. En effet, l’œil,
par exemple, interprète naturellement la forme, la taille,
la distance et la position d’un objet. Sa discussion avec cette
femme l’a convaincu qu’il était nécessaire, pour élucider
ce genre de problèmes, d’étudier chaque sens séparément,
d’attribuer à chacun ce que nous lui devions, d’observer
leur développement et la façon dont ils se complètent
les uns les autres. Le résultat, selon lui, démontrerait
que toutes les facultés et connaissances humaines ne sont
que des sensations transformées à l’exclusion de tout
autre principe, telle la réflexion. Le Traité des
sensations contient l'hypothèse de la "statue",
dont Mlle Ferrand lui suggéra l'idée. Condillac imagine d’abord une statue de constitution humaine et animée d’une âme neuve, où aucune sensation ni perception n’a jamais pénétré. Il éveille ensuite progressivement les sens de cette statue, en commençant par l’odorat, le sens qui contribue le moins à la connaissance humaine. Toute la conscience de la statue se réduit alors aux odeurs singulières qu’elle éprouve. La perception par cette statue vivante de telle ou telle odeur s’accompagne nécessairement de plaisir ou de douleur, selon l’axiome lockien de la bipolarité de la conscience. La douleur et le plaisir deviennent ainsi le principe directeur qui va diriger toutes les opérations de son esprit. Après cette simple attention aux sensations, naît la mémoire, qui n’est que l’impression persistante de l’expérience d’une odeur : « La mémoire n’est donc qu’une manière de sentir. ». De la mémoire découle la comparaison : la statue expérimente l’odeur, par exemple, d’une rose, tout en se souvenant de celle d’un œillet, « car comparer n’est autre chose que donner en même-temps son attention à deux idées. ». Or, « dès qu’il y a comparaison, il y a jugement. ». La comparaison et le jugement deviennent habituels, ils se développent grâce au tout-puissant principe de l’association des idées. De la comparaison d’expériences passées et présentes et du plaisir ou de la douleur qui leur est attaché, émerge le désir. C’est le désir qui oriente l’usage de nos facultés, qui stimule la mémoire et l’imagination, et qui déclenche les passions. Les passions, elles aussi, ne sont que des sensations transformées. Ces indications résument le propos général de la première partie du Traité des sensations. Pour esquisser la suite de l’ouvrage, il suffit de citer les titres des principaux chapitres restants : « D’un homme borné au sens de l’ouïe. », « De l’odorat et de l’ouïe réunis. », « Du goût seul, et du goût joint à l’odorat et à l’ouïe. », « D’un homme borné au sens de la vue. », « De la vue avec l’odorat, l’ouïe et le goût. ». Dans la seconde partie du traité, Condillac ne donne d’abord que le sens du toucher à la statue, ce qui lui fait éprouver l’existence d’objets extérieurs. Dans une analyse très précise, il distingue les différents éléments que l’on rencontre lors de notre expérience tactile : le toucher de notre propre corps, le toucher d’objets extérieurs, l’expérience du mouvement, l’exploration manuelle d’une surface. Il décrit l’élargissement des perceptions des distances et des formes. La troisième partie traite de la combinaison du toucher et des autres sens. La quatrième partie traite des désirs, activités et idées d’un homme isolé qui possède tous ses sens. Le traité s’achève par des observations à propos d’un « homme sauvage » qui vivait avec les ours dans une forêt de Lituanie. La conclusion du traité, c’est que l’ordre naturel des choses prend sa source dans les sensations, que la façon dont les hommes ressentent les choses varie considérablement d’un individu à l’autre, et qu’un homme n’est que ce qu’il a acquis. Toutes les facultés ou idées innées sont rejetées. Description : Le Traité des sensations contient l'hypothèse de la "statue", dont Mlle Ferrand lui suggéra l'idée. Renouvelant dans le Traité des Sensations l'image de la "page blanche" de Locke, Condillac expose sa doctrine générative en imaginant une statue animée, "organisée intérieurement comme nous", et ayant l'usage de nos cinq sens. Ses premières expériences : des sensations; ensuite des gestes, des gestes, toute une mimique se rapportant aux besoins; enfin les liaisons qu'elle ne peut manquer d'établir entre ses propres réactions affectives et les signaux envoyés ou reçus. De la combinaison de ces éléments, Condillac fait sortir la totalité des facultés de l'âme, "toutes identiques à la faculté de sentir". La continuité de la transformation n'est jamais brisée, mais la naissance de l'entendement proprement dit date du moment décisif où la liaison entre le signifiant et le signifié devient assez libre et arbitraire pour engendrer le langage. » (Dict. des litt. de lang. fr.) "Condillac tente dans le Traité des Sensations une synthèse systématique des facultés humaines à partir de la seule sensation, en raisonnant sur une fiction : celle d'un être identifié à une statue. Tour à tour, Condillac ouvre à sa statue un sens, puis un autre, etc, et procède à l'inventaire des connaissances acquises à chaque fois. Visant surtout à débouter le préjugé des idées innées, il choisit comme première modalité sensorielle la moins intellectuelle de toutes : l'odorat, et montre tout ce qu'on peut tirer d'une sensation olfactive." Commentaire : (Il s'agit de l'étude de chaque sens pris séparément) Fiche de repérage (mots clef) : à compléter TDM : Traite De Massage : Oui. Livre en ligne sur : Références : Cioranescu I, 20329 Bibliographie : de Condillac – Les oeuvres complètes Ed. Lecointe et Durey de 1822 (en 16 tomes) – Traité des sensations de 1754 en deux tomes *** Bibliographie
associée : Dates de Nettoyage à la cire B213 de la BNF le : mercredi 23 novembre 2011 Provenance : France. Incorporation : mercredi 23 novembre 2011 Accès à l'emprunt : Non, consultable sur place (Argus de recherche 3800€ dont 800€ de caution sécurisée) pour les deux volumes. Statut de l'ouvrage : don Reconnaissance associative : Ce livre appartenait à la bibliothèque Alain Cabello.. |
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