Livre ouvert à l'emprunt
TITRE
: Fières d'être
pute.
AUTEUR
: Maîtresse Nikita, Thierry Schaffauser.
ÉDITEUR : Altplano.
Date
d'édition : février 2007.
Lieu
d'impression : France.
LANGUE
: français.
FORMAT
: un volume, complet, 21,6 x 15,1, 172
pages
ISBN : 2251324259
Droits
: réservés
Crédit
photographique : Le CFDRM.
Identifiant
: http://www.cfdrm.fr
Numéro
d'archives :
RELIURE
: papier cartonné semi-rigide glacé, brochée
ILLUSTRATIONS
: non
ETAT
: correct et complet.
BIOGRAPHIE
& THEME : Sexualité, prostitution.
POIDS
: |
|
|
Description
: La presse en a parlé : «
Un livre aussi original qu’important dans l’histoire des luttes
contre les violences et les discriminations en France. »
Politis (avril 2007) « Ici, point de langue de bois : il convient
de dire ce que l'on veut; il convient de dire contre quoi on lutte
; il convient de dire où l'on se situe intellectuellement
et philosophiquement ; bref, il convient de dire quelle est sa propre
conception de la liberté, voire son propre combat "féministe".
(…) Outre les vraies questions politiques et philosophiques qu'il
pose, ce petit livre élégant et très didactique
a aussi le mérite d'interroger les frontières de la
prostitution en méditant sur le salariat à l'ère
capitaliste. » Fnac.com
(février 2007)
Quatrième
de couverture : Non, nous n’avons pas de proxénètes.
Non, nous n’avons pas été violées dans notre
enfance, ni par la suite. Non, nous ne sommes pas toxicomanes.
Non, nous n’avons jamais été forcées de nous
prostituer. Non, nous n’avons pas d’angoisse post-traumatique.
Non, nous ne sommes pas malheureuses. Oui, nous avons une
vie sentimentale. Oui, nous avons des amies et des amants.
Oui, nous sommes engagées dans la lutte contre les discriminations.
Oui, nous exerçons un métier stigmatisé.
Oui, nous avons choisi ce métier. Oui, nous voulons les
mêmes droits que tous les citoyens de ce pays. NOUS
SOMMES DES PUTES ET NOUS EN SOMMES FIÈRES Maîtresse
Nikita & Thierry Schaffauser
L'ouvrage :
En rencontrant d’autres putes de toute l’Europe, les auteurs ont pris conscience
qu’elles appartenaient à une communauté. Il était
temps pour elles que la richesse des outils forgés par les
mouvements féministes et homosexuels puissent nourrir l’expression
d'une nouvelle parole minoritaire, une parole à la première
personne retournant l’insulte en fierté. C’est sûrement
le sens de la publication de Fières
d’être putes. Écrit
par deux prostituées à l’origine du groupe activiste
«? les-Putes ?» créé à Paris en
mars 2006 et de la «? Pute Pride ?» de Paris, l’ouvrage
dénonce en premier lieu ce que les auteurs nomment «?
la putophobie?». Répliquant aux différentes
lois prohibitionnistes, mais aussi aux discours d’associations abolitionnistes,
les auteurs argumentent de manière concrète la question
de savoir pourquoi ces différentes composantes doivent s’analyser
comme appartenant à un même champ, celui des «?putophobes?».
Les auteurs nous amènent dans un second temps sur les questions
de genre et, après avoir déconstruit les discours
bien-pensants, en arrivent à une seule réponse : on
ne peut opposer le féminisme et les putes, car il existe et doit exister un féminisme
pute. Enfin, pour répondre aux problèmes quotidiens
auxquels sont confrontées une grande partie de leurs «
sœurs », Fières d’être
putes, ouvrage politique, jette
les bases d’un programme de revendications concrètes à
destination des politiques. Savoir si elles seront entendues...
Les auteurs :
Maîtresse Nikita, 47 ans Elle a trois enfants et 32 ans
d’exercice d’un métier méprisé par les uns
et adulé par les autres : pute. Pour ceux qui en chercheraient
les raisons : oui, elle vient de la DDASS. Mais qu’ils ne se méprennent
pas : ses parents adoptifs ont été merveilleux. Elle
est aussi ingénieur, elle a été P-DG de sociétés
de conseil et photographe. Pourquoi pute, alors ? Parce qu’à
quinze ans elle eu son premier client, que le sexe est une composante
essentielle de sa vie, qu’elle aime procurer du plaisir et rendre
les gens heureux. Pute, c’est plus qu’une histoire de cul, pour
Maîtresse Nikita, c’est un art de vivre. Elle est une femme
libre et elle aime son métier : prostituée. Thierry Schaffauser, 24 ans Travailleur
du sexe peut-être tout simplement d’abord parce qu’il aime
les hommes. Il aime le sexe et il considère la prostitution comme une performance artistique, selon la pensée
de Grisélidis Réal, une des pionnières du mouvement
dès 1975. Il a commencé à travailler dans la
rue sur la place de la porte Dauphine, avenue Bugeaud, dans le 16e
arrondissement. Côté militant, il a d’abord combattu
contre l’homophobie et le sida avec Act Up. Thierry Schaffauser a alors
rencontré Maîtresse Nikita avec qui il est allé
à la conférence européenne des sex workers
de Bruxelles en octobre 2005. Argumentaire
: Fières d’être
putes expose de manière claire que ni le prohibitionnisme,
majoritairement de droite, ni l’abolitionnisme, majoritairement
de gauche, ne sont des réponses au proxénétisme
ou à la traite des êtres humains. Bien au contraire,
l’un comme l’autre placent de plus en plus les prostituées
dans la clandestinité, favorisant ainsi le développement
de réseaux de proxénètes mafieux. Les auteurs
démontrent alors que le seul et unique moyen de lutter efficacement
contre les réseaux d’exploitation de la personne humaine
est de leur permettre de sortir de la clandestinité en reconnaissant
leur activité comme un métier à part entière,
avec ses spécificités, et de leur permettre de l’exercer
dans de bonnes conditions. Elles souhaitent exercer leur métier
en tant que travailleuses indépendantes et en toute légalité,
sans macs ni maisons
closes. Elles revendiquent
à travers cet ouvrage la légitimité et donc
la légitimation de leur travail. Si Fières
d’être putes aborde des questions
concrètes pour les travailleuses du sexe, l’ouvrage veut
également apporter un nouveau souffle et une direction nouvelle
à la mouvance féministe : la lutte des putes est celle
de toutes les femmes.
Commentaires
Fiche de repérage (mots clef) : à compléter
TDM : Traite ou emploie
des termes liés au massage. Non. |
Provenance
: France
Incorporation
: samedi 1 décembre 2012.
Accès à l'emprunt : oui, prix neuf 7€ (Argus 28€)
Statut de l'ouvrage
: don
Reconnaissance associative :
don effectué au CFDRM
de Paris par mon ami Yves Grenu connu pour son
engagement extrêmement soutenu en faveur du milieu LGBT à Act UP et acteur particulièrement
actif dans la constitution d'un centre d'archives homo-fréquencées. C'est en passant devant un bouquiniste de la Seine
à Paris qu'il est tombé sur cet exemplaire malheureusement
incomplet. Voir la Liste
des DONATEURS d'ouvrages. |
|