Le
Faisceau de branchages : assemblage de fines branches
destinées à la flagellation.
Estradère,
dans sa thèse, Du massage de 1863 ,
en parle à plusieurs reprises page 44 ;
45 ; 46
; 55 et 63.
Pages 44
:
"Les Russes
et les Finlandais, après avoir pris leur bain,
entrent dans une étuve fortement chauffée. Là
un serviteur les fouette avec des verges de bouleau amollies dans l'eau, puis
les frotte avec du savon, ensuite ils les lave
à l'eau tiède, à l'eau froide,
dont ils verse plusieurs seaux sur la tête.
Page 45 "La pression s'exerce chez
les uns, tantôt avec la main à plat, tantôt
avec le bord externe de la main, tantôt avec une
férule, une palette, comme le dit Galien, chez d'autres avec une poignée
de pe-
Page 46 tites
branches. Ne savons-nous pas qu'à Cordoue,
Rhazès guérit un moribond
en lui faisant fouetter tout le corps par plusieurs assistants
armés de petites branches ? La pratique russe n'est donc pas
si singulière qu'elle paraît de prime abord,
et je peux même affirmer que les bains russes
pris à Paris sont loin d'être désagréables.
Dans l'établissement situé rue du temple,
au sortir du bain de vapeur, le garçon fait une
friction avec une brosse
de chiendent, exerce quelques pressions sur les
muscles, applique ensuite un savonnage avec la main
; puis avec des branches
de bouleau amollies inflige
une légère correction, et l'on passe ensuite
à la douche froide, à la douche chaude
; après la douche, on enveloppe le patient dans
une couverture de laine et on le fait passer au lit
de repos.
Je n'ai pu voir dans cette sorte de
pratique qu'un massage grossier ; c'est pourquoi il m'a semblé
que ces manoeuvres devaient figurer dans mon travail."
Page
55 : «
l'arsenal
du masseur n'est
pas compliqué, car à peine s'il doit compter
quelques instruments d'un petit volume ; ce sont : la
brosse, le gants, la raclette ou strigil,
la roulette, la palette, un faisceau de
branches, et accessoirement
un corps gras. »
Page
63 c'est tout un chapitre qui est réservé
au Faisceau
de branchages: «
6° Faisceau de branches,
— Le sixième instrument faisant partie de l'arsenal
du masseur, est un petit faisceau de branche
unies ; ce faisceau, bien entendu, ne doit pas être
trop volumineux, afin que le masseur puisse le saisir à main pleine,
et s'en servir pour l'usage auquel il est affecté.
La plupart des masseurs ont adopté les branches de
bouleau amollies par l'eau. J'ignore pourquoi, dans
les bains russes, la flagellation
se fait uniquement avec des branches de cet arbre ;
mais suivant l'exemple de Rhazès,
que j'ai cité plus haut, on prendra des branches
de n'importe quel arbre ; cependant il faut qu'elles
ne soient pas noueuses, afin de ne pas blesser le patient.
Dans les bains russes cet instrument
sert à la fois et d'instrument de percussion
et de strigil ; car, après avoir frictionné le corps avec l'eau de savon, ils
font tomber la mousse avec la main ou bien avec le corps
du faisceau de branches de bouleau. »
Page 75 au chapitre A. —
Massage hygiénique. à 1° Massage
des membres thoraciques. nous lisons : « S'armant ensuite de la brosse et mieux du gant pour un membre qui a si peu d'étendue,
et
Page 76
dont les contours sont
si variés, il fait des frictions de plus en plus fortes, jusqu'à
ce que la peau soit d'un rosé uniforme et légèrement
tuméfiées ; alors il fait l'onction avec de l'eau de savon ou tout autre
corps gras. Cette onction est accompagnée pendant quelques
minutes de frictions assez rudes avec la main ou avec
la brosse,
ou le gant,
ou un morceau de laine ou de flanelle, ou bien encore,
si l'on se sert d'un faisceau de branches,
avec celui-ci. » |