CFDRM > Histoire du massage >Le massage en Océanie > Tahiti
|
Massage
sur l'île de Tahiti
Tahiti est une île faisant partie de la Polynésie française en Océanie (océan Pacifique). Elle appartient au groupe des Iles du Vent, et de l’archipel de la Société. Sa configuration lui fait former deux îles reliées entre elles par l'isthme de Taravao, la plus grande se nomme Tahiti Nui, et la plus petite Tahiti Iti aussi appelée Presqu' île. On pense que l'île fut rejointe pour la première fois environ 300 ans après J-C, suite une longue migration depuis l’Asie du Sud-Est ou l’Indonésie, via les archipels des Fidji, des Samoa et des Tonga. Leur attrait pour le massage vient probablement de là. Le premier Européen à visiter Tahiti le 17 juin 1767, sera le lieutenant Samuel Wallis dans la Baie de Matavai. Il y décrira notamment le massage comme le rappelle Estradère dans sa thèse, Du massage de 1863 page 41. "« Le capitaine Wallis, dans son voyage dans la mer du Sud et à Tahiti, descendit dans cette île avec quelques malades de l'équipage de son vaisseau. Quatre jeunes filles vinrent auprès d'eux, et après les avoir déshabillés, elles leurs frottèrent doucement la peau avec les mains, et ils se trouvèrent très bien des soins qui leur furent prodigués. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que ces insulaires réservaient ce moyen contre les maladies, car ils ne les pratiquèrent pas sur les gens de l'équipage qui ne paraissaient pas malades. »
On pourrait ne pas reconnaître ici le massage, si Forster, dans le voyage du capitaine Cook, ne s'expliquait pas plus clairement sur cette coutume des habitants de Tahiti. « Dans un coin de la cabane, fermée partout de roseaux, on étendit pour nous une très belle natte par-dessus l'herbe sèche. Un grand nombre de parents de notre ami s'assirent à l'instant près de nous, et sa fille qui, par l'agrément de ses traits, l'élégance de ses formes, la blancheur de son teint, égalait et surpassait peut-être toutes les autres beautés que nous avions vues jusqu'alors à Tahiti, souriait amicalement et fit beaucoup d'effort pour nous être agréable...... Afin de nous délasser, elles frottèrent de leurs mains nos bras et nos jambes, et elles pressèrent doucement nos muscles entre leurs doigts. » Je ne puis dire si cette opération facilite la circulation du sang ou rend leur élasticité naturelle aux muscles fatigués, mais son effet fut extrêmement salutaire, notre force entièrement rétablie ; la fatigue du voyage n'eut pas de longues suites. » Un récit aussi simple n'a pas besoin de commentaires." Texte produit par le CFDRM
libre de droits non commerciaux à l'exception des extraits
prononcés, visant à enrichir ces travaux. |
|