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Livre non acquis TITRE : Le journal d'un masseur. AUTEUR : Professeur A. Leslie-Samana. ÉDITEUR : Bibliothèque du "Fin de siècle" (Paris) (selon la BNF) Date d'édition : 1906, Régime politique du contexte de l'ouvrage (en France) : Troisième République (de 1870 à 1940), cheval sur Armand Fallières , (né le 6 novembre 1841 à Mézin (Lot-et-Garonne) et décédé le 22 juin 1931 à Villeneuve-de-Mézin (Lot-et-Garonne) — 9e président de la République française du 18 février 1906 – 18 février 1913. Succède en février à Émile Loubet (1838-1929). Lieu d'impression : France LANGUE : français FORMAT : Un volume, 252 pages. ISBN-10 : aucun Droits : libres Crédit photographique : Le CFDRM. Identifiant : http://www.cfdrm.fr Numéro d'archives : |
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RELIURE : ILLUSTRATIONS : de Guydo. ETAT : correct et complet. BIOGRAPHIE & THÈME : POIDS : Description : Anonyme, Le Journal d'un masseur. Roman parisien (éd. Bibliothèque du Fin de siècle, 1906). Édition ornée d'une couverture illustrée et de dix-sept illustrations de Guydo. Présentation, notes et texte établi par Nathalie Quirion. Georges a quitté sa Provence natale pour devenir un auteur connu à Paris, mais ses rêves de gloire se sont heurtés à la réalité du monde littéraire. Alors qu'il se trouve dans la dèche, il rencontre par hasard Étienne, un ancien camarade qui a fait fortune. Ce dernier révèlera à Georges le secret de son succès : il se fait passer pour un professeur américain, spécialiste en massage. Offrant ses services à une riche clientèle, il connaît tant de succès qu'il n'arrive plus à répondre à la demande et se cherche un associé. Georges, devenu Leslie-Samana, masseur américain, va exercer sa nouvelle profession de masseur pour femmes dans divers milieux parisiens : de la haute aristocratie jusqu'au monde interlope. Le métier du protagoniste l'amène à faire des rencontres intéressantes, comme cette tenancière de maison close, qui lui permettra d'observer les vices étranges de la clientèle. Au contact très intime de ses clientes, le masseur ne reste pas toujours de glace : le désir, la sensualité et même l'amour viendront bouleverser la vie de notre héros. Le Journal d'un masseur est un roman rempli d'humour et d'intrigues étonnantes. À découvrir absolument !
Bibliographie autour de journaux : – Le Journal d'une Masseuse par La Vrille, Ed. R. Dorn 1906 TDM – Le journal d'un masseur du professeur A. Leslie-Samana masseur de 1906 TDM – Journal autographe d'un Voyage à Alger du 28 Novembre au 19 Décembre 1869 TDM – Voir aussi le carnet d'un aviateur de 1943 en anglais également en possession du CFDRM de Paris . Provenance : Incorporation : Accès à l'emprunt : non acquis Statut de l'ouvrage : Reconnaissance associative : |
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Extrait :
J'ai parmi mes nouvelles clientes Mme B... la fille du grand industriel parisien C...
Je suis sûr qu’elle se fait masser pour le simple plaisir de se faire tripoter la peau.
C'est une grande fille, très brune, avec des gros seins, assez beaux et fermes, mais un peu maigre des hanches et des cuisses. Des pieds et des mains adorables, comme je n'en ai jamais vus excepté chez Mlle S. G..., ma vieille merveille, qui les a parfaits.
Mme B... est un volcan. C’est une de ces femmes qui au temps de l’ancienne Borne coiffaient la perruque jaune des prostituées et déambulaient dans la Suburre en quête de gladiateurs ivres. L’heure que je passe près d’elle, et qu’elle me paie cinquante francs est bien remplie.
Je la trouve, à dix heures, sortant d’un bain chaud et je la masse en l’essuyant ; puis elle s’étend sur un haut lit où je continue à la frotter de toutes mes forces, jusqu’à lui arracher la peau. Elle se tourne, se retourne sous mes mains ; elle m’indique d’un geste les places où ma main savante doit exercer son ministère, et je masse, parfois, les endroits les plus étranges, amusé des petits cris et des soupirs qu’elle pousse, bandée comme un arc ; défaillant cinq ou six fois pendant l'heure et jamais rassasiée.
Et je reste calme.
Je reste calme malgré ses yeux qui implorent, malgré ses gestes très clairs et parfois terriblement suggestifs, malgré ses : « Oh ! viens !... » dits d’une voix étranglée et haletante.
Je reste calme et je me contente de secouer négativement la tête en souriant. C’est qu’elle ne m’excite pas du tout, et, aussi, parce que si je cédais ça ne finirait plus, et je ne pourrais plus réclamer à la maîtresse les cent cinquante francs que la cliente me donne régulièrement par semaine.
Je fais mon métier, pour gagner beaucoup d’argent surtout. Je ne dis pas qu’un jour ou l’autre je ne succombe ; car elle est vraiment agaçante, mais ce jour-là n’est pas encore arrivé.
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