La mort : une nécessité naturelle
mais un non-sens intellectuel.
Par
Alain
Cabello-Mosnier. P/O le CFDRM
Libre de droits non commerciaux.
Rédigé
à Paris le : jeudi 19 septembre 2013
Introduction
«
La mort
n'est qu'une tragique impatiente que la vie fait attendre.
» Voici la définition que je forme
de la mort... Mais au-delà de ça je voulais
m'exprimer sur cette alternance à la vie
qui se constitue dans l'immortalité et voir si
nous n'aurions pas mieux à faire que de nous
laisser mourir bêtement ? Je pensais faire une
entorse à ma volonté dévorante
d'écrire sur l'art du massage comme ma passion
m'y engage, et voilà que celui-ci étant
lié au corps, l'objet même de sa disparition
n'en rend que plus présent la nécessité
d'y contrevenir.
Enfin,
nous voyons bien que le tabou est levé depuis
bien longtemps réservant à la pudeur l'intelligence
de n'en point trop dire sachant que ceux qui disent
ne pas y songer un seul instant sont ceux qui n'osent
avouer le regret qu'ils ont de pouvoir faire parti de
ceux qui pourraient vivre à jamais. La raison
reste toujours la même, celui qui en parle se
sent déséquilibré par le dictate
de la crédibilité supposant qu'il serait
fiction d'oser penser à une pareille perspective
dans laquelle nous aurions peut-être même
la folie de nous penser concerner.
On
nous parle de cellules souches présentes en nombre
dans le cordon ombilicale, puis voilà qu'il est
possible d'en trouver ailleurs et à présent
chez l'adulte, que nous pourrions les reproduire à
l'infini, les publications fleurissent comme à
l'instant cet article sur Radio France Info
qui nous dit que Google
et Apple
s"unissent autour du projet
Calico centré sur la santé. Son objectif
: s'attaquer à l'âge et aux maladies, avec
pour seul horizon, l'immortalité. L'anecdote
c'est que cette information paraissant sur le mur du
réseau social Facebook
de cette radio, j'ai laissé
pour commentaire le paragraphe suivant et quelqu'un
me demande s'il s'agit d'Edgar
Morin
! C'est très amusant lorsque
l'on sait que je ne suis qu'un
crasseux masseur au cursus scolaire plus démonté
que la mer d'Irlande et que le moindre des diplômes
délivrés par l'Education Nationale m'ont
tous échappés comme autant de sardines
prisent avec les mains.
La
mort est une nécessité naturelle mais
un non sens intellectuel. C'est-à-dire qu'elle
ne peut que faire partie initialement du principe de
vie au regard de la nature évolutionniste du
vivant, sans quoi, la multiplication des espèces
dans un espace restreint sur une surface donnée
installerait de faite la mort. Par contre la mort est
un-non sens pour le vivant qui fait tout pour lui échapper
dès le départ par l'instinct, la stratégie,
l'apprentissage. Vivre c'est lui échapper, marcher,
courir, mémoriser, écrire, constitue une
résistance momentanée, un leurre destiné
à tromper, à désorienter la survenue
de ce cette intruse. L'oubli, la perte de mémoire
sont au contraire la parabole de la mort comme la manifestation
de l'erreur systémique qui se trouve au sein
même du vivant.
La
mort n'est pas inscrite dans l'évolution du vivant,
elle n'est que la parade naturelle que la vie a trouvé
pour rendre possible la lecture la plus large de l'adaptation.
Ce n'est pas parce qu'un rocher est posé là
qu'il ne faille pas le déplacer, contrer la mort
va dans le sens de la vie elle-même et dans celui
de son développement anarchique.
Il
est grotesque de dire que nous devons passivement accepter
la mort comme si elle nous était proposée,
que l'immortalité constituerait une transgression.
D'aucuns nous diraient qu'elle ne nous est pas proposée
mais imposée ce qui me fait alors répondre
que s'il elle nous est imposée il n'y a alors
rien à accepter. Accepter, c'est comprendre par
l'argument ou la contrainte qui conduit à la
résignation, je devrais me résigner à
l'obéissance d'une loi écrite par d'autres.
Bon, la constitution de cette phrase à l'instar
de beaucoup d'autres tentant de formuler cette étourdissante
fin, supposerait qu'il existe quelqu'un qui nous l'imposerait.
Maintenant, si à la place d'y voir quelqu'un
nous nous résoudions à n'y voir que quelque
chose, un ensemble de verrous chimiques, une programmation
génétique, cela nous simplifierait la
vie en nous incitant à inventer les outils qui
nous permettent de nous en exempter. S'il s'agit d'une
loi, réécrivons-là.
Intellectuellement,
la mort est une aporie, elle inscrit dans le vivant
ce qui le pousse à lui résister, vivre
tout en lui donnant l'idée de renoncement comme
la nécessité qu'il y aurait de disparaître
pour laisser la place à d'autres. Oui mais si
le vivant trouve le moyen de la contourner, de la repousser
au point où mourir ne deviendrait plus que la
conséquence d'un choix, pourra-t-on encore considérer
que sa disparition serait contre-nature dès lors
que l'espèce qui la maîtriserait serait
de fait en capacité de s'octroyer les espaces
nécessaires ? L'homme en capacité de se
survivre à lui-même ne peut que l'envisager
sous l'angle de la dispersion, car une espèce
qui ne consentirait à reconduire le parcourt
de vie de sa seule élite signerait sa perte.
Le
quotidien de l'homme n'est que combat permanent visant
au maintient de cet équilibre qui semble dépendre
en partie de nous. Dès que vous écrivez
quelque chose, que vous créez quoi que ce soi,
que vous mangez, vous êtes dans un principe de
vie. La mort ne peut que devenir insupportable à
l'homme comme elle l'est pour les autres espèces
puisque toutes par leurs réflexes s'ingénues
à lui échapper, mais chez l'homme
elle s'associe à la conscience anticipant à
la fois l'éventualité du lendemain mais
aussi la possibilité d'interagir avec et de lui
échapper par mille parades. Apprendre c'est
se révolter contre la mort, je fais entrer
dans ma mémoire ce que je refuse d'oublier, de
laisser au néant ce que je ne sais pas et dès
que j'écris, je colonise mon espace comme
cet animal marquant son territoire de son urine afin
d'être partout à la fois dans une ubiquité
de sens.
Vouloir
devenir immortel ne signifie pas pouvoir devenir éternel
car l'immortalité stipule la vie dans ses principes
d'action. Dès lors qu'elle disparaît
du champs des possibles, que les éléments
à son maintien ne sont plus réunis, tenus
entre eux, alors elle se dissout dans l'implacable capacité
d'être par-delà le principe d'existence.
Selon la théorie de l'expansion de l'univers,
si l'on pousse à l'extrême cette éloignement
des corps célestes entre eux, les atomes à
leur tour devraient suivre dans une dissociation de
la matière, auquel cas, toute vie serait alors
impossible puisqu'il manquerait jusqu'à l'énergie
permettant aux briques de tenir entre elles. L'éternité
exige quant-à elle un continuum dans l'espace-temps
transcendant le vivant. Elle est ce qui est structurellement
dans l'incapacité d'être défait.
Être
immortel implique l'élaboration d'une stratégie
mettant en place une capacité de régénérescence
du vivant efficace tant que celui-ci sera en capacité
de reproduire cette répétition. Pourtant,
que nous intégrions dans le genome humain des
séquences de régénérescence
empruntées ici ou là, que les technologies
NBIC, Nano-technologie, Bio-technologie,
Informatique et Cognitique (sciences du
cerveau), trouvent le passage pour nous aménager
cette expansion durable de nos existences est une chose,
pourtant, jamais nous ne parviendrons à contrer
à 100% les accidents impliquant une dispersion
du corps dans l'espace, les suicides, dans une logique
d'éternité, seront de fait permis pour
ceux ou celles lassés de vivre, les meurtres
avec disparition du corps pourraient seuls constituer
un frein éventuel, et encore.
La
seule contravention possible à cela serait d'envisager
que la seule possession des codes génomiques
humains permettrait de reconstituer à volonté,
et ce, quel que soit l'état corporel, l'original
vers un nouveau corps et donc de dupliquer cet individu
en lui restituant son contenu informationnel impliquant
que le cerveau serait alors en capacité d'être
en permanence copié sur un support externe indépendant.
L'homme serait alors comme une photo publiée
sur Internet dans l'incapacité matériel
d'être effacé si quelqu'un venait à
souhaiter le réactiver.
Dans
les techniques de cryogénisation parmi les méthodes
déjà proposée, la plus stupéfiante
consiste à ne plonger dans de l'azote liquide
la seule tête de la personne décédées
considérant que lorsque la personne sera en capacité
d'être réveillée, la technologie
aura de fait permis de reconstituer le reste du corps
avec son ADN.
Nous
voyons bien que nous faisons partie des dernières
générations à connaître la
mort. Laurent
Alexandre,
chirurgien et urologue de formation,
diplômé de Science Po , de l'HEC et
de l'ENA , intervenait
lors du TEDxTalks de Paris le
6 octobre 2012, (voir https://www.youtube.com)
et il nous expliquait dans cette vidéo que l'homme
pouvait vivre mille ans et que probablement une partie
d'entre-nous parmi les plus jeunes ne connaîtraient
pas la mort.
L'argument
de la science fiction est un mécanisme semblable
à une sorte de bonde sociale qui nous permet
d'évacuer l'envisagé en le taxant de rêve
pour mieux nous consoler d'avoir à croire à
un possible merveilleux qui nous échapperait
à cause de notre âge.
D'ailleurs,
il est intéressant de voir que beaucoup de gens
réagissent à contrario du principe-même
de vie en se disant résolument opposés
à "vivre pour toujours", c'est-à-dire
qu'ils nient vouloir réitérer l'expérience
de renouvellement de la vie qu'ils s'empressent de pratiquer
à chaque seconde, respirer, manger, aller travailler,
considérer l'immensité effroyable de l'univers
tout en n'en remplaçant le vertige par leurs
vacances à Acapulco, en réalité,
leurs propos ne tient pas tant à l'habitude que
l'homme aurait prise depuis les origines de mourir puisqu'il
n'en a jamais fait l'expérience et n'en garde
qu'une mémoire douloureuse qui court circuite
les règles du vivant, non, ils est davantage
dans une posture sociale par principe de maintient de
non bail précaire qu'il refuserait de voir évoluer
sur un 3/6/9. Ce qui n'est pas possible tout de suite
n'est pas souhaitable demain parce que si cela ne se
réalise pas, sa déception n'en sera que
plus cruelle d'échapper sur le pallier de l'ascenseur
aux perspectives inconnues qui mènent les autres
vers ce qu'il ne verra pas.
En
réalité, l'immortalité ne se posera
pas de façon aussi brutale qu'une telle révolution
peut le laisser penser, car elle ne constituera pas
une découverte mais une évolution, avant
de vivre à jamais, nous mourrons à des
échéances toujours plus lointaines jusqu'à
ne plus être envisageable. Ainsi n'aurons-nous
pas à choisir agenouillé devant un hypothétique
Messie pourvoyeur de vie qui nous la dispensera ou nous
la refusera. L'homme n'aura jamais à faire
le choix de la vie ou de la mort, à le verbaliser,
puisqu'être est déjà un verbe en
soi, il n'aura pas à se prononcer d'un côté
pour une vie réglée sur ses rythmes biologiques
et close par la mort, et de l'autre, pour l'éternité,
puisqu'elle est déjà en lui. Nous n'en
sommes pas nécessairement conscient mais ce que
nous cherchons avec autant d'insistance c'est ce que
nous voulons par dessus tout. Vivre stipule la répétition
d'un cycle que la conscience rend nécessaire.
Choisir d'en finir selon le grand schéma initial
s'apparenterait rien moins qu'à un suicide alors
nous connaîtrons toujours ces demandes extrêmes
même si la science encore elle saura aussi régler
ces questions de dépression, de tristesse, mais
jamais une population entière, se rappelant de
la chronologie des anciens décidera collectivement
qu'à tel âge il nous faudra mourir. Le
mortel d'aujourd'hui qui vous dit que jamais au grand
jamais il ne voudra être éternel est le
premier à chercher par tous les moyens à
vieillir le plus vieux, ce qui revient à vivre
plus, en meilleure santé, et lorsqu'il la possède,
le voilà qu'il regrette ses vingt ans, la qualité
de la peau de ses enfants, donc jamais il n'aura à
se positionner verbalement. L'autre aspect de la question
qui va dans ce sens c'est qu'il n'aura d'ailleurs même
pas à choisir de prolonger sa vie puisqu'elle
sera stoppée au coeur même de son évolution
à un âge où la mort ne sera plus
qu'un mythe.
La
répartition des rôles, (une rose
des vents à orienter soi-même)
Le
rôle du philosophe est d'accepter non plus ce
qui s'impose à lui comme inéluctable,
mais ce que la vie lui apprend a interpréter
comme la fin de son cycle en calmant ses réflexes
d'auto-défenses pour partir dans l'apaisement.
Son rôle ne changera guère dans l'immortalité,
il aura juste à appréhender d'autres concepts
qui lui permettront de synthétiser cette répétition
infini de segment de temps.
Ce
que la science nous permet c'est de ne plus considérer
la mort comme une impérieuse nécessité
glaciale, tant elle est immense, mais de la réduit
à un simple problème à contourner,
à une anomalie à laquelle remédier.
Le manque de
place sur terre
Le
problème souvent soulevé du manque de
place sur terre pour ceux qui anticipent déjà
la problématique du foncier dans leurs questions
existentielles n'existe en faite pas, car les évolutions
scientifiques permettant cette magnifique perspective
évoluera en même temps que la recherche
spatiale. L'homme colonisera l'espace qui n'est à
priori pas fait pour l'accueillir de la même manière
que d'autres espèces avant lui ont colonisé
des espaces qui n'étaient pas leur habitat naturel.
Proportionnellement il me semble qu'il faut moins d'imagination
à l'homme pour trouver le moyen de se déplacer
de monde en mode qu'il en a fallu aux unicellulaires
comme les archées pour
donner la vie que nous connaissons sur terre. La seule
différence et elle est de taille, c'est que là
il ne lui suffit plus de d'aller à tâtons
mais de trouver une multitude de réponses extrêmement
précises. Il a bien fallu passer du végétal
fixe à l'animal mobile, de l'univers marin à
la terre ferme, de la terre au ciel en développant
une myriade de techniques aussi ingénieuses que
spectaculaires pour faire d'une cavité, d'un
arbre, d'un lac, fut-il salé, les contours de
son environnement de prédilection. Ainsi l'homme
sera aussi bien ailleurs qu'il l'est ici parce que cet
ailleurs sera celui de son choix et le réceptacle
de sa vie.
L'envoi
de satellites dans l'espace, de modules d'abord vides,
puis habités par d'autres espèces que
la-nôtre, (rats, chiens, singes), puis les pionniers
qui ont osé pousser la porte jamais ouverte à
la limite de notre jardin à quelques encablures
de la terre, l'arrivée sur la lune, les robots
que nous déposons à présent sur
Mars, ne sont que la version améliorée
des spores empruntés bien avant nous par la botanique
pour voyager. Les planètes que nous recherchons
afin de référencer cet univers méthodiquement
placé sur des cartes toujours plus précises,
l'analyse de leur consistance, de leur environnement
n'est en faite que les prémices de l'étude
du terrain qui demain sera notre habitat. Le plus stupéfiant,
c'est si quelqu'uns s'imaginent encore ne faire cela
que pour comprendre un peu plus notre environnement
immédiat, ses mécanismes, tout cela au
nom de la science, la nature elle, a déjà
implanté dans la tête de chacun d'entre
nous l'idée que tout cela n'est qu'un stratagème
pour devenir éternel.
Je
crois volontiers que soi est subordonné à
l'enveloppe qui nous contient, que nous répondons
à des règles qui nous dépassent
par leur force de vie là où l'homme prosaiquement
reste empétré sur ses principes. Connaissons-nous
seulement la puissance incommensurable du lierre ? La
violence folle qui se cache derrière chaque particules
de pollen calculé pour voler à la rencontre
de ce qui doit être ?
L'homme
disséminera à travers l'espace et son
mode de reproduction ne saura suffire plus de lui-même
à occuper ces territoires dont-il sera autant
le maître que tout animal croit l'être là
où il se pose.
Contre-nature
J'étais
parti pour écrire sur la mort et me voilà
en train d'écrire sur la vie mais cet argument
de la création humaine comme ne résultant
pas de la nature m'exaspère particulièrement.
A partir de quand considère-t-on l'association
de matériaux hétérogènes
comme de la terre, des cailloux, des brindilles collés
ensemble par de la salive ou de l'eau et manipulés
de telles manières qu'ils forment, ici un outil,
là une partie d'un habitat, comme naturel ? Certes
l'homme à activé des composés chimiques
qui n'existent nulle part ailleurs mais l'objet de ses
recherches ne sont jamais issues que de son esprit qui
lui procède de cette même nature.
Le
vivant à compris que rester sur place constitue
un danger duquel nul ne réchappe, le mouvement,
la vitesse, l'accès à certains terrains
rendent leur capture moins aisée. L'homme ne
fait rien de plus que de tenter de s'extraire malgré
lui d'un monde appelé à disparaître.
Si l'homme parvient, et il y parviendra sans aucun doute
possible, à se démultiplier ailleurs,
comme toutes, je dis bien toutes les autres espèces
avant et après lui l'on fait, alors les mondes
qu'il peuplera l'amènera à introduire
avec lui d'autres vies que la sienne et ce pour plusieurs
raisons.
D'abords
parce qu'il n'y a aucune raison pour qu'il exige de
terraformer une planète en la laissant immunisée
de toutes contaminations d'origine terrestres. La seule
inquiétude momentanée à laquelle
il saura rapidement répondre c'est comment les
organismes qu'il emportera avec lui se développeront
et répondront à ce nouvel environnement.
Il sait qu'à nouveau monde nouvelles maladies,
ces interaction il les neutralisera. Mais une chose
est bien certaines, c'est que rien ne saurait lui faire
souhaiter de rester le seul dans ces espaces inhospitaliers
et infinis. L'homme lointain aura besoin d'amis et c'est
dans la nature de laquelle il viendra qu'il ira les
chercher.
La
seconde raison c'est que l'humain reste irrémédiablement
inter-dépendant de son environnement initial
et qu'il ne peut ni ne veut s'y soustraire pour toujours.
Il répond à une nécessité
intrinsèque d'appartenir, de composer, à
sa mesure, un bio top originel auquel il tient indépendamment
de ses besoins.
La
vie devra y être transportée, les plantes,
les arbres, les animaux de son territoire jusqu'aux
insectes devrons s'y trouver. Le végétal
lui assurera la production d'oxygène nécessaire
et filtrera les gazes carboniques qu'il produira même
si, de fait, ses avancées technologiques lui
permettrons de s'en passer, le réalisme mimétique
de sa planète d'origine comptera autant pour
sa psychologie que pour ses désirs de symboles.
La destruction
finale de la terre
La
dernière question à laquelle je m'amuserai
ici à tordre le cou est celle de la fin de la
terre en tant que planète avec tous ses monuments,
détruite par son propre soleil. Aujourd'hui,
en 2013, on estime que la luminosité du soleil
qui augmente chaque année un peu plus aura rendu
la vie impossible dans 1 milliard d'année en
raison de la chaleur qu'elle entraîne. L'homme
perdant ses racines, et à ceux-là de nous
énumérer la pléiade des architectures
qui marquent notre esprit de ce qu'il y a de plus beau,
établi en jalons jetés comme autant de
petits cailloux blanc sur le parcours de notre histoire
pour nous rappeler la dureté de la vie, la grandeur
de nos rois, justement parce qu'à travers eux,
c'est nous que nous contemplons, que nous récitons.
En
réalité, cela sera perdu bien avant que
nous ne nous éteignons et bien en amont de la
mort programmée de notre soleil. Déjà,
son extinction astronomique prévisible et inéluctable
n'est pas forcément ce qui se passera dans 4,5
milliards d'années selon les estimations actuelles,
car si l'homme existe toujours à cette échéance,
rien ne nous empêche de penser que son évolution
scientifique d'alors sera sans commune mesure et désormais
largement en capacité de répondre à
ce problème résolu depuis longtemps
qu'il lui restera à mettre en pratique. Cela
suppose bien sûr que nous soyons resté
existants déjà, à peu près
stables, sans contre-coups historiques majeurs de nature
à nous effacer de la surface de la terre ou de
nous faire perdre nos données scientifiques.
Même sans parler de la conjecture de Moore
établissant dans les années 1960 que la
puissance informatique doublerait tous les dix huit
mois, sa véracité encore d'actualité
aujourd'hui en 2013 sera de faite obsolète, car
il est mathématiquement impossible qu'elle puisse
se vérifier sur une aussi longue période,
nous pouvons dire que contrer le soleil sera alors un
jeu de scientifiques.
Si
tel n'est pas le cas, quoi qu'il se passe, gardons bien
en mémoire que les biens culturels que nous connaissons
aujourd'hui seront quasiment tous disparus. Regardez
l'état des pyramides d'Egypte au bout de cinq
mille ans ? Alors à quoi voulez-vous qu'une ville
du 19eme siècle comme Paris
ressemble dans deux ou trois milliards d'années
? Que restera-t-il de Versailles ,
des Grottes de Lascaux
le Taj Mahal, la Maison Blanche, des grandes bibliothèques,
des plus beaux Musées du monde ? Tout aura disparu
et aura été remodelé depuis. Même
des cites naturels les plus spectaculaires auront bougé,
détruit alors que d'autres pour le coup se seront
formés. Il ne restera rien, en tout cas, rien
de tangible tout aura été soigneusement
numérisé, encodé, dupliqué
sur des milliards de supports privés, gravés
en langage binaire (s'il existe toujours), mais aucun
de ces temples ne saurait avoir résisté.
Donc si l'homme ne parvient pas à contrer le
soleil, si même il disparaissait avant son astre,
soyons certain que tout aura disparu bien avant l'embrassement
final. Il en ira d'ailleurs de-même du vivant
qui n'a aucun risque à partir en fumé
comme dans l'apocalypse en souffrant les milles morts
peintes par un Jéôme Bosch ,
non, il s'éteindra naturellement comme s'épuise
les énergies qui ne trouvent plus les carburants
qui lui sont nécessaires. De plus, soyons-en
convaincu, aucun arbre ne mourra dans un incendie planétaire
provoqué par le délitement du soleil car
tout se sera asséché des millions d'années
avant la fin. Seules peut-être quelques bactéries
témoins originel de l'avènement de la
vie assisteront à la mort de ce merveilleux ensemble
enfermées sous des kilomètres de roches
qu'elles verront progressivement se liquéfier.
Conclusion
Le
miracle de ce cycle avec la disparition à jamais
de notre monde c'est qu'il n'est pas exclu de penser
qu'il se fera peut-être sous les yeux lointains
mais attentifs de quelques-un de nos descendants implantés
ailleurs, sur d'autres planètes, impuissants
mais heureux d'avoir eu pour berceau une si jolie mémoire
azurée d'atomes. La rotondité de la terre
et ses circonvolutions naturelles se poursuivra en petits
astres enfermés comme autant de monde dans chacune
de nos têtes d'humains existant désormais
ailleurs.
Si
l'univers lui-même vient à disparaître
jusqu'à la structure de ses atomes, jamais le
vide total, l'inexistence même du néant
ne saura effacer ce qui a été. La mémoire
de la vie, la beauté de nos galaxies, la complexité
de ces ensembles n'ont pas besoin d'être retenu,
contenu quelque part pour alimenter la nostalgie ou
la désespérance de quelques entités
que ce soit, avoir été suffit à
alimenter une joie qui elle, sera la seule à
être à jamais, éternelle. Est-ce
que le bonheur de voir ses enfants grandir, de regarder
une rose, un coucher de soleil est seulement modifiée
à l'idée qu'un jour ils mourront ?
La
mort est un principe de vie constitué dans l'immortalité.
Perles du web
Ce
sujet sur la mort m'est venu le matin pendant la fraction
de seconde que je peux passer sur un lieu d'aisance
et alors que je m'étais précipité
sur mon ordinateur bousculé par les mots qui
cognaient dans ma tête, je découvre cet
article sur Radio France Info
qui nous dit que Google
et Apple
s"unissent autour du projet
Calico visant à l'immortalité. Je
ne peux m'empêcher de vous restituer quelques
commentaires que je lis sur ce sujet au même moment
que je rédige ce papier : –
« N'importe
quoi, foutre autant de fric en l'air, honteux, honteux,
honteux, il y a tellement d'autres préoccupations
beaucoup plus importantes dans ce monde....... ».
–
« Non,
ou alors éliminez les nourrissons. A trop vouloir
dominer le dieu nature, celui-ci s'arrangera bien en
nous montrant qui est le maître et sans orgueil
lui. Cela ne serait pas la première fois, il
a d'ailleurs commencé à nous faire manger
nos déchets. (mercure et autres) ».
–
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Alain
Cabello jeudi 19 septembre 2013 |