Golem
Massage de vie et de mort dans la tradition juive.

Si Dieu fut le premier des masseur en sa qualité de façoneur de monde en créant le ciel et la terre, il en prend le statut définitif en extirpant de la terre nourricière l'élément constitutif de la forme que seule une volonté consciente peut formuler, former dans l'intention, le corps à venir. Nous sommes bien là dans une forme à venir, une forme qui advint, en tout cas dans la légende faisant du Golem, une prétention ou propension de plus de la part du créé pour devenir à son tour créateur.

Dans l'histoire des religions celle de Rabbi Yeouda Loew ben Bezalel demeure un des plus beau massage connu après la création et après le toucher-massage de la pomme-perte d'Adam et de Eve.
Rabbi Löw se décida à créer une esquisse de vie aux formes humaines dénommée Golem. Les raisons en restent aussi obscures qu'incertaines comme les légende qui ne disent jamais et suggèrent toujours savent en forger : protéger la vie des juifs victimes de pogroms ou à la suite d'une demande pressante de Mordecaï Meisel, cet ami dans la peine de n'avoir pas de descendant. "La Torah et la science ne peuvent être en conflit, puisque leur domaine n'est pas le même." Cette phrase qu'on lui prête peut suffire, peut-être à expliquer pourquoi cet érudit, curieux de connaissances profanes, se décide à créer l'incréable. Il se murmure que ce serait même Dieu en personne qui le lui aurait demandé, peut-être pour montrer à l'homme ce que serait la création sans lui... Quoi qu'il en soit le corps/corpus de Golem fut crée, en inscrivant en inscrivant sur ton front EMET(H), vérité en hébreu et un des noms de Dieu, l'âme/animus lui fut donnée et en glissant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom ineffable de Dieu, le tétragramme Yud Hé Vav Hé on peut dire que l'esprit/spiritus du créateur, probablement pas le bon fut insufflé.
Nous avons là un premier massage majeur de création correctrice faite pour changer la donne du sort tout entier levé contre un homme sans descendance et donc sans avenir ou contre l'affliction d'un peuple persécuté. Masser la terre pour échapper à l'exubérance de la destiné. Demander, à genou, dans la poussière, que poussière se fasse homme, un nouvel homme, tout aussi providentiel que les trois premiers, Dieu, l'ordonateur de toute chose, Adam le deuxième bien sûr dans la chronologie historique, Jésus de Nazareth enfin, le troisième et rédempteur, un quatrième donc, non point forgé du fer des hommes mais opportunément choisi de la même matière que celle que prit Dieu. Pas de différence dans le massage, pas de différence dans l'esprit, juste une différence dans l'esprit. Certes il fut modelé par les mains même de l'homme, massé botte après botte comme le Père, comme le Tout-sachant si est sans doute pris, rassembler la terre originelle sous ses doigts et façonner dans la chaleur de ses mains un sort nouveau, un sort rédempteur à la place du rédempteur ou en tout cas en attendant l'élu pour que la souffrance soit tenable.
Golem est une sorte de messager à l'attention de Dieu, un messager pour lui dire, "regarde ce que nous sommes devenu, la terre dont tu nous a fait s'échappe en pans entiers dans le ghetto de nos vies, chaque corps que l'on diffame est une insulte faite à Dieu mais aussi l' intolérable retour à la terre avant même que le corps n'en décide. Bien sûr que Dieu seul peut défaire ce qu'il à fait mais pourquoi le laisser faire à d'autres ignorants ? Golem été un messager de vie.
De cette tradition tout masseur se fait Rabbi, tout massage se fait intention, tout massé se fait Golem par ce qui lui est restitué par ce toucher créateur. Masseur(se), massage, massé(e) sont chacun un versé ajouter au suivant pour devenir prière. Masser c'est refaire, avec ses mains ce que la vie ne nous laisse comprendre qu'avec le temps. Rabbi Löw à juste manqué de temps, celui qui rend supportable la mort des autres même quand on est convaincu qu'ensuite Il sera là. Rabbi Löw a crée comme crée le masseur, de ses mains de créateur, ce que l'esprit souhaite voir devenir la plus douloureuse des sensibilité. Masser c'est tenter d'aimer mais avec des mains maladroites de Rabbi prit par le temps.

Golem fut et l'extravagance aussi, pour toute première tentative, l'inexacte réplique de ce que personne ne saurait répliquer sans devenir créateur mort-né. Le massage de Golem se pose en un massage d'espoir mais un massage au front duquel s'organise la défaite. Pourtant, EMET(H), Vérité n'était sans références. Les mains, les mains toujours elles, de leur doigts inscrirent sur ce front de terre un mot qu'il ne suffit pas d'écrire pour le posséder à jamais. Ecrire ne fait pas de tout le monde un auteur comme masser ne saurait ordonner autant qu'en promet Vérité. Le corps se lit tout autant qu'il s'écrit et tout masseur se pose en exégète de textes qui le dépasse sans pour autant être dédouané de le lire en se balançant comme un juif. Chez les Loubavitch on dit qu'un juif qui se balance est un juif qui pleur et bien de cet eau aucun masseur ne saurait s'en exonérer s'il veut le liant qui suppose à la concrétion de toute confection.

Massage de mort
Golem étant devenu trop grand, trop grand par l'affront fait à Dieu, trop grand de prétention, trop grand de repentir. Cet être en plus été la réponse que ce Rabbi comprit sans doute de lui-même. Nul ne peut se substituer à Dieu et créer sans conséquence celui que le créateur avec choisi de laisser là, sous forme de sable et que son sort n'était pas plus injuste que celui de ceux qui, malgré les larmes de ce peuple réuni, tombaient de la terre des vivant pour s'enfoncer dans celle des mort.

EMET(H) était la Vérité mais celui qui l'avait écrit ne pouvait pas prétendre la garantir et si l'orthographe était bonne il manqué le souffle pour l'animer vraiment.
Là où le massage se poursuit c'est dans la nature de ce qui arriva. Golem été devenu trop grand et l'évidence de son erreur plus encore mais la volonté humaine ne pouvait suffire à tuer ce qu'elle avait eu l'outrecuidance de faire. Ce que Dieu avait permis qu'on produisit, riche de l'enseignement qu'il contenait, il ne pouvait permettre qu'on le défi sans que cette port ne découle de la vérité dont il se réclamé pour sa création. De la vérité EMET(H) il fallait soustraire ce semblant de vie pour que sa mort fut juste. Justement, c'est en retirant le premier des signes permettant l'écriture du mot vérité en Ebhreux que l'on obtient là mort "MET(H)".
Pour procéder au repentir il fallait effacer la première lettre de la vérité que l'on avait cru juste pour obtenir la mort que l'on avait tenter d'éviter. Golem été devenu trop grand, trop grand pour Rabbi Löw, trop grand pour que son front soit atteignable.
L
e processus d'effacement constitue un deuxième massage sacré de nature à donner la mort tout à fait essentiel. Nous avons là toute l'ambivalence de la création, Dieu comme les hommes sont doués du pouvoir de tout créateur de vie et d'achèvement de vie pour que celle-ci reste naturelle. Ne pas mourir serait l'in-renouvellement d'un voeux, celui de la vie. Vivre à jamais serait à jamais refaire les mêmes erreurs sans que la mort puisse constituer un espace de rédemption et de pardon. L'effacement du E avec le pouce se charge d'une lourde symbolique de droit de vie ou de mort par un simple mouvement du pouce. Ce geste de masseur qui pour réussir doit passer par l'acquisition de cette vérité contenant de mort. Le corps massé est un corps de vérité mais aussi un corps qui existe par la mort. Un massage ne peut exister sans l'arrêt du massage lui-même mais il ne peut non plus commencer sans Vérité sur la nature de son devenir.
En massage français on procède au déshabillage de la personne considérant que cette mise à nu est un petit massage en soi. On douche la personne, on la masse puis on la rhabille jusqu'au laçage de ses chaussures et cet cela que Rabbi Yeouda Loew ben Bezalel demanda au golem. A genou, au pied de son maitre, son front à porté de main, la vérité à portée de connaissance permis au Rabbi l'éviction de son erreur. Sans jamais donner la mort il ne fit que partir de la vérité pour non pas la lui donner mais là-lui rendre, comme découlant naturellement de cette leçon. Tout homme doit mourir.

Nous avons là dans ce mythe un des plus superbe lien faisant du toucher à la fois une création, une erreur, une rédemption et un pardon. Jamais Rabbi, puisant au plus profond de sa spiritualité ne pu parler de créature, de chose immonde comme jamais masseur ou masseuse ne saurait juger par le corps ce qui existe par l'esprit. Jamais pouce ne doit effacer quelques lettres que ce soit sans que le massage ne perde sur le champs la vitalité de sa force. Il n'est pas de symbole constitutif de la nature humaine que l'on puisse retrancher sans qu'à la vérité succède la mort. Ce geste d'effacement en parallèle avec celui de façonnage ou de façonneur ne prend son sens que dans l'altérité. Nous voyons dans ce papier que massage et mort ne sont ni antinomiques ni complémentaire sans l'existence d'un créateur.

Ne tentons pas de créer un Être nouveau par le massage, contentons-nous de décrire les textes qui nous sont proposé à la lecture de chaque nouveau corps. Nous ne nous différencions, entre masseur et massé qu'à une lettre prêt que nous ne pouvons nous prétendre de ré-interpréter à la seul aune des corps devenus léger par les moeurs mais qui restent pourtant lourd par le sens. Je ne suis pas si éloigner du Golem, comme lui je reste un corps de terre à ceci prêt que "De mon corps de terre coule du sang."

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Vendredi 11 juillet 2008

 

 

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