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Site
officiel de Ousmane Sow www.ousmanesow.com
- Ousmane
Sow Réalisation Béatrice SOULÉ - 1996. Documentaire
26 mn.
"...Ousmane Sow
naît à Dakar en 1935, d’une mère saint-louisienne
et d’un père dakarois de trente ans son aîné.
Il grandit à Reubeuss, un des quartiers les plus chauds de
Dakar, où il reçoit une éducation extrêmement
stricte au cours de laquelle son père le responsabilise très
jeune. Ousmane Sow hérite de ce père, la rigueur,
le sens du devoir, le refus des honneurs et un esprit libre. A la
mort de celui-ci, et malgré un immense attachement à
sa mère, Ousmane Sow décide de partir pour Paris,
sans un sou en poche. Il se fait héberger dans les commissariats,
et connaît la douceur d’une France alors terre d’accueil.
Tout en pratiquant divers petits métiers, et après
avoir renoncé à suivre l’enseignement de l’école
des Beaux-Arts, il passe un diplôme de kinésithérapeute.
Bien que sculptant depuis l’enfance, c’est seulement à l’âge
de cinquante ans qu’il fit de la sculpture son métier à
part entière. Mais la kinésithérapie qu’il
exerça jusque là n’est sans doute pas étrangère
au magnifique sens de l’anatomie que l’on trouve dans son oeuvre.
Durant toutes ces années d’activité, il transforme
la nuit son cabinet médical et ses appartements successifs
en ateliers de sculpture, détruisant ou abandonnant derrière
lui les oeuvres qu’il crée.
Jusqu’à sa première exposition, organisée par
le Centre culturel français de Dakar en 1987, on ne connaît
rien de sa création, si ce n’est l’extrait d’un film d’animation
qu’il avait lui-même réalisé et qui mettait
en scène des petites sculptures animées. Six ans seulement
après cette première exposition à Dakar, Ousmane
Sow expose à la Dokumenta de Kassel en Allemagne. Et en 1995,
le Nouba assis et le Nouba debout clôturent l’exposition organisée
à Venise, au Palazzo Grassi, à l’occasion du centenaire
de la Biennale.
C’est en 1984, inspiré par les photos de Leni Riefenstahl
représentant les Nouba du Sud Soudan, qu'Ousmane Sow commence
à travailler sur les lutteurs de cette ethnie et réalise
sa première série de sculptures : Les Nouba. En 1988,
naîtront Les Masaï, en 1991 Les Zoulou, et enfin en 1993,
Les Peulh.
En 1991, il achète le terrain sur lequel il construit sa
maison née de son imagination. Recouverte entièrement
de sa matière, murs et carreaux, elle représente symboliquement
le Sphinx et est la préfiguration de sa future série
sur les Égyptiens. C’est dans la cour de cette maison que
naît La bataille de Little Big Horn, une série de trente
- cinq pièces, exposée à Dakar en janvier 1999,
en avant-première de l’exposition parisienne sur le Pont
des Arts, qui réunit toutes ses séries, et attire
plus de trois millions de visiteurs..."
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Ce film a été sélectionné par la Biennale
du Film d'Art (Beaubourg 1996) et par le Festival du Film sur l'Art
(Montréal 1997), nominé aux International Emmy Arward
(New York 1997). |
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